Introduction et bilan économique
Pratiquement le monde entier attendait avec impatience les résultats des élections en Turquie en cette année 2023. L’Occident misait sur l’opposition, tandis que de nombreux pays non-alignés souhaitaient la victoire d’Erdogan, puisque garant d’une certaine manière de la stabilité régionale, dans une vaste région devenue instable et chaotique en raison de la politique occidentale et de leurs rivalités avec la Russie.
Malgré les ingérences américaines et européennes dans les élections turques pour soutenir le rival d’Erdogan, Kemal Kilicdaroglu, ami de nombreux dictateurs, chef autoritaire de son propre parti politique (CHP), homme politique corrompu et manipulateur, la majorité des Turcs a préféré voter pour Erdogan, qui malgré les difficultés et obstacles auxquels il fait face depuis des années (provocations et agressions de la Grèce contre la Turquie et Chypre du Nord, opérations et actions criminelles et terroristes des séparatistes arméniens dans le Haut-Karabagh appartenant au territoire azerbaïdjanais selon le droit international, mensonges et pressions autour de la tragédie de 1915 concernant les événements tragiques liant les Arméniens aux Turcs, Azéris, Kurdes et autres populations jusqu’au début du 20e siècle, attaques occidentales sur l’économie turque, propagande abjecte visant la Turquie, activités criminelles et terroristes menées par le PKK, le régime syrien et Daesh ciblant la Turquie et ses alliés kurdo-arabes en Syrie et en Irak, etc.), a su développer considérablement son pays dans de nombreux secteurs (fin de la dictature militaire, meilleures performances de la recherche scientifique, 1er pays dans l’aide humanitaire, infrastructures civiles, universités et écoles, construction de nombreux hôpitaux de pointe et d’autoroutes diminuant les accidents de la route et facilitant les trajets, développement de l’autonomie énergétique, plus grande protection des minorités et des opprimés, droits accordés aux Kurdes, aide aux réfugiés, renforcement des droits et protections des femmes et des enfants, industrie militaire, compagnies aériennes surtout à travers Turkish Airlines qui est l’une des meilleures compagnies au monde depuis plusieurs années, aéroports, tourisme médical de qualité, très bon système de santé supérieur à la plupart des pays occidentaux, parcs pour enfants et familles, bibliothèques d’envergure, parcs d’attraction, éducation, productions audiovisuelles de qualité hissant la Turquie dans le Top 3 des pays à l’échelle mondiale, plus grande liberté de culte, de conscience et d’expression avec de réels débats contradictoires et pluriels que dans des pays comme la France par exemple, mosquées permettant aux jeunes et aux autres d’y faire diverses activités culturelles, artistiques et spirituelles, et autres mégaprojets). Ce sont aussi des centaines de millions de personnes sur tous les continents, qui se félicitent de cette victoire d’Erdogan.
A noter que des milliers de militants pro-CHP (qualifiés faussement d’indépendants par des médias occidentaux) ont surveillé – et parfois même fait pression sur les votants – pour s’assurer des résultats des votes. Rappelons que Erdogan peut compter de toute manière sur une base électorale très importante (plus que pour son rival direct), et que d’autres, très indécis ont tout de même voté pour lui comme moindre mal par rapport à Kemal, détesté par de nombreux turcs pour sa proximité avec des organisations criminelles et terroristes.
La Turquie comme puissance économique et puissance militaire
Dans un rapport d’informations du Sénat français en 2013, intitulé La Turquie : une puissance et un partenaire économique à prendre en considération, nous pouvions y lire :
« B. DES PERFORMANCES ÉCONOMIQUES IMPRESSIONNANTES, DES CHIFFRES QUI DONNENT LE TOURNIS
Les rencontres effectuées par la délégation de votre commission, notamment à Ankara, ont permis de prendre connaissance des données relatives à l’économie de la Turquie : les performances de ce pays sont impressionnantes.
1. Un taux de croissance très élevé depuis le début des années 2000
Il y a un peu plus de dix ans, en 2001, la Turquie a subi une grave crise financière. Cette crise a conduit le pays à solliciter l’aide du Fonds monétaire international (FMI) et le gouvernement de l’époque, dirigé par M. Kemal Dervis, a mené de vastes réformes économiques et financières qui ont permis d’assainir l’économie et le système bancaire turcs.
Ces réformes ont produit des effets très positifs : la Turquie a connu depuis lors un taux de croissance « à la chinoise », qui a atteint près de 5,2 % par an en moyenne entre 2002 et 2012.
Le graphique suivant montre le niveau particulièrement élevé du taux de croissance turc au cours des sept dernières années – à l’exception de la crise de 2009.
D’après les entretiens effectués par la délégation à Ankara, il apparaît que le ralentissement de la croissance en 2012 est en partie volontaire. Pour 2013, le Gouvernement turc prévoit un taux de croissance de l’ordre de 4 %, comme l’a indiqué le ministre des Finances lors de sa rencontre avec la délégation.
On ne peut donc que constater le « spectaculaire processus de transformation depuis la crise de 2001 » : « durant ces quatre dernières années, le taux de croissance turc flirte avec celui de la Chine , dépassant les 7 % sur quinze trimestres consécutifs. Depuis 2002, la hausse cumulée du PIB est de 25 %, un record dans l’histoire du pays » ( * ) .
Le taux de croissance n’est d’ailleurs pas la seule donnée illustrant le développement impressionnant de la Turquie : entre 2001 et 2008, les exportations de la Turquie ont ainsi été quadruplées.
2. Une croissance qui profite à la population turque
Les membres de la délégation relèvent que cette croissance importante bénéficie à la population, ce qui explique d’ailleurs très certainement la reconduction de l’AKP à la tête du pays.
Le PIB par habitant a ainsi été multiplié par trois depuis 2001, comme l’illustre le graphique suivant.
La croissance du PIB a permis l’émergence d’une classe moyenne en Turquie. Ainsi, « la rapidité avec laquelle la classe moyenne s’est renforcée ces dix dernières années ainsi que de forts taux de croissance économique ont entraîné la sophistication du panier de consommation et une augmentation de la demande de services. Entre 2003 et 2010, la vente des voitures a doublé, atteignant 761 000 unités par an. Le nombre de passagers des aéroports turcs a triplé dans le même temps, tandis que celui des abonnés à la téléphonie mobile est passé de 26,6 à 61,6 millions » 8 ( * ) .
La multiplication des centres commerciaux – que la délégation de votre commission a pu constater à Ankara – est la meilleure illustration de l’émergence d’une classe moyenne. Certains relèvent qu’« il y a à peine quelques années, les centres commerciaux étaient un phénomène exclusivement urbain. En 2005, seules 21 des 81 provinces de Turquie en possédaient, 60 % étaient localisés dans les trois plus grandes villes. En 2010, ils étaient implantés dans 49 provinces du pays et ils ont plus que triplé dans cette période ; on en comptait 334 en 2010. Aujourd’hui, 52 % des centres sont situés dans les trois plus grandes villes, à savoir : Istanbul, Ankara et Izmir. Cet essor de consommation se manifeste également par l’accroissement de la demande d’éducation et de services de santé » 9 ( * ) .
3. Une puissance économique très ambitieuse
Le développement des dernières années a permis à la Turquie de devenir la 17 ème économie mondiale. Elle est, à ce titre, membre du G 20. Elle est ainsi devenue « une des plus grandes économies et une des plus grandes industries manufacturières à l’exportation dans la région » 10 ( * ).
Autrement dit, la Turquie est une puissance économique de rang mondial. Ce nouveau statut donne au pays de grandes ambitions.
Le Gouvernement a ainsi fixé des objectifs très ambitieux pour 2023, année du centenaire de la fondation de la République. La Turquie souhaite devenir l’une des dix plus grandes économies du monde, en atteignant un PIB de 2 000 milliards de dollars (soit un triplement), un PIB par habitant de 25 000 dollars (soit un doublement) et plus de 500 milliards de dollars de recettes pour les exportations (soit un doublement).
Ce programme comporte aussi des objectifs en termes d’équipements, comme l’a souligné M. Gilles Erdogan, directeur général de Vinci Concessions, lors d’un colloque organisé au Sénat en décembre 2012 11 ( * ) . Comme il l’indiquait alors, le Gouvernement turc souhaite « construire plusieurs milliers de kilomètres de lignes à grande vitesse, de voies ferrées traditionnelles, de routes à voies séparées et d’autoroutes [ou] installer 60 000 MW supplémentaires et disposer de trois centrales nucléaires ». Pour ce qui concerne plus précisément les chemins de fer, « d’ici à 2023, le but du Gouvernement est d’étendre le réseau des chemins de fer de 14 531 km pour passer à 25 536 km au total. Il est prévu que 10 546 km des voies soient des lignes à grande vitesse » 12 ( * ) .
Des projets pharaoniques ont également été lancés, à l’exemple d’un tunnel sous le Bosphore ou, surtout, du projet de troisième aéroport à Istanbul. Cet aéroport devrait être le plus grand au monde, doté de six pistes et pouvant accueillir à terme 150 millions de passagers par an, soit près de deux fois plus que les aéroports de Roissy et d’Orly réunis (ces derniers ont accueilli en 2012 88,8 millions de passagers). Le contrat pour la construction de cet aéroport a été attribué récemment et s’élève à 22 milliards d’euros (…) Une dernière illustration de la puissance économique de la Turquie est l’émergence d’entreprises qui pèsent dans leur secteur d’activité au niveau mondial . Le meilleur exemple est l’entreprise nationale Turkish Airlines . Cette entreprise, possédée à 49 % par l’État turc, est devenue le fer de lance de l’économie du pays :
– sa flotte a très fortement progressé au cours des dernières années : elle compte aujourd’hui 215 appareils, soit 65 de plus qu’il y a à peine trois ans ;
– la compagnie a effectué récemment des commandes impressionnantes : 117 Airbus pour un montant de 9,3 milliards d’euros ; des Boeing pour 6,9 milliards d’euros ;
– elle bénéficie d’une excellente situation géographique du fait du hub d’Istanbul, entre l’Europe et le Moyen-Orient, et espère bénéficier de la construction du nouvel aéroport stambouliote.
L’objectif de cette compagnie est de devenir d’ici 2023 l’une des dix premières compagnies aériennes du monde » (La Turquie : une puissance et un partenaire économique à prendre en considération, Rapport d’information n° 716 (2012-2013), déposé le 3 juillet 2013 : https://www.senat.fr/rap/r12-716/r12-7161.html).
Ce rapport, qui date de 2013, a donc environ 10 ans au moment où nous écrivons ces lignes. Entre temps, Turkish Airlines est bien devenue l’une des 10 premières compagnies aériennes au niveau mondial, décrite ainsi : « Turkish Airlines est élue meilleure compagnie aérienne européenne depuis 2011, meilleure compagnie mondiale pour la restauration à bord en 2013 (par le site Foodbeast) et possède l’une des plus récentes flottes du monde avec un âge moyen des appareils de 6 ans. C’est également la compagnie aérienne qui dessert le plus grand nombre de pays au monde ».
Concernant la puissance militaire/technologique et son indépendance industrielle, la Turquie a atteint une étonnante indépendance avoisinant les 70-75%, indépendance doublée de bonnes performances. Elle est devenue également leader dans le domaine des drones au point où de nombreux pays – y compris européens – ont commandé à la Turquie la livraison de nombreux drones, mais la Turquie produit et/ou exporte aussi des tanks, des hélicoptères, des sous-marins, des navires de guerre, des missiles, des systèmes de défense, des avions de chasse, des bus, des voitures, des produits électroménagers, des smartphones, des téléviseurs, etc. Elle est classée 11e en termes de puissance militaire (après les USA, la Russie, la Chine, l’Inde, le Royaume-Uni, la Corée du Sud, le Pakistan, le Japon, la France et l’Italie) et se positionne devant le Brésil, l’Indonésie, l’Égypte, l’Ukraine, l’Australie, l’Iran, Israël, le Vietnam, la Pologne, l’Espagne et l’Arabie Saoudite pour ne citer que les 22 premiers pays du classement mondial (Source : Classement des Etats du monde par puissance militaire, Atlasocio, MàJ 16 février 2023 https://atlasocio.com/classements/defense/puissance-militaire/classement-etats-par-puissance-militaire-monde.php).
La Turquie a beaucoup fait parler d’elle en Syrie, en Irak, en Libye, dans le Haut-Karabagh, et depuis 2022 en Ukraine. Grâce à la stratégie technologique et militaire mise en place par Erdogan, l’industrie militaire turque s’est considérablement renforcée et est même devenue pionnière dans certains domaines stratégiques comme les drones, surtout lorsque la Turquie a remporté d’importantes victoires militaires ou qu’elle a pu démontrer ses prouesses. Dans le Haut-Karabagh, elle a permis à l’Azerbaïdjan de remporter une victoire décisive pour libérer le pays des mouvements terroristes et séparatistes qui violaient le droit international et les droits humains depuis près de 30 ans, jusqu’en 2020. En Libye, l’intervention turque a permis de sauver des centaines de milliers de vie face aux groupes terroristes et mercenaires dirigés par le criminel de guerre Haftar, soutenus par la France (violant le droit international et s’opposant au gouvernement légitime de Tripoli, pourtant reconnu par l’ONU), Israël, l’Égypte de Sissi, l’Arabie Saoudite, les Émirats arabes-unis et la Russie. En Syrie, elle a pu repousser et neutraliser plusieurs mouvements terroristes (comme le PKK/YPG/FDS/PYD et Daesh) ainsi que des milices criminelles et soldats du régime sanguinaire de Damas (sous le règne tyrannique du clan Assad) et pulvérisant, lors de certaines opérations, les équipements russes les plus avancés (du moins dans les équipements exportés vers d’autres pays). En Ukraine, les drones turcs livrés à l’Ukraine ont permis de repousser efficacement l’invasion russe durant les premières semaines du conflit, évitant une percée majeure et une potentielle débâcle, jusqu’à l’arrivée massive des armes et tanks livrés par l’Otan depuis un peu plus d’1 an maintenant.
Concernant la puissance économique, dans le classement des 30 premiers pays (PIB) au monde elle est classée 20e : 1. USA (26185 mds $) ; 2. Chine (21643 mds $) ; 3. Japon (4365 mds $) ; 4. Allemagne (4120 mds $) ; 5. Inde (3820 mds $) ; 6. Royaume-Uni (3479 mds $) ; 7. France (2806 mds $) ; 8. Canada (2326 mds $) ; 9. Russie (2136 mds $) ; 10. Brésil (2059 mds $) ; 11. Iran (2044 mds $) ; 12. Italie (1991 mds $) ; 13. Corée du Sud (1792 mds $) ; 14 Australie (1787 mds $) ; 15. Mexique (1476 mds $) ; 16. Espagne (1421 mds $) ; 17. Indonésie (1388 mds $) ; 18. Pays-Bas (1019 mds $) ; 19. Arabie Saoudite (996 mds $) ; 20. Turquie (941 mds $), se positionnant devant les pays suivants : Taïwan, Suisse, Pologne, Suède, Argentine, Belgique, Thaïlande, Autriche, Nigeria et Irlande (30e).
Source : “Classement PIB : quelles sont les puissances mondiales ? “, Journal du Net, 14 décembre 2022 : https://www.journaldunet.fr/patrimoine/guide-des-finances-personnelles/1209268-classement-pib-quelles-sont-les-puissances-mondiales/#quels-sont-les-30premiers-pib-du-monde-
Selon de nombreuses projections, les pays comme le Royaume-Uni, la France (très mauvaise gestion économique, surendettement, perte colossale d’influence sur le continent africain, …) et l’Allemagne vont connaitre un déclassement dans les années à venir. Les USA aussi pourraient connaitre ce déclassement si de nombreux pays renoncent à mener leurs transactions avec le $ américain, mais les USA maintiennent leur domination mondiale grâce à de nombreux coups d’Etat, assassinats, guerres sales et manœuvres illégales menées un peu partout dans le monde.
Concernant le PIB par habitant, il était de 9156 $ en 2001 en Turquie, et est passé à 30 444 $ en 2020 sous la présidence d’Erdogan, ayant donc plus que triplé (x3.325) le PIB par habitant des citoyens turcs en un peu moins de 2 décennies (Turquie – PIB par habitant, 2001-2020, Perspective Monde: https://perspective.usherbrooke.ca/bilan/servlet/BMTendanceStatPays/?codeStat=NY.GDP.PCAP.PP.CD&codePays=TUR&codeTheme=2).
