Le Prophète (ﷺ), le Qur’ân et les miracles

Certains polémistes veulent contester la nature prophétique du Prophète Muhammad (ﷺ), car pensent-ils, n’avait pas de miracles qui le soutenaient. Cet article visera à démontrer qu’il n’en est rien.

Outre le fait qu’il partait de rien, qu’il fit face à de terribles et nombreux obstacles qui auraient dû avoir eu raison de lui (du point de vue matériel et d’une perspective naturaliste) et qu’il transforma des tribus faibles en un gigantesque empire et une civilisation d’une envergure incroyable et mondiale, et que toute l’hostilité qu’il subit injustement ne lui a pas fait oublier les bonnes manières et le pardon lorsqu’il eut le dessus sur ses ennemis, il incarna prodigieusement la réalisation de la sagesse et du noble caractère, qui font partie assurément des plus grands miracles. Il (ﷺ) transmit aussi la Révélation. Le Qur’ân est le plus grand des miracles, car il apaise les cœurs, illumine l’âme et cultive les nobles caractères, inspire la sagesse à ceux qui le méditent sérieusement, s’avère opératif contre les cas de réelle possession ou d’influences occultes et psychiques sévères. Il est accessible à tous et à toutes les époques depuis son apparition, contrairement aux miracles physiques qui disparaissent aussitôt qu’ils sont apparus. Sa portée spirituelle est un océan sans rivage, pénétrable par la beauté de Son verbe, l’éloquence et les subtilités de sa composition linguistique[1]. Le Qur’ân inspira des millions d’âmes et nourrit leurs plus belles œuvres : mathématiciens, artistes, architectes, poètes, métaphysiciens, scientifiques, philosophes, linguistes, logiciens, juristes, théologiens, économistes, écologistes et maîtres spirituels, le Qur’ân fut à l’origine de nombreuses vocations scientifiques et spirituelles, et contribua indirectement ou directement selon les cas, à bouleverser l’histoire des sciences et des civilisations à travers ses adeptes qui le vivaient dans leur quotidien. Les plus belles œuvres de poésie, alliant beauté, éthique, métaphysique et mystique, furent des commentaires inspirés du Qur’ân et de la Tradition prophétique, avec des poètes comme Jalâl ud-Dîn Rûmî, Ibn ‘Arabî, ‘Umar ibn al-Farîd, Sâ’adi, Hafez, Attâr, Nizâmî, Yûnus Emre ou encore Ibn Atâ’Llâh, pour ne citer que ceux-là, tous enracinés dans la tradition islamique et sa dimension spirituelle (at-tasawwuf), qu’ils soient arabes, perses, turcs, berbères, africains ou autres, les plus grands maîtres et poètes étaient illuminés par le Qur’ân. A chaque relecture attentive du Qur’ân, de nouvelles découvertes apparaissent, révélant de nombreuses subtilités et leçons de vie qui nous échappaient pourtant lors de nos lectures antérieures, ce qui prouve le caractère à la fois inépuisable, universel et transcendant de la Parole divine, toujours d’actualité et adapté aux besoins de l’Humanité, peu importe le temps et le lieu.

  Le Qur’ân mentionne la vision de la lune fendue en 2 en guise de miracle: « L’heure approche et la lune s’est fendue » (Qur’ân 54, 1), bien que ce verset puisse s’interpréter de différentes manières, cela peut se comprendre comme étant un miracle affectant la vision de toutes les personnes présentes ayant demandé au Prophète de réaliser un miracle par la Grâce d’Allâh : « D’après ‘Abdallâh Ibn Mas’ûd : La lune s’est fendue en deux parties à l’époque du Prophète () et alors le Prophète () a dit: « Témoignez de cela »[2].

