Le Fiqh entre idéologie et fanatisme

Nous sommes malheureusement parfois bien plus éprouvés par les gens de notre propre communauté que par nos ennemis, quelle tristesse.
N’est-ce pas le signe d’un certain malaise et de la nécessité de se remettre en question ?

Comme l’a dit un frère que nous aimons beaucoup en Allâh ; lorsque l’on agit ou que l’on défend une position quelconque (surtout théologique, juridique, éthique ou politique), il faut s’imaginer être face à Allâh ou à Son Messager (ﷺ), pour voir si ce que l’on défend est digne et agréé par Allâh, et conforme au Message communiqué et accompli par le Prophète (ﷺ), ce qui doit conduire en principe le musulman à la sagesse, à la pondération, à l’humilité et à chercher constamment le bien pour les autres comme pour soi-même. Et quelle différence entre ceux qui sont en compagnie du Messager d’Allâh (ﷺ) et qui ont goûté à sa compagnie (même aujourd’hui, à l’état d’éveil, par dévoilement, ou lors de visions oniriques authentiques) et ceux qui apprennent par cœur des livres, mais n’ayant ni compassion, ni empathie ni clairvoyance.  Ceux qui ont vu le Prophète (ﷺ) et qui ont goûté à la quintessence de sa présence et de sa voie, s’adressent aux gens avec éloquence, bienveillance, empathie et sagesse, les incitant au bien et à la vertu, les éloignant des doutes et des choses blâmables, les conseillant afin de s’éloigner des mauvais comportements tout en se remémorant Allâh et ce qu’Il attend de nous, et ne les perturbant pas avec des avis inadaptés à notre époque ou selon leur cas personnel.

Comme l’ont dit les Salafs et les grands savants comme Hassân al-Basrî, Sufyân at-Thawrî, l’imâm Abû Hâmid al-Ghazâlî, Ibn ‘Arabî, l’imâm Al-Qarafî, Jalâl ud-Dîn Rûmi, le Shaykh Ahmad Al-Alawî et bien d’autres, les fuqaha enfermés dans l’étroitesse d’esprit et ne prenant pas en compte le changement de coutume, et qui ne donnent pas de solutions adaptées et sages aux gens, ne sont pas des gens inspirés par Allâh et qualifiés pour les services destinés à la communauté.

Ainsi, cela est à double-tranchant : suivre aveuglément un savant qui a étudié un long cursus, mais qui se trompe, et se conforme à son « école » (qu’elle soit sunnite, shiite, réformiste ou autre) plutôt qu’aux principes de la Religion, autorisant une chose qu’Allâh et Son Messager n’ont pas autorisé, – ou interdisant catégoriquement en soi une chose qu’Allâh et Son Messager n’ont pas catégoriquement interdite – c’est conduire l’individu à l’angoisse, au fanatisme, au doute ou à l’erreur. Mais d’un autre côté, se déconnecter des savants c’est aussi suivre généralement la voie des passions, se penser au-dessus des autres et apte à faire son ijtihad sur tous les sujets, même ceux que l’on ne maitrise pas, ce qui est aussi un grand danger.

Il faut donc invoquer abondamment Allâh, purifier et renouveler constamment ses intentions, lire et comparer les avis, identifier les principes et les finalités de la Religion, se conformer à l’éthique islamique (Qur’ân et Sunnah purifiée), suivre les awliyâ qui ont vécu et expérimenté les réalités spirituelles et les principes de la Religion, qui conduisent les gens à la piété, au recueillement et à se tourner vers Allâh, tout en soignant le bon comportement. Ils ne vont pas « contre » mais « au-delà » du « licite et de l’illicite » selon untel ou tel, pour amener le musulman à considérer les choses de façon plus noble : est-ce utile ou bénéfique, est-ce conforme à l’adab à observer envers Allâh, Ses Messagers, les croyants et les créatures vivantes ?

Délaisser ce qui est flou et incohérent après de longues recherches, car les savants eux-mêmes ont divergé, et parfois très profondément.

Ne pas rejeter le fiqh en soi, mais toujours l’aborder avec les ailes de la spiritualité et de l’éthique, pour éviter les dérives et les comportements laids et décadents. Les avis juridiques ne règlent pas forcément les difficultés et les litiges, contrairement aux valeurs morales de l’Islam qui ont un impact concret sur les intentions, le comportement et les finalités du croyant à l’égard d’Allâh, de Sa Création, de ses proches, des gens et de lui-même. Face à un problème, se contenter de donner un avis juridique, sans aborder les dimensions psychologiques, culturelles, familiales, médicales ou professionnelles, et sans revenir aux principes et aux finalités de la Religion, c’est mener la personne dans la gêne, la difficulté voire même au fanatisme ou la schizophrénie ou encore l’apostasie, ne voyant ni sagesse, ni solution, ni bienfait, ni une issue l’amenant à s’élever spirituellement.