En 2000, la Turquie avait un PIB d’environ 274, 302 milliards de $, là où en 2022, sous Erdogan, elle atteignait environ 941 milliards de $, soit une augmentation de x 3,43, là aussi, faisant plus que tripler le PIB du pays en l’espace de 20 ans, là où en France sur la même période, on enregistrait une progression inférieure à celle de la Turquie concernant le PIB du pays, même constat pour la progression du PIB par habitant (les français se sont ainsi moins enrichis – par rapport à ce qu’ils avaient – que les citoyens turcs sur la même période).
La Turquie continue donc de se développer, mais fait face à plusieurs difficultés de taille majeures : une opposition contrôlée en grande partie par des ennemis de la Turquie, opposition très corrompue et mettant systématiquement un frein au développement de la Turquie sur plusieurs fronts : sécurité intérieure et nationale, indépendance politique, industrie militaire, aide humanitaire, softpower par les productions audiovisuelles et centres culturels, éducation morale et spirituelle, qualité de l’éducation scolaire et de l’enseignement universitaire (que l’opposition veut ternir et amoindrir, préférant véhiculer des théories pseudoscientifiques ou antiscientifiques, des théories dangereuses et délétères comme celles concernant « les genres », là aussi pilotées par l’Occident décadent et meurtrier ; ainsi que par l’absence de conscience politique approfondie). Les USA ainsi que des pays de l’UE (dirigés par la criminelle autoritaire Ursula Von der Leyen) et des pays dictatoriaux de la région sabotent aussi de nombreux projets de la Turquie visant à renforcer son indépendance et sa puissance économique, ainsi que ses projets de pacification de la région.
Erdogan a également mené une stratégie technologique et politique efficace pour diminuer la dépendance de la Turquie aux importations étrangères concernant les énergies (notamment gaz et pétrole), avec la découverte puis l’exploitation de nouvelles (res)sources de gaz et de pétrole, ainsi qu’avec la mise en marche de centrales nucléaires, devant renforcer l’autonomie du pays en termes d’énergie. Le gouvernement doit cependant éduquer la population – cela est valable pour tous les autres pays – à optimiser leur utilisation et consommation d’énergie et à éviter le gaspillage sur un modèle consumériste délétère qui exigera toujours plus de consommations intérieures, ce qui aura un impact négatif sur l’environnement tout en pouvant déboucher sur des conflits internes ou externes avec d’autres pays de la même région.
Alors que l’opposition – captant une partie de l’argent de la Turquie pour favoriser leur propre corruption – dénonce souvent le gouvernement qui détournerait de l’argent (silence radio par contre sur les 1000 milliards d’euros détournés chaque année par l’UE, alliés et soutiens de l’opposition en Turquie), on voit bien que le triplement du PIB a été investi en grande majorité pour les infrastructures du pays, sa défense, l’aide humanitaire, la recherche scientifique, la technologie, les logements sociaux, les transports, les universités, les hôpitaux, les aides sociales, les mégaprojets, etc. qui bénéficient à tous les citoyens turcs – services et avantages que l’opposition sollicite abondamment -, d’autant plus qu’Erdogan ne mène pas une vie de débauche et de luxure comme la plupart des chefs d’Etat occidentaux ou même des principaux leaders de l’opposition en Turquie. Qu’il y ait cependant favoritisme et clientélisme opportuniste, gravitant autour du pouvoir, qui profitent de certains avantages, cela est évident, mais c’est le cas dans tous les pays et pour tous les partis au pouvoir – c’est aussi le « jeu démocratique » qui favorise ce favoritisme qui mal géré peut être très délétère -.
La Turquie et les tensions avec l’Occident
Bien que l’Occident (par ses médias mainstream inféodés au pouvoir politique) présente constamment la Turquie comme étant en « guerre » contre l’Occident, la réalité est toute autre. En effet, la Turquie qui souhaitait voir l’Egypte dirigé par un dirigeant élu par le peuple (Morsi) moins autoritaire et corrompu que le maréchal Sissi, et voir également la Syrie laïque dirigée par un dirigeant moins corrompu et tyrannique que Bashar (faisant partie d’un clan mafieux qui écrase dans le sang toute contestation populaire et qui élimine systématiquement tous les candidats politiques pouvant lui faire de l’ombre), appuyait les peuples égyptien et syrien dans leur révolte légitime une fois que celle-ci avait déjà été enclenchée. Malheureusement, les USA, l’UE et Israël ont mené un coup d’Etat en Egypte en 2013 contre le premier président démocratiquement élu, pour lui préférer un dictateur (mais depuis quelques années, Sissi semble avoir pris un peu plus de distance par rapport à l’UE). Et en Syrie, l’UE, les USA, Israël et la Russie ont affaibli et visé l’opposition, soutenus directement ou indirectement la mafia Assad ainsi que l’organisation terroriste du PKK/FDS/YPG, et ayant laissé aussi Daesh prospérer durant quelques années le temps d’instaurer le chaos et d’affaiblir toute alternative réelle à Daesh et au régime syrien. Le régime syrien s’était lui-même allié avec Daesh le temps d’éliminer l’opposition, avant de reprendre leurs combats (Daesh aujourd’hui, sévit encore dans le désert syrien, et mène parfois des opérations meurtrières contre les forces loyalistes, parfois avec succès). Le PKK a relâché aussi des centaines de combattants de Daesh sous la condition qu’ils s’en prennent à la Turquie et à leurs forces kurdo-arabes en Syrie.
La Turquie, dès le début, militait pour une zone tampon en Syrie, sorte de bouclier et de refuge pour les populations syriennes fuyant la guerre, à l’intérieur de la Syrie, avec une interdiction de frappes aériennes ou terrestres. Evidemment, les USA, l’UE et le régime syrien ont refusé, alors que cela aurait pu sauver la vie de centaines de milliers de syriens et empêché un flux migratoire massif. Résultats, des millions de syriens ont fui le pays, et plus de 3.7 millions de syriens (et environ 500 000 irakiens ainsi que des milliers d’Afghans et d’Iraniens) ont trouvé refuge, soutien et protection en Turquie. L’UE a négocié avec la Turquie pour éviter que des réfugiés atteignent l’Europe, mais tout en versant une somme ridicule (environ 7 milliards d’euros) – somme versée en plusieurs fois et avec beaucoup de retard – non pas à la Turquie mais à des ONG choisies par l’UE, tout en ne respectant pas toutes les conditions, là où la Turquie à elle seule, sur la même période, avait déjà dépensé 40 milliards d’euros pour les réfugiés dans son pays, soit beaucoup plus que la somme versée par l’UE (ensemble de pays, rappelons-le). Les mensonges et attaques de l’UE contre la Turquie et Erdogan ont alors conduit à la conséquence d’ouvrir potentiellement les frontières de la Turquie pour les réfugiés vers l’Europe, chose qui a effrayé l’UE, qui ne s’attendait pas à ce qu’Erdogan prenne des mesures concrètes face aux provocations et « attaques » de l’UE contre la sécurité de la Turquie.
La Turquie dénonce aussi souvent le soutien occidental à des mouvements terroristes responsables de la mort de dizaines de milliers de civils en Turquie, en Syrie et en Irak, ainsi que le fait que des centaines de criminels de guerre et terroristes avérés ont trouvé refuge en Europe et sont protégés, malgré leurs crimes de guerre et implications dans des trafics de drogue, trafics d’armes, tentatives de coups d’Etat, meurtres, enlèvements d’enfants, attentats, et autres crimes d’une immense gravité.
En 2016, avec la tentative de coup d’Etat mené par des agents gülenistes (pilotés par Washington depuis plusieurs années), soutenus par la CIA et quelques agences européennes, la Turquie a décidé de purger ses instances militaires et politiques des agents étrangers et des milieux extrémistes et radicaux qui empêchaient le bon fonctionnement des instances militaires et politiques du pays. Beaucoup de personnes furent limogées, mais lorsque les enquêtes innocentaient des personnes prises dans de gros coups de filet, elles furent innocentées, dédommagées et/ou réintégrées.
Religion et politique
Sous Erdogan, les confréries religieuses – compris les voies sûfies – ont de nouveau été mieux protégées et plus libres, là où auparavant, elles étaient persécutées et discriminées par le pouvoir kémaliste et les réseaux laïcards extrémistes. Des figures historiques et spirituelles comme Yunus Emre, Rûmî, Ibn ‘Arabî et Al-Ghazâlî ont été mises à l’honneur, reflets de la spiritualité et de l’orthodoxie islamique bien éloignées des déformations des mouvements salafistes ou modernistes.
Erdogan a multiplié les initiatives pour unir les musulmans autour d’un socle civilisationnel et religieux commun qui soit inclusif (sunnites/sûfis, fréristes, shiites, …) tout en promouvant les grandes figures sunnites (y compris les 3 premiers califes bien-guidés) et les figures de la famille alide (‘Alî et sa descendance), et insistant sur les grands préceptes de l’Islam (Tawhid, Qur’ân, Sunnah, prière, jeûne du mois de Ramadan, solidarité sociale, zakât, charité, compassion, justice, paix, etc.). Sous l’impulsion d’Erdogan, beaucoup d’académiciens et d’imâms ont reçu une solide formation dans les sciences traditionnelles (Qur’ân, hadith, fiqh, ‘aqida, tafsîr, logique, langue arabe, tajwîd, histoire, …) et dans les autres sciences (histoire, sociologie, psychologie, économie, études des idéologies et théories orientalistes, etc.), ainsi que la publication de très bonnes encyclopédies islamiques visant à réfuter les thèses extrémistes et orientalistes ainsi que les propagandes islamophobes.
Beaucoup de mosquées ont été rénovées ou construites, de même que des écoles religieuses (alliant savoir religieux et éducation générale scientifique, où les meilleurs élèves du pays en termes d’éducation et de performances intellectuelles sortent en grande partie de ces écoles religieuses).
Mais comme partout, l’émergence de sectes, de courants déviants (religieux ou non-religieux), surtout via les réseaux sociaux ou l’ignorance des gens, peut poser des problèmes que l’Etat et les acteurs religieux sincères et intègres doivent régler.
Erdogan incite souvent les citoyens turcs à ne pas oublier les valeurs et préceptes de l’Islam, à adopter une meilleure hygiène de vie pour leur santé (arrêter de consommer de l’alcool, de fumer, de céder à l’usure bancaire, de suivre la mode de se faire tatouer, de mener une vie de débauche ou trop impudique, etc.), à respecter les femmes, les enfants, les parents et les personnes âgées, et a permis aux policiers et soldats de pratiquer leur religion en toute liberté, là où auparavant ils pouvaient risquer la prison ou la torture s’ils pratiquaient la prière ou le jeûne du mois de Ramadan.
Les femmes sont libres de porter ou non le voile – il y a plus de libertés qu’en France – y compris au sein des universités et de l’administration, garantissant ainsi la dignité et la liberté des femmes, là où la France s’attaque à la liberté et à la dignité des femmes. Les citoyens turcs peuvent aussi boire de l’alcool ou s’adonner au tabagisme, bien que l’Etat n’en fasse pas la promotion, et dissuade même de s’y adonner pour des raisons de santé comme pour des raisons religieuses.
Du point de vue de la Loi islamique, la Turquie n’est pas un Etat islamique au niveau constitutionnel – ce que déplorent beaucoup de Musulmans – même si dans les faits, Erdogan a permis une islamisation par le bas notamment par l’exhortation, les bons conseils, la protection des droits accordés à la population musulmane, insistant sur les piliers de l’Islam et les bonnes valeurs morales de l’Islam (justice sociale, compassion, solidarité, fraternité, charité, bienveillance, générosité, bienfaisance, piété, pudeur, équité, etc.) car une grande partie du peuple turc était malheureusement complètement déracinée, acculturée et lobotomisée par des décennies de kémalisme abrutissant et fanatique. Même au Parlement et à l’Assemblée générale, ainsi que dans les discours publics, avec Erdogan, l’Islam est revenu au centre de la vie politique, là où l’Islam n’avait plus aucun droit de citer sous la Turquie totalitaire et kémaliste avant Erdogan, bafouant ainsi l’identité et les sentiments religieux du peuple turc. Mais il est aussi une triste réalité, que de nos jours, beaucoup de peuples musulmans ne sont pas encore prêts pour une application intégrale de la Shar’îah (souvent déformée par les extrémistes, incomprise par un peuple encore ignorant, et diabolisée par les ennemis de l’Islam), qui bien comprise et appliquée, ne comporterait que des avantages et des bienfaits pour eux, diminuant les violences sociales et conjugales, les problèmes hommes/femmes, la maltraitance infantile, les problèmes liés à l’alcool, à la drogue et au tabac qui font chaque année de nombreux morts et qui détruisent de nombreuses familles, une meilleure répartition de la richesse (notamment grâce à la décence morale puis à la zakât et à la sadaqa), une meilleure protection de l’environnement, plus de justice sociale, moins de racisme et de perversion sexuelle, moins de conflits régionaux, etc. Mais la population mondiale, majoritairement conditionnée et lobotomisée par le consumérisme et les idéologies modernes qui les asservissent, ne sont même plus conscients de ce qui est bon pour eux et ce qui est mauvais, et appliquer une Loi exigeante mais bénéfique serait parfois vue comme un fardeau pour eux et finiraient par la rejeter totalement de façon irrationnelle et véhémente. Il convient donc d’adopter la pédagogie prophétique, commençant par leur rappeler les piliers de l’Islam et de la foi, la confiance en Allâh, la générosité et la solidarité sociale, la nécessité d’être juste et de faire rayonner en nous les vertus de la foi et de la morale, avant d’appliquer les lois les plus dures visant les criminels et les débauchés, adoptant donc temporairement des lois plus adaptées aux mentalités actuelles – car c’est ce qui caractérise le fiqh, à savoir une adaptation constante aux nouvelles réalités socioéconomiques d’un peuple et d’une région mais sans jamais abolir les principes et finalités de l’Islam -, contrairement aux autres aspects de la Religion qui sont universels et immuables comme les rites exotériques, les valeurs morales, la doctrine théologique, la dimension ésotérique, les finalités juridiques et religieuses de la Loi divine, etc.
Il est ainsi préférable que tant que les peuples sont encore trop pervertis par les idéologies modernes, de les rappeler les bases de l’Islam et ses valeurs, plutôt que de risquer de les voir apostasier en masse au point qu’ils se mettent à combattre la Loi divine qui est pourtant un remède aux maux qu’ils traversent. Mais notre époque étant celle où il y a eu le plus de bouleversements et de manipulations politiques, mentales, psychiques, psychologiques, sociales et politiques, ils ne sont plus lucides, et rares sont ceux qui savent encore réfléchir et tendre vers la voie les conduisant au Salut, à la Vertu, à la Sagesse et à la Justice. Espérons que, comme nous l’apprend un hadith prophétique (rapporté par Abû Dawûd dans ses Sunân n°4403, par Ibn Mâjah dans ses Sunân n°2041, An-Nasâ’î dans ses Sunân n°3432, Ahmad dans son Musnad n°956 et d’autres relaté notamment par ‘Aîsha, ‘Alî et d’autres, certaines versions parlent de « 3 catégories » mais d’autres en évoquent 2 autres avec précision), que la Plume de la Loi est levée pour les enfants (prépubères), les gens « endormis », les « personnes affligées », les personnes âgées un peu séniles et les gens qui n’ont plus toute leur lucidité : « La plume a été levée pour ces types de personne (ils ne seront pas en situation de « pêché » en cas de manquement) : pour la personne qui dort (inconsciemment) jusqu’à ce qu’elle se réveille, pour le petit enfant jusqu’à ce qu’il grandisse, pour le fou (dément) jusqu’à ce qu’il retrouve la raison et sa lucidité, pour une personne âgée qui a perdu un peu l’esprit et pour la personne affligée jusqu’à ce qu’elle recouvre (son état normal) ». Comme le rapporte aussi le Shaykh Ibn Hajar al-`Asqalânî dans Al-Isâba, résumant le sens de plusieurs ahadiths sur le sujet : « Selon un nombre considérable de rapporteurs, il est dit en faveur du vieillard n’ayant plus ses facultés, des gens décédés pendant la Fatra, de ceux nés sourds, muets et aveugles, de ceux mentalement déficients à leur naissance ou qui le seraient devenus avant la puberté et de tous ceux que l’on peut leur assimiler, que tous ces gens argumenteront de leur handicap au Jour du Jugement. Chacun dira : « Si j’avais eu ma raison ou pu méditer, j’aurai cru ». L’Enfer leur sera alors présenté, il leur sera ordonné : « Entrez ! », celui qui aura obéi, ses flammes seront fraîches et salutaires. Quant à celui qui n’aura pas obtempéré, il y sera précipité de force. Tel est le sens [des hadiths] rapportés à ce sujet. Nous avons réuni dans le même chapitre tous ses rapporteurs. Nous espérons que [le grand-père du Prophète] `Abd al-Muttalib et les membres de sa maison seront du nombre des gens de la Fatra, qu’ils obéiront à l’injonction et seront sauvés (…) ».
