L’Islam, le terrorisme, la stratégie et les « chefs de la mécréance »

L’actualité brûlante ne cesse de montrer l’accroissement des injustices, de la tyrannie, du fanatisme et du terrorisme (aussi bien non-musulman que celui qui se réclame faussement de l’Islam) un peu partout dans le monde, même dans des pays qui jusque-là, en étaient globalement épargnés (des pays du Golfe et d’Asie, des pays Scandinaves et d’Europe de l’Est). Le terrorisme est souvent apparu, dans notre contexte moderne, à la suite des invasions ou coups d’Etat orchestrés par les Etats-Unis, l’UE ou la Russie dans les différents pays du Moyen-Orient, du Proche-Orient ou d’Afrique, de même que dans les pays riches en matières premières et matérielles et en ressources énergétiques. Certains milieux laïcards comme d’Extrême droite, s’amusent à répandre la haine, à inciter à la violence, à commettre des attentats et des agressions et à provoquer les musulmans pour qu’ils tombent dans leur piège, et cèdent eux aussi, à la violence et à la haine. Derrière tout cela, aucun hasard, il y a de la politique et la stratégie de la tension permanente couplée à celle de la peur, pour justifier des mesures liberticides et manipuler l’opinion publique. Le Qur’ân, les écoles musulmanes, l’étude des textes islamiques, etc. existaient déjà depuis longtemps dans ces pays, tout comme la présence d’une communauté musulmane importante, et cela n’avait jamais posé problème. La cause de la montée du fanatisme se situe donc en dehors de l’Islam en tant soi.

Du point de vue islamique d’ailleurs, le terrorisme et l’oppression ciblant les populations civiles sont une abomination en même temps qu’une aberration.

Le Qur’ân interdit non seulement de s’en prendre aux non-musulmans qui n’ont pas ouvertement combattu les musulmans et qui n’ont pas participé à les chasser de leurs demeures, mais enjoint même à leur manifester de la bonté et de la générosité envers eux, et à se montrer toujours équitables et justes. Le Qur’ân interdit simplement aux musulmans de s’allier avec des non-musulmans qui combattent clairement les musulmans en raison de leur religion, de leur ethnie ou de leur spiritualité, de façon injuste et inique (ce qui est différent de la vision daeshite par exemple, qui sous prétexte qu’ils sont attaqués après avoir semé la terreur, le chaos et l’injustice un peu partout, disent que ceux qui les combattent sont alors mécréants, alors qu’ils ont lancé les hostilités et massacrés les croyants – savants et musulmans lambda – en premier). Combattre un groupe réellement terroriste, en faisant appel à une nation ou armée non-musulmane pour empêcher le chaos de se répandre et mettre un terme aux activités terroristes d’un mouvement (qu’il se réclame de l’Islam ou non) n’est pas un acte annulatif de l’islam s’il est motivé par la nécessité et tant que parmi les clauses du pacte, il n’y a rien qui vise à rabaisser la Parole divine et à maltraiter les croyants (et surtout en raison de leur religion). Les terroristes, par leurs méfaits, poussent ainsi indirectement des états dits musulmans, à recourir à des forces non-musulmanes pour régler le problème causé par ces mouvances terroristes, qui affaiblissent le dâr al-islâm et renforcent la puissance et l’influence des nations non-musulmanes en terres d’islam. Ainsi, moralement, juridiquement et politiquement, cibler les civils (musulmans ou non-musulmans) dans les pays non-musulmans ou dans le monde musulman, n’est pas autorisé et n’engendre que des souffrances et problèmes supplémentaires, qui affecteront davantage les musulmans par la suite.

Le Qur’ân toutefois, autorise la légitime défense et préconise de frapper directement les « têtes/chefs de la mécréance (« aʾimmat al-kufr ») qui terrorisent les musulmans et sèment le chaos dans le monde musulman, c’est-à-dire les donneurs d’ordres. En effet, les populations et soldats ont la tendance habituelle de suivre aveuglément les ordres qui leurs sont donnés (et cela est vrai aussi pour les combattants et membres des organisations criminelles et terroristes), et tuer indéfiniment des soldats est une perte de temps, d’énergie, d’argent et d’effort considérable, alors que tant de vies humaines auraient pu être épargnées. L’Islam réprouve le fait de verser le sang alors qu’il était possible d’agir autrement.

« Et nous avons (honoré et) donné à chaque être humain une dignité » (Qur’ân 17, 70).

