Le sayyîd des amoureux et des adorateurs, Muhammad : Sublime éloge du poète Farid ud-Dîn Attâr

Le maître spirituel et poète des amoureux, l’imâm Farîd ud-Dîn Attâr a écrit dans son Manṭiq al-ṭayr (Le langage des oiseaux) un magnifique éloge en l’honneur du Sayyîd des bien-aimés d’Allâh, le Prophète Muhammad.

Louange du Prophète :

« Seigneur (sayyîd) du monde et de la foi, trésor fidèle
Sommet des deux mondes et pleine lune, Mustafâ (1)

Soleil de la Loi (Divine), océan de certitude (spirituelle)
Lumière de l’univers, grâce sur les deux mondes (2)

Les âmes pures sont la poussière de sa pure âme
Qu’est-ce que l’âme ? L’univers entier est à ses pieds

Il est le seigneur (sayyîd) des deux mondes, le souverain
Le soleil des âmes et la foi de tous les cœurs

Maître de l’ascension (3), sommet des mondes
Ombre d’Allâh et lui-même d’essence solaire

L’ici-bas comme l’au-delà lui sont soumis (4)
Ciel et Trône se prosternent vers sa poussière

Il marche devant dans ce monde et dans l’autre
Il est le guide du visible et de l’invisible

Il est le plus éminent de tous les prophètes
Il dirige les purs et il conduit les saints

Il est le bien-guidé, le guide sur toute voie
Prêtre de l’invisible, du tout et des parties

Ce qu’il est, c’est toujours plus que je ne peux dire
En toute chose, toujours, c’est lui qui est devant

Il s’est dit le « seigneur du Jugement dernier » (5)
Et la « miséricorde pour la Terre aplanie » (6)

Les deux mondes ont trouvé leur nom de par son être
Et le Trône d’Allâh a trouvé le repos (7)

Toutes les créatures à sa suite créées (8)
Sont gouttes de rosée de l’océan des grâces

Sa lumière (9) est le but de toute créature
Origine de l’être et aussi du non-être

Voyant cette lumière absolue devant Lui
D’elle Allâh créa 1000 océans de lumière

Il créa pour Lui-même cet être à l’âme pure
Et Il créa pour lui l’univers tout entier (10)

Toute la Création n’avait que lui comme fin
Aucune créature ne l’égale en pureté

La première création au tréfonds du mystère
Fut en toute certitude cette pure lumière

Puis en haute lumière, il se manifesta
Et ce furent le Trône, la Table et le Calame (11)

Un rai de sa lumière a fait tout l’univers (12)
Et un autre rayon, Adâm et tous les êtres humains

Cette lumière suprême une fois manifestée
Il tomba prosterné devant le Créateur

Il resta prosterné durant des siècles entiers
Incliné en prière pendant des vies entières

Les yeux tournés au ciel durant maintes années
Sans cesse répétant la profession de foi (13)

La prière lumière (14) de cette mer des mystères
Pour son peuple fut source du devoir de prière

Longtemps, cette lumière de lune et de soleil
Le Créateur la tint, hors espace et hors temps.

Puis soudain Il ouvrit pour la pure lumière
Une brèche visible dans l’océan du Vrai

Quand la lumière vit l’océan des secrets
Elle fut exaltée par sa sublimité

Elle tourna 7 fois de désir sur elle-même
Apparurent alors les 7 coupoles des cieux

Et puis tous les regards qu’Allâh lui adressait
Devinrent autant d’étoiles, initiant le désir

Puis enfin la lumière trouva le repos
Devint le Ciel sublime et prit pour nom le Trône (15)

Ciel et Trône reflètent son essence pure
Innombrables (sont) les anges nés de ses attributs

De son souffle naquirent les lumières du monde
Et de son cœur profond jaillirent les mystères

Le pur secret de l’âme est au seul Créateur (16)
Soufflant : « J’ai insufflé en lui de Mon Esprit » (17)

Lorsque souffle et secret furent enfin réunis
De cette opération, les âmes furent rassemblées

Et sa mission s’étend à toutes les nations
Car les peuples sont tous poussière de sa lumière

Sa mission s’étendra jusqu’à la fin des temps (18)
Et il fut envoyé pour toutes les créatures

Ainsi, quand il prêcha auprès de Shaytan même
Celui-ci se soumit de ce pas à l’Islâm (19)

Et par ordre du Divin, en une nuit spéciale
Il invita les jinns à embrasser l’Islâm (20)

Il rassembla aussi les anges et les prophètes
Et tous en une nuit, les appela à lui-même

Puis lorsqu’il appela les animaux du monde
Ils répondirent présents, tous, qu’ils rampent ou qu’ils courent

Il prêcha même auprès de toutes les idoles
Qui toutes devant lui se trouvèrent renversées

Il invita les atomes, lui, essence pure
Les grains de sable ainsi prièrent dans ses mains

Qui, parmi les prophètes, eut cette précellence ?
Et qui eut, comme lui, mission universelle ?