En effet, le Prophète Muhammad (ﷺ) a dit : « 4 (catégories) feront l’objet d’un examen au Jour du Jugement : le sourd, l’aliéné, le vieillard sénile et celui décédé durant la Fatra. Le sourd dira : « Seigneur, certes l’Islam est venu, mais je n’entendais absolument rien ». L’aliéné dira : « Seigneur, certes l’Islam est venu, mais les enfants se jouaient de moi en me souillant avec de la fiente ». Le vieillard dira : « Seigneur, certes l’Islam est venu, mais je ne comprenais plus rien. ». Celui qui est décédé durant la Fatra dira : « Seigneur, aucun de Tes Messagers n’est venu à moi ». Chacun devra alors jurer qu’il obéira à tout ce qu’il lui sera ordonné. Allâh leur fera alors savoir qu’Il leur ordonne d’entrer en Enfer ! À ceux qui auront obéi, ses flammes seront fraîches et salutaires. Quant à ceux qui s’y seront refusés, ils y seront conduits de force » (Rapporté par Ahmad dans son Musnad n°16031, le Shaykh Al-Haythamî l’a authentifié aussi dans Majmâ’ az-Zawâ’îd 7/215-216, Al-Bayhaqî dans Al I’tiqad, Ibn Hibbân, At-Tabarânî, Ishaq ibn Rahwiyah et d’autres, sous l’autorité de Aswad Ibn Sarî’ et un autre hadith dans le même sens fut rapporté par Abû Hurayra).
Allâh s’adressait au Prophète Dawûd (alayhi salâm) en lui disant : « Si ceux qui se détournent de Moi savaient comment grande est Ma patience ainsi que Ma douceur envers eux, et Mon envie de les voir abandonner leurs péchés ; leurs membres seraient déchirés par amour pour Moi, et ils auraient donné leurs vies par envie de Me rencontrer. Si tel est Mon « sentiment » (ou : « Mon attitude ») envers ceux qui se détournent de Moi, alors comment sera Mon attitude envers ceux qui viennent vers Moi ! » (Rapporté par Al-Abshihî dans Al Mustatraf et d’autres).
Selon une autre variante : « On a rapporté ceci : Allâh (qu’Il soit exalté) a révélé à Dawûd (que la Paix soit sur lui) : « Si ceux qui se détournent de Moi savaient comme Je les attends, comment Je suis attentif à eux et comme Je désire ardemment qu’ils délaissent les péchés, ils mourraient de nostalgie pour Moi et ils se mettraient en morceaux par amour pour Moi. Ô Dawûd ! Si telle est Ma volonté au sujet de ceux qui se détournent de Moi, qu’en est-il alors de ceux qui viennent vers Moi ?! Ô Dawûd ! Le serviteur n’a jamais autant besoin de Moi que lorsqu’il se passe de Moi, et il n’est jamais aussi illustre pour Moi que lorsqu’il revient vers Moi » (Rapporté par Abû Hâmid al-Ghazâlî, Le livre de l’Amour, éd. Albouraq, pp. 118-119 ; Ibn Qudâma dans Mukhtasar Minhâj al-Qâsidin, Ibn Al Jawzî dans son Minhâj al Qâsidîn et d’autres).
Allâh dit encore dans un hadîth qûdsî : « Les désobéissants Je ne leur fais pas perdre espoir de Ma Miséricorde, s’ils se repentent Je suis leur Bien-Aimé, et s’ils ne se repentent pas, Je suis leur Médecin » (Rapporté notamment par le shaykh An-Nabulsî, sous l’autorité d’Abû al-Dardâ).
Nous sommes dans une époque de déchéance particulière, et les recommandations prophétiques nous exhortent particulièrement de renoncer au fanatisme, au rigorisme et à l’extrémisme, et d’être plus indulgent envers les pécheurs et les désobéissants mais d’être plus fermes (nous-mêmes) sur la droiture, le bon exemple, la sagesse et l’endurance.
Le Compagnon ‘Amr ibn al ‘As a dit : « Le Prophète me demanda : – Que feras-tu – quand l’Heure viendra -lorsque tu demeureras parmi [le rebut de cette communauté], ceux qui enfreindront leurs pactes, ne rendront pas ce qui leur a été confié ; se disputeront entre eux et seront comme ceci : ce disant il se croisa les doigts. ‘Amr demanda : – Que nous ordonnes-tu ? – Prends ce qui te paraît acceptable, laisse ce que tu juges blâmable, occupe-toi de toi-même et ne t’occupe pas de ce qui concerne le commun des gens.” Et dans une autre version : « Demeure chez toi, maîtrise ta langue, prends ce qui a ton aval (ce que tu sais vrai et bon), refuse ce qui te semble blâmable, occupe-toi uniquement de toi-même et détourne de toi du commun des gens (qui sont plongés dans le blâmable et le péché) ! » (Rapporté par Abû Dawûd dans ses Sunân n°4342 et n°4343 – sahîh -, Ibn Mâjah dans ses Sunân n°3957 et d’autres).
Le Compagnon Abû Dharr al-Ghiffarî a relaté que : « Le Prophète me demanda, en croisant les doigts : « Comment te comporterais-tu, Abû Dharr ! si tu te trouvais avec la lie de l’humanité (c’est-à-dire avec les pires gens de l’Humanité) ? – Que me suggères-tu, Envoyé d’Allâh ? – La patience, la patience, la patience, répéta-il. Soyez indulgents pour la nature des hommes, mais ne les suivez pas dans leurs (mauvaises) actions ! » ». (Rapporté par al-Bayhaqî dans Az-Zuhd al-Kabir n°192 sous l’autorité d’Abû Dharr, ainsi que par Al-Haythâmî dans Majmâ’ al-Zawâ’id 7/283).
« « Oh Abû Dharr voudrais-tu que je t’indique 2 qualités dont l’acquisition est très aisée, mais qui pèseront lourd dans la balance ? ». « Certes, oui, ô Messager d’Allâh ». Le Prophète (ﷺ) lui dit : « Tâche donc d’avoir un bon comportement et d’observer de longues périodes de silence, par Celui qui détient l’âme de Muhammad dans Sa main, d’entre toutes les bonnes actions accomplies par les créatures, rien ne vaut ces 2 qualités » ». (Rapporté par Al-Bayhaqî dans Shu’ab al-Imân n°4591 avec une bonne chaîne, ainsi que par Ibn Abî ad-Dûnya et d’autres).
Le Prophète Muhammad (ﷺ) a dit : « Fais preuve de piété envers Allâh (sois pieux, bon et juste envers les créatures) où que tu sois ! Fais suivre la mauvaise action par une bonne, elle l’effacera ; et comporte-toi bien avec les gens ! » (Rapporté par At-Tirmidhî dans ses Sunân n°1987 selon Abû Dharr et Mu’âdh Ibn Jabal avec une bonne chaine, par An-Nawawî dans son recueil de 40 ahadiths n°18).
Ceci étant rappelé, il est aussi manifeste que de nombreux musulmans, surtout à l’échelle collective, n’ont plus de conscience politique éclairée et pragmatique, eux-mêmes ignorant les réalités et subtilités de la Shar’î’ah et du fiqh (qui n’est pas la Shar’îah en soi), interprétation humaine devant prendre en compte les données et réalités psychologiques, sociologiques, culturelles et économiques au sein d’une société (d’où les nombreuses disparités et divergences juridiques selon les régions musulmanes à la même époque, et ce tout au long du Moyen-âge), une fatwa prenant en compte par définition les coutumes et spécificités temporelles, devant cependant s’articuler autour du « noyau islamique » en termes de valeurs, de rites, d’éthique et de finalités juridiques (protection de la religion, de la liberté de conscience et de culte, sécurité, protection des biens, de la santé physique et mentale et de la « raison »). Certains musulmans sont même des plaies et un poison pour les terres d’Islâm, semant le chaos, la zizanie et la désinformation, ignorant les priorités et s’attaquant aux pieux et aux sages de la Communauté. Certains sont très loin des bases même de l’Islam en termes de pratique cultuelle comme de valeurs morales, mais exigent la perfection des dirigeants (alors même que le bien l’emporte sur le mal malgré leurs défauts ou fautes) sinon ils s’en détournent et militent ouvertement contre eux au lieu d’aider le peuple et de soutenir les bonnes initiatives engagées par le dirigeant ou le gouvernement.
En terres non-musulmanes, les Musulmans, ne pouvant appliquer la Sharî’ah en tant que Constitution politique du pays, doivent tout de même avoir une conscience politique qui soit non seulement tournée vers le vivre-ensemble et vivre en bonne intelligence avec les autres communautés – ce qui est aussi le cas dans les pays musulmans -, mais aussi chercher à préserver leur identité religieuse et leurs aspirations spirituelles quand celles-ci sont attaquées comme en France, le tout évidemment sans opprimer qui que ce soit et sans céder aux méthodes et dérives du terrorisme ou de la violence sociale. On le voit bien que les ennemis de l’Islam cherchent à dépolitiser les Musulmans partout où ils sont (France, Inde, Chine, pays musulmans dirigés par des hypocrites et/ou des apostats autoritaires) sont humiliés, opprimés et privés de leurs droits – y compris les femmes musulmanes qui sont souvent discriminées et persécutées aussi dans des pays occidentaux -. Il est donc évident que si les non-musulmans se politisent – souvent dans le mauvais sens et sans perspective spirituelle et éthique – que les Musulmans ne doivent pas se laisser faire et ne doivent pas se complaire dans l’humiliation et la dépravation, mais doivent aussi s’emparer de la politique, mais cette fois-ci pour protéger les droits et intérêts des Musulmans mais aussi des non-Musulmans qui sont les protégés des Musulmans. L’Islam ne doit jamais être politisé et donc instrumentalisé pour des causes mondaines et injustes, mais la politique fait partie de l’Islam, et au même titre que les rites, l’éthique, le droit, etc., doit être subordonnée au spirituel, sans quoi la politique sera dévoyée et dénaturée à de mauvaises fins.
Étrangement, dans tous les États modernes où l’Islam est érigé au rang d’ennemi de la liberté et de la démocratie, on trouve des états « démocratiques » qui ont combattu l’indépendance et la prospérité des peuples à disposer d’eux-mêmes de leur propre volonté politique et de leurs ressources matérielles. De même, on y trouve des états ouvertement totalitaires comme la Chine ou des régimes militaires comme la Birmanie, qui ont tous piétiné les libertés fondamentales des citoyens et même le droit à la vie de millions de personnes.
Au-delà des massacres de grande ampleur (dans les pays du Moyen-Orient, comme en Asie ou en Afrique) commis par les puissances occidentales depuis ces dernières décennies, les violentes répressions politiques visant les minorités musulmanes sous des régimes autoritaires, ou encore des nombreuses mesures liberticides ciblant les musulmans en Occident comme en Orient, mais aussi toutes les autres communautés qui se voient privées de leur liberté de conscience ou leur liberté politique, ce sont encore ces mêmes états qui dépensent une somme faramineuse chaque année dans l’intelligence artificielle à des fins liberticides : surveillance de masse jusqu’à violer l’intimité des citoyens chez eux ou au travail, à mieux cibler, piéger, traquer ou assassiner les opposants politiques ou journalistes trop curieux… En effet, parmi les pays qui comptent beaucoup sur l’intelligence artificielle et qui y consacrent un budget conséquent, nous trouvons des pays ennemis des libertés positives, comme les États-Unis, la Chine, la France, Israël, l’Inde, le Royaume-Uni, etc. Seuls quelques pays non-impérialistes comme la Corée du Sud et le Japon font partie du haut du classement.
Quand on sait aussi qu’une partie importante des personnalités influentes de notre monde tout comme pour de nombreux citoyens, leur propension à la perversité est fortement marquée, il devient irresponsable et criminel, – et liberticide par extension -, de développer des outils technologiques qui ne sont pas indispensables mais dont leurs usages peuvent conduire à de terribles catastrophes et drames en tous genres, et qui l’emportent clairement sur les quelques usages utiles et positifs que ces mêmes outils permettraient de réaliser.
Ce « progrès » tant vanté menace l’ensemble de l’Humanité et même de la vie sur Terre tout simplement, et la conduit tout droit vers la destruction, non seulement de l’âme et de la liberté, mais aussi de la vie tout simplement (“Intelligence artificielle, arme ultime”, Géopolitis, 9 avril 2021 : https://www.youtube.com/watch?v=cBMzWnjcoAc).
Le Prophète Muhammad (ﷺ) a dit : « Savez-vous qui est l’homme ruiné et corrompu ? ». Ils répondirent : « Selon nous, l’homme ruiné est celui qui ne possède ni biens ni argent ». Le Prophète dit alors : « Dans ma communauté, l’homme ruiné (qui est corrompu) est celui qui, le Jour du Jugement, viendra avec à son actif des prières, des journées de jeûne, des aumônes, mais qui aura par ailleurs insulté untel, calomnié un autre, volé l’argent de tel autre, versé le sang de celui-ci et frappé celui-là (sans aucun droit d’aucune sorte). On lui prendra alors de ses bonnes actions pour les distribuer à ses victimes ; si elles ne suffisent pas à l’expier de ses péchés, on prendra alors des péchés de ses victimes et on les lui inscrira à son actif, puis on le jettera en Enfer » (Rapporté par Muslim dans son Sahîh n°2581 d’après Abû Hurayra, par At-Tirmidhî dans ses Sunân n°2418 et d’autres).
Ce hadith nous informe de l’importance des actes d’adoration et de bienfaisance d’une part (comme la prière, l’aumône, le jeûne, etc.) mais aussi d’autre part de la gravité de commettre des péchés qui nuisent aux autres comme le meurtre, la calomnie, le mensonge, le vol, etc., au point que les bonnes actions découlant des actes d’adoration serviront à compenser pour les personnes victimes de ses méfaits, le préjudice qu’ils ont subi de la part des criminels, même si ceux-ci se disent musulmans et pratiquent certains rites. Cela est donc une mise en garde sévère contre les criminels et les khawarij (tombant dans le terrorisme et la criminalité).
Le Messager d’Allâh (ﷺ) a dit : « Si une personne affirme (par orgueil et fanatisme) que les gens sont tous égarés, ruinés, perdus et corrompus, alors il est le plus égaré, corrompu, ruiné et perdu d’entre eux » (Rapporté par Muslim dans son Sahîh n°2623 selon Abû Hurayra, par Mâlik dans Al-Muwattâ n°1815 dans la section n°56, et d’autres).
L’imâm An-Nawawî a dit dans son Sharh ‘alâ Sahîh Muslim (commentaire de ce hadith) : « Les savants conviennent que cette désapprobation se réfère uniquement à ceux qui le disent avec mépris pour les gens, pour les dénigrer, se prétendre supérieurs à eux et les accuser de mauvaises intentions, car il ne connaît pas les secrets. d’Allâh dans Sa création ».
Le Messager d’Allâh (ﷺ) a dit, en le répétant 3 fois : « Ruinés et perdus sont les extrémistes, les fanatiques et les rigoristes (litt. ceux qui passent leur temps à couper les cheveux en 4) » (Rapporté par Muslim dans son Sahîh n°2670 d’après ‘Abdullâh dans le chapitre de la Connaissance).