« C’est pourquoi Nous avons prescrit pour les Enfants d’Israîl que quiconque tuerait une personne non coupable d’un meurtre ou d’une corruption sur la terre, c’est comme s’il avait tué toute l’Humanité. Et quiconque lui fait don de la vie, c’est comme s’il faisait don de la vie à toute l’Humanité. En effet Nos messagers sont venus à eux avec les preuves. Et puis voilà, qu’en dépit de cela, beaucoup d’entre eux se mettent à commettre des excès et des abus sur la terre (…) » (Qur’ân 5, 32) et cela constitue une injonction générale et universelle adressée à tous les croyants et à toutes les époques, puisque les enseignements éthiques et juridiques qui prévalaient auparavant sont toujours d’actualité et confirmés par le Qur’ân – sauf lorsqu’une exception ou une disposition sont clairement mentionnées -, principe confirmé d’ailleurs dans d’autres passages qurâniques comme ici (décrivant les qualités du croyant) : « (…) Qui, lorsqu’ils dépensent, ne sont ni prodigues ni avares mais se tiennent au juste milieu. Qui n’invoquent pas d’autre (divinité et idole) avec Allâh et qui ne tuent pas la vie qu’Allâh a rendue sacrée, sauf à bon droit et pour une raison juste, nécessaire et impérieuse (…) » (Qur’ân 25, 68).

Quant aux chefs de la mécréance, Allâh dit en effet : « Et si, après le pacte, ils violent leurs serments et attaquent votre religion, combattez alors les chefs de la mécréance – car, ils ne tiennent aucun serment – peut-être cesseront-ils ? » (Qur’ân 9, 12).

Et qui sont aujourd’hui les chefs de la mécréance, si ce n’est ceux qui détiennent les grands complexes militaro-industriels, les responsables de Big Pharma, les têtes pensantes du Forum de Davos, les acteurs clés qui planifient les guerres, les famines et les coups d’Etat, qui instrumentalisent et financent le terrorisme international, les réseaux pédocriminels et ceux des narcotrafiquants ? Ils tuent chaque année des millions de personnes, appauvrissent des états et des peuples, et répandent la haine dans leurs médias et discours politiques, qui empoisonnent la vie et l’esprit de millions de non-musulmans et musulmans. Les civils eux, même ceux qui sont acquis à la haine de l’autre – en raison des discours médiatiques et politiques – n’en sont que des victimes. Tuer des civils ne fait rien avancer, ni même tuer des policiers ou des soldats sur leur propre sol – combattre les envahisseurs est par contre une nécessité pour défendre son pays qui se trouve sous un état d’urgence -. Pourquoi ne voit-on aucune organisation terroriste ou armée, prétendant à la justice, cibler les criminels de guerre notoires qui sèment la corruption et le chaos partout sur terre ? La réponse est donc assez simple ; soit ils sont pilotés d’une manière ou d’une autre par ces mêmes acteurs de la politique mondialiste, soit ils sont tout simplement idiots et trop haineux pour adopter une bonne stratégie, et transgressent la Loi divine et la morale universelle, en gaspillant inutilement leurs efforts et leur vie dans une voie shaytanesque – même inconsciemment -. Dans certains cas, il y a aussi un peu des 2, c’est-à-dire des états qui pilotent et/ou infiltrent ces réseaux terroristes, et beaucoup d’ignorance, parfois basée sur la frustration et l’instrumentalisation de la souffrance réelle d’un peuple qui souffre ou qui a souffert (les millions de vies humaines massacrées par les forces américaines ou russes dans le Moyen-Orient par exemple, depuis les années 89-90 jusqu’à nos jours, ne sont pas sans conséquence).

 Le Qur’ân dit encore, dans des versets révélés durant la période médinoise (donc durant la dernière étape de la vie prophétique, lorsque les Musulmans avaient leur propre état politique) : « Allâh ne vous défend pas d’être bienfaisants, généreux, justes et équitables envers ceux qui ne vous ont pas combattus pour la religion et ne vous ont pas chassés de vos demeures. Allâh vous défend seulement de prendre pour alliés ceux qui vous ont combattus pour la religion, chassés de vos demeures et ont aidé à votre expulsion. Et ceux qui les prennent pour alliés sont les injustes » (Qur’ân 60, 8-9) qui fut révélé aux alentours de l’an 630, soit à la toute-fin de la période médinoise.

« Et s’ils inclinent à la paix, incline vers celle-ci (toi aussi) et place ta confiance en Allâh, car c’est Lui l’Audient, l’Omniscient. Et s’ils veulent te tromper, alors Allâh te suffira. C’est Lui qui t’a soutenu par Son secours, ainsi que par (l’assistance) des croyants » (Qur’ân 8, 61-62).

« Combattez dans le sentier d’Allâh ceux qui vous combattent, et ne transgressez pas. Certes. Allâh n’aime pas les transgresseurs (et les agresseurs) » (Qur’ân 2, 190).

At-Tabarî dans son Tafsîr (2/190) commente en rapportant l’avis de Ibn ‘Abbâs qui dit : « Ne tuez ni femmes, ni enfants, ni vieillards, ni quiconque vient à vous avec la paix et qui retient sa main de vous combattre, car si vous faisiez cela, vous auriez certainement transgressé » ainsi que l’avis de ‘Umar Ibn ‘Abd al-‘Azîz : « Cela fait référence aux femmes, aux enfants et à quiconque ne vous fait pas la guerre parmi eux ».