Comme sa lumière est source de tous les êtres
Comme de son essence procède toute essence

Il fallait qu’à la foi il appelle les deux mondes
Avec tous leurs atomes, visibles et invisibles

Toutes les nations, petits ou grandes, sont siennes
Et glanent quelque chose de sa sublimité

A la Résurrection, quand il dira « Mon peuple ! »
Cela seul suffira même pour ceux qui n’ont rien

Car pour l’amour de lui, flambeau de la guidance
Allâh leur accordera la grâce du salut

Il est en toute chose, maître parmi les maîtres
Ainsi, cette mission à lui fut confiée

Toutes ces choses étaient pour lui sans importance
Mais pour la moindre d’elle, toi, tu dois supplier

Il est le protecteur de tout ce qui existe
C’est à lui que revient tout dessein et tout but

Il est dans l’univers, guide à tous les degrés
Tous les autres ne sont qu’une poignée de laquais

Qui pourrait même en songe se faire une idée
De ce qu’est Muhammad et de ses qualités ?

Il vit qu’il était tout et que tout était lui
Et ce qu’il vit après, avant il l’avait vu

Allâh voulut qu’il fût le Sceau de la prophétie
Le faîte du miracle, du don, de la noblesse

Il le combla de grâce et Il lui accorda
La guidance des grands autant que des petits

Et Il ne voulut pas châtier les impies
Au temps de ce prophète, leur donnant un répit (21)

A lui, Il accorda une ascension nocturne
Afin de partager Son secret avec lui

Sa précellence le fait maître des deux pôles (22)
D’orient en occident s’étend son ombre sans ombre

Il a reçu d’Allâh le Livre, le meilleur
Il a tout obtenu, en entier, sans décompte

Les mères des croyants pour lui sont des épouses (23)
L’hommage des prophètes exalte la hauteur
Où il monta tout seul la nuit de l’Ascension (24)

Il est celui qui marche devant les messagers
Les savants sont (héritiers des) prophètes en sa communauté

Le Très-Haut l’a honoré à la perfection
En le nommant dans la Torah et l’Évangile (25)

Grâce à lui, un caillou a reçu la hauteur
Et une pierre noire, une robe d’honneur (26)

La terre où il repose est digne d’être un pôle
Puisqu’il protège son peuple du malheur des pierres (27)

Sa révélation a renversé les idoles
Sa communauté est la meilleure parmi toutes (28)

Une goutte de sa salive transparente et pure
A rempli d’eau un puits qui pourtant était sec

La lune se fendit sur un signe de sa main (29)
Et il fit reculer le soleil dans sa course (30)

Entre ses deux épaules, se voyait clairement
Le sceau solaire signant sa mission de prophète

Dans la plus belle des cités (31), il guida les hommes
Il fut le meilleur homme dans le meilleur des temps (32)

Il fit de la Ka’ba la demeure (symbolique) du Divin
Et un abri pour qui y trouvera refuge (33)

Grâce à lui (l’ange) Jibrîl parut sous forme humaine
Et revêtit la robe de l’initiation

De son vivant, la Terre redoubla de vigueur
Devint lieu de prière et terre de pureté

Il ne savait pas lire, qu’importe en vérité ?
Car de tous les atomes, il voyait les secrets

Il suffit que sa langue fût la langue du Divin
Pour que son siècle fût le temps le plus béni

Au Jour du Jugement, toutes les autres langues
Seront anéanties sauf son langage à lui-même

Jusqu’à son dernier souffle, avant que de passer
Il demanda à Allâh la grâce de L’aimer

Quand son cœur palpitait dans la mer des secrets
Son ardeur devenait élan vers la prière

Or son cœur était un océan de merveilles
Et chacun sait l’ardeur d’un océan sans fond !

Il disait à Bilâl : « Ah ! Rafraîchis mon âme !
Appelle à la prière et libère mon esprit ! »

Puis revenant à lui, tout habité de trouble
Il disait à ‘Aîsha : « Parle-moi, bien-aimée ! »

Lorsque l’esprit médite sur ces intermittences
Je ne sais pas comment il pourrait y survivre

À son intimité la raison n’a pas sa voie
et ses instants d’extase échappent à la conscience

Lorsque Allâh, en intime, festoie avec l’Ami (34)
Jibrîl est exclu car il serait brûlé

Et lorsque son essence en Sîmorgh se révèle
Mûsâ impressionné devient une mésange

Lorsque Mûsâ approcha le lieu seigneurial
Allâh lui intima l’ordre d’ôter ses sandales (35)

Et ainsi, les pieds nus, s’approchant au plus près
Dans le saint des saints, il fut noyé de lumière

Mais dans son ascension, le flambeau de la Gloire
Muhammad entendait les sandales de Bilâl

Et Mûsâ, bien que roi en l’empire céleste
Là-bas ne put entrer, chaussé de ses sandales