Ce hadith est une mise en garde générale contre ceux qui dépensent leur temps et leur énergie dans ce qui n’est ni profitable pour eux, ni pour les autres, qui se tuent à la tâche dans des actes d’adoration qu’ils ne supportent pas et qui leur cause préjudice au point de tomber dans l’injustice, la dépression, l’extrémisme, le fatalisme ou au point de les éloigner de la piété, d’une pratique religieuse constante et saine, de la connaissance spirituelle et de la science utile.
Comme l’indiquent d’autres ahadiths, mieux vaut faire peu d’actes d’adoration sincères de façon régulière, qu’en faire beaucoup durant une courte période pour tout abandonner ensuite.
L’imâm An-Nawawî dans son Sharh du Sahîh Muslim explique que cela se réfère à « ceux qui plongent trop profondément (sans en avoir les capacités), sont extrêmes et vont au-delà des limites dans leurs discours et leurs actions ».
D’autres encore ont précisé que cela désignait aussi ceux qui recherchent des choses sans intérêt et qui ne les concernent pas, comme fouiller dans des questions subtiles liées au Ghayb ou à la Loi n’ayant aucune importance pour la foi ou la pratique de l’islam, ceux qui vont au-delà des limites légales dans leur culte et tombent dans des appréhensions sans fondement comme le dit le Shaykh Al-Munawî dans Fayd al-Qadir, en somme, tout ce qui dépasse la limite du bien, de l’utile, de la pondération, du raisonnable et de la sagesse.
« En toute vérité, Allâh commande la justice, l’équité, la vertu et la générosité (libéralité, assistance) envers les proches, et Il interdit la turpitude, les actes répréhensibles, la tyrannie (la rébellion et l’injustice) » (Qur’ân 16, 90).
Les universités et madrassa islamiques doivent intégrer des cours de sciences politiques., pour éviter les pièges occidentaux tout comme ceux des mouvements sectaires (aussi bien du côté wahhabite que shiite rafidite), afin que les emprises sectaires n’aient pas autant d’influence auprès des jeunes, des enfants ou même d’adultes peu avertis. A force d’interdire politiquement d’aborder en toute transparence et intelligence ce genre de discours et de sciences (que ce soit dans les sociétés occidentales suivant une politique islamophobe ou parmi les dictatures soutenues par l’Occident dans le monde musulman ou ailleurs), les groupes sectaires s’emparent de ce sujet et manipulent plus facilement les esprits faibles et fragiles, en leur disant que les autres cachent la vérité tandis qu’eux vont la leur révéler. Un Etat – officiellement musulman ou ouvertement islamophobe – qui ne veut pas le bien de la Communauté musulmane, c’est-à-dire de gens conscients politiquement, intelligents et critiques vis-à-vis des enjeux et dérives politiques, ne pourrait pas s’y prendre autrement pour égarer et affaiblir une communauté, quitte à ce qu’une partie de ses membres se radicalise jusqu’à causer du tort à d’autres groupes ou communautés, et cela se voit partout dans le monde, y compris avec des groupes radicaux athées, communistes, suprémacistes, ultranationalistes, etc.
Mais tant que les Musulmans ne reviendront pas à leur Seigneur, à l’éthique islamique, et au sens du noble sacrifice (sacrifier leur confort, leurs biens, leur énergie, leur temps, etc.) pour instaurer la justice, renforcer leur solidarité et leur fraternité pour de nobles causes, il n’y aura pas d’amélioration significative de leur état : « Allâh ne change pas un bienfait dont Il a gratifié un peuple avant que celui-ci ne change ce qui est en eux-mêmes » (Qur’ân 8, 53) et « En vérité, Allâh ne change point l’état d’un peuple, tant que les gens le composant ne changent pas ce qui est en eux-mêmes » (Qur’ân 13, 11).
Ainsi, tant que les Musulmans, en tant que tendance générale, ne chercheront pas à s’instruire davantage, à cultiver la sagesse, à renforcer leur relation avec Allâh, à être à la hauteur des exigences et principes de l’Islam, ils ne pourront pas changer positivement le monde comme cela fut le cas du temps prophétique et des Califes bien-guidés. La justice, l’endurance, la « patience », l’équité, la vertu et la générosité sont la clé du succès : « Mûsâ dit à son peuple : « Demandez assistance auprès d’Allah et soyez patients, car la terre appartient à Allah. Il en fait héritier qui Il veut parmi Ses serviteurs. Et la fin (heureuse) sera aux pieux » (Qur’ân 7, 128).
« En toute vérité, Allâh commande la justice, la vertu et la générosité (libéralité, assistance) envers les proches, et Il interdit la turpitude, les actes répréhensibles, la tyrannie (la rébellion et l’injustice) » (Qur’ân 16, 90).
Politique et gouvernance
En Turquie, depuis qu’Erdogan a mis fin à la dictature politique et militaire, le taux de participation aux élections a toujours été élevée (plus de 80%), et les élections peuvent réellement changer les choses puisque le Président n’est pas totalement soumis à un système politique vérolé par une Mafia d’Etat, comme c’est le cas de la France où les présidents – triés sur le volet et fermant les yeux sur la corruption – sont soumis à des organisations crapuleuses et « obscures » comme le CRIF, les loges maçonniques anti-religieuses, les lobbies de Big Pharma, les réseaux pédocriminels et les structures atlantistes (cf. les enquêtes de Xavier Poussard, Vincent Jouvert, Karl Zéro, …). En Turquie les élections peuvent donc déboucher sur des changements réels, là où en France le peuple est obligé d’accepter une fausse opposition et des candidats contrôlés par des multinationales. Preuve en est, les fraudes et manipulations électorales en France (cf. analyses de l’économiste, politologue et homme politique François Asselineau) ainsi que les candidats soumis aux multinationales ou à des hyperstructures internationales imposés aux Français (Macron, Le Pen, Zemmour, Mélenchon, …).
On sait que la France (avec Macron) et les USA (avec Biden) ont été pris la main dans le sac en train de tricher et opérer des fraudes lors des élections. En Turquie, ces soupçons, basées parfois sur des vidéos frauduleuses ou des témoignages peu fiables, concernent aussi par les partis pro-gouvernement que les partis d’opposition comme le CHP et le HDP – devenu récemment YSP -. Il y a aussi des menaces et des pressions, issues du CHP et du HDP, dans les zones où ils sont majoritaires, pour forcer les gens à voter pour leur parti (CHP ou HDP selon les cas). Des milliers de membres de l’opposition surveillent d’ailleurs étroitement de nombreux bureaux de vote et n’ont pas crié à la fraude électorale lors du 1er tour en 2023. Quoi qu’il en soit, Erdogan peut compter sur une base électorale acquise et fidèle d’au moins 35-45% du pays, des votes des indécis et des anciens pro-AKP, ainsi que des votes des partis ayant rejoint l’AKP lors des élections présidentielles (MHP des votes, le parti kurde religieux YRP, le BBP ainsi que Hüdapar, parti religieux kurde, votes plus ou moins assurées pour les législatives mais pas forcément pour les présidentielles) lui assurant ainsi au moins 49, 5%, là où tous les autres partis de la coalition, malgré l’aide occidentale, peuvent difficilement dépasser les 40-45%. Beaucoup de villes sont en effet majoritairement acquis à l’AKP (aussi bien des villes importantes turques que « kurdes »), là où des villes importantes comme Istanbul et Ankara sont souvent fracturées (45-50% environ) et où des petites villes sont parfois plus proches de l’opposition (entre 60 et 80%). Des citoyens turcs pensent aussi qu’une grande partie de leurs voix à l’étranger en faveur d’Erdogan n’a pas été prise en compte, ce qui aurait dû le faire passer à un peu plus de 50% « facilement » (et gagner dès le 1er tour), au lieu des 49, 51%, le plaçant tout de même avant Kemal Kılıçdaroğlu (qui a récolté aussi les voix de la quasi-totalité de tous les candidats de l’opposition) qui lui a récolté 44,88% (en usant aussi de pressions et menaces dans certaines zones où le CHP et le HDP/YSP dominent). Erdogan l’a donc devancé d’environ 2, 5 millions de voix. Au niveau des élections législatives cette fois-ci, l’AKP a fait encore mieux que pour les élections présidentielles, puisqu’ils devancent de plus de 10% le CHP, avec 35.58% des sièges (267) contre 25,33% (169 sièges).
L’alliance d’Erdogan possède ainsi la majorité absolue (322 sièges sur 600) tandis que l’alliance de l’opposition n’a obtenu que 213 sièges, et les autres partis eux ont obtenu au total 65 sièges (dont 61 pour le parti YSP – nouvelle vitrine du HDP – parti pro-PKK mêlé dans des affaires de terrorisme, de drogue et de criminalité).
« Le président du Conseil suprême des élections, Ahmet Yener, a annoncé lundi qu’un second tour pour l’élection présidentielle en Turquie aura lieu le 28 mai courant, vu qu’aucun candidat n’a obtenu le minimum de 50% requis pour remporter la victoire au premier tour.
12:41 GMT- Un deuxième tour aura lieu le 28 mai
Le président Recep Tayyip Erdogan est venu en tête avec 49.51 % des voix, contre 44.88 % pour son concurrent de l’opposition Kemal Kilicdaroglu, a indiqué le président du Conseil suprême des élections.
M. Yener a fait savoir que le taux de participation aux élections en Turquie a été de 88,92 % alors que celui de la diaspora turque à l’étranger a atteint 52,69 % » (“En direct/Election présidentielle en Turquie: Un second tour aura lieu le 28 mai”, TRT 15 mai 2023 : https://www.trtfrancais.com/actualites/en-directerdogan-nous-sommes-largement-en-tete-13244085).
Les modalités électorales souffrent de nombreux défauts dans la plupart des pays se disant « démocratiques », au mieux formulant des promesses positives jamais tenues et profitant de la crédulité des citoyens, au pire en ayant recours à de nombreuses manipulations électorales (comme en France) ou à des fraudes importantes (comme aux Etats-Unis avec Joe Biden ou dans la Syrie laïque de la mafia Assad par exemple). Cependant, l’important, c’est le développement du pays et la volonté de tenir fermement les promesses positives et louables faites au peuple, allant dans leur intérêt général. Or, ni en France ni aux Etats-Unis les promesses importantes n’ont été tenues, là où en Turquie, Erdogan, dans ce qui relevait de sa capacité, a pu tenir les principales promesses faites à son peuple, le rendant ainsi clairement supérieur et plus intègre, sur le plan politique, à ses homologues français, belges, britanniques, allemands et américains.
La Turquie et l’Otan, Chypre du Nord et le Haut-Karabagh
Beaucoup de pays occidentaux voient la Turquie comme étant un frein à l’impérialisme américano-européen qui a fait tant de ravage depuis les années 80 : millions de victimes civiles, pays ravagés, montée du terrorisme et de mouvements radicaux, nombreuses atteintes aux droits des femmes et des enfants, disparition de centaines de milliers de femmes et d’enfants dans des réseaux de trafics humains, etc. La Turquie a donc utilisé l’Otan quand elle le pouvait, pour empêcher certains conflits ou freiner certaines manœuvres belliqueuses de l’Otan contre des pays souverains. La Turquie d’Erdogan a donc su garder une indépendance par rapport aux contraintes de l’Otan tout en utilisant l’Otan comme bouclier contre l’impérialisme russe. Pour autant, certains pays de l’Otan soutiennent des organisations criminelles et terroristes contre la Turquie et ses alliés en Libye, en Syrie, en Irak et en Azerbaïdjan. L’Otan pour la Turquie reste importante et vice-versa. En effet, la Turquie étant une grande puissance militaire régionale n’a cependant pas encore une puissance militaire suffisamment autonome pour faire faire à l’impérialisme russe dans le Caucase ni même au Moyen-Orient, et a donc besoin de l’Otan pour éviter d’être victime d’une guerre frontale. Cependant, l’Otan a aussi besoin de la Turquie, 2ème force armée de l’Otan en termes d’hommes, mais aussi une puissance militaire importante sur le plan technique et opérationnel, et possédant une position géostratégique de premier choix (accès à plusieurs mers, frontière entre l’Europe et l’Asie, au carrefour de plusieurs continents, etc.). Dans le conflit ukrainien, la Turquie a permis de sceller plusieurs accords importants bénéficiant à l’Europe, à la Russie, à l’Afrique et aux pays du Moyen-Orient et d’Asie. Les pays occidentaux reprochent à la Turquie d’avoir retardé l’adhésion de la Finlande à l’Otan et pour le moment, de refuser l’adhésion de la Suède. Or, dans le cas de la Finlande, celle-ci a accepté de renoncer à soutenir des organisations terroristes (le PKK essentiellement), contrairement à la Suède qui a soutenu des mouvances terroristes (PKK), extrémistes et islamophobes, insultant l’identité religieuse de plus de 2 milliards de Musulmans dans le monde ainsi que leur Livre Saint, sous couvert de la « liberté d’expression » en Suède, alors que ce même pays criminalise de nombreuses opinions politiques, religieuses, sociétales et intellectuelles, pourtant n’ayant aucunement la même gravité que cet acte abjecte. La Suède, soutenant des organisations terroristes qui tuent des innocents en Turquie et ailleurs – même en Europe -, fait dans le trafic de drogue à grande échelle et impliquée dans de nombreuses autres activités criminelles, n’a aucune leçon de morale à donner, en plus de protéger de réels criminels de guerre ou terroristes, qualifiés simplement « d’opposants » pour dissimuler à l’opinion publique leurs réelles activités criminelles et terroristes. Dans cette situation, la Turquie est totalement dans son droit de refuser l’entrée de la Suède dans l’Otan tant qu’elle ne respectera pas les conditions légitimes de la Turquie, là où sur d’autres points, il s’agit simplement de négociations normales entre Etats, visant à obtenir des avantages supplémentaires. Les Etats-Unis ont par ailleurs sanctionné la Turquie pour avoir acheter le système de défense S400 à la Russie, mais occultent le fait qu’ils avaient refusé à livrer à la Turquie leur équivalent américain du S400, le MIM-104 Patriot. La Turquie devant assurer sa protection, et les USA refusant cela, il était donc normal que la Turquie recherche un équivalent pour protéger sa sécurité territoriale. Double injustice donc, puisque la Turquie a été sanctionnée pour protéger son pays suite au refus illégitime des USA, et alors même que la Grèce (souvent pilotée par les USA pour provoquer la Turquie dans sa zone maritime légitime) a acheté aussi des équipements militaires russes… mais qui n’a subi aucune sanction : « La Grèce se prépare à tester le système de missiles de défense aérienne russe S-300 sur une base de l’OTAN sur l’île de Crète, dans le silence absolu des États membres de l’alliance. Selon des sources de sécurité turques, la Grèce, qui se prépare à son 2e tir d’essai de S-300 sur la base de l’OTAN en Crète, travaille sur la mise en place de plans permettant de rapprocher le système des capacités du système «S-400» en le modernisant. L’Administration de Chypre du Sud a fourni le système, qu’elle avait obtenu de la Russie, à la Grèce en 1997 en échange d’équipements militaires, après avoir cédé à la pression turque (…) » (“L’OTAN garde le silence face aux tests de missiles russes S-300 par la Grèce”, AA, 20 octobre 2020 : https://www.aa.com.tr/fr/monde/lotan-garde-le-silence-face-aux-tests-de-missiles-russes-s-300-par-la-gr%C3%A8ce/2013287).
Il est aussi pour la Turquie avantageux de rester dans l’Otan pour éviter des agressions militaires directes de la part de certains pays membres qui lui sont hostiles, même si des pays comme la Grèce, la France et quelques autres pays occidentaux, contournent cette règle de non-agressions par des manœuvres hostiles dans les zones maritimes ou frontalières turques, par des attaques ciblant leur économie, les médias, etc., par des propagandes diverses et systématiques visant la Turquie. La Grèce, qui bafoue quotidiennement les droits humains de nombreux migrants, n’est pas non plus sanctionnée par l’UE qui ferme les yeux car ne voulant pas non plus de ces migrants, sauf ceux qu’ils enlèvent afin de les intégrer dans leur trafic humain (pédocriminalité, prostitution, trafic d’organes humains, etc.) dont le commerce est très juteux au marché noir (auxquels participent beaucoup de figures politiques ou de la finance au sein des élites occidentales) (“Trafic d’enfants en Ukraine: qui s’en inquiète ?”, Karl Zéro Absolu, 2 avril 2022 : https://www.youtube.com/watch?v=3aAJbYRygwc).