La morale islamique fait partie de la Sharî’ah, or, adopter une conception du fiqh détournée de la spiritualité et de la morale, c’est s’amputer d’une partie de la Sharî’ah, ce qui conduit à des lacunes, des contradictions et des abus.

Une personne réellement savante et spirituelle, ne se cachera pas derrière son titre social ou « scientifique »,  mais elle se contentera plutôt d’argumenter de façon pertinente, pour inciter son interlocuteur à cogiter et à se remettre sainement en question. Ceux qui abusent de leur titre, le font généralement car ils demeurent incapables de convaincre sur les plans intellectuel, religieux, scientifique ou politique, et nous l’avons souvent vu de la part des « donneurs de leçon », qu’ils soient « sunnites », « shiites », « réformistes » ou autres parmi les non-musulmans.

Cette mentalité se retrouve malheureusement partout et n’est pas le propre d’une seule communauté : athées, juifs, chrétiens, shiites, réformistes, coranistes ; c’est la même mentalité qui produit le fanatisme, l’arrogance et la pseudo-science.

Il n’y a qu’à voir les milieux des fuqara en milieu sunnite, parmi ceux que nous connaissons, qui ont su allier science, érudition, piété, sagesse et spiritualité, et qui existent partout dans le monde musulman.

S’il est possible de trouver des mentalités similaires parmi les époques passées parmi les savants, en général, cela se cantonnait à des propos sévères et des hyperboles entre savants (dans les débats directs ou dans les livres, sans exécution pratique de leurs condamnations envers leurs opposants, sauf de façon isolée, ou lorsque les tensions politiques étaient intenses et houleuses, comme à notre époque), notre époque moderne a tout amplifié et exacerbé, et la masse a été noyée et inondée par toutes ces polémiques sans fin, au point d’en devenir un phénomène de masse. Mais encore aujourd’hui, des shuyukhs sunnites ou shiites traditionnels, très érudits, très bien éduqués spirituellement et au comportement exemplaire, élèvent le niveau et constituent des contre-exemples éloquents aux attaques et accusations abusives infondées portées en soi contre la Tradition.

Voyager ouvre l’esprit et dissipe bien des préjugés, loué soit Allâh !

De même, dans notre entourage, les frères cheminant dans la perspective traditionnelle et qui ont de belles aspirations et de nobles manières, sont nombreux.

Quand on discute avec des islamophobes, des athées, des shiites « fanatiques », des réformistes sectaires ou des sunnites sectaires, c’est exactement la même chose ; là encore, c’est la mentalité qui est en cause, et le fait de ne pas vivre intérieurement la spiritualité et la foi, qui ne donne ainsi pas de bons fruits.

La doctrine est une chose importante, mais sans l’adab et l’ihsân, cela ne donne pas de bons fruits. Quand une personne se nourrit intérieurement de la Lumière divine (par le Qur’ân et ses injonctions, par l’amour du Prophète (ﷺ) et de sa voie), en dépit des désaccords toujours possibles, les belles manières, l’intelligence et la sagesse se manifestent dans son comportement, son discours et ses actes, délaissant la polémique stérile, les injures et n’imposant pas son avis, fut-il pertinent et sage.

Il n’est ainsi pas rare de voir des sunnites convaincus, tout comme des shiites ou des réformistes convaincus, qui ont mis l’accent sur la tazqya et la bonté, tenir des discussions courtoises, aimer ensemble les actes de bienfaisance, aimer Allâh, etc., en dépit de leurs oppositions dogmatiques.

A contrario, même entre eux, ceux qui n’ont aucun adab vont se disputer et polémiquer continuellement, semer la discorde, et dégoûter les gens de la Religion.

Cette attitude superficielle et fanatique (même dans l’attachement extrême à une école sur des sujets comportant des divergences) est justement ce qui les disqualifie aux yeux des gens, – quand bien même ils auraient étudié des décennies -, et qui les encourage à fuir le sunnisme (ou le shiisme en milieu shiite) comme la peste, d’autant plus que la moyenne des gens ne sait pas se situer dans une perspective du juste milieu également, et n’a pas beaucoup d’esprit critique (malgré ce qu’ils peuvent bien dire).

Certains parlent avec une telle haine (proférant aussi des menaces à la moindre contradiction) alors qu’ils n’ont aucune autorité politique, ce qui en dit long sur leur absence de maîtrise spirituelle.

Mais il ne faut pas être dupe non plus, car beaucoup de gens qui sont dans le calcul politique ou idéologique, jouent la carte de la tolérance, mais une fois arrivés au pouvoir, ils zigouillent tout le monde (les réformistes et modernistes l’ont très bien illustré tout au long des 20e et 21e siècles, que ce soit en Chine, en Russie, en Iran, dans les pays arabes, en Turquie, en Albanie communiste, ou à l’époque de la Révolution française de 1789 et même après).