  Le fait que la lune se soit fendue peut n’avoir été que visuelle pour les gens de cet endroit à qui ce miracle était destiné. Mais en soi, Allâh peut accomplir ce qu’Il veut dans Sa Création, et comme Il créé et renouvelle sans cesse Sa Création (étoiles, galaxies, corps, atomes, etc.) cela relève intellectuellement du possible. Le Qur’ân mentionne aussi l’ascension nocturne comme prodige : « Gloire et Pureté à Celui qui de nuit, fit voyager Son serviteur [Muhammad], de la Mosquée Al-Haram à la Mosquée Al-Aqsa [3]dont Nous avons béni l’alentours, afin de lui faire voir certaines de Nos merveilles. C’est Lui, vraiment, qui est l’Audient, le Clairvoyant » (Qur’ân 17, 1).

   Ascension qu’ont réalisé aussi de nombreux Saints musulmans[4], mais à un degré inférieur à celui du Prophète (ﷺ).

   La Sunnah rapporte également de nombreux prodiges réalisés par le Prophète (ﷺ) par la Grâce d’Allâh, comme la guérison miraculeuse (par sa salive ou par l’effet spirituel en passant sa main, notamment le cas où ‘Alî eut une maladie aux yeux lors de la bataille de Khaybar, et le Prophète (ﷺ) le soigna instantanément), la multiplication d’objets physiques, de nourriture et d’eau sans causes physiques, l’immunité contre l’effet immédiat du poison, pouvait se passer de nourriture et de boisson durant de longues périodes (ce que les scientifiques appellent les cas d’inédie), etc.

   Il (ﷺ) a prédit aussi de nombreux événements qui allaient survenir des jours, semaines, mois, années, siècles et plus de 1000 ans après sa mort physique comme le fait que sa fille Fatima sera la prochaine à le rejoindre (parmi ses proches) 6 mois après lui, qu’Uthmân sera assassiné injustement[5], que le califat bien-guidé durera environ 30 ans (englobant ainsi donc les califats de Abû Bakr, ‘Umar, ‘Uthmân, ‘Alî et son fils al-Hassân) et que cette période sera suivie ensuite des systèmes monarchiques et héréditaires puis tyranniques et despotiques, la conquête musulmane de la Perse, de Constantinople, de l’Egypte, de la Palestine et de l’Irak, les guerres fratricides, le fait que les humains auront la capacité d’aller dans l’espace (cf. Qur’ân 15, 14-15 : « Et même si Nous ouvrions pour eux une porte du ciel, et qu’ils pussent y monter, ils diraient : « Vraiment nos yeux sont voilés. Mais plutôt, nous sommes des gens ensorcelés » » et : « Ô peuple de jinns et d’humains ! Si vous pouvez sortir du domaine des cieux et de la terre, alors faites-le. Mais vous ne pourrez en sortir qu’à l’aide d’un pouvoir [immense] » Qur’ân 55, 33), l’invasion moghole, l’apparition de nouveaux moyens de transport mécaniques, l’apparition de moyens de communication à distance, la construction de très hauts édifices et d’une concurrence à ce niveau, quand les déserts se transformeront en lieux remplis de végétation (cela  s’est réalisé notamment aux Etats-Unis, dans les pays arabes du Golfe, la Chine, l’Egypte, …), les saisons trompeuses et le dérèglement climatique, la découverte de grandes richesses dans les nations arabes (pétrole, gaz, …), l’ombre qui sera projetée sur la Ka’aba (qui a eu lieu avec la construction d’un tour immense avec une horloge à proximité)[6], l’augmentation de l’insécurité et de la surveillance généralisée en dépit de l’accroissement des forces de l’ordre, l’augmentation du consumérisme et la diminution de la connaissance spirituelle et de l’éthique, l’apparition des extrémistes et des terroristes, la propagation du positivisme et de l’ignorance des principes métaphysiques, l’augmentation des crises et des attaques cardiaques, l’apparition de nouvelles maladies difficilement curables, l’augmentation de catastrophes naturelles, des massacres aveugles, des assassinats ciblés et des meurtres/attentats aveugles, etc.[7]