Pour la question chypriote, là aussi l’Occident persévère dans son hypocrise, puisque l’intervention militaire turque (antérieure à la Turquie d’Erdogan) visait à protéger la population chypriote turcophone d’une répression violente, armée par la Grèce, et qui utiliserait aussi la région Nord de Chypre pour leurs opérations contre la Turquie, chose inacceptable pour la Turquie de l’époque comme d’aujourd’hui. Il faut rappeler ainsi les faits – ce qui n’est pratiquement jamais fait par la plupart des médias occidentaux – : « En 1974, l’intervention militaire de la Turquie, redoutant l’Énosis (le rattachement de Chypre à la Grèce), est officiellement menée en réaction au coup d’État mené le 15 juillet par la garde nationale sous la direction d’officiers grecs. Le 20 juillet 1974, les troupes turques débarquent 10 000 soldats au nord de l’île et occupent en deux jours 38 % du territoire chypriote. Dans le même temps, 200 000 Chypriotes grecs sont contraints de quitter le nord pour le sud de l’île. Pour Bülent Ecevit, premier ministre turc de l’époque, l’Opération Attila était une opération de maintien de la paix » (Magali Gruel-Dieudé, Chypre et l’Union européenne : Mutations diplomatiques et politiques, Paris, Éditions L’Harmattan, 2007, pp. 21-22 ; Sophie Chautard, L’indispensable des conflits du XXe siècle, éd. Jeunes Editions/studyrama, 2006, p. 34).
Le 15 novembre 1983, à la suite de tentatives de négociations infructueuses avec la partie chypriote grecque, Rauf Denktaş proclame officiellement l’indépendance de la « République turque de Chypre du Nord » et ne considère plus ce territoire comme un État de Chypre, mais comme une république à part entière. Cette intervention militaire a donc pu éviter potentiellement un conflit sanglant, ainsi que la fin des discriminations pour la population chypriote turcophone. Or, dans le cas du conflit opposant l’Arménie et l’Azerbaïdjan dans le Haut-Karabagh, l’Occident soutient globalement l’Arménie et surtout les séparatistes et la république autoproclamée du Haut-Karabagh, dont les combattants ont commis d’innombrables crimes de guerre en territoire azerbaïdjanais contre des civils et des forces armées, tout en ayant commis des crimes de nettoyage ethnique, de déportation forcée de populations et des destructions systémiques du patrimoine culturel et religieux azéris. Cette république autoproclamée est donc implantée illégalement en territoire azerbaïdjanais tel que reconnu par le droit international. Jouant avec le feu et manifestant une nouvelle fois son hypocrisie, le 25 novembre 2020, le Sénat français votait une proposition de résolution appelant à la reconnaissance de la république autoproclamée du Haut-Karabagh. Or, dans le cas de l’Azerbaïdjan, il y a déjà une communauté arménienne qui vit paisiblement en tant que minorité au sein de la population azerbaïdjanaise, et donc il n’y avait pas de risques de répressions ou de représailles si la population locale arménienne (qui avait cependant chassé les autres populations locales auparavant, y compris azéries musulmanes, juives et d’autres communautés), cette république autoproclamée n’avait donc aucune raison d’être, et surtout, a mis clairement de l’huile sur le feu et causé un conflit s’étalant sur plus de 3 décennies, qui n’a toujours pas été totalement réglé et fini, malgré la victoire de l’Azerbaïdjan (épaulée par la Turquie) en 2020, victoire ayant permis de libérer une bonne partie du territoire azerbaïdjanais des forces séparatistes et terroristes qui occupaient illégalement et immoralement la région. Par la suite, un traité de paix a été signé par les différentes parties, mais dont certaines conditions n’ont pas été respectées par le camp arménien (ayant mené des opérations d’assassinats, de meurtres et de sabotages) ce qui a causé la colère de l’Azerbaïdjan, qui, quand il est poussé à bout, mène en représailles aussi des opérations militaires. Pourtant, la Turquie a souvent fait le premier pas avec l’Arménie, disant que si elle respectait les conditions de Bakou (de l’Azerbaïdjan), la Turquie pourrait multiplier les relations diplomatiques, commerciales et énergétiques, et depuis 2020, plusieurs tentatives ont eu lieu, mais une partie du gouvernement arménien (l’aile radicale pourrait-on dire) a souvent sabotée les négociations. Il y a aussi un problème territorial majeur qui pose problème à la Turquie comme à l’Azerbaïdjan, est que le pays est coupé et divisé en 2 par un territoire appartenant officiellement à l’Arménie, or la « logique » voudrait qu’un corridor terrestre puisse relier les 2 parties de l’Azerbaïdjan, ce qui serait à l’avantage de la Turquie et de l’Azerbaïdjan, mais ce qui est refusé à l’Arménie. Il faudrait donc trouver des accords entre les 3 pays, qui puissent convenir à tous, ce qui parait difficile, à moins d’une action militaire permettant la jonction entre les 2 parties, mais si cela sera fait avec succès, Bakou et Ankara doivent s’assurer que la population arménienne soit épargnée d’une part lors de cette opération, et d’autre part, que l’Arménie puisse aussi profiter de la nouvelle situation, d’une manière ou d’une autre, en cherchant la sécurité et la paix pour tous les peuples de la région, tout en s’assurant aussi que le projet de la « Grande Arménie » (impliquant de coloniser et d’annexer une partie de la Turquie et de l’Azerbaïdjan) ne soit pas rendue possible, car à la fois illégitime (surtout au vu du nombre peu important de la population arménienne par rapport aux autres populations de la région) et injuste, pouvant causer de nouveau conflits sanglants totalement inutiles.
La Turquie et les tensions avec l’Occident
Bien que l’Occident (par ses médias mainstream inféodés au pouvoir politique) présente constamment la Turquie comme étant en « guerre » contre l’Occident, la réalité est toute autre. En effet, la Turquie qui souhaitait voir l’Egypte dirigé par un dirigeant élu par le peuple (Morsi) moins autoritaire et corrompu que le maréchal Sissi, et voir également la Syrie laïque dirigée par un dirigeant moins corrompu et tyrannique que Bashar (faisant partie d’un clan mafieux qui écrase dans le sang toute contestation populaire et qui élimine systématiquement tous les candidats politiques pouvant lui faire de l’ombre), appuyait les peuples égyptien et syrien dans leur révolte légitime une fois que celle-ci avait déjà été enclenchée. Malheureusement, les USA, l’UE et Israël ont mené un coup d’Etat en Egypte en 2013 contre le premier président démocratiquement élu, pour lui préférer un dictateur (mais depuis quelques années, Sissi semble avoir pris un peu plus de distance par rapport à l’UE). Et en Syrie, l’UE, les USA, Israël et la Russie ont affaibli et visé l’opposition, soutenus directement ou indirectement la mafia Assad ainsi que l’organisation terroriste du PKK/FDS/YPG, et ayant laissé aussi Daesh prospérer durant quelques années le temps d’instaurer le chaos et d’affaiblir toute alternative réelle à Daesh et au régime syrien. Le régime syrien s’était lui-même allié avec Daesh le temps d’éliminer l’opposition, avant de reprendre leurs combats (Daesh aujourd’hui, sévit encore dans le désert syrien, et mène parfois des opérations meurtrières contre les forces loyalistes, parfois avec succès). Le PKK a relâché aussi des centaines de combattants de Daesh sous la condition qu’ils s’en prennent à la Turquie et à leurs forces kurdo-arabes en Syrie.
La Turquie, dès le début, militait pour une zone tampon en Syrie, sorte de bouclier et de refuge pour les populations syriennes fuyant la guerre, à l’intérieur de la Syrie, avec une interdiction de frappes aériennes ou terrestres. Evidemment, les USA, l’UE et le régime syrien ont refusé, alors que cela aurait pu sauver la vie de centaines de milliers de syriens et empêché un flux migratoire massif. Résultats, des millions de syriens ont fui le pays, et plus de 3.7 millions de syriens (et environ 500 000 irakiens ainsi que des milliers d’Afghans et d’Iraniens) ont trouvé refuge, soutien et protection en Turquie. L’UE a négocié avec la Turquie pour éviter que des réfugiés atteignent l’Europe, mais tout en versant une somme ridicule (environ 7 milliards d’euros) – somme versée en plusieurs fois et avec beaucoup de retard – non pas à la Turquie mais à des ONG choisies par l’UE, tout en ne respectant pas toutes les conditions, là où la Turquie à elle seule, sur la même période, avait déjà dépensé 40 milliards d’euros pour les réfugiés dans son pays, soit beaucoup plus que la somme versée par l’UE (ensemble de pays, rappelons-le). Les mensonges et attaques de l’UE contre la Turquie et Erdogan ont alors conduit à la conséquence d’ouvrir potentiellement les frontières de la Turquie pour les réfugiés vers l’Europe, chose qui a effrayé l’UE, qui ne s’attendait pas à ce qu’Erdogan prenne des mesures concrètes face aux provocations et « attaques » de l’UE contre la sécurité de la Turquie.
La Turquie dénonce aussi souvent le soutien occidental à des mouvements terroristes responsables de la mort de dizaines de milliers de civils en Turquie, en Syrie et en Irak, ainsi que le fait que des centaines de criminels de guerre et terroristes avérés ont trouvé refuge en Europe et sont protégés, malgré leurs crimes de guerre et implications dans des trafics de drogue, trafics d’armes, tentatives de coups d’Etat, meurtres, enlèvements d’enfants, attentats, et autres crimes d’une immense gravité.
En 2016, avec la tentative de coup d’Etat mené par des agents gülenistes (pilotés par Washington depuis plusieurs années), soutenus par la CIA et quelques agences européennes, la Turquie a décidé de purger ses instances militaires et politiques des agents étrangers et des milieux extrémistes et radicaux qui empêchaient le bon fonctionnement des instances militaires et politiques du pays. Beaucoup de personnes furent limogées, mais lorsque les enquêtes innocentaient des personnes prises dans de gros coups de filet, elles furent innocentées, dédommagées et/ou réintégrées.
Erdogan, l’un des plus grands stratèges de notre époque
Beaucoup l’admirent et d’autres le détestent, chacun pour des raisons qui leurs sont propres, mais tous s’accordent à dire qu’il est un fabuleux « joueur d’échec » et un « animal politique redoutable ». Que ce soit l’ancien président des Etats-Unis Donald Trump, le président russe Vladimir Poutine ou les politologues hostiles à Erdogan, c’est une parole qui revient souvent. En août 2020, Donald Trump disait en effet sur la chaine américaine Fox News que : « Erdogan est « un joueur d’échecs de premier ordre de niveau mondial ».
Né en 1954 en Turquie (à Istanbul), éduqué à l’école qurânique dès sa jeunesse et issu d’une famille modeste, il lira autant sur la Religion que sur l’histoire, la politique et l’économie, jusqu’à obtenir un diplôme universitaire après 4 années passées à la « Faculté des sciences économiques et administratives » de l’université de Marmara, à Istanbul – l’une des plus réputées du pays), ce que l’établissement en question confirmera.
Dans ses interventions, avant de devenir Maire d’Istanbul, puis politicien et Premier ministre, il avait toujours affiché ses convictions religieuses tout en dénonçant le sionisme et le communisme (orienté contre la Religion), dans un contexte où la Turquie était alors dirigée contre l’Islam tout en soutenant le sionisme d’une certaine façon et faisant le jeu des Etats-Unis. Disciple d’une figure importante de l’Islam politique en Turquie, Necmettin Erbakan (1926 – 2011), grand homme politique, homme généreux et intelligent, doctorat en ingénierie mécanique et ayant anticipé les manœuvres hostiles de l’agenda américano-sioniste concernant l’Irak, la Syrie et la Turquie, il devint aussi Premier ministre de Turquie de juin 1996 à juin 1997 avant de démissionner sous la pression de l’armée corrompue. Très apprécié en tant que Maire d’Istanbul – ayant réglé de nombreux problèmes -, l’armée le tenait à l’œil et craignait sa forte popularité. Le 21 avril 1998, Erdogan est condamné à une peine de 10 mois de prison, pour avoir, lors d’un meeting le 6 décembre 1997 à Siirt dans l’est du pays, repris une citation du poète nationaliste Ziya Gökalp qualifiée fallacieusement d’incitation à la haine : « Les minarets seront nos baïonnettes, les coupoles nos casques, les mosquées seront nos casernes et les croyants nos soldats ». C’est dans une Turquie rongée par la dictature, l’alcoolisme, le kémalisme, le laïcisme, la violence sociétale, le racisme et l’obscurantisme moderne, qu’il grandit. La dictature militaire empêchant toute réelle liberté politique et réforme salutaire, après sa sortie de prison, il changea de stratégie, montrant en apparence « patte blanche » pour « séduire » les puissances occidentales et entamer des négociations pour adhérer à l’Union européenne, seule solution à ses yeux lui permettant d’imposer des réformes structurelles et politiques en Turquie afin de défaire la main mise de l’armée sur l’Etat et la société. Il utilisera alors l’UE, et devra accepter aussi certaines concessions douloureuses – et lui-même n’ayant pas eu à l’époque assez de pouvoir politique et de capacités pour empêcher la guerre illégale en Irak menée par la coalition internationale -. Lorsqu’il arriva au pouvoir en 2002, en quelques années, il mit fin à la dictature militaire. Pour consolider son pouvoir, il s’allia avec Fethullah Gülen (né en 1941), fondateur du mouvement Gülen, pour consolider le pouvoir et débarrasser l’armée des éléments extrémistes et racistes. D’anciens disciples de Gülen affirment l’avoir apprécié comme professeur, mais avoir noté son changement – autoritarisme, charlatanisme et manipulation – depuis qu’il fut approché par Washington -. Il est vrai qu’à la base, ce mouvement mettait l’accent sur la piété, l’éducation et la solidarité, mais au fil du temps, le mouvement est devenu de plus en plus corrompu – surtout au niveau des têtes dirigeantes –. Au départ, Gülen était un intellectuel, philosophe et érudit assez bien apprécié et plus ou moins « orthodoxe » du point de vue islamique, mais au fur et à mesure de ses compromissions politiques (surtout avec les Etats-Unis), il s’est perdu et égaré sur de nombreux plans.