En Occident les gens d’extrême gauche ou d’extrême droite ont aussi la gâchette facile et expéditive aussi ; ça menace facilement de mort, et ils ne justifient ça par aucun texte ni aucun avis juridique. Le manque d’éducation spirituelle et de sagesse n’est pas vraiment lié au patrimoine ou aux textes, qui peuvent parfois accentuer un fléau s’ils sont mal compris ou appliqués, mais quand une personne ne craint pas Allâh et ne cultive pas en elle l’amour de la Sagesse et de la justice, cela ne peut qu’engendrer ces dérives mortifères.

Prenons le cas de la awra (partie à cacher) pour l’homme ou la femme en Islam. Les écoles juridiques divergent selon les « détails », mais certains avis autorisent pour la femme, de dévoiler les avant-bras, les pieds, le visage, etc. Mais si nous sommes confrontés à cela, Allâh nous demande de baisser nos yeux par piété et pudeur.

Depuis l’époque des Salafs, des avis indiquaient que la femme peut montrer son visage, ses pieds, ses mains et les avant-bras et quelques autres parties ne causant pas de tentations, et parmi eux, citons Sufyân at-Thawrî, Ibrâhîm Al-Nakha‘î, At-Tabarî, Ibn ‘Abbâs, Miswar Ibn Makhrama, etc. parmi les salafs.

Ensuite, si les femmes respectent les conditions minimales (et même optimales) de pudeur pour la plupart, et ne manifestent pas de tentations, en plus du fait que nous ne sommes pas physiquement en leur compagnie, nous n’avons pas à les réprimander, même si des avis plus stricts existent.

Enfin, nous sommes musulmans avant tout, avant d’être hanafites, shafiites, jafarites, malikites, zahirites, hanbalites, wahhabites, ibadites ou autres, c’est donc par les valeurs morales islamiques que nous devons agir et nous définir avant tout, et ne pas rejeter non plus les autres grandes figures spirituelles et savantes de l’Islâm, qu’il s’agisse des Salafs (premières générations) ou des Khalafs (celles qui sont venues après les Salafs).

Si la photo ou la façon de s’habiller ou de se comporter ne relèvent pas de l’indécence, alors cela n’est pas moralement répréhensible, et libre à chacun d’étudier sérieusement le fiqh détaillé d’une école en particulier, ou d’appliquer pour lui-même, l’avis qui lui semble le plus juste.

Certains sont tellement sectaires, qu’ils n’acceptent pas les avis sunnites pertinents qui ne font pas partie des avis « retenus » par certains savants de leur époque, alors que la divergence existe, mais, – étudiants ou savants – acquis à la mentalité psychorigide, ils refusent la divergence, et sont enclins à embêter les croyants sans respecter les convenances les plus élémentaires qui s’imposent.

Ils souhaitent imposer leur avis à tout prix, qui n’est pas forcément celui d’Allâh et de Son Messager, et quand les Sahaba et les Tabi’in ont eux-mêmes divergé, il ne convient pas d’inventer un consensus imaginaire, ni d’exclure les règles d’adab, de coutume (à prendre en compte) ou la façon d’intervenir, ou de peser le pour et le contre dans ce que l’on dit ou recommande aux gens.

Là où il n’y a pas de réel consensus (et même là où il existe, si cela est lié à la coutume, le consensus peut changer selon l’apparition ou la disparition de (nouvelles) coutumes), il faut aussi revenir à Allâh et à Son Messager, à la coutume (comme le disent les ussuliyûn), etc. Ensuite la tentation sur certains points varie d’une époque à l’autre, et d’une région à l’autre. Ce n’est pas à untel de prétendre sans science, ce qui peut causer des tentations ou non, – puisque cela relève de l’expérience de chacun et des coutumes d’une époque.

Il ne faut pas non plus réduire la Vérité ni la complexité du fiqh qu’aux avis retenus par les écoles juridiques encore existantes, car certaines ne sont pas catégoriques ni aussi solides que les autres avis (sunnites notamment) du patrimoine, – et ce serait aller à l’encontre de la Parole divine et de la Sunnah -, et que cela fait divergence chez les savants (même au sein d’une même école), et il faudrait éviter les polémiques inutiles.


Certains parmi eux, très imbus d’eux-mêmes, se posent en « police des mœurs », alors qu’ils sont dépourvus de sagesse, de nobles manières et d’indulgence, passant la plupart du temps à polémiquer, à rabaisser les autres ou à faire des mises en garde malsaines pour de mauvaises raisons (sur le plan islamique), et causant plus de tort que de bienfaits au final. Ceux-là n’ont aucune légitimité et sont à fuir. Les paroles prophétiques qui les condamnent sont trop nombreuses pour les énumérer ici.

Islamiquement ils sont en tort, même s’ils se cachent derrière de faux-prétextes ou des avis juridiques (contredit par d’autres avis juridiques de toute façon). Ils sont souvent les premiers à s’énerver lorsqu’ils ont du mal à argumenter de façon convaincante, et voulant ensuite imposer leur avis en se cachant derrière leur « titre », signe qu’ils n’ont pas les moyens intellectuels de démontrer la pertinence ou la sagesse de leurs positions, oubliant par là-même, l’existence d’autres avis plus adaptés et pondérés, qu’ils rejettent d’un revers de la main, sans aucune nécessité ni sagesse, et reprochant aux autres de suivre des avis juridiques tout aussi fondés (ou même plus fondés, à l’égard de la morale islamique).

