Réfutation des allégations qui visent régulièrement la Religion : Science, Évolution, liberté intellectuelle, condition féminine et Qatar

Malgré l’aberration et l’inanité de nombreuses thèses défendues par des antireligieux ou des modernistes accordant très peu de crédit à la « Religion », leurs discours se répètent inlassablement malgré leurs faussetés, soit par orgueil, soit tout simplement par ignorance des sujets abordés.

Véganisme et conscience animale

Dans un documentaire publié sur Arte en décembre 2022, intitulé Les animaux ont-ils conscience d’eux-mêmes ?, les intervenants (des spécialistes) évoquaient des choses très intéressantes sur les aspects scientifiques des phénomènes biologiques et anatomiques abordés, mais leurs discours comportaient toutefois de grossières inexactitudes concernant l’histoire, la religion et la philosophie.

La tradition islamique est en opposition avec l’idée de René Descartes sur le fait que les animaux sont comparables à des machines sans conscience, tout comme elle est en opposition avec le néodarwinisme qui réduit l’esprit et la conscience à la seule matière inerte et au hasard.

En effet, l’islam – et surtout le Prophète – avait interdit la maltraitance animale, et accordé des droits aux animaux, car eux aussi capables d’éprouver des émotions et une conscience (jusqu’à un certain degré) et donc d’avoir des droits qu’il fallait respecter. Darwin n’a donc pas grand chose à voir là-dedans, même si pour lui, Dieu était à l’origine de l’évolution et que la religion était une caractéristique avancée d’intelligence et de civilisation.

Certains ont par la suite prétendu que les humains qui mangeaient de la viande (qui concernent aussi bien des religieux que des anti-religieux ou de simples « non-religieux ») étaient de vilains barbares obscurantistes, rejetant la faute de façon totalement absurde sur la « Religion ». Pourtant, il leur échappe visiblement que les plantes ont aussi une conscience et des émotions, et que s’ils refusent de manger des animaux pour cette raison, il leur faudrait aussi se priver des végétaux, car où situer dans ce cas la limite « acceptable » et la frontière entre la « barbarie » et « l’acceptable » ou le « tolérable », sous peine de tomber dans le subjectivisme et l’arbitraire. Oublient-ils par ailleurs que la plupart des animaux mangent d’autres espèces animales ou végétales. Il ne peut donc rien y avoir d’obscurantiste là-dedans…. Ils prétendent enfin être à la fois des animaux-humains, mais insultent les humains qui s’alimentent avec de la viande, du poisson, des insectes ou des plantes, et refusent arbitrairement en même de vivre comme des animaux tout en se réduisant eux-mêmes à n’être que des animaux … c’est absurde et contradictoire … Si les humains « ne sont » que des animaux, pourquoi leur reprocher de s’alimenter comme tel, tout en exemptant les autres espèces animales de leurs sophismes et injures ? Si pour eux, il n’y a ni Dieu ni Principe transcendant qui permettent de fonder une démarche objective et rigoureuse à la morale, à la science, à la liberté, etc., pourquoi reprocher aux autres leur façon de pensée ou de vivre, puisqu’ils agissent de toute façon soit par liberté, soit selon leur « nature innée » ? Ce sont les mêmes qui exemptent les adeptes du mouvement LGBTQ de ces mêmes contradictions : il faut accepter leur « tendance contre-nature » (ou « innée » selon eux), mais pour les consommateurs de viande ou de poisson, ou même d’œufs, de miel ou de lait, là ce serait « ignoble » et « obscurantiste ». C’est bien le monde à l’envers, et l’hôpital qui se fout de la charité. La chaine alimentaire est complexe, mais elle suit une logique élémentaire : s’alimenter pour survire et pour optimiser nos capacités. Pour autant, la biodiversité comporte aussi une dimension incroyable d’ingéniosité, de coopération (intra et inter-espèces), un savoir-faire dans les aspects du « vivre-ensemble », et il faut donc essayer de trouver le juste milieu, et surtout d’éviter les souffrances inutiles et la maltraitance, même quand il s’agit de consommer de la viande, du poisson, des plantes ou des produits liés aux animaux (peaux de mouton par exemple, lait, œufs, etc.). Tôt ou tard, nous allons tous mourir, et nos cadavres retourneront quand même à la terre, et nourriront un certain nombre d’insectes et de bactéries. Comme l’ont montré un certain nombre d’expériences et d’observations, le bon traitement des animaux, une bonne alimentation, et réciter des versets du Qur’ân et du dhikr, cela permet de les calmer, de les déstresser, et ces animaux – qui ne doivent être abattus normalement que dans les meilleures conditions de vie et uniquement par nécessité ou lors de grandes occasions festives (pour se nourrir et venir en aide aux pauvres qui sont affamés) – acceptent leur sort – car il s’agit de notre destin commun à tous, nous vivons un temps sur terre, puis nous quittons cette enveloppe terrestre et physique -. Mais ce que l’on peut faire, c’est bien d’éviter les souffrances et maltraitances inutiles, le gaspillage et les futilités, et de mettre un terme aux cadences « infernales » de la société industrielle et du consumérisme moderne.
C’est Dieu qui créé la vie et donne ce qu’Il veut, et c’est Lui seulement qui peut la reprendre dans Son bon droit, tout en fixant les règles sages et utiles pour chaque espèce, y compris l’Humanité.

Évolutionnisme et Darwin

Si certaines personnes refusent l’évolutionnisme et/ou le néodarwinisme pour des raisons religieuses et/ou philosophiques, c’est évidemment leur droit (surtout quand aujourd’hui, l’Occident promeut le charlatanisme et la pseudoscience, comme la voyance et la divination parmi les adeptes du New-âge, ou encore les mensonges et dangers de traitements expérimentaux dangereux et inefficaces faussement appelés « vaccins » vendus par Pfizer et Moderna, ou encore les pseudosciences liées à la psychanalyse, au scientisme, aux théories du genre, etc. dans les milieux prétendument « rationalistes »). Si on peut démontrer le bien-fondé de la Religion et des vérités contenues dans la Révélation, il s’agit d’une source légitime de connaissance pour contester ou relativiser certaines théories ou hypothèses scientifiques, par essence perfectibles, faillibles, limitées ou sujettes à la critique. Mais que ce rejet soit pertinent, justifié, vrai ou erroné, il y a toutefois des limites à observer, comme le fait de ne pas rejeter une observation claire qui se trouve à notre portée, et de nous conformer autant que possible au Réel dans ses aspects scientifiques (biologie, anatomie, physique, etc.) ou dans les règles morales et sociales à observer pour éviter l’insécurité, la terreur, l’injustice et la destruction de la planète. Maintenant, il est aussi possible de débattre de la pertinence de l’interprétation des textes – interprétations fidèles, biaisées ou complètement fausses ou forcées – dans certaines questions historiques, scientifiques ou éthiques. Comme nous l’avions déjà montré, du point de vue religieux, « croire » en l’évolutionnisme (défini comme la croyance en la spéciation et au transformisme, où des individus ou espèces se transforment en d’autres espèces, appartenant ou non à d’autres familles ou taxons) comme au « Créationnisme fixiste » (toutes les espèces ont été créées séparément et « ex-nihilo ») ou à d’autres interprétations intermédiaires entre ces 2 « extrêmes », cela ne change absolument rien dans le fond, puisque d’une part, cela ne remet nullement en cause notre finalité et notre but sur Terre, finalité que l’on peut constater aujourd’hui (existence de l’Humanité, de l’art, de la spiritualité, de la morale, de la science, de la vie, du cosmos, de la nature, etc.), et que nos obligations religieuses, familiales, éthiques et professionnelles ne dépendent pas essentiellement de cette question scientifique, même si elle peut avoir des impacts importants dans la façon de voir la vie. Enfin, peu importe quelle est la réalité historique et la vérité scientifique, dans l’apparition de la vie et de son développement sur terre, Dieu a choisi tout simplement une modalité physique parmi d’autres possibles, pour faire apparaitre la vie et les différentes espèces, avec leur orientation, en spécifiant leurs limites, leurs capacités, leurs besoins et en fixant un équilibre dans leur interdépendance (oxygène, carbone, plantes, insectes, eau, environnements divers, etc.), le tout formant la chaine alimentaire et le cycle de la vie, avec une capacité incroyable d’adaptation face aux changements environnementaux et face à la présence d’autres espèces (neutres, bénéfiques ou dangereuses pour les autres espèces). On sait par ailleurs que de nombreuses espèces ont connu énormément de mutations sans jamais évoluer au sens de la spéciation. La drosophile fournit justement un très bon exemple, car elle peut engendrer de nombreuses mutations et de nombreuses générations, et malgré toutes les mutations, sa structure fondamentale demeure la même, contrairement à certaines caractéristiques morphologiques comme la couleur, la taille de certaines membranes, etc. Quant à la génétique, la découverte et l’ampleur de ce que l’on appelle le « transfert horizontal de gènes » relativise ou conteste l’un des postulats de l’évolutionnisme dans sa tentative d’explication des gènes communs entre de nombreuses espèces, où le matériel génétique peut être augmenté ou modifié via leur environnement commun, ce qui peut dispenser d’une parenté ou d’une descendance verticale dans la distribution ou la transmission des gènes. C’est entre autres pour cela que les scientifiques ont généralement abandonné la tableau/schéma linéaire de l’évolution des espèces pour lui préférer un tableau/schéma buissonnant et multidirectionnel. Dans les cours universitaires en biologie tout comme dans les manuels spécialisés, presque tout repose sur du conditionnel et donc de l’incertitude (Selon untel, si, il se pourrait que, …) et même la question de la datation des couches géologiques est aujourd’hui débattue par des scientifiques américains et français notamment, revoyant à la baisse les estimations chronologiques…qui reposent en effet sur des calculs et des postulats difficilement démontrables, d’autant plus que les couches et strates géologiques, lors de grands cataclysmes, peuvent se retourner, se mélanger, etc.