Admire la faveur qu’Alâh fit à Bilâl
Serviteur du Prophète, au nom de Sa noblesse :

Il éleva l’esclave au rang de courtisan
Et ainsi reçut, chaussé, en Sa présence

Or quand Mûsâ le vit en cette dignité
Et cet esclave hissé en cette intimité

Il dit : « Allâh, admets-moi dans sa communauté !
Fais-moi entrer au cercle de sa haute noblesse ! »

Mais ce qu’en vain Mûsâ a longtemps demandé
Cette haute station, au Christ fut accordée

Ainsi, lorsque Jésus quittera la Demeure
Il invitera les hommes à la foi du Prophète (Muhammad)

Descendant sur la Terre du quatrième ciel
Il donnera sa vie, la face dans sa poussière

Ainsi donc le Messie de belle renommée
Est-il son serviteur et héraut de son nom (36)

Et si quelqu’un demande s’il y a un témoin
qui fut dans l’au-delà et puis qui en revint

Afin de dénouer tous nos nœuds, un à un
Jusqu’à ne plus laisser aucun doute en nos cœurs

Je dirais que personne, visible ou invisible
N’est revenu du ciel comme fit Muhammad

Ce qu’il a contemplé, là-bas, avec ses yeux
Les autres envoyés n’ont fait que le connaître (37)

Sur son front la couronne de gloire étant posée
Aussitôt la montagne, en sujet, s’est penchée

Car il est l’empereur et tous sont ses sujets
Car il est roi, toujours, tous forment son armée

Le monde fut parfumé du musc de ses cheveux
Et alors l’océan, assoiffé de désir
Resta sur le rivage, les lèvres asséchées

Car qui n’a pas la soif d’admirer son visage ?
Quand le bois et la pierre se noient dans son amour ?

Le palmier ne gémit-il pas quand il partit
Lui, océan de lumière, pour prêcher en chaire (38)

Le ciel qui sans piliers fut érigé par Allâh (39)
Fut tout illuminé par sa seule présence
Tandis que le palmier, pilier montant au ciel
Fut triste et affligé de subir son absence

Comment pourrais-je dire ce qu’il est ? Si je parle
De honte, sur ma peau, la sueur se fait sang

Il est pure éloquence et moi, je suis muet
Comment évoquerais-je alors, sa vérité ?

Dans mon indignité, je ne puis rien en dire
Le Créateur des mondes pourrait seul le décrire

Malgré son rang, le monde est poussière de tes pieds
Et l’infini des âmes, poussière de ton âme

Stupéfaits les prophètes quand il faut t’évoquer
Éperdus les chercheurs même les plus avancés

Le soleil est l’éclat éclatant de ton rire
Les nuages obéissent à la pluie de tes pleurs

Les deux mondes ne sont que poussière de tes pieds
Ce tapis de pauvre où tu dors, est-il ta place ?

Lève la tête de ce tapis, ô magnanime !
Et étends ta grandeur à ta juste mesure !

Toutes les lois données dans ta Loi se dissolvent
Tes principes secondaires absorbent l’essentiel

Et tes commandements à jamais feront foi
Toi dont le nom au Nom divin est associé

Les envoyés d’Allâh, en tout temps, en tout lieu
Parcourent le chemin, éclairés par ta Loi

Et puisque de personne tu ne fus précédé
Il est certain que tous devront te suivre toi

De ce monde tu es l’avant et l’après
En même temps celui qui fut et qui sera

Personne ne saurait atteindre ta poussière
Ni personne jamais monter à ta hauteur

Allâh (l’) Unique a donné jusqu’à l’éternité
L’empire des deux mondes à Ahmad (40), l’Envoyé

Ô Envoyé d’Allâh, je n’ai rien dans mes mains
Que du vent ! Je ne suis tout entier que néant

Je n’ai dans les deux mondes personne d’autre que toi
Toi toujours compagnon de tous les esseulés

Jette donc un regard vers moi, dans mon chagrin
Sois mon refuge et mon remède, moi, je n’ai rien

J’ai détruit, il est vrai, ma vie avec mes fautes
Mais vois ! Je me repens. Sois mon intercesseur (auprès d’Allâh) !

Si j’ai toutes raisons d’être rempli de crainte (41)
Je me souviens aussi qu’Il est un Dieu d’espoir (42)

Nuit et jour endeuillé, en proie à la tristesse
C’est toi que je voudrais comme mon intercesseur

La moindre intercession surgissant de ta part
Mettrait le sceau du bien au mal que j’ai commis

Ô toi, l’intercesseur d’obscurs infortunés
Fais se lever sur nous le flambeau de ta grâce !