Certains croient encore qu’étudier par cœur des tonnes de livres font d’eux des savants vertueux, or quiconque a lu le Qur’ân, la Sunnah, le propos des Salafs et de nos awliyâ’, sait que tout cela ne signifie rien, car celui qui n’a pas réalisé l’adab, qui ne distingue pas l’avis bénéfique qui porte des fruits et les avis rigides qui conduisent à des abus, n’               a pas réalisé les objectifs de la Religion, et se fourvoie dans ses propres illusions.

On leur opposera ainsi à leur argument, le fait que des savants des autres courants, – opposés aux leurs -, ont eux aussi étudié des décennies des tonnes de livres, institués des règles méthodologiques, sans pour autant retirer de la sagesse, l’adab islamique, la beauté de la foi, la clairvoyance dans leurs propos, la noblesse dans leurs prises de positions, etc.

Allâh pose comme critères d’un savant vertueux, celui qui maitrise le sujet, qui manifeste la piété et l’adab, qui met noblement en pratique ce qu’il a appris, qui est un soutien pour la communauté, qui se met humblement à leur service, qui apporte des solutions et conduit la communauté à la piété et à la recherche de la Vérité en même temps que de la justice et de la sagesse. Si l’on ne voit pas ça chez un « savant », c’est qu’il y a un sérieux manquement à cette prétention affichée extérieurement aux gens.

Quant aux questions théologiques et juridiques en rapport avec le monde « invisible » (non-physique) et les êtres qui y sont associés, on sait que ces mondes existent, et la physique quantique aussi bien que les expériences de mort imminente que les expériences spirituelles l’ont abondamment démontré ; il y a autre chose que le monde « matériel », et des forces, – à la fois invisibles et non-matérielles – sont à l’œuvre, – le principe de non-localité en physique quantique a été prouvé et implique qu’une force qui transcende l’espace et le temps « agit » dans le monde physique (local) -. Cependant, cela ouvre la voie à tous « les possibles » où les charlatans et théories les plus « folles » pullulent. Dès lors, des règles s’appliquent pour y mettre de l’ordre. Certains modernistes se moquaient ainsi des juristes qui statuaient juridiquement sur des cas théoriques liés au « ghayb », et qui étaient rapportés par tous les peuples et par toutes les communautés humaines. Or, il faut être ici rigoureux et équitable, et ne pas se moquer de ce qui relève de l’ordre du « possible ».

Par exemple sur le sujet des jinns, il faut procéder par étapes :

1) C’est rationnellement possible (leur existence et leurs interactions).

2) Le Qur’ân, la Sunnah, l’observation et l’expérience le confirment. Leur existence est donc établie dans la réalité.

3) Quant au sujet du mariage avec eux, c’est rationnellement possible mais en l’absence de témoignages fiables ou de faits empiriques, on peut très bien ne pas y accorder du crédit.

4) Mais à partir du moment où il y a des témoignages, il faut distinguer entre les mensonges évidents et les excuses pour ne pas assumer la fornication (avec un être humain) ayant conduit à la grossesse, des témoignages de gens fiables et lucides.

5) A partir de là, vu que c’est possible, il faut bien légiférer du point de vue juridique.

6) Pour réfuter cette possibilité dans notre monde, il faut des preuves (ce que personne n’a su apporter).

7) Ce n’est pas un sujet où il faut obligatoirement adhérer à cette possibilité (réelle ou juste théorique) d’un point de vue doctrinal, car le Qur’ân ne l’affirme pas ni ne l’infirme explicitement.

8) Si on conteste les témoignages, il faut alors les accuser (ou les considérer) soit comme des menteurs, soit comme des gens fous ou qui ont vécu des hallucinations, mais encore faut-il le prouver, ce qui n’est pas facile.

On voit donc bien qu’ils n’ont même pas les bases pour distinguer entre le nécessaire et la contingence, l’impossible et le possible, le rationnel et l’empirique, le statut intellectuel et le statut textuel/révélé. Les cours en ‘aqida et en ‘ilm ul kalâm sont très pertinents et instructifs, et cela donne des outils pour réfuter pas mal d’ambiguïtés émanant des athées ou des modernistes.


Ainsi, pour des gens qui partent du principe que le « ghayb » existe, des applications théoriques sur le plan juridique seront légitimes et rationnelles, à propos de cas qui pourraient survenir dans la communauté et à partir du moment où des gens posent ces questions aux juristes, il faut y apporter une réponse cohérente, logique et pertinente au possible. Et c’est là une chose totalement rationnelle, mais évidemment, pour ceux qui nient cette existence ou même la simple possibilité de ce « possible », ce qui s’en suivra relèvera de « l’absurde » pour eux.