Tout cela infirme radicalement la croyance du « hasard » dans l’émergence et le développement de la vie et des espèces. Mais en dehors de ces évidences, les scientifiques divergent sur les mécanismes, la chronologie et les modalités précises de leur apparition, modes de vie, fonctions de tel ou tel organe ou de tel ou tel gène, etc.

L’évolutionnisme est donc de plus en plus contesté chez les scientifiques (pour des raisons scientifiques et épistémologiques) et pas seulement son interprétation néodarwinienne ou néolamarckienne.

Parmi ceux qui contestent l’évolutionnisme, il y a aussi des athées, tout comme des scientifiques de renom qui invoquent la science et la logique, pour la contester.

Rappelons que Charles Darwin lui-même, était d’abord un théologien chrétien – qui a remis en doute sa conception chrétienne du monde suite à une douloureuse épreuve (la perte d’un être cher) -, mais qu’il n’a pas pour autant renoncer à sa foi en « Dieu », et qu’il n’a pas approuvé les ouvrages écrits par des athées militants en voulant utiliser sa théorie pour contrer les religions. La traduction française de son livre a retiré les passages où il faisait mention de Dieu en tant que Créateur de la vie et de l’évolution des espèces. Dans sa conclusion de L’Origine des espèces, Charles Darwin (1809-1882) disait : « Je serai disposé à croire que tous les animaux et toutes les plantes descendent d’un prototype unique. L’analogie me pousse donc à penser que tous les êtres organisés qui ont vécu sur la Terre descendent probablement d’une même forme primordiale, dans laquelle la vie a été insufflée à l’origine ». Plus loin, dans l’édition originale (traduction de l’édition anglaise définitive par Edmond Barbier, Schleicher Frères éditeurs, 1896), – passage coupé par l’édition française chez Flammarion -, il dit encore : « Il est intéressant de contempler un rivage luxuriant, tapissé de nombreuses plantes appartenant à de nombreuses espèces abritant des oiseaux qui chantent dans les buissons, des insectes variés qui voltigent çà et là, des vers qui rampent dans la terre humide, si l’on songe que ces formes si admirablement construites, si différemment conformées, et dépendantes les unes des autres d’une manière si complexe, ont toutes été produites par des lois qui agissent autour de nous », et encore un peu plus loin : « N’y- a-t-il pas une véritable grandeur dans cette manière d’envisager la vie, avec ses puissances diverses attribuées primitivement (originellement) par le Créateur à un petit nombre de formes, ou même à une seule ? » (p.576). Darwin professait toujours le fait que Dieu était le « Législateur Suprême » (James Moore, Evolution and Wonder — Understanding Charles Darwin, Speaking of Faith, Radio Program, American Public Media, 2006).

En novembre 1878 (soit environ 4 ans avant la mort de Darwin) George Romanes lui offrit son nouveau livre qui prétendait réfuter le théisme, Examen candide du Théisme par « Physicus », Darwin le lut sans en être convaincu, en montrant que ses arguments n’excluaient pas du tout un Dieu qui aurait créé la matière et l’énergie au début de l’univers, en leur donnant une propension à évoluer.

Le néodarwinisme (appelé aussi la TSE – Théorie synthétique de l’Evolution -, ayant abandonné certaines prétentions douteuses ou fausses comme la théorie des chainons manquants, mettant à mal le narratif darwinien, et prenant en compte les progrès de la génétique) est déjà abandonné par la plupart des scientifiques qui étudient le sujet de près (voir par exemple les livres de Michaël Denton, Jacqueline Bousquet, Ananda Kentish Coomaraswamy, Michael Joseph Behe, Mario Beauregard, Jean-Marie Pelt, Rémy Chauvin, Jacques Vauthier, et de Jean Staune qui en a fait une synthèse à 2 reprises), et l’évolutionnisme également de façon générale mais sans épouser pour autant les thèses évangéliques sur la terre jeune (6000 ou 1000 ans) ni le fixisme absolu « refus de l’adaptationnisme, des mutations et des microévolutions à l’intérieur d’une même espèce) qui sont de toute façon réfutées par les Textes religieux comme par les observations scientifiques. Parmi les scientifiques sérieux qui s’opposent à l’évolutionnisme comme aux thèses « évangélistes » (extrêmes), il y a Ann Gauger, Casey Luskin, René Guénon, Seyyed Hossein Nasr, Olivier Nguyen, Roberto Fondi, Giuseppe Sermonti, Louis Bounoure, David Berlinski, William Albert Dembski, Olivier Rey, Wolfgang Smith, Jean Servier, Guy Berthault, Pierre Rabischong, Stephen C. Meyer, Douglas Axe et beaucoup d’autres, sans même citer les nombreux universitaires actuels qui n’accordent plus aucun crédit à la théorie évolutionniste mais qui n’ont pas (encore) écrit d’ouvrages ou de publications là-dessus. Ils sont des biologistes, chimistes, paléontologues, immunologues, médecins, généticiens, géologues, géophysiciens, mathématiques, physiciens, philosophes des sciences, etc., a remettre en question l’évolutionnisme, et souvent en puisant dans les données de la paléontologie, de la génétique, de la biologie moléculaire, de l’anatomie comparée, de la géologie, des théories complexes dans les mathématiques, les principes métaphysiques et logiques, la physique, etc. Le registre fossile réfute justement le néodarwinisme (notamment en infirmant les prétentions et prédictions erronées liées à l’hypothèse des « chaînons manquants », qui a ensuite donné naissance à la théorie de la cladistique, pour y pallier) tout en ne donnant pas de preuves suffisantes pour renforcer l’évolutionnisme. Ce qui a été rigoureusement constaté cependant, c’est l’adaptationnisme jusqu’à un certain degré, mais jamais franchir le stade de spéciation, mais seulement de nouvelles variétés au sein d’une même espèce. Beaucoup d’espèces mutent énormément (notamment par rapport aux changements environnementaux) sans évoluer pour autant comme l’avait démontré le biologiste et zoologiste français Pierre-Paul Grassé (lui-même opposé au néodarwinisme mais pas à l’évolutionnisme en tant que tel).

Sur la question de la rotondité de la terre dans le monde musulman et selon le Qur’ân

Sur la rotondité de la terre et le Qur’ân ce sont justement des auteurs classés parmi les littéralistes (tout en intégrant la logique dans leur approche) comme Ibn Hazm et Ibn Taymiyya, ainsi que d’autres auteurs aux approches parfois différentes (comme Abû Hâmid al-Ghazâlî et Al-Bîrunî) qui ont statué sur la sphéricité de la Terre à partir des aspects linguistiques du Qur’ân et de leurs observations. La position officielle de l’Arabie Saoudite n’est pas celle de la « terre plate » contrairement à ce que disent certains non-musulmans, mais bien celle d’une terre sphérique, et ce, même au sein de plusieurs savants du Comité permanent (officiel) de la Fatwa. Ils font cependant référence à la célèbre fatwa d’Ibn Baz qui traiterait d’hérétique ceux qui pensaient que la terre était sphérique. Or, lors d’une clarification suite à la polémique, il précisera qu’il parlait de la surface terrestre et non pas du globe terrestre, qui était donc sphérique (pour la forme extérieure de la planète terre), tout comme il précisera que le soleil n’était pas « immobile » (ce qui est scientifiquement exact, le Soleil poursuivant sa propre course et son propre mouvement à une vitesse impressionnante) par rapport au modèle héliocentrique.