« (…) qui dépensent dans l’aisance et dans l’adversité, qui dominent leur rage ainsi que leur colère, et qui pardonnent à autrui, Allâh aime les bienfaisants » (Qur’ân 3, 134).


« La bonne action et la mauvaise ne sont pas pareilles. Repousse (le mal) par ce qui est meilleur (par le bien) ; et voilà que celui avec qui tu avais une animosité devient tel un ami chaleureux. Mais (ce privilège) n’est donné qu’à ceux qui endurent et il n’est donné qu’au possesseur d’une grâce immense. Et si jamais le Shaytan t’incite (à agir autrement), alors cherche refuge auprès Allâh ; c’est Lui, vraiment l’Audient, l’Omniscient » (Qur’ân 41, 34-36).

Ici, l’ennemi est général, pouvant désigner aussi bien le non-musulman hostile et injuste que le musulman ignorant et injuste.

Ibn Kathîr dans son Tafsiîr al-Qur’ân al-‘Āzîm (41/34) rapporte qu’Ibn ‘Abbâs, Compagnon et cousin du Prophète (ﷺ) a dit, en guise de commentaire de ce passage qurânique : « Allâh ordonne aux croyants d’être patients lorsqu’ils se sentent en colère, d’être indulgents lorsqu’ils sont confrontés à l’ignorance et de pardonner lorsqu’ils sont maltraités. S’ils font cela, Allâh les sauvera de Shaytan et leur soumettra leurs ennemis jusqu’à ce qu’ils deviennent comme des amis proches ».  

Le Messager d’Allâh (ﷺ) a dit : « Les gens les plus réticents à tuer sont les gens de la foi » (Rapporté par Ahmad dans son Musnad n°3728 et 3729 sous l’autorité d’Abdallâh Ibn Mas’ûd).

Le Messager d’Allâh (ﷺ) a dit : « En vérité, les pires transgresseurs (par rapport aux crimes envers Ses créatures) envers Allâh sont ceux qui tuent dans la mosquée sacrée, ceux qui tuent celui qui ne l’a pas combattu, ou ceux qui tuent avec la vengeance de l’ignorance ». (Rapporté par Ahmad dans son Musnad n°6643 selon ‘Abdullâh Ibn Amr).

Le Messager d’Allâh (ﷺ) a dit : « En vérité, le plus tyrannique des êtres humains envers Allâh est celui qui tue ceux qui ne l’ont pas combattu » (Rapporté par Ahmad dans son Musnad n°15943 selon Abû Shurayh, sahîh).

Le Prophète Muhammad (ﷺ) a dit : « Certes les plus réprouvés/désavoués d’Allâh sont : celui qui tue quelqu’un alors que la personne ne l’a pas combattu, ou qui demande le prix du sang de la jahiliyya (vengeance de la période de l’ignorance) a quelqu’un parmi les musulmans, ou quelqu’un qui affirme que ses yeux ont vu quelque chose dans un rêve alors qu’il ne l’a pas réellement vu ». (Rapporté par Ahmad dans son Musnad n°15943 selon Abû Shurayh, et sa chaine est sahîh aussi selon al Haythamî également).

    Le Prophète Muhammad (ﷺ) a dit : « Faites attention ! Ne revenez pas à l’incrédulité (mécréance, ingratitude) après moi en vous frappant au cou (les uns les autres) ». (Rapporté par al-Bukharî dans son Sahîh n°6403.).

    Le Prophète Muhammad (ﷺ) a dit : « Le musulman est celui dont les gens sont en sécurité et préservés de sa langue (mauvaises paroles et fausses accusations) et de la main (agression physique ou meurtre), et le croyant est celui dont les gens ont confiance en leur vie et en leur richesse (et dans leurs biens) ». (Rapporté par An-Nasâ’î dans ses Sunân n°4998, sahîh).

Même en temps de guerre, il y a une éthique à respecter. Le Calife et Compagnon ‘Umar ibn Al-Khattâb (‘alayhî salâm) a dit envers les non-musulmans : « Ne volez pas le butin, ne trahissez pas l’ennemi, ne mutilez pas les morts, ne tuez pas les enfants et craignez Allâh concernant les fermiers qui ne vous font pas la guerre » (Rapporté par Sa’îd ibn Mansûr dans ses Sunân n°2466).

En effet, notre maître et calife Abû Bakr disait aussi, – en reprenant les paroles prophétiques – à Yazid Ibn Abi Sufyân, le commandant de l’expédition : « (…) Je vous recommande 10 choses : « Ne tuez pas les femmes, les enfants, les personnes âgées et les infirmes. Ne coupez pas les arbres fruitiers. Ne détruisez pas les lieux inhabités. Ne tuez pas les moutons ni les chameaux, sauf pour vous nourrir. Ne brûlez pas les abeilles et ne les effrayez pas. Ne volez pas du butin et n’agissez pas en lâches » (Rapporté par At-Tabârî dans son Tarîkh, ainsi que par Mâlik dans son Al Muwattâ’, Livre 21, n°10 et d’autres).