   Il (ﷺ) était capable de communiquer avec les animaux également[8]. Certains Saints musulmans ont hérité aussi de ce don prodigieux, raison pour laquelle nous voyons souvent des animaux (chats, chiens, oiseaux, lions, chevaux, etc.) se lier d’amitié avec eux, au point d’en devenir leur compagnon, et parfois, de mourir de tristesse eux aussi quand leurs compagnons (les saints) quittent ce bas-monde (comme avec les cas de Al-Qushayrî et son cheval[9], ainsi que de Sufyân at-Thawrî et de l’oiseau qu’il libéra de la cage dans laquelle il était captif[10]). Le Shaykh, sûfi, poète, résistant à la colonisation et Saint Ahmadou Bamba (1853 – 1927) du Sénégal, était connu pour avoir attendri un lion qui lui était soumis et docile alors qu’ils étaient enfermés dans la même cage (il fut fait prisonnier et fut jeté dans une cellule à Saint-Louis) et lorsqu’il récita intensément les Sûrah Al-Baqara et Al-Imrân, le lion devint proche et doux avec lui, alors qu’il n’y avait aucune barrière entre lui et le lion.

    Le grand spécialiste des religions et de la philosophie, Frithjof Schuon disait à ce sujet : « L’attitude réservée de l’Islam, non devant le miracle, mais devant l’apriorisme judéo-chrétien — et surtout chrétien — du miracle, s’explique par la prédominance du pôle « intelligence » sur le pôle « existence » : l’Islam entend se fonder sur l’évidence spirituelle, le sentiment d’Absolu, conformément à la nature même de l’homme, laquelle est envisagée ici comme une intelligence théomorphe, et non comme une volonté qui n’attend qu’à être séduite dans le bon et le mauvais sens, donc par des miracles et des tentations. Si l’Islam, qui est la dernière venue dans la série des grandes Révélations, ne se fonde pas sur le miracle, — tout en l’admettant nécessairement, sous peine de ne pas être une religion, — c’est aussi parce que l’antéchrist « séduira beaucoup par ses prodiges » ; or la certitude spirituelle, qui est aux antipodes du « renversement » que produit le miracle, — et que l’Islam offre sous la forme d’une lancinante foi unitaire, d’un sens aigu de l’Absolu, — est un élément inaccessible au démon ; celui-ci peut imiter un miracle mais non une évidence intellectuelle ; il peut imiter un phénomène mais non le Saint-Esprit, excepté à l’égard de ceux qui veulent être trompés et n’ont de toute façon ni le sens de la vérité, ni celui du sacré »[11].

   Et dans le même ouvrage, à propos du Qur’ân : « Pour comprendre toute la portée du Koran, il faut prendre en considération trois choses : son contenu doctrinal, que nous trouvons explicité dans les grands traités canoniques de l’Islam, tels ceux d’Abû Hanifa et d’Et-Tahâwî ; son contenu narratif, qui retrace toutes les vicissitudes de l’âme ; sa magie divine, c’est-à-dire sa puissance mystérieuse et un sens miraculeuse (1) (…) Ces sources de doctrine métaphysique et eschatologique, de psychologie mystique et de puissance théurgique, se cachent sous le voile de mots haletants qui souvent s’entrechoquent, d’images de cristal et de feu, mais aussi de discours aux rythmes majestueux, tissés de toutes les fibres de la condition humaine. Mais le caractère surnaturel de ce Livre n’est pas seulement dans son contenu doctrinal, sa vérité psychologique et mystique et sa magie transformante, il apparaît également dans son efficacité la plus extérieure, dans le miracle de son expansion ; les effets du Koran, dans l’espace et le temps, sont sans rapport avec l’impression littéraire que peut donner au lecteur profane le mot à mot écrit. Comme toute Écriture sacrée, le Koran est, lui aussi, a priori un livre « fermé », tout en étant « ouvert » sous un autre rapport, celui des vérités élémentaires du salut. Il faut distinguer dans le Koran l’excellence générale de la Parole divine d’avec l’excellence particulière de tel contenu qui peut s’y superposer, par exemple quand il est question de Dieu ou de Ses qualités ; c’est de la même manière qu’on distingue l’excellence de l’or d’avec celle du chef-d’œuvre tiré de ce métal. Le chef-d’œuvre manifeste d’une façon directe la noblesse de l’or, et de même : la noblesse du contenu de tel verset sacré exprime la noblesse de la substance koranique, de la Parole divine en soi indifférenciée, mais sans pouvoir augmenter la valeur infinie de cette dernière ; et ceci est encore en rapport avec la « magie divine », la vertu transformante et parfois théurgique du discours divin, à laquelle nous avons fait allusion.