Afin que voltigeant comme des papillons
Nous venions en ton cercle adorer ton flambeau

Qui verra ton flambeau se donnera corps et âme
Aux élans de son cœur, ainsi que l’éphémère

Car ton visage suffit à la vision de l’âme
Et ton approbation aux deux mondes suffit

Ton amour est le baume guérisseur de mon cœur
Le soleil de ta face est lumière de mon âme

Debout devant ton seuil, je suis prêt à servir
Ma langue est une épée brillante à ton service

Chaque perle qui tombe de ma bouche est pour toi
Du tréfonds de mon âme, je la donne pour toi

Ces perles qui jaillissent de l’océan de l’âme
Sont des signes de toi en mon âme océane

Car quand mon âme trouve un signe venant de toi
Le sans-signe devient mon seul signe de toi

Sais-tu quel est mon vœu, ô toi, ma perle rare ?
C’est que de par ta grâce, tu me jettes un regard

Et que par ce regard, tu me fasses sans-signe
Que pour l’éternité je m’efface des signes

Que tu me purifies, toi dont l’essence est pure
Des pensées et des doutes, de mes égarements

Et qu’au nom de ce nom qui est tien, qui est mien (43)
Tu fasses que mes péchés ne noircissent pas ma face

Je ne suis qu’un enfant sur ta voie, submergé
Par d’obscures ténèbres, encerclé d’une eau noire

Sauve-moi de cette eau et prends-moi par la main
Remets-moi sur la Voie, c’est là tout mon espoir ».

Dans le poème suivant, intitulé L’enfant qui tomba à l’eau, il y faisait encore allusion :

« Un enfant un jour tomba à l’eau et sa mère
En voyant cette scène, en fut tout affolée

Dans sa peur, l’enfant battait des pieds et des mains
Mais l’eau, malgré tout, l’entraînait vers le moulin

Au moment où il allait tomber dans le gouffre
La mère se précipita pour ouvrir l’écluse

L’eau alors reflua et l’enfant bien-aimé
Porté par le reflux, revint jusqu’au rivage

La mère alors bondit et repêcha l’enfant
Le nourrit de son lait, en le serrant bien fort

Ô toi dont la tendresse est comme celle d’une mère
Ce tourbillon nous mène vers des gouffres amers

Tombés au tourbillon de la stupéfaction
Nous sommes au bord du gouffre dans l’eau des passions

Nous sommes éperdus comme l’enfant dans l’eau
Et de peur nous battons et des pieds et des mains

Dans ces moments d’angoisse, regarde avec tendresse
Les enfants de ta voie et aux noyés, fais grâce !

Prends pitié de nos cœurs tremblant dans la tourmente
Dans toute ta bonté, ouvre pour nous l’écluse !

Fais-nous boire aux mamelles de ta grâce infinie
Et ne nous prive pas du pain de ta bonté !

Toi que l’on ne saurait évoquer ni connaître
Toi qui es au-delà des mots et des discours

Nous ne sommes que la poussière de ta poussière
Incapables d’atteindre la courroie de ta selle

Tes compagnons, ces purs, ont été ta poussière
Et le reste du monde, poussière de ta poussière

Qui n’a pas le front bas devant tes compagnons
Ne peut être qu’ennemi de ceux qui t’ont aimé

Le premier Abû Bakr et le dernier ‘Alî
Sont les quatre piliers de la sainte Ka’ba (44)
De la sincérité et de la pureté

L’un sincère compagnon du secret et ministre (45)
L’autre par sa justice, un soleil éclatant (46)

Le troisième la pudeur et la modestie mêmes (47)
Et le dernier un roi en science et en grâce (48) ».


Notes :

(1) L’un des noms du Prophète, signifiant l’ « élu » (d’Allâh).

(2) Allusion au verset qurânique 21, 107.

(3) Le Mi’râj est l’ascension céleste du Prophète, ce dont parle le Qur’ân (cf. 17,1 et 53, 4-18). L’évocation d l’ascension céleste possède une dimension spirituelle et initiatique évidente, où l’être, surtout dans ses états intérieurs, traverse les différentes stations spirituelles tout au long de son cheminement initiatique, qui s’accompagne d’une purification des caractères, d’une vision plus large et profonde des réalités, de visions et d’extases spirituelles, de la réception de certaines sciences et de l’anéantissement de certains défauts de l’âme et des attaches mentales et matérielles de ce bas-monde. L’allusion qurânique du Mi’râj et son développement dans la tradition prophétique constituent le fondement textuel du cheminement initiatique auquel font allusion tous les grands poètes enracinés dans la spiritualité musulmane, que ce soit dans le monde arabe, persan, turc ou autre. Le Qur’ân dit : « Gloire à Celui qui fit voyager de nuit Son Serviteur de la Mosquée Sacrée la plus éloignée dont Nous avons béni les alentours afin de lui faire découvrir certains de Nos Signes ! » (Qur’ân 17, 1). Cette expérience se fit via une sphinge ailée appelée « Al Burâq », support viatique de son ascension spirituelle, où il fit une ascension accompagnée de l’Ange Jibrîl (‘alayhî salâm) traversant les différents cieux jusqu’à atteindre le Trône Divin. Comme le note la spécialiste de Attâr, Leili Anvar (Le Cantique des oiseaux, p. 51) : « Chaque âme humaine doit faire en elle-même cette ascension du point le plus bas qu’est la Terre jusqu’au seuil du Trône Divin. L’envol des oiseaux vers le Simorgh et leur cheminement de vallée en vallée jusqu’au seuil du Trône de Majesté reprend sous forme de narration poétique le récit de l’ascension nocturne. Dans le Cantique, ‘Attâr multiplie les allusions à cette ascension céleste. Quand le Prophète en Ascension parvint au « Lotus de la limite », sa sphinge Borâq ne put aller au-delà (LIII, 14). L’archange Gabriel lui-même dut rester en arrière. Mohammed pénétra seul le Mystère où il vit la Face souveraine « à une distance de deux portées d’arc » et but le lait pu de la coupe divine. Libre à chaque âme humaine, revêtue désormais de son manteau de lumière signifiant son essence intime, de suivre Mohammed, de boire à cette coupe, de se voir admise, « désormais apaisée » et de retourner « auprès de ton Seigneur, satisfaite et agrée » (Coran LXXXIX, 27-28) ».