Preuve que la conversion forcée ou tuer des civils restaient interdits même après la mort du Prophète, et où ces interdictions ne furent jamais abrogées.

  Des études ont montré d’ailleurs que le terrorisme avait souvent très peu de lien avec la Religion et les valeurs morales qu’elle prône : « Contre l’idée reçue, les études scientifiques à grande échelle sur les attitudes des individus montrent que la religiosité et la croyance religieuse n’ont guère à voir avec le terrorisme ou l’apologie du terrorisme. (…) Sur la base de l’interrogatoire des quatorze accusés, le journal « Le Monde » a récemment rapporté que les audiences « mettent en lumière le peu de religiosité de certains des principaux accusés ». Les interrogatoires du procès, selon le quotidien, ont tendu à corroborer la thèse que le malaise social et identitaire préexiste au djihadisme, et que donc la religion n’est pas la cause des attentats. Ce constat sur la base de l’interrogatoire des quatorze accusés est-il généralisable ? La croyance religieuse a-t-elle à voir avec le terrorisme ? Après le 11-Septembre, de nombreuses études scientifiques ont été menées sur le terrorisme ou l’apologie du terrorisme, conduites principalement par les chercheurs américains. Dans la tradition empirique américaine, elles s’appuient sur l’analyse des données statistiques, provenant d’enquêtes ou d’études sur de larges échantillons. Il y est fait peu de place à l’argumentation spéculative : toute conclusion repose sur les données et des tests statistiques rigoureux. Ces recherches sont méconnues en France. Il est utile de voir ce qui ressort de ces études scientifiques. (…) Des experts en psychologie criminelle de la CIA ont enquêté sur des centaines de détenus de Guantanamo et d’autres sites d’incarcération. Ils ont observé que seuls 20 % d’entre eux avaient reçu une éducation musulmane traditionnelle. Comme le rapporte Karen Armstrong, spécialiste des religions, certains détenus avaient acheté le livre « Islam for Dummies » (« l’Islam pour les nuls ») sur Amazon. Les experts de la CIA en ont conclu qu’on ne saurait relier les actes de ces terroristes à une adhésion à la foi musulmane. Le problème, d’après eux, était au contraire une « ignorance de l’islam ».

Une étude sur un large échantillon, publiée dans le prestigieux « Psychological Science », a testé s’il y avait un lien entre religion et apologie de la violence terroriste. A travers quatre études portant sur un total de 6 770 individus de confessions et cultures diverses (Palestiniens musulmans, Indonésiens musulmans, Israéliens juifs des colonies, Anglais protestants, Indiens hindous, etc.), Jeremy Ginges et son équipe (New York School for Social Research) ont examiné statistiquement ce lien. Leurs résultats sont éloquents. La croyance religieuse, par exemple le degré de foi et de dévotion religieuse, n’est pas du tout liée à l’apologie de la violence. En particulier, la fréquence de prière des individus, le degré de croyance en Dieu, ou le degré de croyance en une vie après la mort, n’ont rien à y voir. Aucune corrélation. En revanche, les activités sociales, telles la participation intensive à des activités de groupe, sont liées à l’apologie de la violence. Les données sont claires : elles suggèrent que l’apologie du terrorisme est un problème de pratiques sociales ou d’appartenance à un groupe, pas un problème de foi ou croyance. Ces résultats sont vrais à travers les confessions et cultures, et ne sont donc pas le propre d’une religion, islam ou autre. Par exemple, l’une des études des chercheurs portait sur plus de 1 100 Palestiniens musulmans. Elle a montré que la croyance religieuse (mesurée par la fréquence de la prière) et la dévotion religieuse (mesurée par l’importance de l’islam dans leur vie) n’étaient aucunement liées au support pour les attentats terroristes. Cela invalide donc l’hypothèse que la religion serait la cause intrinsèque de la violence.

Dans une autre étude, des chercheurs de l’Université du Michigan ont enquêté auprès de plus de 1 200 Algériens et 1 000 Jordaniens représentatifs de la population (enquête publiée dans le prestigieux « Journal of Conflict Resolution »). Ils ont mesuré les opinions à propos des attentats terroristes contre des cibles occidentales, ainsi qu’un certain nombre de variables individuelles mesurant la religiosité et l’implication dans des activités religieuses (fréquentation des mosquées), ou bien les opinions concernant l’islamisme politique (importance donnée à la religion dans la sphère politique, confusion entre religion et politique). Les résultats sont éloquents, là encore. La religion et l’implication dans des activités religieuses ne sont pas corrélées au support pour des attaques terroristes. L’islamisme politique ne prédispose pas non plus à la violence. En revanche, les individus qui ont une opinion très négative de la politique étrangère des pays occidentaux ou de la politique de leur propre gouvernement sont plus enclins à supporter le terrorisme. Ce sont donc les facteurs politiques et économiques qui priment.