Durant la première décennie du règne de l’AKP, Erdogan et Gülen étaient plus ou moins alliés, et Erdogan s’est servi des réseaux économiques et politiques déjà tissés par Gülen pour affaiblir le courant kémaliste qui empêchait d’une part la Turquie de se renforcer dans les domaines politiques et économiques (les dirigeants kémalistes s’enrichissant sur le dos du peuple et n’investissant presque rien pour le développement de la Nation) et d’autre part de mettre un terme à leur fanatisme, à leur persécution et à leur intolérance contre les femmes conservatrices, les Kurdes et les Croyants. Mais lorsque les gülenistes ont remplacé les kémalistes, et ont été influencés et corrompus par l’agenda américano-sioniste dans le pays, infiltrant les différentes strates du pouvoir, Erdogan a dû refaire le ménage pour nettoyer l’appareil d’Etat des extrémistes issus du mouvement Gülen, eux-mêmes pilotés depuis Washington. Beaucoup de citoyens et prisonniers se plaignaient des tortures et des persécutions qu’ils subissaient, y compris en prison, par les agents kémalistes puis par les agents gülénistes, notamment contre des personnes de confession musulmane qui n’avaient rien fait de mal. Réfugié aux Etats-Unis depuis 1999, Gülen put étendre son « empire » (surtout des écoles, des médias et des commerces) partout grâce à l’appui américain, en échange d’espionner de nombreuses personnalités politiques turques (ainsi que des étudiants, des enseignants, etc.) et d’exercer ensuite des chantages et des pressions pour mieux imposer l’agenda américain en Turquie, ses écoles étant alors souvent utilisées comme des endroits privilégiés de surveillance, de renseignement pour l’espionnage ou de recrutement. Depuis son adolescence, Erdogan voulait renouveler le monde musulman à travers un renouveau civilisationnel, politique et économique, et tout ennemi de la Turquie comme de monde musulman était donc à ses yeux, une mauvaise chose qu’il fallait neutraliser quand les conditions se présentaient. Les agents kémalistes puis Gülen et ses agents ont donc été dégagés du pouvoir – ce qui a plu à une forte partie de la population turque et du monde musulman plus généralement -. Lorsque les Etats-Unis et l’UE ont enfin compris qu’Erdogan jouait double jeu, et qu’il feignait simplement d’être un « pantin » durant les premières années de son règne pour mieux déjouer l’emprise occidentale, et qu’il refuserait de voir la Turquie ne demeurer qu’un Etat vassal et soumis à l’Occident, tout en étant méprisé et humilié par des dirigeants occidentaux criminels, hypocrites, fanatiques et machiavéliques, il était trop tard : Erdogan avait déjà purifié l’armée, les institutions politiques et les leviers économiques pour éviter le pire et un coup d’Etat éminent de la part de l’Occident. Cependant, en juillet 2013, suite aux menaces du régime israélien d’éliminer Morsi, le maréchal Sissi – soutenu par l’Occident et Israël – mène un coup d’Etat fructueux en Egypte contre le premier président démocratiquement élu. L’erreur de Morsi, c’est de n’avoir justement pas nettoyer l’armée des espions et des agents étrangers, chose qu’Erdogan avait pu anticiper. En novembre 2012, la ministre israélienne de l’époque Tzipi Livni avait en effet menacé explicitement Erdogan et Morsi pour ne pas avoir choisi leur camp, et qu’ils en paieront le prix fort. Moins d’un an plus tard, le 3 juillet 2013, le général Abdel Fattah al-Sissi, chef d’état-major de l’armée égyptienne, annonce le coup d’Etat et la destitution de Mohamed Morsi, et détourne l’Egypte du soutien à la cause palestinienne, et instaure de nouveau une dictature et une violente répression (politique semblant s’assouplir que vers la fin de 2022, période où l’Egypte et la Turquie se rapprochent de nouveau après près d’une décennie de tensions, l’Egypte et la Turquie ayant décidé de ne pas suivre l’agenda belliqueux occidental dans la région). Environ 3 ans plus tard, le réseau Gülen (et d’autres éléments), sur ordre de la CIA et du Mossad, mène une tentative de coup d’Etat dans la nuit du 15 au 16 juillet 2016 principalement à Ankara et Istanbul, faisant officiellement un bilan de 290 morts et 1440 civils blessés. Le bilan concernant les pertes du côté des putschistes était aussi important : 104 putschistes tués dont 1 général, 6038 putschistes arrêtés dont 103 généraux et amiraux et 29 colonels, 2 hélicoptères de combat abattus et plusieurs tanks neutralisés. Cette opération échoua suite à l’appel d’Erdogan adressé au peuple, des millions de Turcs se ruèrent dehors pour empêcher les putschistes de mener à bien leur coup d’Etat, quitte à arrêter des tanks à mains nues. Cette nuit-là, des centaines de millions de Musulmans invoquaient Allâh pour arrêter ce coup d’Etat, qui échoua finalement, notamment grâce à la bravoure du peuple et à l’amour que portaient de nombreuses personnes dans le monde envers Erdogan et tout ce qu’il avait fait depuis tant d’années, non seulement pour le peuple turc, mais aussi pour des millions d’Arabes, de Kurdes, d’Africains, pour les populations d’Asie centrale et des Balkans notamment. En effet, depuis plusieurs années, la Turquie était devenue un acteur majeur de l’aide humanitaire à travers le monde, bien plus transparente et éthique que de nombreux ONG occidentales qui sous couvert d’aide humanitaire, pillaient les pays « pauvres », implantaient des réseaux de prostitution et d’agressions sexuelles, et facilitaient aussi parfois certaines contrebandes (armes, médicaments, drogues, etc.). Parmi les fondations et entreprises incriminées en Afrique pour meurtres, pollutions du sol et des eaux, corruption, propagateurs de maladies, destructions écologiques, etc. des entreprises françaises comme TOTAL ou celles de certains oligarques comme Vincent Bolloré, ou un certain Bill Gates et sa fondation. Erdogan sait rebondir et jouer sur plusieurs bandes, et profiter de chaque nouvelle opportunité pour tirer son épingle du jeu. Pendant près d’une décennie, il se mit à dos le régime israélien déjà depuis 2008 mais aussi et surtout lors de sa présence au Forum de Davos le 29 janvier 2009 où il dénonçait la barbarie sioniste et israélienne à l’encontre des Palestiniens de Gaza face à l’homme d’Etat israélien Shimon Peres (“WRAP Turkish PM leaves stage after clash with moderator on Gaza debate”, AP Archive, 21 juillet 2015 : https://www.youtube.com/watch?v=9Tr5mqI7D0w), montrant par la même occasion la supercherie de cette plateforme et quittant la salle face à l’hypocrisie israélienne, et puis enfin lors de l’attaque terroriste des forces israéliennes contre le navire turc Mavi Marmara qui était un navire humanitaire visant à sauver la population palestinienne en leur apportant des vivres en brisant le blocus illégal israélien contre la bande de Gaza. Le 31 mai 2010, les forces terroristes israéliennes assiègent la flottille et tuent 10 civils turcs travaillant dans l’Humanitaire, et du côté israélien, il était dénombré 10 blessés.« Le raid déclenche une sérieuse dégradation des relations entre Israël et la Turquie qui exige des « excuses » ainsi que la levée du blocus de Gaza. Le 22 mars 2013, pour la première fois dans l’histoire d’Israël, un Premier ministre israélien est obligé de s’excuser pour son attaque sur des civils. Benyamin Netanyahou appelle le dirigeant turc Recep Tayyip Erdoğan pour présenter ses excuses au peuple turc pour ces erreurs qui ont conduit à des pertes humaines et a donné son accord pour l’indemnisation des familles. Les conditions posées par la Turquie pour la normalisation des relations bilatérales incluent des excuses israéliennes, des compensations financières pour les familles des victimes et la levée du blocus sur la bande de Gaza. En dépit des négociations entre les 2 États, une cour criminelle d’Istanbul condamne, en mai 2014, 4 anciens responsables militaires israéliens impliqués dans l’assaut contre la flottille qui étaient jugés depuis 2012 par contumace. Elle demande à Interpol d’agir en vue de leur arrestation » (Il s’agit d’un résumé de cet événement, dont les différents éléments peuvent être trouvés ici : “« Mavi-Marmara », l’affaire qui a consommé la rupture entre Israël et la Turquie”, Le Monde, 27 mai 2014 : https://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2014/05/27/mavi-marmara-l-affaire-qui-a-consomme-la-rupture-entre-israel-et-la-turquie_4426366_3218.html).
Le 27 juin 2016, Israël et la Turquie annoncent la normalisation de leurs relations diplomatiques — l’accord est signé le 28 juin — : le régime israélien verse alors 20 millions de $ aux familles des 10 Turcs tués lors de l’assaut du Mavi Marmara et accepte que les Turcs acheminent, via le port israélien d’Ashdod plus de 10 000 tonnes d’assistance humanitaire pour la construction avec des fonds turcs d’une centrale électrique, d’une usine de dessalement et d’un hôpital à Gaza, et la Turquie s’était aussi proposée d’apaiser les tensions entre le gouvernement israélien et le Hamas, pour éviter de nouveaux conflits meurtriers.
En plus du régime israélien, durant la dernière décennie, la Turquie s’était aussi mise à dos l’Arabie Saoudite gouvernée réellement par MBS (Mohammed Ben Salmane, fils du roi actuel saoudien), l’Egypte de Sissi, les émirats arabes unis, le régime syrien, les Etats-Unis et l’Union européenne, en somme, tous les ennemis des peuples syriens, libyens, palestiniens et yéménites, et que des puissances ayant énormément de sang d’innocents sur les mains, mettant à feu et à sang le monde musulman. Bien que l’Arabie Saoudite envoie aussi de l’aide humanitaire aux Palestiniens, leurs manœuvres politiques, après la mort du Roi Fayçal, assassiné par un membre de la famille saoudienne sur ordre des Etats-Unis, a souvent fait le jeu de la politique israélienne. Cependant, la Turquie, ne pouvant pas agir seule, et la Syrie s’enlisant indéfiniment dans une guerre civile sans réelle issue, et la Turquie étant mise sous embargo américain et européen dans certains domaines, et subissant de multiples attaques sur son économie, Erdogan a dû revoir sa stratégie et renouer des relations stratégiques avec l’Iran, l’Arabie Saoudite, l’Egypte, les Emirats arabes unis et Israël, et cela correspond aussi au fait que les pays comme l’Arabie Saoudite, l’Egypte et les émirats s’éloignent sur certains dossiers de l’agenda américain.
Le fait d’avoir renoué avec le gouvernement israélien était un moyen évitant certaines pressions et sanctions d’une part, mais aussi de renforcer en échange (indirectement) l’influence turque en Palestine afin d’acheminer plus d’aides aux Palestiniens et d’apaiser temporairement du moins les tensions dans la région, jusqu’à ce que de nouvelles opportunités pour mettre fin à la terreur et à l’oppression dans la région soient possibles. Cette aide, malgré cette reprise des relations diplomatiques et économiques, a permis aux Palestiniens de continuer d’exister dans des conditions moins pénibles.
En 2001, avec l’invasion américaine de l’Afghanistan, la Turquie faisant partie de l’OTAN, s’est focalisée essentiellement sur la protection des populations civiles, sans chercher à affronter les forces talibanes, ce qui leur a été souvent reproché par les Etats-Unis, qui eux se concentraient sur la production d’opium afin de s’enrichir et sur le massacre de civils, les frappes contre les résistants afghans, et le renforcement de la corruption de la politique afghane (avec des trafiquants de drogue notoire comme la famille Karzai). La Turquie s’était aussi beaucoup rapprochée du Pakistan, surtout sous le mandat politique d’Imran Khan, jusqu’au coup d’Etat mené par Washington en avril 2022 pour le démettre de ses fonctions après qu’il ait affirmé ouvertement que les Etats-Unis devaient arrêter d’utiliser le Pakistan comme un pays satellite et vassal de l’impérialisme américain. Suite à son renversement, des millions de Pakistanais manifestent dans les rues du pays pour soutenir Imran Khan, qui avait essayé tant bien que mal de redresser économiquement le pays, de renforcer l’indépendance politique et d’en diminuer la corruption. Le 9 mai 2023, il est arrêté au tribunal alors qu’il comparaissait pour une affaire de corruption, quelques heures après une mise en garde de l’armée à son encontre au sujet de ses accusations répétées à leur égard.
La Turquie et les Kurdes
Les Kurdes, depuis les premiers empires islamiques où ils côtoyaient les Turcs, les Perses et les Arabes musulmans, ont toujours vécu globalement comme des frères au sein d’une même civilisation islamique inclusive (tous les Musulmans étant « frères » peu importe leur classe sociale et leur origine ethnique, et les non-Musulmans étaient aussi protégés par les Musulmans et collaboraient ensemble dans les sciences et le patrimoine civilisationnel, et des savants non-musulmans persécutés dans leur propre civilisation émigraient dans le monde musulman pour éviter des persécutions ou profiter du soutien politique ou de la science des Musulmans pour mener leurs recherches ou leurs traductions). Mais lorsque l’Occident moderne a détruit l’Empire ottoman, et imposé le concept d’Etat-Nation, le Moyen-Orient qui regroupait une quarantaine d’ethnies a été divisé en une multitude de partis et de communautés se livrant une guerre sans merci, souvent financée par la France coloniale et les colons britanniques, notamment lors des célèbres accords de Sykes-Picot. L’Empire ottoman qui garantissait autrefois la liberté de culte et la protection pour toutes les communautés, ne pouvant plus endurer les attaques occidentales de l’extérieur et les traitres occidentalisés de l’intérieur, s’est disloqué, et ce « vide » favorisa l’émergence d’états-nations. Cependant, les Kurdes et les Arméniens, à qui l’Occident avait promis monts et merveilles, ont été trahis. Alors même que l’Occident et la Russie avaient utilisé les Arméniens révolutionnaires pour mener des massacres et des mutineries au sein du Califat ottoman, pour ensuite dégénérer en une guerre civile et en une succession de tragédies (y compris les Arméniens pro-Ottoman massacrés par les Arméniens révolutionnaires du Dashnak – dont certains dirigeants appelaient à exterminer tous les Turcs, les Kurdes et les Azéris -), les Arméniens ne gagnèrent finalement pas grand-chose de cette idéologie mortifère et antitraditionnelle. Lorsque Mustafa Kemal (dit « Atatürk », nom que lui conteste des millions de Turcs) prit le pouvoir, transforma la Turquie moderne en dictature – accordant cependant le droit de votes aux femmes avant la France mais sans aucune effectivité politique puisqu’il n’y avait pas de réelle opposition ni de libertés électorales – puis fit exécuter ou emprisonner de nombreux commandants, imâms et intellectuels aussi bien turcs que kurdes, il lui fallait inventer une nouvelle identité turque, rompant avec le passé des Turcs : changement de la langue et de l’alphabet, imposition de nouvelles coutumes vestimentaires à l’occidental, primauté de l’idéologie séculariste sur la Religion et la culture turque, effacement identitaire des Kurdes et d’autres minorités. A la suite d’Atatürk, ses successeurs à travers le temps (surtout le dictateur İsmet İnönü) qui transformèrent « l’héritage d’Atatürk » en idéologie politique anti-religieuse. Cette idéologie, qui dominera le paysage politique de la Turquie pendant environ 80 ans, fut contestée régulièrement par les plus grands intellectuels, savants, imâms et poètes turcs comme kurdes, qui rappelèrent constamment les liens fraternels entre les Turcs et les Kurdes, et le ciment commun qui les liait grâce à l’Islam. Mais vers la fin des années 1970, les discriminations et violences de la part des autorités kémalistes qui visent la population kurde dans son ensemble – malgré quelques exceptions –, conduisent à la radicalisation d’une partie des Kurdes, soutenus à la fois par la puissance communiste – et une partie des Kurdes sera alors nourrie par les idéologies marxiste-léniniste – et par l’Occident, qui instrumentalisera dès lors la cause Kurde tout en les divisant, pour empêcher toute indépendance des pays de la région, en soutenant ainsi une organisation terroriste dans la région. Leur leader Abdullah Öcalan – aujourd’hui incarcéré en Turquie – légitimera le recours aux méthodes les plus criminelles et terroristes : assassinats politiques, attentats suicides, enlèvements d’enfants, voitures piégées, trafic de drogue, trafic d’armes, meurtres d’enfants et de femmes, attentats visant des touristes, des enseignants comme des policiers, qu’ils soient turc, kurde ou autre. Or, depuis l’accession au pouvoir de Erdogan, les Kurdes ont été de mieux en mieux protégés et intégrés, et de plus en plus libres. Depuis 2002, on comptait ainsi de nombreux Kurdes parmi les députés de l’AKP, parmi des Ministres, des commissaires de police, des directeurs dans les services de renseignement, des forces de l’ordre ou des militaires, et même chose du côté des universitaires, commerçants ou enseignants. La raison d’être du PKK n’avait alors plus aucune légitimité. Mais face à leurs actions terroristes, Erdogan leur proposa de renoncer aux armes et de leur accorder en échange une vitrine politique (qui deviendra le HDP puis le YSP). Mais le PKK en 2015 rompra la trêve en assassinant 2 policiers turcs, et le conflit reprit plus intensément, Erdogan menant de nombreuses opérations (turco-kurdes) contre le PKK et ses bases militaires en Syrie et en Irak. La Turquie a pu compter sur de nombreux combattants kurdes au sein de l’armée turque tout comme au sein des brigades armées en Syrie et en Irak (notamment avec le PDK au pouvoir dans le Kurdistan irakien et les Peshmerga qui sont aussi détestés par le PKK). Pour autant, le HDP ne fut pas interdit, mais de plus en plus de dirigeants et de députés au sein du HDP – soutenus aussi en partie par les cadres du CHP kémaliste – entretenaient clairement des liens avec le PKK, les réseaux de narcotrafiquants et des assassinats d’opposants kurdes -, d’où les nombreuses arrestations qui suivirent. Le PKK recrute aussi beaucoup parmi les femmes désœuvrées ou peu cultivées pour en faire des porte-paroles du mouvement tout en étant impliquées dans des activités criminelles ou terroristes, et comme supports de la propagande du PKK et de sa désinformation. A noter que de nombreux crimes d’honneur se déroulent souvent dans les zones sous domination du PKK, mais qui, devant les caméras occidentales, montrent un visage plus « moderne ». Ce qui est inacceptable pour la Turquie, c’est qu’un mouvement terroriste et séparatiste – classé comme organisation terroriste par les USA et l’UE notamment mais qui continuent à soutenir cette organisation terroriste – menace la sécurité des citoyens turcs et kurdes du pays tout en essayant d’annexer une partie importante de la Turquie. Or de nombreux médias occidentaux oublient d’évoquer ces éléments capitaux pour comprendre la politique turque, et occultent aussi le fait que l’immense majorité des Kurdes est sunnite et conservateur, et opposée au PKK. En effet, la majorité des Kurdes se considèrent sunnites (comme l’immense majorité des Turcs), et où une minorité se compose d’alévis, de yézidis ou de non-religieux. D’ailleurs les responsables du PKK en Turquie comme en Europe, n’hésitent pas à diffamer et mépriser l’immense majorité des Kurdes, car étant sunnites et car ne soutenant pas l’idéologie terroriste du PKK et encore moins ses méthodes.