(4) Comme souvent, il faut comprendre que le Prophète, étant essentiellement « insân al kamîl » et mandataire de la Volonté Divine, se voit attribuer, à son niveau et sans anthropomorphisme et sans déification, des attributs divins qui se manifestent en lui.

(5) Allusion à la parole prophétique : « Je suis celui qui rassemblera les gens à ses pieds au Jour du Jugement ». D’autres ahadîths vont aussi dans le même sens comme celui-ci : « Sans orgueil, Je suis le meilleur enfant d’Adâm, le premier sur lequel s’ouvrira la terre le jour de la Résurrection, le premier à intercéder en faveur de l’humanité. Ce jour-là l’étendard de la Louange m’appartiendra » (rapporté par At-Tirmidhî et Ibn Mâjah dans leur Sunân). Ainsi que (selon Ibn ‘Abbâs) : « Je serai, sans gloriole, le porteur de l’étendard de la Louange au Jour de la Résurrection. Je serai, sans gloriole, le premierr solliciteur et le premier intercesseur. Je serai le premier à saisir les anneaux du paradis. On ouvrira pour moi et j’y entrerai en compagnie des pauvres parmi les croyants. Je suis le plus noble des premiers et des derniers » (rapporté par le Qâdî ‘Iyyâd dans As-Shifâ).

(6) Allusion à la parole prophétique : « Je suis la compassion pour la Terre quand elle sera nivelée ». Voir aussi le passage qurânique 21, 107. Quant à cette phase que connaitra la terre à la fin des temps, cf. Qur’ân 84, 3-4.

(7) Allusion à la parole prophétique de nature qudsî où c’est Allâh qui parle : « J’ai créé mon Trône sur l’eau et le Trône n’avait pas de repos, alors j’ai écrit sur lui ces mots : « il n’y a de dieu qu’Allâh et Muhammad est Son Prophète », et il trouva le repos ». Ce hadîth peut se comprendre de façon métaphorique. A rapprocher aussi de ce hadîth relaté par ‘Umar Ibn Al-Khattâb où le Prophète (‘alayhî salât wa salâm) a dit : « Quand Adâm (le père de l’humanité, ‘alayhî salâm) commit l’erreur et pécha, il dit : « Ô Allâh, je m’adresse à Toi par le droit accordé à Muhammad par sa grâce, alors accorde-moi Ton pardon ». Allâh, – qu’Il soit exalté -, lui dit (cela pour rendre manifeste la connaissance d’Adam) : « Ô Adâm comment connais-tu Muhammad alors que Je ne l’ai pas encore créé ? ». Adâm dit : « lorsque Tu me créas, j’ai relevé ma tête et j’ai vu, inscrit sur Ton trône : « Il n’y a pas de divinité à part Allâh, Muhammad est le Messager d’Allâh », alors j’ai su que Tu n’as accompagné Ton nom que par celui de la créature la plus aimée par Toi. Allâh révéla à Adâm alors que Muhammad était le dernier des prophètes de sa descendance et que sans lui Il ne l’aurait pas créé ». Hadîth rapporté avec une bonne chaîne de transmission notamment par al-Hâkim dans son Mustadrâk 2/615 et par Ibn ‘Asâkir 2/147.

(8) Allusion à la parole prophétique selon Abû Hurayra : « Les compagnons du Prophète demandèrent : « Ô Envoyé d’Allâh ! Quand la Mission prophétique t’a-t-elle été décernée ? ». Il répondit : « Alors qu’Adâm était entre l’Esprit et le Corps (ou : « entre l’eau et l’argile » selon une autre version) » (rapporté par At-Tirmidhî).