Concernant la fatwa du Shaykh Ibn Taymiyya (m. 728 H/1328 à l’âge d’environ 65 ans) dans son Majmû’ al-Fatâwa (25/193-201) : « Il est établi par le Qur’ân, la Sunnah, et le consensus de la communauté musulmane que les astres sont ronds. Allâh révèle à ce sujet : « Parmi Ses signes, il y a la nuit et le jour, le soleil et la lune » ; « Il est Celui qui a créé la nuit et le jour, le soleil et la lune ; chacun d’eux vogue dans une orbite » ; « Il n’appartient pas au soleil de rejoindre la lune ni à la nuit de devancer le jour ; chacun d’eux vogue dans une orbite ». Selon ibn ‘Abbâs l’orbite en question (Falâk : pouvant également se traduire par « sphère ») est ronde comme un fuseau à coudre. (L’ouvrage) Lisân al ‘Arab en donne la même explication. Dans ce sens, on parle des seins arrondis (Fallaka) d’une fille. Le Très-Haut dit également : « Il fait envelopper la nuit par le jour comme Il fait envelopper le jour par la nuit ». « Envelopper » a le sens ici d’entourer comme le fait d’entourer et d’enrouler (Kawwara) son turban. D’où le terme de « Kura » pour définir un corps rond. C’est pourquoi, on dit que les astres ont une forme ronde (Kurawiya). Le verbe Kawwara est employé notamment dans le Hadith suivant : « Le soleil et la lune seront enroulés le jour de la Résurrection, pour ensuite être projetés dans la Géhenne ressemblant ainsi à 2 taureaux ». Allâh dit : « Le soleil et la lune évoluent selon une mesure) comme la mesure d’un moulin. « Tu ne vois aucun écart dans la création du Miséricordieux ». Cela concerne les corps en forme de cercle contrairement aux polygones triangulaires, quadrangulaires, etc. où il y a des écarts entre les angles et la base. Quant au corps rond, tous ses rayons sont égaux et n’accusent aucun écart. Un jour, un Bédouin s’adressa au Prophète (ﷺ) en ces termes : « Nous intercédons par ton intermédiaire auprès d’Allâh et nous intercédons par l’intermédiaire d’Allâh auprès de toi. – Malheur à toi ! A-t-il répondu, personne ne peut intercéder par l’intermédiaire d’Allâh auprès de qui que ce soit parmi Sa création. Il est bien plus illustre que cela ; Son Trône est au-dessus des cieux de cette façon ». Il a ensuite donné la forme d’une coupole avec ses mains : « Il émet un bruit comme celui du chameau qui sert de nouvelle monture » [rapporté par Abû Dawûd dans ses Sunân et d’autres selon Jubayr ibn Mut’im].
D’après al Bukhârî et Muslim, selon Abû Hurayra, le Prophète
(ﷺ) a dit : « Lorsque vous implorez Allâh, demandez-Lui le Firdaws ; il se trouve au sommet [mot-à-mot : au milieu et à l’endroit le plus haut] du Paradis. Son toit, c’est le Trône du Miséricordieux » Nous sommes donc informés que le Firdaws constitue le sommet du Paradis ; cette description concerne uniquement les formes arrondies. Quant aux formes carrées, leur milieu n’est pas à leur point le plus haut puisque tous les côtés sont égaux.
Concernant le consensus des savants, Iyâs ibn Mu’âwiya – le fameux imâm de la période des successeurs des Compagnons (Tâbi’în) qui fut juge à Bassora – affirme que le ciel se tient au-dessus de la terre comme une coupole. L’imâm Abû al Hussayn Ahmad ibn Ja’far ibn al Munâdî, est l’un des fameux grands spécialistes et fin connaisseurs des annales et des grands ouvrages écrits dans le domaine religieux, il fait partie de la « deuxième classe » des disciples de l’Imâm Ahmad. Ce dernier nous apprend : « Il n’existe aucune divergence entre les savants sur le fait que le ciel est en forme de sphère et qu’il est en mouvement en faisant tourner avec lui tous les astres en son sein à la manière d’un moulin qui tourne autour de deux pivots immobiles non en mouvement ; l’un en direction du Nord l’autre en direction du Sud. Pour preuve, poursuit-il, toutes les étoiles se déplacent depuis l’Est en suivant quasiment un même ordre dans leur mouvement et leur distance, jusqu’au moment où elles atteignent le zénith pour entamer ensuite, leur descente en respectant le même ordre à la manière d’un moulin qui les ferait tourner à partir d’un même axe. Les savants dit-il, sont unanimes également à dire que les mers et les continents de la terre se déplacent dans un mouvement circulaire comme un moulin. Pour preuve, poursuit-il, le soleil et la lune ne se lèvent pas ou ne se couchent pas sur tous les endroits de la terre à un même moment. Ils entament cependant leur rotation de l’est pour finir à l’ouest. ». L’auteur a dit : « Le globe terrestre est donc dans un point fixe au milieu de la Voie lactée comme un point au milieu d’un cercle. Pour preuve, il est possible de voir tous les astres qui ornent la voûte céleste à distance égale. Cela démontre que la distance qui sépare le ciel de la terre est la même à partir des quatre points cardinaux, ce qui implique nécessairement que la terre se situe en plein milieu du ciel »
.

Le Shaykh Mahmûd Shukrî al Âlûsî dans son Mâ Dalla ‘alayhi al Qur’ân précise au sujet du mouvement de la terre dans l’univers : « A notre époque, la théorie de Pythagore, le fameux philosophe astronome, a gagné les esprits après avoir longtemps connu l’anonymat et le mépris. Celle-ci avance que la terre tourne sur elle-même dans un cycle quotidien, et autour du soleil qui est le centre du système solaire, dans un cycle annuel. La terre en mouvement dans l’espace, ne serait qu’une orbite dans ce système, elle est en gravitation autour du soleil comme n’importe quelle autre planète. En cela, cette théorie s’oppose à celle de Ptolémée disant que les astres sont fixes comme des clous fixés sur une porte ».

En outre, par rapport à ce comité et conseil d’uléma, ils suivent généralement le courant wahhabite najdite, qui est fortement critiqué par les savants sunnites (pas seulement du Maghreb, du Shâm, d’Afghanistan, d’Inde, d’Iran, de Turquie, des Balkans, d’Indonésie, d’Afrique ou d’Irak, mais aussi de la péninsule arabique, qui compte beaucoup de savants sunnites malikites, shafiites et hanbalites, tous opposés au courant wahhabite) pour leur rupture avec l’Islam traditionnel (métaphysique, éthique, spirituel, logique, ussûl al-fiqh, maqâsid, etc., depuis l’ère prophétique et celle des Salafs jusqu’à nos jours) dont l’avis prépondérant était déjà la rotondité de la terre, malgré des avis contraires émanant d’autres savants durant le Moyen-âge, souvent influencés d’ailleurs aussi par les communautés non-musulmanes qui défendaient l’idée de la « terre plate ».
Pour clore le sujet, ainsi même Ibn Baz a fini par le reconnaître dans une fatwa et adhérait à cet avis (de la terre sphérique), différenciant la surface terrestre nous apparaissant comme quelque peu aplatie (sans quoi il serait difficile aux hommes de construire des villes stables) avec le globe terrestre. Ibn Baz répondit ainsi dans sa fatwa à la question en disant : « La terre, selon les gens de science est ronde. Ibn Hazm (m. 456 H/1063) et un groupe de savants ont mentionné qu’il y a un consensus parmi les gens de science qu’elle est ronde. C’est-à-dire qu’ils sont tous d’accord pour rendre la forme de la planète entière telle est un ballon (rond). Mais Allâh a étalé sa surface pour nous et y a placé des montagnes fermes sur elle et y a placé les animaux et les mers en elle comme miséricorde pour nous. (…) le fait qu’elle soit ronde ne fait pas obstacle à ce que sa surface ait été rendue plate (…) c’est parce que quelque chose qui est rond et grand, si elle a été aplanie (sa surface), alors sa surface deviendra très vaste ou large (ayant une apparence aplanie) ». (https://archive.org/details/la-terre-est-elle-ronde-cheikh-abdelaziz-ibn-baz ; repostée en 2022).

Voir aussi le livre du scientifique francophone et arabophone marocain Abdelrhafour Elaraki dans Le Coran lu par un scientifique, aux éditions Fénec, 2013, qui réfute la plupart des allégations islamophobes et/ou anti-religieux concernant le Qur’ân et les faits scientifiques qui s’y trouvent.

Histoire des sciences : les développements scientifiques, la liberté intellectuelle et la Religion

Avant l’instauration – par la barbarie et l’intolérance- de laïcité, le monde musulman connaissait déjà la liberté de culte et de conscience, et les Califes soutenaient déjà les savants des différentes communautés pour débattre et travailler ensemble dans des projets de traduction, de recherche scientifique, d’échanges philosophiques et théologiques, de construction, etc. notamment au sein de la Bayt Al Hikma à Baghdâd.