Cette magie est étroitement liée à la langue même de la Révélation, laquelle est l’arabe, d’où l’illégitimité canonique et l’inefficacité rituelle des traductions. Une langue est sacrée quand Dieu l’a parlée (2) ; et pour que Dieu la parle, il faut qu’elle présente certains caractères qui ne se retrouvent dans aucune langue tardive ; enfin, il est essentiel de comprendre qu’à partir d’une certaine époque cyclique et du durcissement de l’ambiance terrestre qu’elle comporte, Dieu ne parle plus, du moins pas en Révélateur ; autrement dit, à partir d’une certaine époque, tout ce qui se présente comme nouvelle religion est forcément faux ; le Moyen-Age est,  grosso modo , la dernière limite.


(1) Seule cette puissance peut expliquer l’importance de la récitation du Koran. Ibn Arabî cite, dans sa “Risalât al-Quds”, le cas de soufis qui passaient leur vie à lire ou à réciter sans arrêt le Koran, ce qui serait inconcevable et même irréalisable s’il n’y avait pas, derrière l’écorce du texte littéral, une présence spirituelle concrète et agissante qui dépasse les mots et le mental. C’est d’ailleurs en vertu de cette puissance du Koran que tels versets peuvent chasser les démons (jinns) et guérir des maladies, dans certains concours de circonstances tout au moins.

(2) Il faudrait donc conclure que l’araméen est une langue sacrée, puisque le Christ l’a parlé, mais il y a là trois réserves à faire : premièrement, dans le Christianisme comme dans le Bouddhisme, c’est l’Avatara lui-même qui est la Révélation, en sorte que les Écritures — à part leur doctrine — n’ont pas la fonction centrale et plénière qu’elles ont dans d’autres cas ; deuxièmement, le mot à mot araméen des paroles du Christ n’a pas été conservé, ce qui corrobore notre précédente remarque ; troisièmement, pour le Christ lui-même, c’est l’hébreu qui était la langue sacrée. Bien que le Talmud affirme que « les Anges ne comprennent pas l’araméen », cette langue n’en a pas moins une valeur liturgique particulièrement éminente ; elle a été « sacralisée » — bien avant Jésus-Christ — par Daniel et Esdras.

Comme le monde, le Koran est un et multiple à la fois. Le monde est une multiplicité qui disperse et qui divise ; le Koran en est une qui rassemble et mène à l’Unité. La multiplicité du Livre sacré — la diversité des mots, des sentences, des images, des récits — remplit l’âme, puis l’absorbe et la transpose imperceptiblement, par une sorte de « ruse divine » (au sens du terme sanscrit upâya), dans le climat de la sérénité et de l’immuable. L’âme, qui a l’habitude du flux des phénomènes, s’y adonne sans résistance, elle vit en eux et est divisée et dispersée par eux, et même plus que cela : elle devient ce qu’elle pense et ce qu’elle fait.

Le Discours révélé a la vertu d’accueillir cette même tendance tout en en renversant le mouvement grâce au caractère céleste du contenu et du langage, si bien que les poissons de l’âme entrent sans méfiance et selon leurs rythmes habituels dans le filet divin.