Les prétentions des uns et des autres, se renvoyant systématiquement la balle de « la subjectivité » dans leurs affirmations, sont dans un sens comme dans l’autre, un raisonnement circulaire, car au final il appartient à chacun de démontrer en quoi sa conception est meilleure que celle des autres, au-delà des arguments d’autorité. Le poids de la culture, des idéologies modernes ou de l’influence politique, a souvent conditionné la mentalité des juristes, des penseurs modernistes et autres, éloignant les musulmans de la pudeur, de la piété, des symboles religieux ou même de la justice dans sa conception qurânique. Fort heureusement, les Saints et les savants vertueux ont toujours compensé ce profond déséquilibre, exerçant une influence bénéfique sur la communauté, n’étant au final, que très peu affectée, – avant l’avènement du modernisme -, par tous les conflits sectaires entre les savants et par des avis bizarres qui circulaient ici et là.

En principe, se fier à des gens qui ont beaucoup étudié est plus légitime que de se fier à des gens qui n’ont pas (beaucoup) étudié, mais la Sagesse ni la bonté ni la clairvoyance ne sont garanties pour celui qui étudie beaucoup, comme nous l’apprennent le Qur’ân, la Sunnah, les Salafs, les Khalafs et les Saints de la communauté. Dans la réalité et rationnellement parlant, on peut être médecin et se tromper gravement, – outre le fait que des médecins divergent profondément entre eux sur un tas de sujets -, tout comme on peut ne pas être médecin mais avoir étudié différents sujets en lien avec la médecine, être doté de clairvoyance et de lucidité, et avoir juste face à l’avis erroné de médecins. La précaution et la logique voudraient que l’on se renseigne donc d’abord auprès des médecins (ou de tout autre spécialiste en lien avec le domaine correspondant), mais que l’on garde à l’esprit la possibilité qu’ils se trompent, fassent des erreurs, manquent à leurs obligations morales ou qu’ils peuvent se comporter de façon indigne, et que leurs méthodologies souffrent aussi de lacunes ou d’imperfections, ou qu’au contraire, elles soient bonnes et fondées en soi, mais que leur compréhension sur un sujet donné soit biaisée ou lacunaire, ou que leurs conclusions soient influencées négativement par les coutumes ou directives politiques de l’époque, ou encore que leurs raisonnements (logiques) reposent toutefois sur des matériaux (récits ici dans le cas de juristes ou d’exégètes) qui ne soient pas fiables, ou qu’ils fassent prédominer tels récits sur tels autres récits (pouvant être plus pertinents ou solides), etc.

Ainsi, suivre des méthodologies qui ont leur pertinence, est une chose utile et bénéfique, pour peu que l’on n’exclue pas la possibilité d’erreurs et que l’on ne sacralise pas des efforts de réflexion qui s’opposent à d’autres efforts intellectuels fondés sur les mêmes sources (Qur’ân, Sunnah, l’élite des Sahaba, l’analogie, la réflexion, etc.). De même, certains avis anciens se basaient sur des récits faibles, ou sur une lecture particulière et relative du Qur’ân, qui divergeaient d’autres avis. D’autres se justifiaient par les contraintes, les coutumes et les réalités sociopolitiques de l’époque, mais qui n’ont plus lieu d’être aujourd’hui.

Certains peuvent aussi avoir raison selon le paradigme de leur propre école juridique, – avec une logique cohérente à l’intérieur de ce paradigme -, mais en décalage avec les principes et les finalités de la Religion, et relevant donc d’un ijtihad que le croyant n’est nullement obligé de suivre, surtout si l’avis ne conduit pas à l’apaisement, à la sagesse, à la piété, à la bienfaisance ou à la justice. Ces juristes déconnectés de la morale et de la spiritualité, peuvent donc bien dire ce qu’ils veulent, ils n’auraient, en principe, raison que selon leur propre paradigme juridique, mais pas forcément selon l’Islam en soi, d’autant plus quand les questions sont ouvertes et font l’objet de divergences, soit depuis l’ère des Salafs vertueux, soit par les spécialistes contemporains sur les sujets nouveaux.

Les savants traditionnalistes étudient souvent la logique, et sont très forts et percutants sur les sujets rationnels et théologiques, mais dès qu’il est question de fiqh, cet esprit « logique » se noie dans des considérations culturelles ou des sélections contestables de « récits » (ou de la portée des récits) qui faussent certains raisonnements, ou qui sont « victimes » ou « prisonnières » des conditions particulières d’une époque passée et révolue.

Le Qur’ân et la Sunnah nous informent que le croyant ne doit pas vivre dans l’angoisse et la gêne, alors qu’il existe des avis adaptés et fondés pouvant le libérer de lourds fardeaux. Il ne doit toutefois pas suivre ses passions par égoïsme, paresse ou méchanceté, mais chercher la facilité que si cela n’entraine aucune nuisance à autrui, que cela ne l’éloigne pas du Rappel d’Allâh ou que cela ne l’amène pas à commettre des péchés manifestes. Si par contre, il est entouré de choses mauvaises, et qu’il ne peut pas choisir une voie licite, qu’il choisisse le moindre mal, jusqu’à ce qu’Allâh lui accorde une issue favorable vers le licite.

