L’Islam s’oppose aux idéologies et mentalités suprémacistes, eugénistes et racistes

  Le Qur’ân s’oppose aux délires et fantasmes de sang pur, et donc de suprémacisme, de racisme ou d’en. Sur le plan humain, même si la diversité des races implique des spécificités propres à chaque race, – spécificités et diversités qu’Allâh demande de préserver – celles-ci ne relèvent pas de la supériorité ontologique ou humaine mais uniquement de la pluralité des tempéraments (dont les types et frontières sont d’ailleurs fluides et non pas fixistes ou figées) et des différences sur le plan horizontal. Elles sont même une richesse. Sans nier donc toutefois les spécificités et la diversité, qui relèvent de la Volonté divine selon le Qur’ân, les seuls critères de supériorité dont un personne ou une communauté peuvent se targuer, ne se situent ni dans le sexe, la race, la classe sociale, l’appartenance religieuse, l’idéologie, la richesse matérielle, la couleur de peau ou l’apparence, mais uniquement dans la sagesse, la droiture morale, la piété religieuse, la spiritualité et la connaissance bénéfique et utile, car elles sont les seules qualités qui rapprochent du Divin, qui transcendent et éduquent l’âme, qui dépassent l’égo, et qui manifestent la noblesse réelle intérieure et extérieure d’une personne, par ses propres efforts dans la pensée, la méditation, la parole, l’action, l’aspiration et l’intention. En effet, il n’y a aucun mérite pour celui qui a hérité d’une chose qu’il n’a jamais contrôlée (naissance dans une famille, une race, un peuple, richesses familiales, etc.), contrairement à celui qui fait ses preuves par ses actes et ses qualités, en oeuvrant dans tout ce qui peut apporter une utilité à sa famille ou à la société, ou qui au minimum, cherche à ne nuire à personne d’autre.

« Les Bédouins ont dit : « Nous avons la foi ». Dis : « (Non), vous n’avez pas encore (véritablement) la foi. Dites plutôt : « Nous nous sommes simplement soumis, car la foi n’a pas encore pénétré dans vos cœurs. Et si vous obéissez à Allâh et à Son messager, Il ne vous fera rien perdre de vos œuvres ». Allâh est Pardonneur, Miséricordieux et Rayonnant d’Amour » (Qur’ân 49, 14) ; « A chacun de vous Nous avons assigné une Loi et une Voie à suivre. Si Allâh avait voulu, certes Il aurait fait de vous tous une seule communauté. Mais Il veut vous éprouver en ce qu’Il vous donne. Concurrencez donc dans le bien et dans les bonnes oeuvres. C’est vers Allâh qu’est votre retour à tous; alors Il vous informera de ce en quoi vous divergiez » (Qur’ân 5, 48) ; « Et (des groupes parmi) les Juifs disent : « La main d’Allâh est fermée ! ». Que leurs propres mains soient fermées, et privés de Bénédictions soient-ils pour l’avoir dit. Au contraire, Ses 2 « mains » sont largement ouvertes : Il distribue Ses dons comme Il veut (et à qui Il veut) » (Qur’ân 5, 64) ; « Et je ne vous dis pas que je détiens les trésors d’Allâh, je ne connais pas l’Inconnaissable, et je ne dis pas que je suis un Ange ; et je ne dis pas non plus aux gens, que vos yeux méprisent, qu’Allâh ne leur accordera aucune faveur; Allâh connaît mieux ce qu’il y a dans leurs âmes. [Si je le leur disais une telle chose], je serais alors du nombre des injustes » (Qur’ân 11, 31) ; « Mais seul mon Seigneur est en mesure de leur demander des comptes, si vous êtes conscients » (Qur’ân 26, 111) ; « Et ils ont dit : « Nul n’entrera au Paradis que Juifs ou Chrétiens ». Voilà leurs chimères. – Dis : « Donnez votre preuve, si vous êtes véridiques ». Non, mais quiconque soumet à Allâh son être tout en faisant le bien, aura sa rétribution auprès de son Seigneur. Pour eux, nulle crainte, et ils ne seront point attristés. Et les Juifs disent : « Les Chrétiens ne tiennent sur rien » ; et les Chrétiens disent : « Les Juifs ne tiennent sur rien », alors qu’ils lisent le Livre ! De même ceux qui ne savent rien tiennent un langage semblable au leur. Eh bien, Allâh jugera sur ce quoi ils s’opposent, au Jour de la Résurrection » » (Qur’ân 2, 111-113).

  Concernant la classe sociale, la race, l’ethnie et les autres éléments que nous avons hérité et qui sont indépendantes de notre volonté, ou qui sont futiles en soi, il n’y a donc aucune honte à avoir ni aucun mérite en soi, que ce soit le fait d’être blanc, noir, asiatique, arabe, iranien, latino, turc, juif, berbère, kurde, européen, russe ou autre, cela ne doit pas être une source d’orgueil, de mépris ou d’humiliation. Et quant à la fierté – à ne pas confondre ici avec l’orgueil ou l’arrogance -, celle-ci ne peut être légitime et noble que si elle se fonde sur une éthique irréprochable, une volonté d’agir toujours dans le sens de la justice et de l’élévation spirituelle en faisant le bien autour de soi et en se rendant utile à la société par le travail licite, la science, la sagesse, le développement de la cité tout en étant respectueux de l’environnement et de la dignité humaine, dans une démarche d’humilité et de bienfaisance envers les autres de façon générale, et envers sa famille, son peuple ou sa communauté de façon particulière.