(9) Allusion au verset du Qur’ân : « C’est une lumière [Nûrun] émanant d’Allâh, qui est venue vous éclairer ainsi qu’un Livre explicite » (Qur’ân 5, 15) et « Ô Prophète ! Nous t’avons envoyé [pour être] témoin, annonciateur, avertisseur, appelant (les gens) à Allâh, par Sa permission ; et comme une lampe éclairante (Sirâjân Munîrân ; la racine de Minuirân vient du mot Nûr » (Qur’ân 33, 45-46). Selon l’avis de nombreux exégètes, cela désigne bien le Prophète notamment, comme Ibn Jarîr At-Tabarî dans son Jami‘ al-bayan (6/161) : « Par Lumière, Il veut dire Muhammad au travers duquel Allâh a illuminé la vérité, manifesté l’Islam, anéanti l’idolâtrie, car il est une lumière pour quiconque cherche l’illumination par lui, lequel rend clair la vérité ». Le même avis est partagé par As-Suyûtî dans Tafsir al-Jalalayn (p. 139), par Fakhr ud-Dîn Râzî dans At-Tafsir al-kabir (11/194), par Al-Zajjâj selon Al-Qurtubî dans Ahkam al-Qur’ân (6/118) et Mawardî dans An-Nukat wal-‘Uyun (2/22), par Al-Baghawî dans Ma‘alam al-Tanzil (2/228) qui qualifie cet avis de fort contrairement aux autres avis.

Il semble y avoir consensus parmi tous les maîtres spirituels enracinés dans les sciences-exotériques que la Lumière Muhammadienne fut bien la première chose créée par Allâh. Il s’agit d’une réalité métaphysique connue par l’expérience spirituelle, appuyée par le Qur’ân et des ahadiths (même si certaines sont faibles). Parmi lesquels, citons celui relaté selon Jâbir ibn ‘AbduLlâh qui a demandé au Saint Prophète ﷺ à propos de la première des créations d’Allâh et le saint Prophète ﷺ répondit : « Allâh a créé la Lumière de ton Prophète (Nûr Muhammadi), avant toute autre chose et il n’y avait en ce moment ni tablette, ni plume, ni paradis, ni enfer, ni ange, ni ciel, ni terre, ni soleil, ni lune, ni jinn, ni homme. Quand Il a voulu créer la Créature, Il partagea ladite lumière en 4 parts. Il en fit de la première la plume (qalam), de la deuxième la tablette (lawh, tablette cachée où sont consignées toutes les destinées), de la troisième le Trône d’Allâh (‘arsh) ; ensuite Allâh partagea la quatrième part en 4 parties et fit de la première partie les anges porteurs du royaume d’Allâh, de la deuxième Kursî d’Allâh, de la troisième les autres anges ; ensuite Allâh divisa la quatrième part restante en 4 parts et fit de la première part les cieux, de la deuxième les terres, de la troisième le paradis et l’enfer ; ensuite Allâh divisa la quatrième part restante en 4 parts et fit de la première part la clarté des pensées des croyants, de la deuxième la lumière de leurs cœurs qui est la connaissance d’Allâh, de la troisième la lumière de leur intimité qui est la foi en un Dieu unique à travers la proclamation que Allâh est unique et que son Prophète est Muhammad ». Rapporté par Abd al-Razzâq dans son Musannaf, Al-Bayhaqî (avec des variantes de mots) dans Dalâ’il al-nubûwwa selon Al-Zurqâni dans son Sharh al-mawâhib (1/56 de Matbā‘a al-‘amira au Caire) et Diyârbakrî dans Târîkh al-khâmis (1/20). Son statut d’authenticité concernant son « isnad » varie d’un savant à l’autre. Le grand savant Indien du Hadith et juriste hanafite, Shaykh `Abd al-Haqq al-Dihlawi (m. 1052 H/1642) le cite comme preuve dans Madarij al-nubuwwa et le déclare authentique, de même pour le grand savant du Hadith, Shaykh `Abd al-Hayy al-Lucknawi (m. 1304 H) qui le cite dans son al-Athar al-marfu`a fi al-akhbar al-mawdu`a (p. 33-34 Lahore édition) et dit : « La précédence (awwaliyya) de la lumière Muhammadienne (al-nur al-muhammadi) est établie à partir de la narration d`Abd al-Razzaq, ainsi que sa priorité définitive sur toutes les choses créées ». Dans son ouvrage Sirr al-asrar fi ma yahtaju ilayh al-abrar (pp. 12-14 éd. Lahore ; p.98 pour l’édition française d’Albouraq par exemple), le Shaykh ‘Abd al-Qadir al-Jilanî, le pôle des gnostiques, le juriste hanbalite, l’exégète du Qur’ân et le muhaddith déclare aussi que la lumière du Prophète fut la première des créatures. Il est aussi rapporté dans son même ouvrage que Sayyidûna Imâm ‘Alî Zayn ul-Abidîn (‘alayhî salâm) qui l’a rapporté de son père Sayyidûna Imâm Hussayn ibn ‘Alî (‘alayhî salâm) qui l’a rapporté de son père Sayyidûna Imâm ‘Alî (‘alayhî salâm) que : « Le Prophète a dit que son Nûr (lumière) fut créé 1400 ans avant la création d’Adam ». Voir aussi Al-Qastallanî dans Mawahib al-Laduniyya, `Abd al-Hayy al-Lucknawi dans al-Athar al-Marfu`a fi al-Akhbar al-Awdu`a, et d’autres. Ceux qui ont critiqué cet avis ont été réfutés par les tenants de l’autre avis.