Dans nos propres recherches menées au Maroc sur 112 personnes musulmanes, nous avons mesuré l’identité musulmane à partir d’une combinaison de cinq mesures, par exemple : « La religion est-elle très importante dans votre vie ? », « Dans votre vie quotidienne, faites-vous souvent mention du nom de Dieu (Allah) ? », ou « La lecture du Coran est-elle pour vous une activité très importante ? ». Nous avons également mesuré la condamnation sans ambiguïté du terrorisme islamiste ainsi que l’empathie pour les victimes, à partir d’une combinaison de cinq mesures : « Je condamne les attentats terroristes totalement », « Le terrorisme islamiste me dégoûte », « Le terrorisme islamiste me révulse », « Le terrorisme islamiste me rend triste », et « Je ressens beaucoup de peine pour les victimes des attentats ». L’identité musulmane était reliée positivement à la condamnation sans ambiguïté du terrorisme et l’empathie pour les victimes : plus les individus s’identifient comme musulman, plus ils condamnent sans ambiguïté le terrorisme islamiste et ressentent de l’empathie pour les victimes.

Une autre recherche s’est intéressée au fondamentalisme religieux proprement dit. Elle a démontré qu’il s’agit d’une attitude distincte de la foi, de la religiosité, ou de l’orthodoxie religieuse (recherche publiée dans le prestigieux « Journal of Experimental Social Psychology »). Dans trois études portant sur 350 individus musulmans ou chrétiens, Zachary Rothschild et son équipe ont montré que le fondamentalisme religieux est lié à l’hostilité envers les groupes étrangers (attitude conflictuelle, attitude de rejet, méfiance, préjugés négatifs). Ce résultat est identique chez les musulmans et chez les chrétiens. Mais les chercheurs ont également démontré que le rappel des valeurs de compassion issues de la foi religieuse supprime la relation entre fondamentalisme et attitudes hostiles. Par exemple, le fondamentalisme chez des Américains chrétiens évangéliques est associé à un plus grand support pour les agressions militaires extrêmes (utilisation d’armes chimiques et nucléaires), sauf dans le cas où l’on rappelle aux individus des valeurs de compassion religieuses issues de la Bible. De même, le fondamentalisme chez des Iraniens musulmans est associé à des attitudes anti-occidentales et conflictuelles, sauf dans le cas où l’on rappelle aux individus des valeurs de compassion religieuses issues du Coran et des hadiths. Par exemple, remémorer expérimentalement à des Iraniens des versets du Coran qui mettent l’accent sur la morale et la bonté a pour effet de réduire significativement la propension à voir dans les Etats-Unis un ennemi. Ce ne sont donc pas les valeurs religieuses qui poussent à la violence, mais le fondamentalisme en tant que tel. Le rappel des valeurs religieuses de compassion réduit efficacement le fondamentalisme. Comme le montre une autre étude récente par Jocelyn Bélanger et son équipe (Université de New York à Abu Dhabi), le fondamentalisme n’est, en effet, pas une question de dogme ou de croyance, mais de forme de cette croyance (qu’il s’agisse de valeurs religieuses ou de militantisme social et politique). Le fondamentalisme, c’est l’attitude de rigidité et de refus de toute remise en cause, la mentalité de forteresse qui fait dire « j’ai raison, et tout le reste du monde a tort ». De manière plus générale, la psychologie sociale, comme les fameuses expériences de la prison de Stanford ou de Milgram, a bien mis en évidence comment les individus sont prêts à commettre des actes inhumains pour être acceptés de leur groupe d’appartenance. En clair, ce qui est en jeu dans la radicalisation (qui elle-même peut déboucher ou non sur la violence), c’est le renfermement dans un groupe qui exclut totalement les autres, la fermeture totale aux personnes extérieures à son groupe d’appartenance. Lutter contre le terrorisme est multi-dimensionnel et un travail de longue haleine. Ce que montrent les études scientifiques fondées sur des analyses de données statistiques, c’est que la religion n’y a pas grand-chose à voir »[1]. D’autres analyses montrent que beaucoup d’attentats et de fusillades sont commis aussi par des personnes ayant de sérieux troubles psychiatriques – alimentés souvent par la haine et les amalgames répandus dans les médias officiels ou par certains partis ou tendances politiques -.