« Et par l’âme et Celui qui l’a harmonieusement façonnée et lui a alors inspiré son immoralité, de même que sa piété ! A réussi, certes, celui qui la purifie. Et est perdu, certes, celui qui la corrompt » (Qur’ân 91. 7-10) ; « Mais ils ne sont pas tous pareils. Il est, parmi les gens du Livre, une communauté droite et juste qui, aux heures de la nuit, récite les versets d’Allâh (parmi les précédentes Révélations) en se prosternant. Ils croient en Allâh et au Jour dernier, ordonnent le convenable, interdisent le blâmable et concourent aux bonnes œuvres. Ceux-là sont parmi les gens de bien. Et quelque bien qu’ils fassent, il ne leur sera pas dénié. Car Allâh connaît bien les pieux (Muttaqin) » (Qur’ân 3, 113-115) ; « Et parmi Ses signes la création des cieux et de la terre et la variété de vos idiomes et de vos couleurs. Il y a en cela des preuves pour les gens qui sont enracinés dans la science » (Qur’ân 30, 22) ; « Ils ont foi en Allâh (le Seigneur et Créateur) et au Jour dernier, ordonnent le convenable et ce qui est bon, interdisent le blâmable et ce qui est mauvais, et concourent aux bonnes œuvres et aux actes de bonté. Ceux-là sont parmi les gens de bien. Et quelque bien qu’ils fassent, il ne leur sera pas dénié. Car Allâh connaît bien les pieux (enracinés dans la droiture et la justice) » (Qur’ân 3, 113-115) ; « Ô humains ! Si les êtres humains ont été créés différents et multiples, c’est avant tout pour stimuler leur sens de l’ouverture et de l’intégration à la diversité afin que vous vous entre-connaissiez. Et ce qui vous distingue – en noblesse et en « supériorité » – les uns des autres auprès d’Allâh est uniquement la capacité à faire preuve de piété, de justice et de droiture. Allâh est certes Omniscient et Grand-Connaisseur » (Qur’ân 49, 13).

 D’ailleurs, les élus ou Rapprochés d’Allâh, que ce soit selon la Bible ou le Qur’ân, ou selon les paroles de Moise (Müsâ), de Jésus (Issâ) et de Muhammad – que la Paix divine soit sur eux 3 -, ne sont pas ceux d’une race biologique ou traditionnelle en soi, mais ceux d’une famille ou d’une race pour ainsi dire spirituelle, c’est-à-dire les Prophètes et ceux qui les ont suivis d’une belle manière parmi les Saints, les véridiques et les sages animés d’une profonde justice et bonté d’âme : « Les tout premiers parmi les Muhajirins (émigrés) et les Ansars (auxiliaires, partisans) et ceux qui les ont suivis d’une belle manière, Allâh les agrée et ils L’agréent. Il a préparé pour eux des Jardins sous lesquels coulent les ruisseaux et ils y demeureront éternellement. Voilà l’énorme succès ! » (Qur’ân 9, 100). Il s’agit donc de ceux qui ont suivi la voie des Sahâba et des Ahl ul Bayt, dans leur attachement du Qur’ân, leurs nobles manières, en les respectant et leur vouant une vénération pieuse (sans idolâtrie ni exagération) et leurs enseignements bénéfiques, en invoquant pour eux le Pardon divin et Sa Miséricorde, sans reproduire leurs éventuelles fautes et négligences (parmi les récits plus ou moins « authentifiés » qui leurs sont attribués ou dont il existe un doute raisonnable, que l’on ne peut donc pas leur imputer avec certitude) et en se gardant de croire tout récit contredisant le Qur’ân, la sagesse, la justice et la droiture qui leurs seraient attribués à tort par des gens et rapporteurs ultérieurs dont la probité reste douteuse ou non-confirmée.