(10) Allusion à la parole prophétique qudsî : « J’ai créé toutes les choses pour toi et Je t’ai créé pour Moi-même » qui doit se comprendre du point de vue métaphysique, et qui peut se rapprocher aussi du verset qurânique : « Certes, Nous ne t’avons (Muhammad) envoyé que comme Miséricorde pour les mondes » (Qur’ân 21, 107). D’après Abû Salih, le Prophète (‘alayhî salât wa salâm) a dit : « Ô vous les gens ! Certes je ne suis qu’une miséricorde qui a été donnée » (rapporté par Ibn Sa’d dans ses Tabaqât, et cité et authentifié notamment par l’imâm ‘Abd Al Raûf Al Munawi dans Al Fayd Al Qadir n°2583 qui a dit : « C’est à dire une miséricorde pour les mondes qui a été donnée par Allâh ».

(11) Il s’agit des réalités métaphysiques mentionnées dans le Qur’ân et la Tradition prophétique, à savoir le Trône qui surplombe le monde physique, de la Table gardée sur laquelle est inscrite le destin des créatures fixé par Allâh, et le Calame par lequel Allâh « écrit » sur la Table gardée.

(12) Dans son essence spirituelle, l’allégorie de l’oiseau céleste qu’est le Simorgh peut s’identifier à la Lumière Muhammadienne, en raison du fait que les deux sont porteurs de la Lumière, et qu’ils sont « la première créature » dont les autres créatures seront en quelque sorte tirées, ainsi témoins de la présence incandescente de la transcendance dans l’immanence. Dans l’art islamique, le Prophète est souvent identifié à la lumière (notamment son visage, qui, est tellement rayonnant et lumineux qu’il n’en émane que la lumière), signe de sa proximité avec Allâh (le Divin). Nous devons ses réflexions à la traductrice Leili Anvar, et qui rajoute dans sa traduction du Cantique des oiseaux (p. 52) : « Signe de sa proximité avec l’Être Divin, cette lumière imprègne son essence spirituelle autant que son corps physique et irradie sur tous ses actes et ses paroles. Il est le guide par excellence car il porte en lui cette lumière primordiale. C’est à ce titre qu’il est « lumière de l’univers » et « soleil des âmes ». Raison aussi pour laquelle, les musulmans font le tabarruk à travers les objets, poils, cheveux ou même salives du Prophète, qui sont chargés de Baraka (bénédictions, influence spirituelle).

(13) Dans ces vers, les différentes stations et positions physiques concernant la prière sont évoquées (inclinaison, debout, prosternation).

(14) La prière est une lumière pour le croyant, comme l’explique notamment Frithjof Schuon dans Perspectives spirituelles et faits humains : « La prière — au sens le plus large — triomphe des quatre accidents de notre existence : le monde, la vie, le corps, l’âme ; nous pourrions dire aussi : l’espace, le temps, la matière, le désir. Elle se situe dans l’existence comme un abri, comme un îlot. En elle seule, nous sommes parfaitement nous-mêmes, parce qu’elle nous met en présence de Dieu. Elle est comme un diamant que rien ne peut ternir et auquel rien ne résiste. L’homme prie, et la prière façonne l’homme. Le saint est devenu lui-même prière, lieu de rencontre entre la terre et le Ciel ; il contient par-là l’univers, et l’univers prie avec lui. Il est partout, où la nature prie, il prie avec elle et en elle : dans les cimes qui touchent le vide et l’éternité, dans une fleur qui s’éparpille, ou dans le chant perdu d’un oiseau. Qui vit dans la prière, n’a pas vécu en vain ».

(15) Allusion au « verset du Trône » (Qur’ân 2, 255).

(16) Littéralement : « le secret de l’âme appartient au monde du Commandement », en référence avant l’existenciation du monde temporel, où l’Ordre Divin a fait être tout ce qui existe (cf. Qur’ân 17, 85 : « Ils t’interrogent sur l’Esprit. Dis : « L’Esprit procède de l’Ordre de mon Seigneur. Et il ne vous a été donné que peu de savoir » »).

(17) Allusion au Qur’ân 15, 29 : « Quand alors Je l’aurai harmonisée et que J’aurai insufflé en elle de Mon Esprit ; tombez en vous prosternant à cause d’elle ».