Galilée, Nicolas Copernic et Isaac Newton, tout en étant religieux eux-mêmes, ont marqué une étape importante dans l’histoire des sciences cela est certain, même si leur modèle n’était pas totalement exact sur certains points, et que leurs théories sur la rotondité de la terre, l’héliocentrisme et la théorie gravitationnelle étaient déjà évoquées bien avant eux dans le monde musulman, par des auteurs comme Al-Bîrunî (considéré aussi comme étant le père de la géodésie, de la science des religions comparées, de l’astronomie « moderne » et d’autres disciplines encore, y compris de l’anthropologie et de la sociologie avec Ibn Khaldûn également), Ibn Al Haytham (considéré aussi souvent comme étant le père de la physique expérimentale et de l’optique), Al-Ghazâlî (qui a parlé surtout d’épistémologie, tout en abordant aussi des questions scientifiques comme la rotondité de la terre et d’autres questions à la fois médicales, physiques et astronomiques, notamment sur la « lumière ») et d’autres, de même avec Jabir Ibn Hayyân pour la chimie expérimentale, Al-Khawarizmi pour les mathématiques, Al-Kindi pour la cryptographie (entre autres), Ibn Sina (connu sous le nom Avicenne en Occident) pour la médecine, et Abulcasis (de son vrai nom Abû al-Qâssim Khalaf ibn Abbâs al-Zahrâwî) pour la chirurgie « moderne ». Cela a poussé certains historiens des sciences a parlé de plagiat chez les auteurs occidentaux tardifs car ils avaient accès aux travaux des auteurs musulmans depuis les 12e et 15e  siècles, période marquant une traduction massive de l’arabe et/ou du persan vers le latin, et de nombreux savants européens allaient étudier dans les centres de savoir musulmans pour apprendre les différentes sciences, jusqu’à ce qu’ils fondent, quelques siècles après, leurs premières universités en Europe (comme celles de Salamanca en Espagne, de Bologne en Italie, d’Oxford en Angleterre, de Paris en France, etc.), là où les premières universités dans le monde musulman dataient du 9e siècle et 11e siècles (Baghdâd en Irak, Jundishapûr dans la Perse islamique, Caire en Egypte, celle de Qarawiyyin dans la ville de Fès au Maroc, Cordoue en Espagne musulmane, la Nizamiyya en Irak et en Perse, etc., enseignant aussi bien les sciences islamiques que la logique, l’astronomie, les mathématiques, l’histoire, la médecine et d’autres sciences). Les premières universités européennes, sont donc apparues après les premières universités du monde musulman, et même à leurs débuts, elles n’enseignaient pas toujours les sciences naturelles et médicales, mais plutôt le droit, les langues ou la théologie, certaines universités européennes n’ayant intégré les autres sciences que bien plus tard (entre le 13e et le 17e siècles).

Mais peut-être que dans certains cas, ce fut des découvertes en parallèle ou indépendantes, bien qu’avec un retard de 2 à 10 siècles selon les cas.

Tous ont justifié leurs recherches et positions par l’injonction qurânique d’explorer l’univers, de scruter la Nature, d’observer le monde qui les entoure, de contempler le Cosmos et de trouver les solutions pour leurs besoins, en méditant sur le Qur’ân et la Tradition prophétique, et en se basant sur les outils et principes qui y sont contenus (observation, déduction, induction, approche critique, logique et principe de non-contradiction, à chaque problème ou maladie sa solution, etc.) et méditant les Signes et Versets du Qur’ân qui évoquent l’histoire, l’archéologie, la paléontologie, la médecine, la botanique, la sociologie, l’anthropologie, la zoologie, la biologie, la génétique, l’astronomie, la physique, l’optique, la chimie, l’épistémologie, etc.

L’art, la médecine, la chimie, l’astronomie (puis l’astrophysique), les hôpitaux, l’architecture, la physique, l’optique, la sociologie, les mathématiques, les fondations pieuses, les centres de savoir, les universités, etc., ont été développés voire « inventés » essentiellement par des religieux, que ce soit dans la Grèce antique, dans l’Inde « primordiale » ou la Chine antique, tout comme dans les mondes musulman et chrétien : Ibn al Haytham, Ibn Nafis, Al-Khawarizmi, Al-Birûnî, Ibn Khaldûn, Isaac Newton, Liebniz, Pascal, Kepler, Descartes, Socrate, Pythagore, Platon, Roger Bacon, ‘Umar Khayyâm, Qutb ad-Dîn Shirazî, Ibn Sina, Nasr ud-Dîn Tûsî, Poincaré, Ampère, Faraday, Ibn Tufayl, Abûlcasis, Jabir Ibn Hayyan, etc. Tous étaient par ailleurs croyants et religieux, et beaucoup étaient très pieux.

De nos jours, bien des pays qui comptent une forte population religieuse (même si pas toujours pratiquante, et contaminée dans la pratique par les mœurs décadentes issues de la société moderne) et des scientifiques croyants comme le Qatar, la Turquie, l’Iran, la Corée du Sud, l’Espagne, les USA, le Royaume-Uni, le Portugal, l’Italie, la Pologne, etc. sont des pays très avancés technologiquement – ainsi que dans le domaine de la Santé pour certains pays comme la Turquie, l’Espagne, le Qatar et la Corée du Sud par exemple -, avec une présence importante de femmes dans la recherche scientifique pour plusieurs pays musulmans, etc.

Leur identité repose sur beaucoup de valeurs et références religieuses. La Religion a donc toujours été le socle des grandes civilisations dans ses différentes dimensions (artistiques et architecturales, éthiques et morales, sociales et économiques, spirituelles et scientifiques, etc.), et ce n’est qu’avec l’apparition du monde moderne, que l’homme a été asservi par la technique et non plus l’inverse, que la nature se dégrade comme jamais, que l’on assiste à l’extinction de millions d’espèces à cause des activités humaines, d’une pollution et d’une destruction sans précédent, ainsi que les génocides et tragédies humaines les plus barbares, entre les 17e et 21e siècles.

Les scientifiques croyants du passé assumaient pleinement leur position, et écrivaient aussi en toute liberté leurs positions car même s’ils déplaisaient au pouvoir en place ils pouvaient fuir la région et trouver refuge chez un rival ou un endroit isolé. Les questions scientifiques en terres d’islam se discutaient sans problèmes avec tous les avis possibles. Les éventuelles « craintes » et « représailles » concernaient plutôt les questions théologiques (notamment entre les courants anthropomorphistes ou proches de ceux-ci, les courants panthéistes ou proches de ceux-ci, et ceux qui avaient tendance à renier ou rejeter des Attributs divins) ou juridicopolitiques ayant un impact majeur sur la société qui pouvaient faire l’objet de vives condamnations (avec parfois l’emprisonnement ou l’exil) mais cela à partir du 9e siècle, alors qu’avant cette période, les débats intellectuels étaient globalement possibles et courants, et sans condamnations politiques, et ce depuis l’époque prophétique et des Califes bien-guidés.

Les hérétiques en terres d’Islam, quant à eux, assumaient de toute façon très bien leurs positions, et étaient connus et identifiés comme tels (certains fuyaient les régions où les populations ou le pouvoir leurs étaient hostiles), et il y a eu seulement quelques rares cas, où cela les conduisirent à la peine capitale, mais même là, la plupart d’entre eux l’avaient recherché et voulu par « provocation », afin de connaitre le martyr, comme Mansûr Al-Hallâj (m. 922) et ‘Ayn al-Qużât al-Hamadānī (m. 1131), et qui en réalité, n’étaient même pas des hérétiques, mais des sûfis orthodoxes (sunnites cheminant sur la Shar’îah, avec une pratique pieuse des rites extérieurs, et dans le cadre d’un cheminement spirituel et initiatique à travers la science et la dimension du Tasawwuf, qui est l’un des 3 aspects fondamentaux de la Religion ; l’Islam – qui correspond au fiqh/droit -, l’imân – qui correspond à la théologie/’aqida -, et l’ihsân – qui correspond au Tasawwuf qui est spiritualité, éthique et métaphysique -), assumant pleinement leurs convictions, mais qui avaient laissé échapper en public des propos « extatiques » comportant des ambiguïtés, difficilement compréhensibles pour les gens du commun, et dont la sentence ésotérique, pour avoir « trahi les secrets » et avoir semé inutilement le « trouble » en public, étaient extérieurement la sentence capitale mais correspondant, dans leur vision des choses, à obtenir le martyr et la libération des attaches matérielles et de la prison de l’existence terrestre. On pourrait rajouter aussi le cas Shihab al-Din Suhrawardi (m. 1191), célèbre sûfisant et pieux musulman, mais ayant connu l’opposition et la réprobation d’une certaine classe érudite acquise au rigorisme, mais la façon dont il est mort fait l’objet de divergences parmi ses biographes, certains parlant d’une exécution par al-Malik al-Zahir le fils de Salahuddîn (lui-même sûfi), d’autres disant qu’il mourut de faim, etc. (Muḥammad Kamāl, Mulla Sadra’s transcendent philosophy, Ashgate Publishing, Ltd., 2006, p.13).