  Concernant les attentats en Europe, selon un article paru sur Libération en 2011 : « Depuis 2006, ils représentent seulement 0,4% des actes de terrorisme très loin derrière les actions des groupes séparatistes. Quelques heures après le massacre de vendredi l’incertitude était encore totale sur les raisons de ces attaques et leurs origines. Deux pistes ont immédiatement été privilégiées par les médias : l’extrême droite, un peu, mais surtout l’origine islamique. Le nombres de victimes ou l’attentat à la voiture piégée pouvaient rappeler effectivement le 11 mars 2004 à Madrid ou le 7 juillet 2005 à Londres. Le fait qu’ils aient été érigés depuis dix ans comme l’ennemi par excellence joue évidemment. Sauf que la piste islamiste s’est effondrée, au grand désarroi d’ailleurs de certains internautes. Si l’on regarde depuis cinq ans, statistiquement, les actes terroristes islamiques sont de fait plutôt rares. L’office de police intergouvernemental Europol classifie ainsi chaque année les attentats (réussis, déjoués ou échoués) des années précédentes en fonction du groupe les commettant : islamiste donc mais aussi séparatiste, extrême-gauche, droite, et divers. Si l’on fait la somme des chiffres de ces cinq dernières années, ce sont les séparatistes qui ont été le plus souvent impliqués dans des entreprises d’attentats, très loin devant les autres. Sur 2056, ils en ont commis 1750, soit 85%. En comparaison les actes d’islamistes ou de l’extrême droite sont négligeables, avec respectivement 9 et 6, soit 0,4 et 0,3%. Dans son rapport pour l’année 2010 publiée au printemps 2011, Europol note que les actes des séparatistes sont en augmentation en France et au Royaume-Uni et en baisse en Espagne. Les attaques de l’extrême gauche sont, elles, en augmentation dans les pays du sud, notamment, sans surprise, la Grèce. Europol note la « montée de l’utilisation de la violence » pour ces groupes »[2].

   Evidemment, depuis l’émergence de DAESH (apparu suite à la terreur imposée et apportée par l’impérialisme occidental en Irak et le chaos qui s’en est suivi) et des bombardements franco-belges ayant fait de nombreux morts parmi les civils syro-irakiennes, et connaissant la folie meurtrière dans les vengeances de certains esprits fragiles, des attentats ont été menés en France et en Belgique ces dernières années. Mais là encore, la plupart des attentats sont commis par des non-musulmans en Occident : « Le rapport 2021 d’Interpol sur la menace terroriste dans l’UE dénombre 57 tentatives d’attaque dans l’Union européenne en 2020 (cela inclut les attaques ayant réellement eu lieu et celles ayant échoué), contre 55 en 2019. Parmi ces 57 tentatives, 10 ont été attribuées au terrorisme djihadiste (attaques en Autriche, en France et en Allemagne). Même si elles ne représentent qu’un sixième des attaques dans l’UE (…) 14 attaques à caractère ethno-nationaliste ou séparatiste ont été perpétrées en France et en Espagne alors que 24 attentats ont été menés par des organisations terroristes ou des individus d’extrême gauche ou anarchistes, tous en Italie. Dans la majorité des cas, ces attaques visaient des institutions financières ou des bâtiments du gouvernement. En 2020, trois pays membres de l’Union européenne (Allemagne, Belgique et France) ont été frappés par quatre attaques terroristes d’extrême droite. Cependant, trois d’entre elles ont été déjouées »[3]. Cependant, des attentats/attaques terroristes commis par des non-musulmans ne sont pas pris en compte, et ont été classés parmi les simples homicides. En analysant le profil des assaillants « jihadistes », beaucoup avaient des troubles psychiatriques (ou réagissaient aux répressions politiques et/ou au climat anxiogène entretenu par des pays de l’UE) et n’étaient pas directement impliqués dans des organisations terroristes. D’ailleurs, parmi les auteurs d’attaques ou d’attentats, beaucoup sont des gens qui ont des problèmes psychiatriques, qui ont agi selon l’ambiance du moment ou qui ont été manipulés ou instrumentalisés par d’autres : « Ces dernières années, plusieurs attentats – à la préfecture de police en octobre 2019, dans un parc de Villejuif en janvier 2020 – avaient déjà interrogé les dispositions psychologiques des assaillants. « Sur les huit dernières attaques, le profil d’auteurs d’attentats est celui-là : plutôt isolés, inconnus des services de renseignement, radicalisés depuis peu, sans contact avec d’autres individus (…), avec souvent des failles d’ordre psychologique voire psychiatrique », a dépeint le coordonnateur national du renseignement, Laurent Nuñez, le 26 avril sur France Inter »[4]. Laurent Nuñez précisait aussi que : « Évidemment que les individus radicalisés en situation irrégulière sont expulsés en priorité (…) [Mais] Depuis 2015, les 4/5e des auteurs d’attentats terroristes sur le territoire national sont des ressortissants français »[5]. La plupart des assaillants étaient français et avaient étudié dans les écoles de la République et non pas dans les mosquées…