« Quiconque obéit à Allâh et au Messager, ceux-là seront avec ceux qu’Allâh a comblés de Ses bienfaits (particuliers) : les Prophètes, les véridiques, les martyrs, et les vertueux. Et quels compagnons que ceux-là ! » (Qur’ân 4, 69) ; « Allâh donne la Sagesse à qui Il veut. Et celui à qui la sagesse est donnée, vraiment, c’est un bien et une grâce immense qui lui est donné. Mais les doués d’intelligence seulement s’en souviennent » (Qur’ân 2, 269) ; « Tu ne cesseras de découvrir leur trahison, sauf d’un petit nombre d’entre eux. Pardonne-leur et passe sur leurs fautes, car Allâh aime en vérité les bienfaisants (qui agissent d’une belle manière, avec bonté, spiritualité et excellence) » (Qur’ân 5, 13) ; « Les premiers (à suivre les Ordres d’Allâh sur la terre et à faire le bien) ce sont eux qui seront les premiers (dans l’Au-delà et auprès de leur Seigneur). Ce sont ceux-là les plus Rapprochés d’Allâh, dans les Jardins des délices, une multitude d’élus parmi les premières [générations], et un petit nombre parmi les dernières [générations] » (Qur’ân 56, 10-14) ; « Si celui-ci est du nombre des Rapprochés (d’Allâh), alors (il aura) du repos, de la Grâce et un Jardin de délices. Et s’il est du nombre des gens de la droite, il sera [accueilli par ces mots] : « Paix à toi » de la part des gens de la droite » » (Qur’ân 56, 88-91). Ainsi, ils sont ceux qui aspiraient à la Paix, et qui la cultivait déjà sur terre, dans leur relation avec Lui autant qu’avec Ses créatures.

  Ils sont donc les plus proches du Divin, et donc les plus élevés auprès de Lui, et pourtant ils sont les plus humbles, les plus justes, les plus sages et les plus miséricordieux avec Ses créatures sur Terre, ce qui est à l’exact opposé de la vision de tous les fanatiques qui pataugent maladroitement à la surface tout en corrompant tout sur leur passage, inversant les réalités et les principes avec leurs plus bas instincts. Ainsi, Ses élus et Rapprochés sont ceux qui manifestent la bonté, la compassion, la douceur, l’indulgence, la justice, la miséricorde et l’amour bienveillant pour l’ensemble des créatures de l’Humanité et des autres espèces, et ce même envers les êtres qui peuvent être nuisibles pour nous en temps normal (et même dans la façon de punir les criminels ou de se protéger en cas d’agression, être animé par la justice et la miséricorde empêche de les faire souffrir inutilement ou de prendre du plaisir à cela).

    La Tradition islamique rapporte le hadith suivant (transmis par la tradition prophétique) : « Un homme vint à Jésus fils de Marie et dit : « Ô maître de bonté, enseigne-moi quelque chose que tu sais dont j’ignore, qui me profitera et ne te portera pas préjudice ». Jésus rétorque : « Que serait-ce ? ». L’homme dit : « Comment un serviteur peut-il être vraiment pieux devant Allâh ? ». Jésus dit : « L’affaire est facile. Aime Allâh de tout ton coeur et oeuvre à Son service en déployant tous tes efforts et toutes tes forces, et sois miséricordieux et plein d’amour bienveillant envers les gens de ta race, comme tu fais preuve de miséricorde envers toi-même. L’homme rétorque : « ô maître de bonté, qui sont les gens de ma race ? ». Il dit : « Tous les fils d’Adam (c’est-à-dire l’Humanité). Et ce que tu n’aimerais qu’on te fasse, ne le fais pas aux autres. De cette façon, tu seras vraiment pieux, droit et juste devant Allâh »[1].

  La Tradition islamique rapporte du Prophète Mûsâ (‘alayhî Salâm) cette parole : « Ô Seigneur, donne-moi un héritage ». Allâh lui répondit : « Je te lègue le lien du sang (qui est aussi la clémence) qui te rattache à l’espèce de ton père Adam ». Mûsâ demanda : « Ô Seigneur, qu’en est-il de l’homme qui est éloigné de moi et se trouve aux confins est et ouest de la terre ? ». Il dit : « Aime pour eux ce que tu aimes pour toi-même » »[2].

  Le Prophète Muhammad (ﷺ), quant à lui a dit : « Celui qui aimerait être délivré de l’Enfer et entrer au Paradis, qu’il meure avec la foi en Allâh et au Jour dernier, et qu’il traite les gens (de façon juste, équitable, indulgente, compatissante, bienfaisante et humble) comme il aimerait être traité »[3] ; « Vous n’aurez pas (réellement) la foi pas tant que vous n’aurez pas d’amour bienveillant et de miséricorde les uns envers les autres. Ils ont dit : « Ô Messager d’Allâh, ne sommes-nous (déjà) pas tous miséricordieux et animés d’amour bienveillant ? ». Il dit : « Ce n’est pas la miséricorde et l’amour bienveillant de l’un de vous envers son ami (compagnon), mais c’est la miséricorde et l’amour bienveillant envers l’Humanité (les gens de façon générale) »[4] ; « Le fondement d’un esprit sain et la meilleure oeuvre, après la foi en Allâh, sont la cordialité et l’amour bienveillant envers les gens »[5]. Le Compagnon Abû Shurayh demanda au Messager d’Allâh (ﷺ) : « Dis-moi quelque chose qui me garantira le Paradis ». Le Prophète (ﷺ) répondit : « (Après la foi en Allâh), dis de bonnes et belles paroles (au monde), répands et offre la paix (aux créatures) et nourris les affamés »[6]. Le Messager d’Allâh (ﷺ) dit aussi : « Vous devez avoir un noble caractère et un bon comportement (envers les gens), et observez de longs moments de silence (pour cultiver la foi et la spiritualité). Par Celui chez qui se trouve mon âme, aucun trait de caractère n’embellit plus (une personne) que ces 2 qualités (le noble comportement et cultiver le silence quand il le faut) »[7]. Le Messager d’Allâh (ﷺ) demanda à un Compagnon dans l’assemblée qui serait prêt à transmettre sa parole (qu’il prononcera) et à agir en conséquence, ce à quoi Abû Hurayra se désigna, le Prophète (ﷺ) lui prit sa main et lui dit alors : « (Ô Abû Hurayra), méfie-toi des choses illicites, blâmables et répréhensibles, sois pieux et vigilant et tu seras le meilleur des adorateurs d’Allâh parmi les gens. Sois satisfait de ce qu’Allâh t’a alloué et destiné et tu seras le plus riche parmi les gens. Sois bon et gentil avec ton prochain et ton voisin et tu seras véritablement croyant. Aime pour les gens (de l’Humanité) ce que tu aimes (de bon, de bénéfique et de juste) pour toi-même et tu seras vraiment musulman. Et ne rigole pas abusivement (en délaissant le juste milieu), car l’excès de rigolade tue et corrompt le coeur »[8].