Et ceux qui étaient croyants vivaient de façon pieuse et écrivaient aussi beaucoup sur la religion. Or un hypocrite ou un agnostique n’agit pas ainsi et se justifierait que s’il y est contraint sous la menace, la pression population ou politique, ou pour un agenda politique, mais jamais en consacrant tout son temps dans une chose qu’il n’approuve pas ou qui ne le concerne plus, et encore moins pour faire croire le contraire de ce qu’il pense réellement.
Parmi ceux que des modernistes classaient parmi les hérétiques ou les libres-penseurs, alors qu’ils étaient des religieux (leurs écrits, compagnons/proches, disciples, fréquentations, etc. le prouvent) nous pouvons citer Al-Hakim at-Tirmidhî, Ibn Sina (Avicenne), ‘Umar Khayyâm, Ibn Al-Haytham, Ibn Taymiyya, Abû-l-‘Alâ Al-Ma’ârî, Al-Hallâj, Abû Bakr Muhammad Ibn Zakariya al-Razi (appelé Rhazès en Occident), Ibn Tufayl, Ibn Rushd (Averroès, le petit-fils), Ibn ‘Arabî, Rûmî, etc. Parfois les accusations infondées venaient de leurs rivaux à leur époque, jaloux ou rancuniers pour leur notoriété ou leur succès auprès de certains dirigeants. D’autres ont été taxés de la sorte à titre posthume, à cause d’incompréhensions, de rumeurs ou de textes apocryphes ou falsifiés qui pouvaient être en circulation. Or, pour tous ses auteurs, nous pouvons trouver des témoignages authentiques de leurs proches et compagnons contemporains, de leurs disciples, de leurs écrits, etc., qui attestaient d’une vie pieuse, d’un credo sunnite (comme ‘Umar Khayyâm, Rûmî, Ibn ‘Arabî,, Al-Hakim at-Tirmidhî, Ibn Sina, …), mu’tazilite selon les cas (comme pour Rhazès) ou dans une approche philosophique directement ancrée dans la Révélation religieuse, comme Ibn Rushd ou Ibn Tufayl. Ces savants ont par ailleurs écrit des réfutations des personnes critiquant la Religion ou les Prophètes, et louaient Allâh et Son Messager, ainsi que le Qur’ân et la Tradition prophétique dans son principe.

A notre époque d’ailleurs, dans des pays comme la France et la Belgique, le scientisme et le sécularisme étant des idéologies dominantes, qui excluent, discriminent, licencient ou censurent les scientifiques, penseurs et journalistes qui pensent autrement, beaucoup ne peuvent plus ou n’osent plus assumer leurs convictions religieuses, philosophiques ou spirituelles. Souvent ils osent parler plus librement quand ils exercent à l’étranger ou lorsqu’ils sont à la retraite.
Chaque société connait ses « orthodoxes » (réels ou supposés ; réels chez ceux qui sont fidèles à leur propre doctrine, supposés quand ils se conforment plutôt à la doxa officielle du pouvoir quitte à déformer ou dénaturer les fondements de leur doctrine ou de leur idéologie) et leurs « hérétiques » (là aussi réels ou supposés), afin de faire taire l’opposition, de les assassiner, de les emprisonner ou de les forcer à l’exil à travers la persécution, la calomnie ou les pressions, et de telles choses ne s’observaient pas que sous l’Union soviétique athée, la Chine Maoïste ou l’Albanie athée sous Enver Hoxha, mais aussi actuellement aux Etats-Unis, en France, en Belgique, etc., avec des scientifiques, journalistes, intellectuels, lanceurs d’alerte ou artistes, qui ont été assassinés, persécutés, licenciés, trainés injustement dans la boue, ou qui ont été emprisonnés ou forcés de quitter le pays, pour se rendre dans différents pays, comme la Turquie, l’Iran, la Chine, le Sénégal, le Cameroun, l’Algérie, la Russie, le Japon, l’Arabie Saoudite, le Qatar, etc., et où cela existe aussi dans le sens inverse, où des auteurs quittent la Chine, la Russie, les émirats arabes-unis, l’Iran, la Turquie, l’Algérie, la Hongrie, l’Espagne, etc., pour diverses raisons (parfois bonnes comme pour dénoncer de véritables injustices d’Etat ou des comportements iniques ou inadmissibles chez certains groupes d’individus, mais parfois aussi très mauvaises notamment en raison de leurs activités criminelles et/ou terroristes, désinformation et propagande pour inciter à la révolte ou à la guerre civile, etc.).

En somme, l’argument « les scientifiques et savants du Moyen-Âge ne pouvaient pas assumer leur athéisme ou anti-religiosité » est erroné, et surtout indémontrable, et tout au plus, certains se taisaient sur certaines conceptions religieuses particulières (par peur des autorités ou d’une foule en colère, soit pour ne pas troubler l’ordre public inutilement), mais pas sur la Religion en tant que tel, qui était de toute façon une évidence qui leur était naturelle, et qui n’était pas étouffée ou combattue par des idéologies ou propagandes visant à la combattre, et qui ne sont apparues que plus tard. Par contre, on peut clairement constater de nos jours, dans beaucoup de sociétés occidentales ou non-occidentales (comme en Chine ou en Corée du Nord par exemple) un terrorisme intellectuel qui force beaucoup d’intellectuels, de citoyens, d’artistes et de chercheurs, de dissimuler leurs véritables convictions, d’adopter l’idéologie dominante et les lignes « éditoriales » fixées par la doxa officielle (cela se voit surtout en France, plus que dans n’importe quel autre pays occidental) et de se taire sur de nombreuses questions politiques, idéologiques, économiques, philosophiques, scientifiques, historiques et sociétales.

La condition féminine et la Religion

Dans le monde musulman, à l’époque du Moyen-âge, les femmes pouvaient déjà hériter, étudier, travailler, enseigner, acheter, vendre, témoigner, occuper une fonction religieuse, administrative, économique ou politique importante – notamment celle de Sultane ou de Reine -. Elles pouvaient guider les prières pour les femmes ou même leurs proches masculins dans certains contextes. Elles pouvaient commenter, mémoriser, enseigner le Qur’ân tout comme le Hadith, émettre des fatawa, critiquer ouvertement les dirigeants ou certains savants – avec évidemment des risques s’ils étaient mal pris, c’est-à-dire que les mauvais dirigeants ou savants pouvaient mal le prendre et désirer se venger, tout comme ils le faisaient – souvent bien plus durement certes – envers les hommes (érudits ou savants) qui critiquaient les mauvaises actions du dirigeant, l’erreur de savants ou la complaisance et corruption de certains juges -.

Dans le monde moderne maintenant, là où des pays occidentaux comme la France et les Etats-Unis n’ont connu aucune présidente femme, le monde musulman lui, en a déjà connu plusieurs (Turquie, Singapour, Kosovo, Bangladesh, etc.). De même concernant les ministères de la culture, de l’économie, de l’éducation ou d’autres secteurs, des pays musulmans comptent aussi des femmes en leur sein : Iran, Turquie, Qatar, Jordanie, émirats arabes unis, Bangladesh, Indonésie, Malaisie, etc. Néanmoins, le fait de mettre ou non des femmes au pouvoir, ne constitue pas une question fondamentale, en ce sens que cela ne peut n’être ni « un progrès » ni une nécessité en soi, mais seuls comptent l’intégrité morale, la compétence et les objectifs visés par les personnes (hommes ou femmes) qui occupent ces fonctions. Cela dit, dans plusieurs pays occidentaux, les femmes sont souvent désignées à des fonctions en guise de « faire valoir » pour un agenda idéologique, en les soumettant à faire des choses horribles ou injustes, et à garder le silence sur de nombreux scandales.

Parmi les pays qui dépassent de « loin » la plupart des pays occidentaux concernant l’éducation (et la présence) des femmes dans le monde universitaire et dans la recherche scientifique, citons l’Iran, la Turquie, le Maroc, la Tunisie, l’Algérie, le Qatar, les émirats arabes unis et d’autres pays musulmans.