L’imâm Al-Khatîb Al-Baghdâdi rapporte dans son Al-Kifaya fi ‘ilm al-riwâya, qu’Harûn Al-Râshid a dit à l’imam Mâlik ibn Anas : « Ô Abû Abdullâh, nous allons copier ces écrits [c’est-à-dire al-muwattâ’] et nous allons les distribuer dans les diverses contrées de l’islâm afin d’en faire la référence de la communauté ». L’imâm Mâlik lui a alors répondu : « Ô prince des croyants la divergence des savants est une miséricorde d’Allâh pour cette communauté. Chacun d’eux suit ce qui lui parait être correcte. Tous sont sur la guidée et tous veulent la satisfaction d’Allâh », tant qu’ils s’accrochent au Livre d’Allâh, à la Sunnah prophétique, aux bonnes manières, aux fondements de la Religion et à ce qui est nécessairement connu de la Religion (dans les piliers de la foi et de l’Islam), et dans ce qui ne constitue pas un péché manifeste.

Il a été rapporté par Al-Khallâl dans al-Amr bil-Maʻrûf (1/24) que l’imâm Sufyân at-Thawrî a dit : « Nul ne peut ordonner le bien ou interdire le mal, sauf celui qui a 3 qualités : la douceur dans ce qu’il prescrit et interdit, la justice dans ce qu’il prescrit et interdit, et la connaissance de ce qu’il prescrit et interdit ». Et dans le même ouvrage (1/28), il a été rapporté que l’imâm Ahmad a dit : « Il faut enjoindre le bien avec douceur et humilité. S’ils lui font entendre ce qu’il n’aime pas, il ne doit pas se mettre en colère au point de vouloir se venger ». Et l’imâm Ibn Rajâb al-Hanbali dans Jâmi’ al-‘Ulûm wal-Ḥikam (2/256) a rapporté que l’imâm Ahmad a dit : « Les gens ont besoin de courtoisie et de douceur pour enjoindre le bien, sans dureté, sauf pour un homme qui pèche effrontément en public, car il n’a aucune (sorte de) sainteté ».

Al-Qadi Abû Ya’la a dit : « Nul ne peut ordonner le bien et interdire le mal s’il ne comprend pas ce qu’il enjoint et interdit, il est doux dans ce qu’il enjoint et interdit, et il fait preuve de patience dans ce qu’il enjoint et interdit ». (Rapporté par Ibn Taymiyya dans al-Amr bil Ma’rûf 1/21).

Ahmad ibn Hanbal a rapporté que les compagnons d’Ibn Mas’ûd, s’ils passaient à côté de gens dont ils voyaient quelque chose qu’ils désapprouvaient (sauf s’il s’agissait d’un péché manifeste), ils disaient : « Détendez-vous (prenez les choses facilement et avec modération), qu’Allâh vous fasse miséricorde ». (Rapporté par Al-Khallâl dans al-Amr bil-Ma’rûf 1/25).

Sayyiduna ‘Umar a dit : « Obtenez la connaissance et enseignez-la aux gens. Apprenez avec elle la dignité, la tranquillité et l’humilité pour ceux qui vous enseignent et l’humilité pour ceux à qui vous enseignez (la connaissance et la science). Ne soyez pas des savants tyranniques qui fondez ainsi votre connaissance sur votre ignorance ». (Rapporté par Al-Bayhaqî dans Shu’ab al-Imân n°1650 selon ‘Imran Ibn Muslim, sahîh).

Sayyiduna Abû ad-Dardâ’ a dit : « En vérité, la connaissance ne vient qu’en apprenant, et le hilm (patience, tolérance et la longanimité) ne vient qu’en la cultivant » (Rapporté par Ibn Hibbân dans Rawḍat al-ʻUqalâ wa-nuzhat al-fudalâ’ n°100 selon Raja’ Ibn Haywah).

Le Messager d’Allâh (ﷺ) a dit : « En vérité, la connaissance ne vient qu’en apprenant, et le hilm (patience, tolérance et la longanimité) ne vient qu’en la cultivant, celui qui cherche le bien le trouvera, et celui qui évitera le mal en sera préservé » (Rapporté par Al-Khatib al-Baghdadî dans son Târîkh 9/127 n°4744 selon la parole de Abû Hurayra, sahîh, par At-Tabarânî dans Al-Mu’jam al-Kabir 19/395 avec une formulation voisine sous l’autorité prophétique, et selon une bonne chaine d’après Al-Albanî dans Al-Sahiha 1/670-672 n°342 et dans son Sahîh al-Jami’ n°2328).