    Et cet amour bienveillant ou cette compassion qui habite le cœur du croyant doivent l’empêcher de faire du mal aux autres. En ce sens, le Prophète (ﷺ) a dit : « En vérité, les pires des gens dans leur insolence et leur arrogance sont ceux qui agressent ou combattent ceux qui ne les ont pas agressés ou combattus, ceux qui tuent ceux qui ne les ont pas combattus et ceux qui prétendent faire acte d’allégeance à ceux qui ne sont pas leurs bienfaiteurs légitimes. Celui qui fait cela a mécru en Allâh et en Son Messager. Allâh n’acceptera pas ses oeuvres de dévotion relevant des obligations (religieuses) ou surérogatoires »[9].

  Cela signifie que l’acte de tuer volontairement des innocents, de trahir volontairement les pactes et accords avec des autorités ou personnes légitimes et intègres, peuvent conduire à des actes de mécréance faisant sortir de l’islam, et c’est une mise en garde sévère contre les khawarij, et ceux que l’on appelle (à raison) les terroristes ou les assassins/meurtriers.

  Et tout cela est conforté par le Qur’ân : « Et nous ne t’avons envoyé (Muhammad) que comme miséricorde, compassion et amour-Rayonnant et bienveillant pour les mondes » (Qur’ân 21, 107). Le Shaykh al-akbar Ibn ‘Arabî dit dans ses Futûhât al-Makkiyya (2/117) : « (…) ceux qui auront cru en lui seront rassemblés avec lui (ﷺ) et ceux qui n’auront pas cru en lui seront rassemblés vers lui (ﷺ) [au Jour du Jugement], et l’on sait déjà qu’il n’a été envoyé que « comme miséricorde, compassion et amour-rayonnant et bienveillant pour les mondes » [Qur’ân 21, 107], et cette miséricorde n’a pas été limitée aux (seuls) croyants ». Et la Sunnah confirme que cette miséricorde s’adresse aussi aux incroyants d’entre les êtres humains. Le Messager d’Allâh (ﷺ) a dit : « Ne vous maudissez pas en appelant sur les gens (personnellement) la malédiction d’Allâh, ou Son courroux, ou bien en leur souhaitant l’Enfer »[10] et selon Ibn Mas’ûd cette parole prophétique : « Le croyant ne calomnie pas, ne maudit pas et ne parle pas d’une manière obscène ou grossière ni ne se comporte comme une personne immorale, indécente ou dépravée »[11]. De même, le Messager d’Allâh (ﷺ) a dit : « Ceux qui maudissent les autres ne pourront ni intercéder, ni témoigner le jour de la Résurrection »[12] et « Il ne convient pas à un homme véridique de maudire » (…) et Salim ibn Abdullâh a dit : « Je n’ai jamais entendu ‘Abdullâh (Ibn ‘Umar) maudire qui ou quoi que ce soit ». Salim a mentionné qu’Abdullâh ibn ‘Umar a dit : « Il ne convient pas à un croyant d’être un maudit »[13]. Les seules exceptions (bien authentifiées) concernent certains dirigeants tyranniques, grands malfaiteurs qui sèment le chaos et la corruption sur terre, et ceux qui persécutent les croyants et font continuellement le mal malgré les rappels et les avertissements, ou contre des comportements ou des croyances s’opposant à la justice, à la vérité, etc. Raison pour laquelle ceux qui maudissent souvent les gens ne feront pas partie des intercesseurs au Jour de la Résurrection. Enfin, le Prophète (ﷺ) a dit en réponse à des Sahâba lui demandant d’invoquer contre des combattants ennemis idolâtres : « Je n’ai pas été envoyé pour les maudire ou pour les insulter, mais comme une miséricorde et un amour rayonnant et bienveillant (pour les mondes) et non pas comme un châtiment (pour eux) »[14]. Il n’est donc pas permis de maudire ou de mépriser les gens en soi pour leurs origines ethniques, leur apparence physique, leur race, leur langue ou leur identité sexuelle (masculine ou féminine) ou par le simple fait qu’ils soient non-musulmans, pas plus qu’il n’est permis de maudire nos concitoyens (parmi les dhimmis) car souhaiter la malédiction (c’est-à-dire la privation des Bienfaits et Bénédictions provenant de Lui) est pire que la simple injure ou que le simple dénigrement, et cela est strictement interdit envers les Dhimmis (concitoyens non-musulmans) ou le mu’ahid (ressortissant non-musulmans avec qui nous sommes clairement en paix ou liés par un traité/pacte explicite). L’imâm Shihâb ad-Dîn Al-Qarâfî Al-Mâliki (m. 684 H/1285), l’un des plus grands juristes et ussûlî (principologue) musulman a dit dans Al-Furûq (3/15) : « Le fait de conclure le pacte (dhimma) avec eux leur donne des droits que nous devons honorer, car ils vivent dans notre voisinage, sous notre protection, avec notre pacte (dhimma), le Pacte d’Allâh – Exalté Soit-Il, le pacte du Messager d’Allâh (ﷺ) et de l’islam. Quiconque les agresse, ne serait-ce que par un mot déplacé ou une médisance, viole le Pacte d’Allâh, le pacte du Messager d’Allâh (ﷺ) et le pacte de l’islam ». Et les autres grandes références mâlikites (comme ‘Izz ud-Dîn Ibn ‘Abd As-Salâm et Ibn Daqîq Al-‘Îd – qui étaient aussi des autorités shafi’ites), shafi’ites (comme Abû Hâmid al-Ghazâlî et An-Nawawî), hanbalites (comme ‘Abd al-Qadîr Al-Jilânî et Al-Buhûtî), hanafites (comme Jalâl ud-Dîn Rûmî et Muhammad Ibn ‘Abidîn) et Zahirites (comme Abû Dawûd Az-Zahirî et Ibn Hazm) adoptaient le même avis.