Concernant la maltraitance infantile et la pédocriminalité, des pays comme les Etats-Unis, la France, la Belgique, l’Allemagne et le Royaume-Uni sont classés parmi les pires pays du monde, trônant en haut de ce sombre classement, même si les autres pays du monde – depuis leur occidentalisation et les réseaux occidentaux mis en place dans leur pays à travers différentes structures et institutions – connaissent aussi ce fléau.
Même chose concernant les meurtres, les viols, la prostitution (forcée), les agressions sexuelles, les harcèlements et attitudes sexistes, des pays comme les Etats-Unis, la France et le Royaume-Uni enregistrent de bien pires résultats que nombre de pays musulmans comme le Qatar, le Koweit, l’Arabie Saoudite, les émirats, le Sultanat d’Oman, le Sultanat de Brunei, la Turquie, l’Iran, la Malaisie et d’autres pays.
La question du voile obligatoire selon la Constitution, n’existe en ce moment, principalement que dans 2 pays musulmans, à savoir l’Afghanistan et l’Iran. Les femmes qui ne le mettent pas ne sont pas condamnées à mort pour autant – et le voile est en soi une bonne chose, participant de la dignité de la femme comme de la préservation de son espace intime et donc de sa liberté et de son honneur -,  mais les quelques cas qui existent, et qui ont fait secouer l’Iran – même si des millions de femmes iraniennes comme afghanes sont toujours pour le port obligatoire du voile dans l’espace public -, concernent les dérapages (refus d’obtempérer,  violence ou insulte de la part des personnes arrêtées ou interrogées par la police, détention de drogue ou autre délit) et les bavures policières qui sont toujours possibles, et ce même en France ou aux Etats-Unis, qui ont conduit à la mort de milliers de personnes rien qu’aux USA, et de milliers de blessés en France en l’espace d’1 an (notamment 2018-2019 avec les gilets jaunes).

En France, 13 morts parmi les manifestants dans le mouvement globalement pacifique des Gilets Jaunes malgré la répression politique et policière en 2018, – sans compter les autres morts issus des bavures ou interventions policières -, D’après David Dufresne et le collectif Désarmons-les ! : entre 2000 et 3000 personnes ont été blessées dont près d’une centaine ont été blessées gravement, 152 blessés à la tête, 17 éborgnés et 4 mains arrachées. En 2018 selon France Info : « Les arrestations de « gilets jaunes », « c’est un record dans le cadre d’un mouvement social. Entre le 17 novembre et le 17 décembre, il y a eu plus de 4 570 personnes gardées à vue dans toute la France : 1 567 à Paris et 3 003 ailleurs. Parmi elles, 3 747 ont donné lieu à une réponse pénale. En un mois, 697 personnes ont été jugées en comparution immédiate. Des chiffres records qui s’expliquent par la durée du mouvement : sept semaines », rapporte Anne-Charlotte Hinet.
216 « gilets jaunes » en prison
« Autre record : 216 personnes sont derrière les barreaux, dont 26 à Paris. D’autres ont été condamnés à des travaux d’intérêt général, de la prison avec sursis, à porter un bracelet électronique, voire à être interdit de se rendre dans telle ou telle ville. Beaucoup de « gilets jaunes » attendent encore leur procès », conclut la journaliste de France 2 Anne-Charlotte Hinet »
. (« 3 747 « gilets jaunes » condamnés, 216 emprisonnés », France Info, 3 janvier 2019 : https://www.francetvinfo.fr/economie/transports/gilets-jaunes/3-747-gilets-jaunes-condamnes-216emprisonnes_3127979.html).

Concernant les arrestations en France, toujours dans le même cadre, en 2018 selon Le Monde : « Environ 8 400. C’est le nombre de personnes interpellées depuis le début du mouvement des « gilets jaunes » il y a près de trois mois, a fait savoir le ministre de l’intérieur, Christophe Castaner, jeudi 14 février, précisant que 7 500 d’entre elles avaient été placées en garde à vue. Par ailleurs, M. Castaner a (…) réaffirmer que le gouvernement était « opposé » à toute amnistie pour les « gilets jaunes » – comme l’avait déclaré le premier ministre mercredi soir sur LCI et RTL. Depuis le début du mouvement, la justice a prononcé près de 1 800 condamnations. Quelque 1 500 dossiers sont encore en attente de jugement, plus de 1 300 comparutions immédiates ont été organisées et 316 personnes ont été placées sous mandat de dépôt (…) » (« « Gilets jaunes » : plus de 8 000 arrestations depuis le début du mouvement, selon le ministre de l’intérieur », Le Monde, 14 février 2019 : https://www.lemonde.fr/societe/article/2019/02/14/plus-de-8-000-interpellations-depuis-le-debut-du-mouvement-des-gilets-jaunes-selon-le-ministre-de-l-interieur_5423414_3224.html). Face à cette brutalité policière et politique, certains groupes de manifestants ont répliqué, et sur la même période, environ 1000 agents des forces de l’ordre auraient été ciblés.

Aux Etats-Unis, la police tue encore plus de citoyens et de manifestants qu’en Iran en période de révolte : « Le bilan annuel dévoilé par le «Washington Post» montre que malgré les scandales récents et les appels à des réformes de la police, les forces de l’ordre continuent de tuer près d’une centaine de personnes chaque mois aux Etats-Unis. Depuis la mort de George Floyd sous le genou d’un policier américain en mai 2020, les appels à réformer la police sont légion aux Etats-Unis. Aux quatre coins du pays, des centaines de projets de loi ont été déposés pour faire évoluer les techniques de maintien de l’ordre et limiter les bavures. Pourtant, près de deux ans après le drame qui a entraîné des manifestations tout autour du globe, les forces de l’ordre américaines continuent de tuer par millier ». (« La police américaine a encore tué plus de 1 000 personnes par balle en 2021 », Libération, 10 février 2022 : https://www.liberation.fr/international/amerique/la-police-americaine-a-encore-tue-plus-de-1-000-personnes-par-balle-en-2021-20220210_GKKFDFD5HZGVLJSKPHX7JXUHAE/). Il faut cependant contextualiser ces chiffres, d’une part aux USA avec une démographie plus importante qu’en Iran (mais avec un taux de criminalité plus élevé qu’en Iran rapporté au même ratio) et une plus grande circulation d’armes à feu dans la société (avec un nombre plus élevé de personnes détraquées ou terroristes issues de l’extrême gauche comme de l’extrême droite ; une centaine de fusillades meurtrières rien qu’en 2022), et beaucoup de citoyens armés (légalement ou illégalement) parmi les tués (bien que nombre d’entre eux ne pointaient pas d’armes contre les forces de l’ordre) ainsi qu’une partie de manifestants ou citoyens totalement non-armés et qui ont quand même été abattus, et d’autre part en Iran, les manifestants tués (y compris des enfants) le sont dans un contexte particulier, avec une partie des manifestants qui ont tué des agents des forces de l’ordre (environ une cinquantaine selon le bilan officiel, sur une période de 2 mois) et des casseurs, et une tension exacerbée par l’impérialisme occidental qui sacrifie toujours les civils (et surtout les femmes) dans leurs manœuvres géopolitiques et idéologiques. Quoi qu’il en soit, tout cela est déplorable, et aux USA de nombreux citoyens innocents ont péri, car même si on trouve des détraqués chez les citoyens, on les trouve aussi parmi les forces de l’ordre ou la classe politique, et des innocents meurent en grand nombre à cause des bavures policières, de l’impunité dont jouissent de nombreux policiers ou politiciens impliqués dans ces fléaux, et la mauvaise éducation générale de la population américaine (que ce soit dans les zones défavorisées ou aisées).

Avec la crise du Covid et la dictature sanitaire qui a été instaurée, aussi bien aux USA, qu’en France et ailleurs dans les pays atlantistes, ce sont des millions de femmes et d’enfants qui sont morts (entre les dangers du pseudo-vaccin imposé à tous, la gestion criminelle sur les plans politique et sanitaire, le mépris et le refus de reconnaitre les centaines de milliers de femmes qui souffrent des effets indésirables de ces pseudo-vaccins ou mauvais traitements médicamenteux ; voir par exemple en France le collectif Où est mon cycle) et les nombreux scandales de violence sexuelle qui touchent les femmes au sein des armées occidentales (dont des milliers de victimes rien que dans l’armée US) ainsi que les stars, chanteuses et présentatrices TV, ils n’ont aucune leçon de morale à donner.

Le Qatar et l’hypocrisie occidentale

Avec la Coupe du Monde de football du Qatar en 2022, beaucoup de femmes non-musulmanes (Brésiliennes, Argentines, Sud-coréennes, Allemandes, Françaises, Américaines, Espagnoles, Belges, Britanniques, etc.) affirment se sentir bien plus en sécurité et mieux traitées au Qatar que dans leur propre pays d’origine, où elles sont souvent harcelées ou agressées. Alors en effet, le « sexisme » existe bien, mais surtout dans des sociétés occidentales comme en France, en Allemagne, aux USA, au Royaume-Uni, en Belgique, au Canada ou ailleurs, où généralement 1 femme sur 3, selon les différents rapports et sondages, dit avoir déjà été au moins une fois victime d’agression ou d’harcèlement, notamment au travail ou dans la rue.
Selon le Classement des villes les plus dangereuses du monde en 2021 selon le nombre d’homicides pour 100.000 habitants (Statistica) les villes les moins sûres se situaient au Mexique, aux USA, au Brésil, en Colombie, en Jamaïque et en Afrique du Sud (https://fr.statista.com/statistiques/563791/les-villes-les-plus-dangereuses-du-monde-en–selon-le-taux-d-homicide/) en dehors des pays en guerre (comme la Syrie, le Yémen, certains pays africains, etc., dont les armes utilisées et vendues, et la politique qui y est menée, sont surtout le résultat des actions politiques occidentales et russes).
Parmi les pays les plus sûrs du monde, aux côtés de la Norvège, de la Finlande, de l’Islande et de la Suisse, citons des pays comme le Qatar, Oman, Brunei, le Koweït, les émirats arabes unis et le Bahreïn.