La vérité est que la majorité des Kurdes en Turquie, en Syrie et en Irak soutiennent Erdogan et la Turquie. En effet, en Turquie, les Kurdes peuvent enfin vivre en paix et accéder à l’université, à la politique, dans l’administration, dans les forces de police, les médias et l’armée. Les Kurdes disposent de chaines TV officielles en langue kurde, ainsi que des médias et des antennes radios. En Syrie, de nombreux Kurdes ont fui les zones gouvernées par le PKK car imposant leur idéologie marxiste et persécutant le moindre opposant politique et restreignant considérablement les libertés politiques et religieuses. Quand la Turquie est intervenue dans les zones frontalières avec le Nord-ouest de la Syrie, et a libéré les zones envahies par le PKK, beaucoup de civils Kurdes ont salué les opérations turco-arabo-kurdes et ont soutenu l’armée et les forces combattantes alliées de la Turquie. Par ailleurs, le PKK avait utilisé comme boucliers humains des civils de la région, puis minées plusieurs zones civiles, ce qui tua des civils et des soldats et policiers turcs, arabes et kurdes. En Irak, le président kurde du Kurdistan irakien Nerchivan Barzani appela Recep Tayyip Erdogan pour lui souhaiter de remporter l’élection après le 1er tour des élections du 14 mai 2023. Le Parti Démocratique du Kurdistan (PDK) entretient de très bonnes relations avec Ankara, puisque la Turquie collabore avec eux contre le PKK (dans les années 90, le PDK et l’UPK s’étaient livrés à une guerre civile entre Kurdes pour des raisons politiques et idéologiques). La Turquie a par ailleurs beaucoup participé au développement technique et économique du Kurdistan irakien, tandis que l’UPK déteste la Turquie.
Il est donc faux de prétendre qu’Erdogan déteste les Kurdes, car c’est simplement les idéologies et mouvements terroristes et criminels qu’il ne tolère pas dans son pays ni dans les régions voisines. L’Occident a donc non seulement un sérieux problème avec l’immense majorité des Kurdes et des Turcs, mais aussi avec un Etat turc luttant contre le terrorisme et la criminalité dans toute la région, l’Occident ayant fait le choix de soutenir politiquement et financièrement des organisations terroristes comme le PKK.
Tout comme la barbarie du régime israélien et l’injustice de l’Etat français (et de certains sionistes crapuleux) alimentent la judéophobie et l’antisémitisme (restreint ici aux seuls « juifs »), on peut en dire autant de la « cause Kurde », puisqu’en faisant constamment l’amalgame entre « sionistes » et « juifs » et entre « Kurdes » et « PKK », cela ne peut que nourrir la haine, la répulsion ou le fanatisme de leurs opposants qui vont tous les classer dans la même case, alors que de nombreux Juifs (y compris intellectuels) ne sont pas sionistes ni favorables à la politique israélienne, et que de nombreux Kurdes ne soutiennent pas le PKK. Serait-ce donc là l’objectif de l’Occident, à savoir d’envenimer sciemment les relations intercommunautaires dans la région pour mieux la dominer et l’asservir, quitte à ce que les Kurdes, les Juifs, les Arabes, les Iraniens et les Turcs innocents soient pris pour cibles ?
L’extrémisme et le fanatisme ne peuvent engendrer que des réactions excessives de même nature, où des Kurdes innocents mais se trouvant « au milieu du PKK » feront partie des dommages collatéraux en cas d’opérations politiques ou militaires. Le PKK depuis longtemps est ainsi responsable de la montée de la kurdophobie et du malheur de nombreux Kurdes en Turquie, en Syrie, en Irak et en Iran, et l’Occident instrumentalise cette cause à des fins terroristes et politiques. Il faut cependant tout faire pour éviter le racisme et défendre les citoyens qui sont réellement victimes de racisme ou d’agression injustifiée, tout d’abord par les moyens légaux, et si cela ne suffit pas, par les médias et réseaux sociaux ou d’autres méthodes plus musclées mais toujours fondées sur l’éthique.
Libertés de conscience, de culte et d’expression en Turquie
De façon générale, la pratique religieuse (ou non-religieuse) et de culte est plus libre et mieux gérée en Turquie que dans de nombreux pays occidentaux comme la France, la Belgique et les Pays-Bas par exemple. Il y a aussi une plus grande liberté de la presse en Turquie qu’en France, avec plusieurs médias « officiels » (journaux, chaines TV, réseaux sociaux, écoles, universités, antennes radios, …) aux mains de l’opposition – même s’ils ne sont pas réputés de qualité concernant le travail journalistique, l’intégrité morale ou la rigueur intellectuelle -. Les minorités ethniques comme les Arméniens, les Géorgiens, les Juifs, les Grecs, etc. y vivent très bien, sans menace de la part des autorités politiques, mais pouvant, de façon isolée, faire l’objet de discriminations et d’agressées de la part des groupes les plus radicaux au sein de la population turque (une partie des kémalistes d’extrême droite par exemple) en cas de tensions interethniques (surtout si cela implique des tensions ou conflits au niveau des autorités politiques des différents pays) ou en cas de ripostes aux provocations de certaines minorités. La Turquie a par ailleurs rénové, en plus de nombreuses mosquées, aussi des églises (notamment arméniennes) et des synagogues dans le pays.
La participation politique (et donc « démocratique ») est bien plus importante en Turquie (plus de 88% en 2023) qu’en France (abstention record en 2022 au 1er tour, et le taux de participation au 2ème tour n’a jamais été aussi bas depuis 1969, avec seulement 63,23%), signifiant donc que la vitalité politique en Turquie est bien supérieure et plus « libre » qu’en France (en ce sens que beaucoup de Français se sont rendus comptes de l’absence de liberté démocratique en France, étant une oligarchie autoritaire et non pas un pays démocratique où les élections pourraient réellement changer fondamentalement les problèmes et injustices qui s’accroissent en France). Déjà en 2021, en France, plus d’1 français sur 2 affirme ne plus avoir confiance dans leur gouvernement et dans les médias mainstream qui sont globalement sous la coupe du gouvernement et surtout des institutions politiques corrompues du pays : « Une nouvelle étude réalisée par l’institut de sondage Ifop pour la plateforme d’agrégation de médias Flint confirme une nouvelle fois le problème : les Français ont très peu confiance dans les médias. Ce sondage ouvre également des pistes pour que les médias français tentent de pallier cette difficulté. 55% des Français éprouvent de la méfiance envers les médias. Si l’information de ce sentiment général n’est pas nouvelle, elle est une nouvelle fois confirmée, via une étude réalisée par l’institut de sondage Ifop pour la plateforme d’agrégation de médias Flint. Ce sondage estime à l’inverse que seuls 6% des Français éprouvent un sentiment de confiance face aux médias. Pire, ils sont 18% à ressentir de la colère face aux médias, et même 17% à éprouver du dégoût » (“55% des Français ne font pas confiance aux médias”, Europe 1, 29 juin 2021 : https://www.europe1.fr/medias-tele/55-des-francais-ne-font-pas-confiance-aux-medias-4054755). Mais depuis 2021, les choses ont empiré, à cause de la dictature sanitaire, de la dictature énergétique, des insultes et mensonges d’Emmanuel Macron et de sa mafia gouvernemental au pouvoir, ainsi que par rapport à la réforme des retraites, à sa gestion politique, diplomatique et économique catastrophique concernant sa politique intérieure et extérieure, dans les conflits en Afrique, en Ukraine et ailleurs, et aussi pour avoir accéléré la décadence morale et politique en France, et imposé des idéologies antiscientifiques et délétères sur les plans éducatifs, médiatiques et sociétaux.
Quant aux répressions politiques et policières en France, elles sont plus intenses et systémiques que celles de la Turquie d’Erdogan (où le spectre des libertés intellectuelles, sociales et religieuses est de façon globale, plus large que celui de la France laïque). Les interventions policières sont bien mieux encadrées en Turquie qu’en France, sauf cas exceptionnels (agissements isolés de la part de forces de l’ordre, transgressant les ordres officiels, là où en France, la violence policière découle souvent des ordres officiels qui sont décrétés par le pouvoir comme l’avait aussi démontré plusieurs enquêtes journalistiques dont celle de Médiapart en 2023). Or auparavant, la Turquie kémaliste laïque était bien plus brutale, tyrannique et dictatoriale sur tous les plans, à savoir les questions kurdes, arméniennes, religieuses, intellectuelles, sociales, économiques, identitaires et des femmes, s’enfonçant dans un obscurantisme violent qui était pourtant en phase avec l’Occident.
Dans les émissions TV, la Turquie offre une pluralité assurée et aussi de réels débats contradictoires, ce qui n’est plus possible en France depuis l’arrêt des émissions « Ce soir ou Jamais » de Frédéric Taddéi sur France 2. Sur le plan politique, la France interdit de plateau de nombreuses questions politiques, exerce d’intenses pressions interdisant aux journalistes et animateurs TV de poser des questions qui fâchent le pouvoir ou de laisser s’exprimer librement les intervenants jugés trop critiques envers les scandales d’Etat ou les dérives autoritaires de l’Etat (y compris concernant certains attentats terroristes et l’implication de l’Etat français ou des Etats-Unis et d’Israël, dans certaines affaires). Cela s’est renforcé considérablement encore depuis l’ère covidiste, où de nombreux chercheurs et spécialistes se sont vus interdits d’expression, et où des médecins étaient payés pour passer leur temps à faire la propagande d’Etat sur des produits toxiques et inefficaces contre le Covfd, faisant ainsi de la pseudoscience tout en mettant en danger la vie de nombreux citoyens français. Depuis le début de l’invasion russe en Ukraine, 2 médias appréciés par des millions d’européens ont été suspendus, offrant pourtant une pluralité médiatique et journalistique incontestable, avec parfois des intervenants de qualité, pouvant s’exprimer sur les dérives de l’UE et de l’Etat français, à savoir RT (Russia Today) et Sputnik News, faisant pourtant intervenir de nombreux experts européens (non-russes). Cependant les nombreux médias mainstream, pilotés sous influence atlantiste et américaine, coupables à de multiples reprises de fakes news et d’ingérences étrangères dans de nombreuses élections européennes (et dans d’autres pays également), refusant la pluralité et protégeant ouvertement un certain nombre de criminels et de réseaux criminels, quant à eux, n’ont fait l’objet d’aucune censure ni interdiction, et sont même largement financées par les Etats européens avec l’argent des citoyens européens, dont les intérêts sont ceux d’une oligarchie ou non pas de l’intérêt général.
Or, en Turquie, non seulement les médias de l’opposition mentent ouvertement sur Erdogan, l’AKP et le gouvernement, mais les insultent aussi souvent, sans risquer la prison. Enfin, en termes de qualité journalistique et de rigueur intellectuelle, les médias pro-gouvernement ou indépendants (ni de l’opposition ni pro-gouvernemental) sont de bien meilleure qualité que ce que l’on peut trouver généralement en France (même du côté de l’opposition – au sens large donc même au-delà des partis de l’opposition qui relèvent de la fausse opposition -, ou à quelques exceptions près, sont gangrénés par le racisme, l’intolérance et la soumission à de nombreux vices et fléaux sociaux).
Dans les rues et contrairement aux fakes news relayées ou fabriquées par les médias mainstream occidentaux, de nombreux turcs opposés au gouvernement parlent librement dans les rues et insultent parfois ouvertement Erdogan ou l’AKP. Les militants et membres des partis d’opposition organisent aussi publiquement leur meeting politique sans craindre le gouvernement ou la police. En France, cela est plus difficile, et de nombreuses manifestations populaires sont officiellement interdites ou réprimées violemment (on déplore par ailleurs des décès, de nombreux blessés et un nombre élevé d’arrestations).
Des millions de Kurdes continuent de voter pour l’AKP, Erdogan leur ayant accordé une plus grande protection et visibilité (parler leur langue librement en public, chaines TV en langue kurde, antennes radios, médias, etc.) et l’on peut voir, même dans les grandes villes turques où les Kurdes n’y sont pas majoritaires, des citoyens turcs d’origine kurde parler en langue kurde devant des policiers sans que cela pose problème. Beaucoup de discours d’Erdogan soulignant la fraternité liant les Turcs aux Kurdes ont permis de dédiaboliser l’identité kurde en Turquie.
Les médias occidentaux parlent souvent des turcs qui ont « quitté » ou « fui » la Turquie mais sans aborder le contexte. Premièrement, il y a plus de Turcs qui ont fui la Turquie à l’époque kémaliste que sous l’AKP, ensuite il faut voir les profils qui quittent la Turquie. Il y en a globalement 3 ; a) les espions et partisans de groupes terroristes, mafieux et criminels. B) ceux qui pensent que la vie (économique) est meilleure ailleurs (une partie d’entre eux finissent par rentrer en Turquie ou par être déçue de leur vie en Occident, que ce soit aux USA, en Allemagne, en France, en Belgique ou ailleurs). C) ceux qui quittent la Turquie pour mieux assouvir leurs vices ou assumer leurs déviances sexuelles et mentales, et ce bien que les autorités turques ne persécutent pas les personnes LGBT, les buveurs d’alcools ou les fumeurs bien que l’État n’en fasse pas ouvertement la promotion (encore heureux, vu les dégâts que ces fléaux causent à toute la société, représentant des milliards d’euros par an pour réparer les dégâts matériels, la santé et les drames familiaux engendrés par ces groupes d’individus et fléaux). Mais cette « migration » ne se fait pas que dans un seul sens, puisque des centaines de milliers de familles en Occident ont quitté les pays d’occidentaux pour aller vivre dans des pays comme la Turquie (destination très prisée pour les vacances comme pour y vivre), le Qatar ou la Malaisie. Parmi les profils des gens ayant émigré en Turquie on y trouve des universitaires et intellectuels, des scientifiques, des éditorialistes, des économistes, des écrivains, etc. On y trouve beaucoup de familles turques mais aussi beaucoup de non-Turcs (français et espagnols de souche, allemands et britanniques, ainsi que des maghrébins et des africains). Quand on les interroge sur leurs raisons, beaucoup disent avoir fui l’intolérance et le fanatisme idéologique en Europe (surtout en France), la qualité de vie (gastronomie, valeurs morales, structure familiale, éducation religieuse et intellectuelle, activités pour les enfants, paysages et climats), fuir la persécution intellectuelle et religieuse qui existent dans des pays européens comme la France, l’Allemagne et la Belgique par exemple (des milliers d’associations culturelles, intellectuelles et religieuses ont en effet été dissoutes ou fermées, la plupart sans aucune raison valable). Il y a aussi des artistes (musiciens), intellectuels, écrivains et opposants politiques, qui étaient persécutés en France, et qui se sont réfugiés en Turquie. Il y a eu par ailleurs tellement d’expatriés et de personnes ayant rejoint la Turquie pour s’y installer, venus d’Europe, que la Turquie a été obligé de durcir les conditions et de restreindre les quartiers afin de conserver une majorité de turcs dans les principales villes du pays, – décision prise en partie aussi à cause d’une contestation d’une partie de la population turque -.