  Les quelques traditions qui existent et qui semblent indiquer le contraire sont donc soit non-authentifiés, soit déformés ou contextualisés par les rapporteurs, et ne concerneraient donc que les gens perfides et tyranniques parmi les gens (qu’ils se réclament de l’incroyance ou de l’Islam) en raison de la gravité/monstruosité de leurs paroles ou de leurs actes.

  Quoi qu’il en soit, la bienfaisance, la connaissance utile et la sagesse sont au cœur de la vision qurânique et doivent constituer le socle fondateur de notre doctrine et de notre comportement envers les gens, afin de bénéficier de Son Soutien et de rechercher Son Agrément.

« Et quand il eut atteint sa maturité et sa pleine formation, Nous lui donnâmes la faculté de juger et une science (utile). C’est ainsi que Nous récompensons les bienfaisants (qui agissent avec excellence spirituelle et morale) » (Qur’ân 28, 14) ; « Et quand il eut atteint sa maturité Nous lui accordâmes sagesse et savoir. C’est ainsi que nous récompensons les bienfaisants (qui agissent avec excellence spirituelle et morale) » (Qur’ân 12, 22). Par conséquent, la sagesse et la connaissance spirituelle et bénéfique ne découlent pas d’une accumulation de savoirs techniques ou d’une simple mémorisation des traités (qu’ils soient théologiques, scientifiques, philosophiques, juridiques ou autres) – ce qui s’apparente à l’érudition et non pas à la sagesse ou à l’intelligence en tant que telles -, mais avant tout d’une disposition intérieure, de l’intention, et de l’âme tournée vers la sagesse, la bienveillance, la compassion, la bienfaisance et le Divin ; c’est dans ce « cœur », devenu alors réceptacle, qu’Allâh y diffusera des grâces particulières et subtiles, une science (spirituelle et profitable) et la sagesse, à un degré proportionnel aux qualités du « cœur » du cheminant sincère.