L’imâm Mâlik a dit : « Apprends (et cultive) les nobles caractères (et les bonnes manières) avant de chercher la science » (Rapporté dans Gharâʼib Mâlik ibn Anas n°45) et : « Étant enfant, ma mère me mettait mon turban et me disait : « Va voir Shaykh Rabi’ah et apprends de lui ses bonnes manières avant d’apprendre sa science » » (Rapporté par Qadî ‘Iyyâd dans Tartîb al-Madârik 1/130).

L’imâm Ibn al-Mubarak a dit aux gens du Hadith : « Vous avez plus besoin de peu de bonnes manières que de beaucoup de connaissances (sans bon comportement) » (Rapporté par Ibn ‘Asâkir dans Târîkh Dimashq n°32918). Et il a dit aussi : « J’ai cherché les manières pendant trente ans et j’ai cherché le savoir pendant vingt ans. Les prédécesseurs vertueux cherchaient les bonnes manières et ensuite la connaissance » (Rapporté par Ibn al-Jazari dans Ghâyat al-Nihâyah 1/446).

L’Imâm Sufyân al-Thawrî a dit : « Si un homme avait l’intention d’écrire le hadith, il étudierait (devrait étudier) les bonnes manières et adorerait pendant 20 ans avant de le faire » (Rapporté par Abû Nu’aym dans Hilyat al-Awliyâ n°361).

L’imâm Al-Layth ibn Sa’d a dit aux gens de Hadith : « Apprenez la tolérance (la patience, la longanimité) avant de rechercher la connaissance » (Rapporté par Ibn ‘Abd al-Barr dans Jâmi’ Bayân al-‘Ilm n°581).

Le Messager d’Allâh (ﷺ) a dit : « Personne ne s’égare après avoir été guidé, sauf celui qui se livre à des polémiques et des querelles (des débats). (Ensuite, le Prophète récita le verset) : « Ce n’est que par polémique qu’ils te le citent comme exemple. Ce sont plutôt des gens chicaniers »(Qur’ân 43, 58) » (Rapporté par At-Tirmidhî dans ses Sunân n°3253 selon Abû Umama, sahîh).

L’imâm Mâlik ibn Anas a dit à juste titre : « Les disputes et les arguments au sujet de la connaissance sacrée font que la lumière de la connaissance s’éteint dans le cœur d’une personne (qui aime polémiquer). La dispute au sujet de la connaissance sacrée endurcit le cœur et entraîne la haine ». (Rapporté par Ibn Rajâb dans Jâmi’ al-‘Ulûm wal-Ḥikam 1/248).

Bien des Salafs ont tenu ces propos par expérience, après avoir eux-mêmes étaient impliqués dans certaines polémiques où l’énervement et les erreurs d’appréciation envers les uns les autres ont été relatés (certains récits sont toutefois faibles, déformés ou apocryphes). Ils ont ainsi expérimenté les dégâts de la polémique stérile, et se sont ainsi assagis par le recul, l’expérience, l’introspection et la lumière du Qur’ân et la guidée prophétique.

Le Messager d’Allâh (ﷺ) a dit : « En Vérité, j’ai (essentiellement) été envoyé (par Allâh) pour parfaire les nobles caractères » (Rapporté par Ahmad dans son Musnad n°8729 selon Abû Hurayra, sahîh).

Allâh a dit : « Adorez Allâh et ne Lui donnez aucun associé. Agissez avec bonté envers vos père et mère, les proches, les orphelins, les pauvres, le proche voisin, le voisin lointain, le collègue et le voyageur, et les domestiques sous votre responsabilité, car Allâh n’aime pas, en vérité, le présomptueux, l’arrogant » (Qur’ân 4, 36).

Le Messager d’Allâh (ﷺ) a dit de façon générale, par rapport à la façon de vivre la Religion : « La pratique de la Religion est facile (doit être facilitée). Toute personne qui cherche à la pratiquer avec puritanisme et extrémisme succombera devant elle. Soyez donc dans le juste milieu, rapprochez-vous [de l’excellence en cas de défaillance) et ayez bon espoir [quant aux œuvres permanentes]. Enfin sollicitez l’aide [des moments suivants]: la matinée, le soir et une partie de la nuit » (Rapporté par al-Bukharî dans son Sahîh n°39 selon Abû Hurayra, par Ibn Hajar al ‘Asqalânî dans Fath ul-Barî 1/102).

Le Messager d’Allâh (ﷺ) a dit : « J’ai été envoyé avec la religion pure et harmonieuse (hanifiyya) » (Rapporté par l’imam Ahmad dans son Musnad selon Abû Umama, et une version voisine a été rapportée aussi selon Ibn Mas’ûd).

Sayyida ‘Aîsha a dit : « Chaque fois que le Prophète (ﷺ) avait à choisir entre 2 possibilités dont l’une était plus facile que l’autre, il choisissait la plus facile tant qu’elle ne comportait pas de péché ; s’il s’agissait d’un péché, Il s’en éloignait plus que quiconque » (Rapporté par al-Bukharî dans son Sahîh n°3560).