Il faut infuser au mental, dans la mesure où il peut la porter, la conscience du contraste métaphysique entre la « substance » et les « accidents » ; le mental ainsi régénéré, c’est celui qui pense d’abord Dieu, et qui pense tout en Dieu. En d’autres termes : par la mosaïque de textes, de phrases, de mots,

Dieu éteint l’agitation mentale en revêtant Lui-même l’apparence de l’agitation mentale. Le Koran est comme l’image de tout ce que le cerveau humain peut penser et ressentir, et c’est par là même que Dieu épuise l’inquiétude humaine et infuse au croyant le silence, la sérénité, la paix.

La Révélation, dans l’Islam, — comme d’ailleurs dans le Judaïsme, — se réfère essentiellement au symbolisme du livre : tout l’Univers est un livre dont les lettres sont les éléments cosmiques — les Bouddhistes diraient les dharmas — lesquels produisent, par leurs innombrables combinaisons et sous l’influence des Idées divines, les mondes, les êtres et les choses ; les mots et les phrases du livre sont les manifestations des possibilités créatrices, les mots sous le rapport du contenu et les phrases sous celui du contenant ; la phrase est en effet comme un espace — ou comme une durée — comportant une série prédestinée de compossibles et constituant ce que nous pouvons appeler un «plan divin». Ce symbolisme du livre se distingue de celui de la parole par son caractère statique : la parole se situe en effet dans la durée et implique la répétition, tandis que le livre contient les affirmations en mode simultané, il y a en lui un certain nivellement, toutes les lettres étant pareilles, et cela est du reste bien caractéristique de la perspective de l’Islam. Seulement, cette perspective — comme celle de la Thora — comporte aussi le symbolisme de la parole : mais celle-ci s’identifie alors à l’origine ; Dieu parle, et sa Parole se cristallise sous forme de Livre. Cette cristallisation a évidemment son prototype en Dieu, si bien qu’on peut affirmer que la « Parole » et le « Livre » sont deux côtés de l’Etre pur, qui est le Principe à la fois créateur et révélateur ; on dit cependant que le Koran est la Parole de Dieu, et non que la Parole procède du Koran ou du Livre »[12].


   Si la récitation du Qur’ân possède bien des vertus prodigieuses et réelles, ses effets varient en degré, et cela ne doit pas exclure les remèdes naturels et les exercices physiques habituels. Et de tout cela, nous avons été témoin par expérience et par observation, à savoir la guérison spirituelle des troubles mentaux et maladies physiques de patients par le Qur’ân, là où les médicaments et traitements thérapeutiques classiques avaient échoué, de la multiplication d’objets et de la disparition d’objets ou de créatures sans qu’aucune explication physique puisse les expliquer selon les lois de la physique et les processus physicochimiques, – en dehors des cas de fraudes, de faux témoignages et d’hypothèses farfelues qui pullulent un peu partout malheureusement. Et si tout cela est possible pour autre que le Prophète, que dire alors du rang éminent et des prodiges du Prophète (ﷺ) ?

   Ainsi était notre Prophète Muhammad (ﷺ). Que la Grâce, les Bénédictions et la Paix d’Allâh soient sur notre Prophète (ﷺ), sa famille purifiée, ses nobles Compagnons, les rapprochés d’Allâh de sa communauté, les vertueux et toutes celles et ceux qui ont suivi la Bonne guidée et qu’Allâh a compté parmi les bienfaisants !