  Faire le bien en étant sincère conduit ainsi à la sagesse et à la clairvoyance qu’Allâh accorde aux bienfaisants, et c’est une réalité qu’il est possible de constater, quand on rencontre des êtres animés par une réelle bonté et générosité, et qui aspirent sincèrement à plaire à leur Seigneur et d’être utiles à Ses serviteurs, on perçoit clairement un certain charisme spirituel, une sagesse et une science utile qui émanent de leur part, et sont de bons conseils dans les affaires qui nous tracassent ou nous perturbent ce qui rejoint le hadith prophétique disant : « Certes la Religion est le bon conseil »[15] et « Ne devrais-je pas vous parler du meilleur d’entre vous ? ». Ils dirent : « Bien sûr ». Le Prophète dit : « Ceux qui, lorsque vous les voyez, vous rappellent Allâh (et l’Au-delà). Ne devrais-je pas vous parler du pire d’entre vous ? ». Ils dirent : « Bien sûr ». Le Prophète dit : « Ceux qui propagent des ragots et ruinent les relations entre les gens (qui sont proches et qui s’aiment ou qui s’apprécient), et cherchant à nuire, le malheur ou faisant du mal aux innocents »[16]. Il y a ainsi ceux qui nous rappellent Allâh, c’est-à-dire ceux qui incarnent la sagesse et la spiritualité, qui se retiennent de faire du mal aux gens, de maudire, de calomnier ou de mettre en garde contre les gens de science, de sagesse, de spiritualité et de sainteté, ceux qui ne font de mal à personne et qui ne cèdent ni aux caprices de l’âme, ni aux vices de l’ego, ni aux ténèbres de l’ignorance, de l’oppression, de l’orgueil ou de la perversion et de l’immoralité, quelle qu’elle soit. Leurs discours ne sont que sagesse, leur silence comme leur humilité inspirent la spiritualité et l’apaisement, leurs paroles sont empreintes de douceur, de science utile et de nuances qui offrent la souplesse mentale et le cadre spirituel dont l’âme a besoin, etc. Et il y a ensuite les autres, ceux qui nous font penser au Shaytân et qui nous éloignent d’Allâh par leur vulgarité, leur oppression, leur mentalité fanatique et sectaire, leur attitude rigoriste ou extrémiste, leur ignorance doublée d’arrogance, leur pseudo-érudition fondée sur la méconnaissance des sujets traités et ce même s’ils se parent de l’étiquette du « savant » alors qu’ils rejettent (en raison de leur mentalité rétrograde, superficielle ou matérialiste) des allusions ou préceptes islamiques et spirituels présents dans le Qur’ân et la Sunnah, et autorisent paradoxalement des pratiques malsaines ou perverses qui sont réprouvées par le Qur’ân, la Sunnah, l’intellect et la sagesse universelle. De ceux-là, Allâh nous ont demandé de nous en préserver et de rechercher plutôt la compagnie de Ses serviteurs plongés dans la sagesse, la spiritualité, la science utile, la miséricorde et l’amour bienveillant, et qui sont nos maitres spirituels authentiques, loin des fanatiques privés de toute forme de « rahma » (compassion, miséricorde, clémence, douceur, amour bienveillant, …) dans leur cœur, et loin des usurpateurs ou charlatans pseudo-spirituels qui sont des escrocs noyés dans leur propre ego. Ceux-là recherchent avant tout la perversion, la débauche, l’argent, la notoriété sociale et la paresse, ne se mettant jamais au service de leurs disciples ou de leurs invités, et qui passent leur temps à maudire ou à rabaisser les autres, se montrant colériques et hautains, et aimant se mettre en avant disant « moi je moi je », ce qui est le propre des gens de l’ego. Quant aux maîtres spirituels réalisés, ils sont ceux qui parmi les Sûfis, sont absorbés dans le Dhikru-Llâh, s’abstenant des actes interdits et blâmables, et qui ne se conforment qu’aux règles de l’adab (bienséance) et qui agissent dans la droiture et la justice, tout en se montrant indulgents, pardonneurs et compatissants.

  Le Messager d’Allâh(ﷺ)a dit : « Mettez-vous en route car les esseulés, ceux qui remuent (al-muhtazzûna) au Souvenir d’Allâh, vous ont déjà précédés ». On demanda alors (au Prophète) qui étaient les esseulés. Il (ﷺ) dit : « Ce sont ceux qui aiment éperdument l’invocation et l’évocation d’Allâh, laquelle les soulage des lourdeurs (de ce bas-monde) dont ils souffrent. C’est ainsi qu’ils rencontreront Allâh le Jour de la Résurrection, avec un coeur léger (bon et purifié) »[17] et : « Les mufaridûns ont dépassés les autres ». Les Compagnons ont dit : « Ô Messager d’Allâh, qui sont les mufaridûns ? ». Le Prophète Muhammad (ﷺ) a dit : « Ceux qui font beaucoup de dhikr, hommes et femmes » »[18], ce qui est conforme à la Parole divine : « Interrogez et demandez aux gens du Rappel et du Savoir – ad-Dhikr – si vous ne savez pas » (Qur’ân 16, 43), car les maîtres spirituels réunissent tout le bien du savoir utile (par les enseignements appropriés et utiles qu’ils dispensent à leurs disciples ou à leurs invités) et par le Souvenir divin dans Son évocation de Ses plus beaux Noms et des plus belles formules traditionnelles en lien avec la méditation Celles et ceux qui font continuellement du dhikr de façon sincère tout en cultivant la bonté d’âme, aiment généralement le silence contemplatif, parlent peu (aux autres) mais quand ils le font, ne disent pas de mal mais se contentent de conseiller ou d’avertir avec douceur et sagesse. Or, les hypocrites ou les gens un peu rustres (bien que non-hypocrites) qui ne font que peu de dhikr, ont souvent tendance à crier ou à passer leur temps à parler mal des autres plutôt que de rapprocher les gens d’Allâh et des actes de bienfaisance ou de dévotion.