En décembre 2022, une nouvelle affaire appelée « QatarGate » par certains médias, révélait une autre mascarade (« Soupçons de corruption au Parlement européen: les bureaux d’assistants de Marie Arena et Marc Tarabella sous scellés », Le Soir, 9 12 décembre 2022 : https://www.lesoir.be/482246/article/2022-12-09/soupcons-de-corruption-au-parlement-europeen-les-bureaux-dassistants-de-marie).
L’UE se ridiculise encore une fois. Tout ce brouhaha pour une simple affaire de lobbiying (comme il en existe des milliers chaque année par différents pays et multinationales) qui n’implique (visiblement) aucun crime majeur, et où les propos de la vice-présidente du Parlement européen Mme Eva Kaili (qui a été sanctionnée pour ça, là où des grandes et vraies criminelles comme Ursula von der Leyen restent largement impunies pour des délits et crimes bien plus graves que du simple lobbying) étaient bien fondés (qu’elle ait été bien payée ou non par des intermédiaires qataris, ne change rien aux faits reconnus et énoncés) afin tout simplement de donner une image positive du Qatar pour contrer la propagande odieuse qui vise le Qatar (souvent en mentant ou en exagérant, et parfois en lui reprochant des choses exactes mais qui existent presque partout ailleurs, et parfois même pire, comme en France ou aux USA). Mais silence radio là où l’UE continue d’étouffer tous les scandales autour d’Ursula Von Der Leyen, des détournements d’argent à hauteur de plus de 1000 milliards d’euros chaque année au sein de l’UE, des contrats douteux (avec des conséquences catastrophiques pour la santé, la liberté, la dignité humaine et l’économie des citoyens et des pays européens) avec Pfizer et d’autres compagnies ou multinationales aux pratiques criminelles et mafieuses, sur les réseaux tentaculaires de la pédocriminalité en Amérique du Nord et dans l’UE. Même chose sur les scandales autour du conflit ukrainien. Tout cette mascarade pour diaboliser encore une fois le Qatar, pour des pratiques que font quotidiennement les Américains, les Russes, les Chinois, les Français, les Belges, les Britanniques, les Allemands, etc.

Eva Kaili, pour avoir dit la vérité et appelé à ne pas discriminer le Qatar – avec tout le bien qu’ils ont fait pour les occidentaux (en se basant sur des faits) – a été calomniée, diabolisée, humiliée et sanctionnée. Il serait cependant triste qu’elle ait dite quelques vérités (parfois en exagérant un peu dans la formulation – mais pratiquement tout le monde le fait -) en échange de beaucoup d’argent. Cependant on ne sait pas si tout le cash retrouvé chez elle provient du Qatar ou d’hommes d’affaires privés qataris. Là encore, l’UE s’acharne sur un pseudo-scandale qui n’a pas entrainé de guerre, de détournement d’argent public des pays européens ou de morts et malades à cause de la politique sanitaire, ce qui est pourtant le cas pour toutes les affaires de corruption impliquant l’industrie militaire américaine, Big Pharma, les multinationales de l’agroalimentaire ou de la pétrochimie, sans même parler de la pédocriminalité, autant de fléaux contre lesquels l’UE ne fait rien. Le combat central de l’UE consiste à manifester leur racisme et leur islamophobie, tout en soutenant la pédocriminalité, le terrorisme international, la fraude fiscale pour les ultrariches, et les plus grands criminels de Big Pharma, de la surveillance, de la finance et de l’armement.

La situation des droits humains pour les immigrés au Qatar n’est pas catastrophique – sans être pour autant très glorieux non plus – (la situation est loin d’être parfaite, et il y aura toujours des choses à corriger ou à améliorer), mais elle est déjà meilleure qu’en France pour les immigrés. Il y a eu des avancées au Qatar, là où pour les JO de 2024 en France on parle de graves violations et conditions des travailleurs et immigrés en France. Les 6500 morts évoqués par The Guardian est un chiffre qui n’a pas été soutenu par des données factuelles et précises. Vraisemblablement, cela concerne tous les travailleurs immigrés qui seraient mort sur les chantiers comme en dehors des chantiers, et pour différentes causes (dont des maladies) sur une période allant de 2010-2011 à 2022, et le Qatar a déjà déboursé plus de 300 millions d’euros pour les immigrés qui n’avaient pas été payés par leurs employeurs (dont de nombreuses entreprises occidentales, – notamment françaises et belges – emploient ces travailleurs immigrés). On compte en France par ailleurs, environ 300-700 décès par an dans le même secteur, dépassant donc le bilan qatari concernant la condition de travail au Qatar alors qu’il s’agit d’un pays bien plus chaud que la France.

« Depuis 2019, Matthieu Lépine, professeur d’histoire-géographie à Montreuil (93) recense quotidiennement les morts causées par les accidents du travail, plus de 700 par an. Un phénomène invisible du grand public, dont l’ampleur interdit, selon lui, qu’on le traite comme un simple fait divers. Près de chez moi, récemment deux ouvriers sans-papiers ont eu un accident grave sur un chantier, l’un d’eux est mort. L’autre, on l’a ramené devant le foyer où il habitait. Alors je veux bien, on n’est plus à l’époque de Zola, on ne meurt plus dans les mines, mais il y a encore des gens qui meurent pour aller livrer un burger et gagner 5 balles, encore des gens qui meurent sur les chantiers et qu’on dépose au bout de la rue, parce qu’il ne faut pas qu’on sache qu’ils travaillaient ici. Tout ça, ça existe » (…) » (« Accidents du travail. 733 victimes par an, « ce n’est pas un fait divers » : il refuse que les ouvriers meurent en silence », France Info, 20 juillet 2021 : https://france3-regions.francetvinfo.fr/hauts-de-france/accidents-du-travail-733-victimes-par-an-ce-n-est-pas-un-fait-divers-il-refuse-que-les-ouvriers-meurent-en-silence-2181424.html).

« (…) Les 1200 « morts du travail » en France évoqués par Jean-Luc Mélenchon, on les retrouve dans le rapport annuel de l’assurance maladie pour 2019. Et cela englobe cette année-là à la fois les accidents du travail (733 personnes), les accidents lors des trajets domicile travail (283 personnes) et les décès liés aux maladies professionnelles (248 personnes). Le total est de 1264 décès. Les accidents du travail stricto sensu ont donc en 2019 été au nombre de 733, le nombre de décès liés à l’activité professionnelle de 1264. Ces chiffres étaient en hausse par rapport à 2018. A l’exception de l’année 2020 – année particulière dans un contexte de ralentissement de l’activité économique lié à la crise sanitaire – les chiffres des accidents au travail ne baissent plus depuis 2010. Le gouvernement avait, en mars dernier, annoncé un plan pour réduire ces accidents, axé sur la sensibilisation et la formation (…) » (« La France est-elle le pays qui compte le plus d’accidents mortels au travail ? « , France Info, 2 mai 2022 : https://www.francetvinfo.fr/replay-radio/le-vrai-du-faux/la-france-est-elle-le-pays-qui-compte-le-plus-d-accidents-mortels-au-travail_5088337.html).