(18) Allusion au fait qu’il est le sceau des prophètes et des messagers, et que l’Islâm est donc par nature universelle et possède la légitimité de concerner toutes les nations et d’être l’ultime révélation orthodoxe clôturant le cycle adamique actuel.

(19) Selon un hadîth prophétique : « Mon Satan accepta l’Islam par moi », il s’agit du « qarîn » qui accompagne symboliquement chaque être humain.

(20) Voir Qur’ân, sourate 72, intitulée « Les Djinns »

(21) Qur’ân, 8, 33.

(22) Il s’agit des sanctuaires sacrés de Jérusalem et de la Mecque, considérés comme les « deux pôles » de la prière musulmane. De fait, au début de l’islam, le Prophète se tournait vers Jérusalem pour la prière rituelle, et ce n’est que dans un deuxième temps que la Ka’ba fut fixée comme qibla, direction officielle de la prière (cf. Qur’ân, 2, 144).

(23) Qur’ân 33, 6.

(24) Référence à l’Ascension nocturne du Prophète Muhammad.

(25) Qur’ân, 7, 157 et 61, 6.

(26) Allusion à la pierre noire de la Mecque.

(27) Allusion à une prière qu’aurait fait le Prophète, demandant à Allâh que son peuple fût protégé de manière à n’être jamais ni « enfoncé dans la terre, ni lapidé, ni défiguré ».

(28) Qur’ân, 3, 110.

(29) Qur’ân, 54, 1.

(30) Allusion à un récit dans lequel Muhammad ordonne au Soleil d’arrêter sa course afin qu’il puisse faire sa prière

(31) C’est-à-dire La Mecque.

(32) Selon un hadith, le Prophète Muhammad (‘alayhî salât wa salâm) a dit : « Les meilleurs des gens sont ma génération (ou : de mon siècle), puis ceux qui les suivent, puis ceux qui les suivent…». Hadîth rapporté par Al-Bukharî dans son Sahîh n°2652 et par Muslim dans son Sahîh n°2533.

(33) Qur’ân, 3, 97.

(34) « L’Ami de Dieu » est le surnom d’Abraham

(35) Qur’ân, 20, 12.

(36) Sur le fait que le Prophète Jésus a annoncé la venue d’Ahmad – nom spirituel de Muhammad – cf. Qur’ân, 61, 6.

(37) Dans le tasawwuf, la connaissance de visu, par contemplation directe, est supérieure à la connaissance par déduction car elle suppose un plus haut degré d’accomplissement spirituel, et ne dépend pas d’un raisonnement discursif comportant une part de spéculation. Dans l’évocation de l’ascension céleste, le Qur’ân (53, 1-18) insiste bien sur cette contemplation accordée au Prophète.

(38) Allusion à un hadîth très célèbre du « tronc gémissant ». Le Prophète avait coutume de parler appuyé au tronc d’un palmier. Mais quand on lui construisit une chaire du haut de laquelle il pouvait prêcher, il cessa cette habitude. Alors, on pouvait entendre le tronc gémir dans son chagrin d’avoir été ainsi délaissé. Ibn ‘Umar relata en effet que le Prophète avait l’habitude de prononcer sa « khutba » (sermon) en s’appuyant sur un tronc de palmier, et quand il utilisa une tribune au lieu de ce tronc, ce dernier « commença à pleurer ». Le Prophète se dirigea alors vers lui, mit sa main sur lui pour qu’il cesse de pleurer. Rapporté dans le Sahîh al-Bukhârî, vol.4, n°783. Cela fait partie des prodiges du Prophète, et n’a donc rien de ridicule ou d’impossible. Cela témoigne de l’affection portée par les différents éléments de la Création au Prophète Muhammad.

(39) Cf. Qur’ân 13, 2 : « Allâh est Celui qui a élevé [bien haut] les cieux sans piliers visibles » et autres allusions semblables.

(40) Ahmad est l’un des noms du Prophète de l’Islâm. C’est par ce nom que dans le Qur’ân (61, 6) Jésus annonce sa venue.

(41) Cf. Qur’ân, 7, 99-100

(42) Cf. Qur’ân, 12, 87. Le sûfi qui se trouve encore dans la conscience séparative doit toujours être entre la crainte (khawf) et l’espérance (rajâ), crainte de ses propres actes blâmables ou viciées, et espérance dans la Miséricorde Divine.

(43) Le prénom de naissance de Farîd ud-dîn ‘Attâr est Muhammad.

(44) Il s’agit des 4 califes bien-guidés qui succédèrent à Muhammad : Abû Bakr, ‘Umar, ‘Utmân, et ‘Alî.

(45) Abû Bakr.

(46) ‘Umar ibn al-Khattâb.

(47) ‘Utmân Ibn Affân.

(48) ‘Alî ibn Abî Tâlib.


Be the first to comment “Le sayyîd des amoureux et des adorateurs, Muhammad : Sublime éloge du poète Farid ud-Dîn Attâr”