  Les sages et les vrais maîtres sont ainsi à l’image du Modèle Muhammadien (et prophétique) : « C’est par quelque miséricorde de la part d’Allâh que tu (Muhammad) as été si doux et bon envers eux ! Mais si tu étais rude, au coeur dur, ils se seraient enfuis de ton entourage. Pardonne-leur donc, et implore pour eux le pardon (d’Allâh). Et consulte-les à propos des affaires (de ce monde) ; puis une fois que tu t’es décidé, confie-toi donc à Allâh, (car) Allâh aime, en vérité, ceux qui Lui font confiance » (Qur’ân 3, 159) ; « Empressez-vous (d’aller) vers le Pardon de votre Seigneur, et vers un Paradis large comme les cieux et la terre, réservé aux gens pieux, qui dépensent (de leurs biens et de leurs efforts) aussi bien dans l’aisance que dans l’adversité, qui savent contenir leur rage ou leur colère, et pardonnent à leurs semblables. Allâh aime les bienfaiteurs, car Allâh aime les bienfaisants (qui excellent dans la spiritualité, la bonté, la droiture, la vertu et la générosité) » (Qur’ân 3, 133-134) ; « Pardonne-[leur] donc d’un beau pardon et d’une noble indulgence » (Qur’ân 15, 85) ; « Qu’ils pardonnent, et qu’ils se montrent indulgents et cléments (envers les gens) » (Qur’ân 24, 22) ; « C’est le signe de grande sagesse que d’endurer et pardonner (le mal des gens) – tout en étant soi-même clément et indulgent (à leur égard) -, cela en vérité, fait partie des bonnes dispositions et de la résolution dans les affaires – » (Qur’ân 42, 43). Le Messager d’Allâh (ﷺ) a dit : « Soyez tolérants et indulgents (envers les gens), et vous recevrez la tolérance et l’indulgence (en retour) »[19]. Ibn Mas’ud rapporte : « J’ai vu le Messager d’Allâh raconter l’histoire d’un Prophète qui avait été battu par son peuple et qui essuyait le sang de son visage en disant : Mon Seigneur, pardonne à mon peuple car il ne sait pas »[20]. L’imâm An-Nawawî commente dans son Sharh Sahîh Muslîm n°1792 : « C’est sur cela que les Prophètes, paix et bénédictions soient sur eux, ont fait preuve d’indulgence, de patience, de pardon, d’amour bienveillant, de miséricorde, de clémence et de compassion pour leur peuple (y compris parmi les incroyants en leur sein), leurs supplications pour qu’ils soient guidés et pardonnés, et qu’ils soient excusés de leurs péchés parce qu’ils ne le savaient pas (réellement ce qu’ils faisaient) ».


Notes :

[1] Rapporté par Aḥmad ibn Ḥanbal dans son Kitâb az-Zûhd n°332.

[2] Rapporté par Al-Hakim at-Tirmidhî dans ‘ilm al-awliyâ’ n°256.

[3] Rapporté par Muslim dans son Sahîh n°1844 selon ‘Abdullah Ibn ‘Amr, Ibn Mâjah dans ses Sunân n°3956, An-Nasâ’î dans ses Sunân n°4191.

[4] Rapporté avec quelques légères variantes par Abû Ya’lâ dans son Musnad n°4258 selon Anas Ibn Mâlik avec une faiblesse dans la chaine mais le sens est authentifié, selon une autre voie sahîh d’après Al-Hassân rapportée par Al-Marwazi dans Zawâ’îd Al-Zuhd 1/352, Al Bayhaqî dans Shû’ab al îmân n°11060, et selon une autre voie sahîh sous l’autorité d’Abû Mûsâ Al Ash’arî par At-Tabarânî, Al-Haythamî dans Majma’ az-Zawâ’îd 8/186-187, Zaki ud-Dîn Al-Mundhirî dans At-Targhib wa-t Tarhib 3/201 et d’autres ; Al-Hakim dans al-Mustadrak n°7310 et 7418, At-Tabarânî d’après une chaîne sahîh, At-Tirmidhî et d’autres selon la voie de Abû Mûsâ Al-Ash’ari, par Abû Ya’lâ dans son  Musnad n°4145, sahîh, et d’autres selon Anâs Ibn Mâlik, As-Shâ’ranî dans Al ‘Ahd Al-Muhammadiyya qualifie le hadith de sahîh.  Il s’agit de 2 versions voisines dont le début diffère dans la manière d’aborder le sujet mais où la fin a le même sens, mais que l’on a rassemblé en un seul récit par commodité.

[5]Rapporté par At-Tabarânî dans al-Mu’jam al-Awsaṭ n°6067 selon Abû Hurayra – hassân -, Al-Saffarani al-Hanbali dans son Sharh kitâb al Shihab n°295. Avec une autre variante proche par As-Suyûtî dans al-Jâmi’ al-Saghîr n°1237.

[6] Rapporté par Ibn Hibbân dans son Sahîh n°509, sahîh.

[7] Rapporté par Al-Bazzâr dans son Musnad n°7001 selon Anas Ibn Malik – hassân -, rapporté aussi selon Abû Dharr par Abû Ya’la dans son Musnad n°3298, Ibn Hibbân dans Al-Majruhîn 1/227, Ibn Abi ad-Dunya dans Al-Samt n°554, Al-Haythamî dans Majmâ’ Az-Zawâ’îd 10/304, ainsi que sous l’autorité de Jabîr par Ahmad avec une chaine hassân comme l’a rapporté As-Safarinî dans Ghidhâ’ al-‘Albab li Sharh Mandhumah al-Adâb 1/362 et qui rapporte de nombreux ahadiths sur cette thématique.