« Ces hommes, exploités, seraient rémunérés par des sociétés locales à hauteur de 80 euros par jour, au marché noir, sans aucune déclaration ni jour de repos, et dans des conditions climatiques pénibles. « Les Français ne veulent pas faire ce travail. Sur le chantier, il n’y a presque que des étrangers. Des Pakistanais pour l’électricité, des Arabes pour la plomberie, des Afghans pour la maçonnerie… Les blancs, ce sont ceux qui sont dans les bureaux », grince l’un de ces travailleurs, cité par Libération. Si le comité d’organisation des Jeux Olympiques assure avoir mis en place un « dispositif de surveillance », les témoignages recueillis par le journal français mettent à mal ces affirmations. « On n’a aucun droit. On n’a pas de tenue de chantier, pas de chaussures de sécurité fournies, on ne nous paye pas le Pass Navigo (carte de transport, NDLR), on n’a pas de visite médicale et même pas de contrat. Si tu tombes malade ou tu te blesses, le patron te remplace le lendemain », s’est plaint l’un des ouvriers. Ces révélations interviennent au pire moment pour la France, après une vague d’appels au boycott pour dénoncer les conditions de travail des employés des chantiers de la coupe du monde au Qatar ». (« La France accusée d’exploiter des travailleurs sans papiers sur les chantiers des jeux olympiques », TRT, 7 décembre 2022 : https://www.trtfrancais.com/actualites/la-france-accusee-dexploiter-des-travailleurs-sans-papiers-sur-les-chantiers-des-jeux-olympiques-11229315)

 « (…) Voilà des années que nous nous battons pour faire reconnaître le nombre de morts dans le BTP. Tous contrats confondus, en incluant les intérimaires, nous totalisons un décès par jour travaillé, soit plus de 200 par an. L’augmentation de cas en Île-de-France est peut-être due à l’accumulation de grands travaux dans la région. Généralement, on apprend les mauvaises nouvelles par la presse. Les ouvriers tués restent souvent sans nom. Les faire sortir de l’anonymat, c’est rendre visibles ces drames. (…) Huit cents chantiers sont en cours du fait de la préparation des Jeux 2024 et des lignes de métro. L’action que l’IBB (Fédération mondiale des organisations de la construction) a menée au Qatar (plus de 6 000 morts sur les chantiers des stades) a débouché sur une charte sociale que les JO de Paris se sont engagés à suivre. Depuis notre rencontre de décembre avec Solideo (société des ouvrages olympiques), nous avons désormais accès aux chantiers et pouvons y mener des expertises. Nous avons aussi interpellé le président du directoire de la société du Grand Paris. Il doit revenir vers nous avec une charte d’engagements (…) » (« En France, « sur les chantiers, il y a un mort par jour travaillé »’, L’humanité, 15 mars 2022 : https://www.humanite.fr/social-eco/construction/en-france-sur-les-chantiers-il-y-un-mort-par-jour-travaille-742057).

Beaucoup de supporters occidentaux trouvent leur expérience au Qatar comme étant la meilleure par rapport aux événements sportifs, tout comme en termes d’hospitalité et de sécurité.

Encore une mascarade politico-médiatique pour occulter les véritables fléaux et scandales, tout en diabolisant le Qatar par la même occasion.

Avec la Coupe du monde du Qatar 2022, beaucoup de non-musulmans ont été impressionnés par l’organisation et la propreté de l’événement, des rassemblements où toutes les communautés se mélangeaient dans la paix et la joie, où les célébrations dans la bonne ambiance pouvaient se faire sans alcool, où la cause palestinienne et l’Islam étaient exposées sans contrainte ni complexe, où des non-musulmans ont mieux appris sur l’Islam, la culture arabe et la cause palestinienne, tout comme sur le symbole du voile comme dignité de la femme et valeur universelle de pudeur et de décence. Beaucoup de femmes se sentaient aussi mieux respectées au Qatar que dans leur pays (occidental) d’origine ou de résidence.

« Frank Devos se rendait à Doha pour “vivre l’expérience coupe du monde.” Enchanté, il ne comprend pas le “Qatar bashing” qui se développe depuis quelques mois (…). Amoureux de sports au sens large, ce dernier n’a pas laissé passer sa chance lorsque l’opportunité de se rendre au Qatar s’est présentée à lui. Une semaine durant, aux côtés de l’un de ses amis, président d’un club de supporters dans la région de Mons-Borinage, il a séjourné au cœur du Fan Village et a assisté à six matches, dont deux des Diables Rouges. “Le logement était très modeste mais était climatisé et suffisant pour dormir et se laver. Il n’y a pas eu de mauvaise surprise, c’était raccord avec ce que l’on avait payé”, explique-t-il (…). Sur place, Frank Devos a en effet découvert une population accueillante, ouverte d’esprit et fière de faire découvrir sa culture. “Je me suis senti très à l’aise, bien plus que ce que j’avais imaginé. Beaucoup de choses ont été dites et en réalité, beaucoup sont fausses. Les Qataris tentent-ils de montrer à tout prix une image positive de leur pays ou s’agit-il réellement de leur façon d’être et de vivre ? C’est difficile à dire mais nous avons été extrêmement bien accueillis.” (…) Les échanges avec la population locale ont été nombreux sur l’ensemble du séjour. “On a fait des photos avec de nombreuses personnes, y compris avec un policier qui a engagé la conversation afin de savoir ce que nous pensions de l’organisation de cette coupe. En toute franchise, je n’ai rien à redire. J’ai participé à de nombreux grands événements mais je n’avais jamais vu cela. Tout était parfaitement rodé. Je pense d’ailleurs qu’en Europe, il est impossible d’atteindre un tel de niveau de perfectionnisme.” (…) “Je reste conscient de toutes les problématiques qui entourent cette coupe. Mais je pense qu’il ne faut pas vouloir laver plus blanc que blanc. La problématique de la main-d’œuvre peu chère, contrainte de travailler dans des conditions douteuses, elle existe depuis des années, dans tous les pays ! Il s’agit d’un problème de société auquel le monde politique doit s’attaquer. Il ne s’agit en rien d’une problématique sportive.”

Pour le quadragénaire, l’expérience s’est révélée particulièrement positive. “Dans cette histoire, il n’y a que la FIFA qui a perdu toute crédibilité. On ne peut qu’espérer que cette édition 2022 et les polémiques qui l’ont entourée permettent de faire bouger les choses, poussent à une réelle remise en question des choix posés. Pour le reste, on ne peut pas reprocher au Qatar d’avoir utilisé son autorisation d’organiser la coupe du monde. Ils l’ont fait, et ils l’ont bien fait ! On ne peut pas leur enlever cela.” » (« De retour du Qatar, un supporter Siraultois est conquis : “en Europe, impossible d’atteindre un tel niveau de perfectionnisme !” », DH, 1 décembre 2022 : https://www.dhnet.be/regions/mons/borinage/2022/12/01/de-retour-du-qatar-un-supporter-siraultois-est-conquis-en-europe-impossible-datteindre-un-tel-niveau-de-perfectionnisme-UHGLQTC5AVBWPKU7I35Q7LNCM4/).

On peut certes critiquer la corruption généralisée de la FIFA, son hypocrisie concernant ses mesures ou son parti pris politique et idéologique sous la pression des États occidentaux qui sont le fer de lance du terrorisme international et intellectuel, tout comme on peut critiquer aussi certaines politiques du Qatar (notamment la guerre en Libye, sous patronage occidental) et la façon dont ils dépensent parfois leur argent dans des projets Bling Bling ou des cadeaux généreux à une élite occidentale dépravée, criminelle et hypocrite, mais il y a aussi des dépenses louables, des projets utiles et importants, et des qualités qu’il convient de souligner dans certaines de leurs orientations (géo)politiques, dont leur soutien à la cause palestinienne, leur refus de suivre aveuglément les politiques et sanctions occidentales fondées sur le mépris du droit international et de la justice. Des femmes affirment que dans les trams et métros, les hommes (musulmans essentiellement) leur laissait la place pour s’asseoir. Et concernant la Coupe du monde 2022, on y a vu des choses merveilleuses – au-delà même de l’aspect purement sportif avec des matchs très intéressants et surprenants -.

La chaine YouTube Islam The Ultimate Peace, a publié un certain nombre de vidéos sur la réalité du Qatar concernant la Coupe du Monde de Football 2022, montrant l’hospitalité des Qatari, la propreté des lieux, l’ingéniosité technologique, la bonne organisation, la générosité des habitants, le vivre-ensemble (hommes et femmes, familles, communautés religieuses et ethniques, etc.). Des femmes occidentales et non-musulmanes ont fait part de leur grande surprise et respect dont elles ont fait l’objet.

A titre d’exemples : « European lady says she is proud of Qatar and exposes western Media », Islam The Ultimate Peace, 5 décembre 2022 :
https://www.youtube.com/watch?v=N9yALVPSyuw ;

« A fan with her child in Metro appreciating how men are leaving seats for Women in Qatar », 4 décembre 2022 : https://www.youtube.com/watch?v=RgBD6NRTDBU

« Qataris kids are giving free drinks & sweets to everyone after the match », 5 décembre 2022 : https://www.youtube.com/watch?v=AyV5QuNsKLk ;

« An european journalist is annoyed by the treatment of western media towards Qatar », 5 décembre 2022 : https://www.youtube.com/watch?v=KGCi2MIuVFQ ;

« Pourquoi ce boycott est-il hypocrite – Rien ne va + », AJ+, 8 décembre 2022 : https://www.youtube.com/watch?v=eJvYAnKkoPc ;

« Korean fan slammed western media for opposing Qatar world cup », 6 décembre 2022 : https://www.youtube.com/watch?v=PyKPoHMr-Xo ;

« Australian fan wants to bring his family to Qatar », 9 décembre 2022 : https://www.youtube.com/watch?v=vI8Hm9amz1c ;


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