  D’après les données recueillies par Complément d’enquête en 2020, depuis 2012, sur 44 attaques terroristes ou tentatives d’attentat, environ 22 agresseurs avaient des antécédents psychiatriques[6]. Parmi les différents profils de « radicalisés » ayant rejoint DAESH, il y a des jeunes issus de familles athées, des européens de souche (français, belges, britanniques, …), des jeunes de 15 à 21 ans, des anciens dealers ou des gens non-religieux ou très peu religieux (drogues, alcool, boites de nuit, etc.), etc. : « Contrairement à une idée reçue, les recrues de l’islam radical ne se trouvent pas en majorité dans des familles musulmanes très pratiquantes : 80%, des familles ayant affaire au CDPSI se déclarent athées, et seules 10% comportent un grand-parent immigré »[7]. Ce ne sont pas non plus les mosquées qui enseignent la violence politique ou militaire, mais essentiellement internet, notamment à cause de l’échec de l’Education nationale d’éduquer intellectuellement et moralement les nouvelles générations. Tous n’étaient cependant pas en décrochage scolaire, au chômage ou ayant de gros problèmes familiaux comme certains ont pu le dire[8]. Par ailleurs, certains terroristes n’étaient pas affiliés à DAESH, et n’avaient aucun rapport (ou presque) avec la pratique religieuse, puisqu’ils buvaient de l’alcool, allaient en boite de nuit, consommaient de la drogue, étaient dans la délinquance, ne priaient pas, n’allaient pas dans les mosquées, etc., mais lors de leur passage à l’acte, DAESH se dépêchait de revendiquer les attaques (parfois en se trompant même de noms et de personnes) comme en France et aux États-Unis.

    Tous les terroristes n’avaient pas forcément des problèmes psychiatriques, mais la plupart connaissaient bien une certaine fragilité psychologique. Cela a conduit aussi des terroristes non-musulmans a perpétré des attentats et des fusillades sanglantes aux Etats-Unis et en Europe comme le norvégien Anders Behring Breivik qui a commis les attentats d’Oslo et d’Utoya le 22 juillet 2011 ayant tué 77 personnes et blessé 151 personnes[9]. Il était un identitaire d’extrême-droite, à la fois sioniste et franc-maçon. Ou encore les attentats de Christchurch (en Nouvelle-Zélande) le 15 mars 2019 commis par l’australien Brenton Tarrant contre 2 mosquées de la ville de Christchurch et qui ont fait 51 morts et 49 blessés, et il fut influencé par les idées de l’Extrême-droite (notamment par les propos d’Eric Zemmour et de Renaud Camus). Tout en ayant des problèmes psychologiques ou psychiatriques, ils vont chercher leurs justifications, – du moins pour certains d’entre eux -, dans des lectures « idéologisantes » de causes qui sont à la mode, qu’elles soient idéologiques, sociales ou politiques. On assiste même, depuis quelques temps, à des mouvements extrémistes végans, qui vandalisent des commerces et qui agressent physiquement des personnes[10].

   Une lecture intégrale du Qur’ân, et une lecture à la fois intégrale et intelligente de la Sunnah – à la lumière des principes qurâniques – condamne fermement le terrorisme et la logique « barbare » dans les relations intercommunautaires. D’après un calcul mathématique sur le nombre de versets qui traitent directement de certaines thématiques[11], environ 0,609% parlent de combat (légitime défense et autorisation de combattre ceux qui attaquent les musulmans, leur pays ou leurs familles), 11% sur la pédagogie, 11% sur l’histoire, 13% sur les bons caractères, 22% sur la doctrine théologique, 14% sur la société dans sa dimension communautaire, 11% sur la réprimande et les avertissements par rapport aux fausses croyances et aux mauvaises pratiques, 11% de prédication, 0, 417% à propos du Jihad de façon explicite (notamment dans sa double dimension, spirituelle et militaire par nécessité), et moins de 9% concerne le droit à proprement parler (la politique, la gouvernance, les règles de droit par rapport à la famille et au mariage, les sentences pénales, etc.). On se rend compte que la doctrine, la spiritualité, le bon comportement, la prédication et la solidarité sociale représentent l’essentiel dans le Qur’ân, et que les autres aspects sont donc secondaires et contingents, même si utiles et nécessaires.