[1] Sur le « miracle linguistique » du Qur’ân voir les traités et travaux de al Hakim at-Tirmidhî, de Al Baqillânî, de Muhammad Abdallah Draz, de Maurice Gloton, de Geneviève Gobillot et de Nouman Ali Khan par exemple. Sur la structure et la composition du Texte qurânique, voir Michel Cuypers sur la rhétorique sémitique, et sur l’harmonie du Texte qurânique, voir Farrin Raymond dans Structure and Quranic Interpretation, a Study of Symmetry and Coherence in Islams Holy Tex (White Cloud Press, 2014). Sur la science des lettres, la cohérence numérique et la portée spirituelle du Qur’ân voir Ibn ‘Arabi, al-Qashani, René Guénon, Abdul Hadi Ivan Aguéli, Michel Valsan, Titus Burckhardt et Charles-André Gilis. Sur les aspects mathématiques et scientifiques du Qur’ân sans verser toutefois dans le concordisme ou le négationnisme voir Abdelrhafour Elaraki. Le Coran lu par un scientifique – lecture critique (éd. Fenex, 2013) et Le Coran arithmétique – lecture critique (éd. Fenex 2015).

[2] Rapporté par Al-Bukharî dans son Sahih n°4864 et Muslim dans son Sahih n°2800.

[3] A l’origine le terme « masjid » désigne un lieu dédié à la prière et à la prosternation, et non pas l’édifice spécifiquement musulman.

[4] Comme Ibn ‘Arabî, Abû Yazîd al-Bistâmî et tant d’autres.

[5] Le Messager d’Allāh (ﷺ) a évoqué une dissension et dit : « Celui-ci y mourra (en martyr) étant victime d’injustice » en parlant de ʿUthmân ». Rapporté par At-Tirmidhî dans ses Sunân n°3708, selon Ibn ‘Umar.

[6] Voir “Signs Of Qiyamah: Clock Tower Casting Its Shadow Over Kaaba By Sheikh Hamza Yusuf”: https://www.youtube.com/watch?v=93itcUIvYCo

[7] Beaucoup d’ouvrages traitent de la question, voir notamment Mostafa al-Badawî, Les signes de la fin du monde – L’essentiel des hadiths sur la fin des temps, éd. Albouraq, 2020.

[8] Par exemple le hadîth où ‘Abdullâh Ibn Ja’far accompagna le Prophète (ﷺ) et relata que : « (…) Il entra dans le jardin d’un homme ansarite. Tout d’un coup, quand un chameau vit le Prophète (ﷺ), le chameau pleura tendrement en produisant un son de nostalgie et ses yeux coulèrent (de larmes). Le Prophète () vint à elle et essuya la tempe de sa tête. Alors il garda le silence. Il dit alors « Qui est le maître de ce chameau ? A qui est ce chameau ? Un jeune homme de l’Ansar est venu et a dit : « Ceci est à moi, Apôtre d’Allâh () ». Il a dit : « Ne craignez-vous pas Allâh à propos de cet animal qu’Allâh a placé sous votre responsabilité ? Il s’est plaint à moi que vous le gardez affamé et le chargez lourdement, ce qui le fatigue ». Rapporté par Abû Dawûd dans ses Sunân n°2549.

[9] L’Imâm Tâj Ad-Dîn As-Subkî relate dans ses Tabaqât que l’Imâm Al-Qushayrî avait une jument qui s’abstint de toute nourriture après son décès, elle empêcha quiconque de la monter, et mourut au bout de quelques jours.

[10] Il se rendit dans un marché et ne supportant pas de voir cet oiseau en cage, il l’acheta puis le libéra de sa cage. L’oiseau s’attacha à lui et ne le quitta plus (le jour il volait dans les alentours puis revenait la nuit auprès de lui). Le jour où Sufyân décéda et qu’on le mit dans un cercueil, l’oiseau l’accompagna, poussa des gémissements, et lorsque le cercueil fut placé sous terre, l’oiseau tomba et mourut à ce moment. Rapporté notamment par l’imâm Farîd ud-Dîn Attâr dans Tadhkirat al-Awliyâ’, dans la section réservée à Sufyân at-Thawrî.

[11] Frithjof Schuon, Comprendre l’Islam, éd. Gallimard, 1961, pp. 22-23.

[12] Ibid, pp. 52-56, et notes de bas de page.


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