[8] Rapporté par At-Tirmidhî dans ses Sunân n°2305 selon Abû Hurayra, Ahmad dans son Musnad n°8095 avec une légère variante, par Ibn Mâjah dans ses Sunân n°4217 avec une légère variante également ; le sens est accepté par le Qur’ân, la Sirah et la Sunnah, puisque les enseignements sont mentionnés dans de nombreux ahadiths sahih et versets du Qur’ân. Ce hadith possède des chaines sahîh, hassân et da’îf qui se renforcent mutuellement.

[9] Rapporté par Al-Bayhaqî dans ses Sunân al-Kubrâ n°15896 selon ‘Aîsha, qui rapporte que ce fut aussi une gravure marquée sur l’une des épées du Messager d’Allâh (ﷺ), avec une bonne chaine. Al Hâkim dans Al-Mustadrak 4/349 l’a aussi rapporté avec un isnad sahîh et Ad-Dhahabî l’a aussi authentifié, ainsi que d’autres, ainsi que dans une version plus longue par Abû Ya’la dans son Musnad n°4757 et Al-Haythamî dans son Majma’ az-Zawâ’îd 6/292.

[10] Rapporté par At-Tirmidhî dans ses Sunân n°1976 selon Samura Ibn Jubûb – hassân/sahîh selon At-Tirmidhî, Abû Dawûd dans ses Sunân n°4906, Al-Bukharî dans Al-Adab Al-Mufrad n°320, An-Nawawî dans Riyad As-Sâlihin n°1554 au chapitre sur « l’interdiction de maudire un être humain ou un animal en particulier » et d’autres. D’autres ahadiths confirment cette narration et ont été rapportés par plusieurs autres Sahâba comme Ibn ‘Abbâs, Ibn ‘Umar, Abû Hurayra et Imran Ibn Hussayn.

[11] Ibn Hajar dans Bulugh al-Maram n°1503 qui le déclare sahîh selon Al-Hâkim et hassân par la voie d’At-Tirmidhî.

[12] Rapporté par Muslim dans son Sahîh n°2598 selon Abû ad-Dardâ’, Al-Bukharî dans Al-Adab Al-Mufrad n°316 et d’autres.

[13] Rapporté notamment par Al-Bukharî dans Al-Adab Al-Mufrad n°309 et 317 selon Abû Hurayra, sahîh.

[14] Rapporté par Muslim dans son Sahîh n°2599 selon Abû Hurayra, et la partie « et non pas en comme un châtiment » par Abû Al ‘Abbâs Al-Qurtûbî dans Al-Mufhim lima Ashkala min Kitâb Talkhis Muslim 6/581 n°4973 et qui précise que la Miséricorde générale et universelle concerne toutes les créatures contrairement à la Miséricorde particulière qui est réservée aux Serviteurs qui ont été guidés (par Allâh) sur la Voie droite et bénie.

[15] Rapporté par Abû Dawûd dans ses Sunân n°4944 selon Tamim Al-Dari, sahîh.

[16] Rapporté par Al-Bukharî dans Al-Adab Al-Mufrad n°323 selon Asma’ bint Yazid -Hassân/sahîh selon les voies, Al-Haythami l’a authentifié dans Majma’ az-Zawa’îd 8/96, Ahmad dans son Musnad n°27052, Ibn Abî ad-Dunya dans Al-Samt selon Abû Hurayra, At-Tabârânî selon Ubadah et d’autres l’ont rapporté selon quelques autres Sahâba. Ibn Mâjah dans ses Sunân n°4119 pour la 1ère partie du hadith, sahîh, et d’autres.

[17] Rapporté par At-Tirmidhî dans ses Sunân n°3945 selon Abû Hurayra – hassân -, As-Suyûtî dans al-Jâmi’ as-Saghîr, Al-Munawî dans Fayd al-Qadîr 4/121 n°4651, An-Nawawî dans son Sharh Sahîh Muslim n°1436 et d’autres.

[18] Rapporté par Muslim dans son Sahîh n°2676 ou 6984 selon les éditions, selon Abû Hurayra.

[19] Rapporté par Ahmad dans son Musnad n°2233 selon Ibn ‘Abbâs, sahîh selon Ahmad Shakir., Al-Harith dans son Musnad n°1081, At-Tabarânî dans Al-Mu’jam al-Awsât n°5112 et d’autres.

[20] Rapporté par Al-Bukharî dans son Sahîh n°6530.


1 thought on “L’Islam s’oppose aux idéologies et mentalités suprémacistes, eugénistes et racistes

  1. :

    Que la Paix soit avec toi.
    Oui. Évidemment. Ceci étant, l’islam ne cautionne pas le chaos migratoire tel qu’on le connaît aujourd’hui. Car c’est objectivement un fléau destructeur.

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