   Selon l’analyste Tom Anderson, qui a conçu un logiciel d’analyse nommé OdinText, destiné à aider les chercheurs dans leurs études de documents (l’outil scanne et énumère le nombre de fois où chaque mot ou fragment de phrase sont cités au sein d’un document). Le « meurtre » et la « destruction » constituent 2,1% du Qur’ân (mentionnons qu’il s’agit soit de condamner le meurtre et la destruction, soit d’autoriser la légitime défense en cas d’attaques de la part des non-musulmans belliqueux), contre 2,8% du Nouveau Testament et pas moins de 5,3% de l’Ancien Testament, soit plus du double par rapport au Qur’ân. En regardant le concept « d’ennemis », c’est encore le plus vieux des textes chrétiens qui bat le record. 1,8% de son contenu en fait mention, suivi du Qur’ân (0,7%) et du Nouveau Testament (0,5%). Dans le Qur’ân toutefois, l’ennemi est légèrement plus souvent un concept, comme le « Diable » ou le « mal » (0,2%), que dans le Nouveau Testament (0,1%). Quant à différents passages de la Torah/Bible, les chercheurs et historiens ont déjà remarqué qu’ils furent réécrits au fil des temps, ainsi qu’altérés par des mauvaises traductions. Quant au Qur’ân, on voit bien que la guerre légitime n’occupe même pas 5% du Texte qûranique. La « violence » dans le Qur’ân est évoquée pour la dénoncer, tout comme y sont dénoncés les criminels, les fauteurs de trouble (qualifiés de terroristes à notre époque), les discours haineux que tiennent certaines catégories de personne, etc.[12]


Notes :

[1] “Islam, radicalisation et terrorisme : ce que nous apprennent les études scientifiques”, L’OBS, 17 avril 2022 : https://www.nouvelobs.com/tribunes/20220417.OBS57238/islam-radicalisation-et-terrorisme-ce-que-nous-apprennent-les-etudes-scientifiques.html ; Marwan Sinaceur est professeur de psychologie sociale à l’ESSEC. Il a un Ph.D. de l’Université Stanford aux Etats-Unis. Il est spécialiste de la résolution des conflits, des émotions humaines, et de la culture arabe.

[2] Quentin Girard, “Libération” intitulé “En Europe, les actes terroristes islamistes sont rares”, Libération, le 27 juillet 2011 : http://www.liberation.fr/monde/2011/07/27/en-europe-les-actes-terroristes-islamistes-sontrares_751776

[3] “Terrorisme dans l’UE : attaques, victimes et arrestations en 2020”, 23 août 2021 : https://www.europarl.europa.eu/news/fr/headlines/society/20210628STO07262/terrorisme-dans-l-ue-attaques-victimes-et-arrestations-en-2020 ; bien qu’il faille analyser le nombre d’attaques/attentats terroristes, toutes les attaques ne sont pas comparables dans l’ampleur des dégâts et dommages humains ou matériels.

[4] “Quels liens entre terrorisme et troubles psychiatriques ?”, La Croix, 27 avril 2021 : https://www.la-croix.com/France/Quels-liens-entre-terrorisme-troubles-psychiatriques-2021-04-27-1201152919

[5] “Laurent Nuñez : “Il faut trouver un équilibre entre protection des concitoyens et libertés individuelles””, France inter, 26 avril 2021 : https://www.franceinter.fr/emissions/l-invite-de-8h20-le-grand-entretien/l-invite-de-8h20-le-grand-entretien-26-avril-2021

[6] “Terrorisme : ces “fous d’Allah” qui ont des antécédents psychiatriques”, France et Info, 1 septembre 2020 : https://mobile.francetvinfo.fr/faits-divers/attaque-au-siege-de-charlie-hebdo/video-terrorisme-ces-fous-d-allah-qui-ont-des-antecedents-psychiatriques_4090257.amp

[7] “Le profil inattendu des djihadistes français”, Le Figaro, par Eugénie Bastié, 19 novembre 2014 : http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2014/11/18/01016-20141118ARTFIG00158-le-profil-inattendu-des-djihadistes-francais.php

[8] “Terrorisme : quel est le profil des djihadistes ?”, Le Point, 19 août 2017 : http://www.lepoint.fr/societe/terrorisme-quel-est-le-profil-des-djihadistes-19-08-2017-2151001_23.php

[9] “Le tueur Anders Behring Breivik”, l’Express, 2016 : https://www.lexpress.fr/actualite/monde/europe/l-affaire-breivik_1014823.html

[10] “Attaques véganes : la CPME dénonce des “comportements extrémistes””, Europe 1, 6 juin 2018 : http://www.europe1.fr/societe/attaques-veganes-la-cpme-denonce-des-comportements-extremistes-3673568

[11] “Is 90% of the Quran a legal document? CNN, Myth, and Math”, 29 novembre 2016, Joe Bradford : https://www.joebradford.net/90-percent-quran-legal-document-cnn-shariah-myth/ ; In a recent CNN interview on Nov 18th, 2016 Kayleigh McEnany, Trump surrogate and political commentator, quoted Andrew McCarthy (a National Review columnist) as an “Academic” source for her statement “…that 90% of the Quran is a legal document and is Shariah”.

[12] Voir “La Bible est plus violente que le Coran selon un logiciel d’analyse de texte”, 10 février 2016 : http://www.lci.fr/insolite/la-bible-est-plus-violente-que-le-coran-selon-un-logiciel-danalyse-de-texte-1503485.html ; notons que ce logiciel ne resitue pas le contexte ni les multiples sens qui sont liés aux mots recherchés et ciblés.


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