Et tout cela est conforme à la Parole d’Allâh (Qur’ân) :

« Il leur ordonne le convenable, leur défend le blâmable, leur rend licites les bonnes choses, leur interdit les mauvaises, et leur ôte le fardeau et les jougs qui étaient sur eux » (Qur’ân 7, 157).

« Seigneur ! Ne nous charge pas d’un fardeau lourd comme Tu as chargé ceux qui vécurent avant nous » (Qur’ân 2, 286).

« Allâh n’impose à aucune âme une charge supérieure à sa capacité » (Qur’ân 2, 286).

« Allâh veut vous faciliter l’accomplissement de vos devoirs religieux et vous éviter la gêne (et la difficulté inutile) » (Qur’ân 2, 185).

« Et luttez pour Allâh avec tout l’effort qu’Il mérite. C’est Lui qui vous a élus ; et Il ne vous a imposé aucune gêne dans la religion … » (Qur’ân 22, 78).

« Allâh veut vous alléger (les obligations), car l’être humain a été créé faible » (Qur’ân 4, 28).

« Allâh ne veut pas vous imposer quelque gêne, mais Il veut vous purifier et parfaire sur vous Son bienfait. Peut-être serez-vous reconnaissants » (Qur’ân 5, 6).

« Si Allâh avait voulu, certes Il aurait fait de vous tous une seule communauté. Mais Il veut vous éprouver en ce qu’Il vous donne. Concurrencez-vous donc dans les bonnes œuvres. C’est vers Allâh qu’est votre retour à tous ; alors Il vous informera de ce en quoi vous divergiez. Juge alors parmi eux d’après ce qu’Allâh a fait descendre. Ne suis pas leurs passions, et prends garde qu’ils ne tentent de t’éloigner d’une partie de ce qu’Allâh t’a révélé. Et puis, s’ils refusent (le jugement révélé) sache qu’Allâh veut les affliger [ici-bas] pour une partie de leurs péchés » (Qur’ân 5, 48-49).

 « (…) Et ne laissez pas la haine pour un peuple qui vous a obstrué la route vers la Mosquée sacrée vous inciter à transgresser. Entraidez-vous dans l’accomplissement des bonnes œuvres et de la piété et ne vous entraidez pas dans le péché et la transgression. Et craignez Allâh, car Allâh est, certes, dur en punition ! » (Qur’ân 5, 2).

Nous recommandons cependant aux musulmans de suivre une école juridique reconnue, mais sans fanatisme et avec du recul sur les questions en lien avec l’éthique, les relations sociales, et en prenant en compte le contexte et les coutumes du pays où ils vivent. Suivre la méthodologie d’une école leur inculquera ainsi une bonne discipline, la connaissance de règles pour mieux prendre conscience des subtilités et de la complexité du fiqh et de la façon d’appréhender le Qur’ân, les ahadiths et l’histoire, – loin de la vision caricaturale qu’en ont certains réformistes (qu’ils soient wahhabis, salafis ou modernistes). Toutefois, ils ne doivent pas se cantonner aux avis qui sont contenus dans les livres des écoles, car les coutumes changent, et il existe des avis plus adaptés et solides, en phase avec les finalités de la Loi et l’éthique islamique, tout comme ils ne doivent pas réprimander les gens qui suivent d’autres avis (issus des autres écoles, qu’il s’agisse d’un avis retenu ou non dans l’école), tant qu’il ne s’agit pas d’un péché catégorique et reconnu à l’unanimité, et que cela ne conduit pas à amoindrir ou éradiquer les « symboles religieux » liés aux rites, aux valeurs, aux notions et aux vêtements en lien avec la piété et la pudeur.

La définition de l’orthodoxie telle que perçue par certains est galvaudée aujourd’hui, mais on sera toujours l’hérétique de quelqu’un (ou de certains groupes). Mais il faut savoir assumer ses positions, et le Jour du Jugement, c’est devant Lui qu’on se tiendra et qu’on sera interrogé. Certains restreignent l’orthodoxie à leur conception subjective et réductrice du terme, s’opposant ainsi à la voie de nombreux maîtres et savants orthodoxes.
Celui qui peut assumer devant Allah dignement les positions qu’il a tenu, et cherchant Sa Miséricorde sans avoir sali injustement l’honneur de Ses rapprochés et des croyants, Allâh le traitera avec considération, comme Il nous l’apprend dans le Qur’ân et à travers la langue de Son Envoyé (ﷺ).

Et Allâh est le Plus Savant, qu’Il nous guide, nous pardonne, nous réforme et qu’Il nous compte parmi les sincères, les justes, les bienfaisants et les clairvoyants.


2 thoughts on “Le Fiqh entre idéologie et fanatisme

  1. :

    As Salam Alaykum, barakallahoufik, j’ai beaucoup apprécié votre article !

    1. :

      Wa ‘alaykum Salâm wa Rahmatullâhi wa Barakatuh.
      Wa fik bâraka’Allâh, wa al-Hamduli-Llâh !

Leave a reply