Évidemment, de tout cela, les médias occidentaux n’en parlent jamais (ou pratiquement jamais, et que partiellement).
Dans les reportages propagandistes diffusés en Occident sur des citoyens (triés sur le volet, en écartant tous les citoyens qui soutiennent le gouvernement), reportages à charges contre le gouvernement, ils interrogent souvent des menteurs notoires, qui disent pourtant ouvertement en public tout le mal qu’ils pensent du gouvernement et d’Erdogan, en les insultant explicitement, les traitant d’oppresseurs et de dictateurs alors qu’ils ne sont pas arrêtés ni réprimés, ce qui prouve clairement leur exagération voire même leur mensonge, puisqu’ils prétendaient que dans la rue ils ne pouvaient pas s’exprimer ouvertement pour dire du mal du gouvernement, ce qui est clairement faux, puisqu’ils l’exprimaient clairement en public comme dans leurs propres médias ou journaux. Si l’opposition disait vrai, à savoir qu’il n’existait plus de liberté et de justice en Turquie, pourquoi font-ils tout pour gagner le pouvoir via le système politique, et bénéficient-ils des privilèges liés à cette organisation politique ? Ils disent clairement que les votes peuvent changer les choses, ce qui serait impossible dans un système dictatorial. Donc soit ils sont complices – et alors ils mentent aux citoyens -, soit ils mentent ouvertement et mentent à la fois sur le gouvernement, et à la fois aux citoyens.
Alors que l’Occident accuse leurs opposants d’adhérer aux « théories du complot » – même quand il s’agit de faits et de mensonges avérés -, les médias mainstream au service des pouvoirs politiques véhiculent eux-mêmes des théories du complot (souvent complètement fausses ou du moins nettement exagérées) visant Erdogan et le gouvernement turc, Poutine et le gouvernement russe (qui eux aussi abusent de la même stratégie contre leurs ennemis ou rivaux politiques), Orban et la Hongrie, la Pologne, la Chine, l’Iran, Trump et le parti républicain aux USA, etc.
L’Occident présente systématiquement l’opposition à l’égard d’un pays qu’ils n’apprécient pas, comme « indépendante et intègre », là où les faits indiquent toute autre chose, et où les agents et décideurs à la tête de l’opposition ont souvent des conflits d’intérêt et défendent clairement une idéologie qui n’a rien de neutre, souhaitant l’imposer ensuite dans le paysage médiatique, peu importe si celle-ci est bénéfique et intègre pour la société ou non.
Le jeu démocratique exige généralement que pour se maintenir au pouvoir et gagner les élections – c’est un peu le but du jeu démocratique – que les candidats soient tentés par l’opportunisme et donc par une certaine forme d’hypocrisie, sauf qu’ils spéculent toujours sur les véritables intentions d’Erdogan ou d’autres leaders qu’ils n’aiment pas, en occultant des faits importants, et cachent les réelles manœuvres hypocrites et opportunistes de l’opposition turque mais aussi des figures politiques très détestées dans leur propre pays et de par le monde comme Emmanuel Macron en France (qui est beaucoup moins populaire qu’Erdogan, et qui est qualifié d’autocrate, de dictateur, de pervers, de traitre, d’idiot, d’incompétent et de manipulateur par l’immense majorité des Français) et Joe Biden aux USA (considéré comme un pédocriminel pervers et sénile). Ils accusent ainsi Erdogan d’instrumentaliser la Religion sauf que d’une part il est religieux et qu’il est donc en phase avec ses convictions religieuses et son mode de vie, et que des millions d’électeurs le soutiennent aussi pour cet aspect-là de son programme et d’autre part, qu’il tient ses promesses économiques, religieuses, sociales, politiques, technologiques, etc. tant que cela reste dans le cadre de ses capacités, et quant à ses intentions réelles, personne parmi les médias mainstream ne peut le savoir, et nous laissons ça entre Allâh et lui, tout comme pour chacun d’entre nous. Par contre les présidents français et américains par exemple, ainsi que des personnalités comme Alexandre De Croo en Belgique, Ursula Von der Leyen qui est à la tête de la Commission européenne sans avoir été élue par les peuples européens, eux sont impliqués dans de véritables scandales d’État, de la corruption à tous les niveaux, des dérives autoritaires, la mise en place de dictatures sanitaires, politiques, sociales et énergétiques, des trafics d’armes, de drogue et d’êtres humains (notamment avec la guerre en Ukraine), des réseaux pédophiles, des atteintes aux droits humains, des attaques idéologiques et des discriminations réelles envers des millions de femmes voilées, avoir menacé plusieurs pays qui ont protégé les droits des enfants, l’injection d’un produit expérimental (Pfizer et Moderna) en mentant et en menaçant les gens sceptiques, causant ainsi la mort de milliers de personnes au moins en Europe (dont de nombreuses femmes ainsi que des enfants, le tout contre une maladie qui ne risquait presque pas de les tuer ou de les conduire à l’hôpital), ainsi que des centaines de milliers de femmes tombées gravement malades et témoignant de nombreuses souffrances – et beaucoup qui sont devenues stériles -. Sans même parler des atteintes aux droits humains, à la liberté d’expression et de conscience, qui ont été attaquées et restreintes considérablement par Ursula Von der Leyen sur ordre du Forum de Davos. En somme, une belle bande de criminels, d’hypocrites et de menteurs, qui ne sont jamais ouvertement critiqués dans les médias mainstream qui ne font que relayer leur propagande, ce qui implique logiquement qu’ils n’ont aucune leçon de morale ou de journalisme à donner aux autres. Mais pour en revenir à leur accusation contre Erdogan, il s’agit là encore d’une inversion accusatoire, puisque c’est plutôt l’opposition qui se sert aussi du nationalisme et de la religion (qu’ils ne pratiquent pas vraiment et qu’ils détestaient et insultaient même avant de perdre le pouvoir face à Erdogan) pour tenter de récolter les voix des intellectuels et des milieux conservateurs, véritable tour de force réussi par Erdogan au demeurant, poussant ses opposants à accepter l’identité musulmane de la majorité des Turcs, qu’ils soient pratiquants ou pas, sunnites ou non, alors qu’avant la majorité des Turcs étaient insultés, maltraités, torturés ou pendus dès qu’ils parlaient d’islam en public ou en politique.
Aussi, l’opposition exploite l’ignorance de sa base électorale, souvent peu éduquée ou très embourgeoisée selon les cas, et possédant rarement une véritable culture politique (constat s’appliquant à une bonne partie aussi de l’opposition iranienne soutenue par des puissances occidentales criminelles, bien que faisant face cette fois-ci à un régime réellement corrompu et dictatorial, mais au moins incitant à la vertu et à la dignité des femmes en principe même si beaucoup de figures du régime sont hypocrites et corrompues).
Le vrai visage de l’opposition, pour punir ceux qui n’ont pas voté pour eux : « En représailles du vote des rescapés des tremblements de terre en faveur d’Erdogan, la municipalité CHP de Tekirdag cesse de les aider et les vire des hôtels mis à disposition à la fin de la semaine alors que l’aide était prévue pour durer jusqu’en août. Voilà le vrai visage de ceux qui sont présentés comme de « vrais démocrates » par l’Occident : Tu votes pas pour nous ? Dors dehors. Il y a une vraie déferlante de haine contre les rescapés des zones sinistrées. Plusieurs vidéos dont certaines tournées par des influenceurs, montrent des insultes et des phrases du genre « on vous aidera plus, demandez à celui pour qui vous avez voté ». Le président Erdogan a répondu à ces provocations en disant que c’était honteux et qu’il visiterait la zone en fin de semaine pour leur remonter le moral » (17 mai 2023 : https://twitter.com/CokYasaaa/status/1658719277518651394?t=_pV1gjej76sRD29kRfy1kg&s=19 ; des preuves sont publiées accompagnant le post).
Dans les pays comme la France ou l’Allemagne, les Turcs ont voté à plus de 60% pour Erdogan, les islamophobes et médias occidentaux invoquant l’argument nationaliste ou religieux et le manque d’intégration, alors que c’est faux, puisque les Turcs en Europe sont globalement très bien intégrés (études, travail, vivre ensemble, etc.) – contrairement à l’obscurantisme et à l’idéologie totalitaire de l’assimilation visant à éradiquer l’altérité et la liberté -, et sachant que l’opposition joue aussi sur les mêmes fibres (nationalistes et idéologiques) mais apparaît comme plus hypocrite et incapable par rapport à Erdogan qui a déjà fait ses preuves et assumait ses positions lorsque l’État était kémaliste et tyrannique, ce qui était une preuve de son courage. Ensuite en Turquie aussi les Turcs ont voté majoritairement pour Erdogan plus que pour les autres candidats, donc l’argument occidental selon lequel les Turcs de l’étranger votent plus pour Erdogan car ils ne subissent pas l’inflation est nul, surtout qu’ils se rendent souvent en Turquie chaque année ou presque et qu’ils ont beaucoup de familles dans le pays. Cela réfute également le fait qu’une grande partie de la diaspora qui ne vit pas ou plus en Turquie, ne vit pas à l’étranger par opposition à Erdogan, mais pour diverses raisons. Même si Istanbul et Ankara depuis 2019 sont légèrement plus favorables au CHP (mais de peur), des millions de personnes à Istanbul et Ankara continuent de voter pour Erdogan et l’AKP, et dans d’autres grandes villes universitaires et industrielles comme Bursa et Konya, Erdogan et l’AKP demeurent majoritaires, dès lors, ce ne sont pas seulement les zones rurales qui votent Erdogan et l’AKP – contrairement aux fakes news occidentales – mais aussi des villes industrielles et universitaires.
Ceux qui parmi les ignorants et les ingrats, pensent que la Turquie est une dictature totalitaire ont clairement perdu toute rationalité, tout jugement objectif, et toute crédibilité. En effet, en Turquie les hommes et les femmes peuvent s’habiller comme ils veulent (malheureusement parfois même de façon laide, impudique, etc.) alors qu’en France il y a une dictature vestimentaire et une politique discriminatoire envers certaines communautés ethniques et religieuses et surtout les femmes choisissant la dignité, la pudeur et la décence. En Turquie, il y a plus de 175 chaines dont plusieurs appartenant à l’opposition – ce qui n’est pas le cas en France – et centaines de journaux différents, le peuple turc a accès aux réseaux sociaux comme Twitter, Facebook et Instagram (bien qu’il faille mieux légiférer là-dessus car les réseaux sociaux restent un danger pour la santé mentale de nos jeunes et l’indépendance intellectuelle des adultes) – plateformes occidentales favorisant le racisme et l’islamophobie, la radicalisation des jeunes, l’Extrême-droite, les fakes news, les mensonges de Big Pharma, les réseaux pédocriminels, les théories pseudoscientifiques du genre, les atteintes à la vie privée et à protection des enfants, la propagande en tous genres, etc. Les gens de l’opposition en Turquie peuvent porter ou non le voile, se teindre les cheveux selon la couleur de leur choix, changer ou abandonner la Religion, insulter le Président ou le gouvernement démocratiquement élu, les gens faisant l’objet de plaintes ou d’accusations peuvent porter plainte et être relâchés ou dédommagés si leur innocence est prouvée ou si les preuves de leur accusation demeurent insuffisantes, ils peuvent lire les ouvrages ou les journaux de leur choix, manifester « pacifiquement », les Kurdes peuvent parler leur propre langue et travailler normalement tout en disposant de leurs chaines TV et radios ainsi que de leurs médias et journaux, les mouvements LGBT ont même des associations et s’affichent comme tels sans être inquiétés tant qu’ils respectent l’ordre public et qu’ils ne commettent pas d’infractions, les gens peuvent aussi se faire tatouer le corps, mettre des piercings, porter des t-shirts ayant des slogans politiques (tant que cela n’est pas associé clairement à un mouvement terroriste), écouter la musique qu’ils souhaitent, regarder les films qu’ils préfèrent, avoir des animaux domestiques chez eux, posséder des chaines radios dont la ligne directrice est en opposition avec celle du gouvernement, etc. Enfin, ils élisent librement leur Président – et Erdogan a organisé plusieurs référendums importants sur le type de système politique que le peuple voulait là où François Hollande et Emmanuel Macron ne l’ont jamais fait -, leurs partis, leurs députés, leur maire de quartier, etc., et peuvent étudier dans les écoles ou les universités de leur choix, et inscrire leurs enfants en bas âge dans les crèches qu’ils souhaitent.
Il y a donc bien liberté, respect et pluralité – bien plus qu’en France – mais l’Etat turc a posé des lignes rouges qui sont claires : pas de terrorisme, pas de radicalisme, pas d’appel au racisme ou à la guerre civile, pas de coup d’Etat, pas d’activités criminelles (assassinats, drogue, etc.) et pas d’incitation à la haine contre les femmes, les hommes, les Turcs et les minorités ethnico-religieuses sur le sol turc, et enfin, pas de désinformation volontaire concernant l’Etat, le peuple turc, la sécurité nationale ou la Religion, car cela constitue un crime évident portant atteinte à l’ordre public et pouvant déclencher de nombreux drames. Critiques constructives sur les sujets religieux ou opposition personnelle au gouvernement oui, mais discours haineux et propagandes dangereuses non, ce qui est tout à fait sain et légitime, mais qui déplait fortement à l’Occident, qui cependant, n’autorise pas les débats critiques dans leur propre pays, et qui traque aussi les lanceurs d’alerte comme les journalistes, analystes et informaticiens Julien Assange et Edward Snowden, toujours considérés comme des « criminels à abattre » par les Etats-Unis avec la complicité de l’UE…
Il nous faut signaler ici que de nombreux classements occidentaux sont biaisés voire vraiment malhonnêtes et viciés lorsqu’ils parlent de l’Etat de droit, des droits humains, de la liberté de la presse, etc., et qui sont financés en partie ou totalement par l’Etat ou des fondations opaques dont l’objectif vise à s’ingérer dans les affaires politiques des autres pays et à imposer l’idéologie occidentale dans les autres pays du monde, se basant sur des fakes news, des critères biaisés ou des données qui ne sont pas fiables. Il est important donc de connaitre par l’observation et l’expérience, les réalités sur le terrain (aussi bien en Turquie que dans les pays occidentaux) pour bien « palper » l’ambiance réelle des pays en question. De 2020 à 2023 par exemple, parmi les pays où les censures (médias TV et réseaux sociaux) ont été les plus fréquentes, on peut mentionner la France (sous Macron), les USA (sous Joe Biden), le Canada (sous Trudeau) et d’autres pays comme la Belgique, l’Australie, le Royaume-Uni, etc., ce qui a provoqué d’intenses mouvements de contestation dans ces pays. Sur des réseaux sociaux comme Facebook, Twitter (avant son rachat par Elon Musk), Instagram et YouTube, dominés par les partis « démocrates » et pro-Big pharma, on dénombre des dizaines de millions de censures, visant des citoyens lambda, des intellectuels, des chercheurs, des journalistes, des députés et des opposants politiques, sur de nombreux sujets comme la santé, le Forum de Davos, les pseudo-vaccins à ARNm (Pfizer et Moderna), les scandales sexuels et pédocriminels incriminant des groupes politiques « démocrates » en France, aux USA, en Belgique et ailleurs, ainsi que des sujets économiques, scientifiques, philosophiques et politiques, là où en Turquie, les censures – moins nombreuses qu’aux USA, en France ou au Royaume-Uni -, ne visaient essentiellement que des propagateurs de haine et des milieux criminels et terroristes (alors que ces mêmes propagateurs de haine ont souvent le champ libre dans les médias occidentaux en France, en Belgique, en Suède ou en Allemagne).
L’UE opposée à la liberté d’expression et au débat contradictoire (dit démocratique), élargissant les censures et rendant très vague la définition de la désinformation (désinformation souvent exercée par l’UE sur de nombreux sujets). Voilà ce que révèle une conférence faisant intervenir plusieurs experts et députés européens. Malheureusement, dénoncer à juste titre les dérives des partis “progressistes” soumis au Forum de Davos ne saurait justifier d’autres dérives du RN (fausse opposition, et tout autant partisans de la pensée unique), il n’y a donc pas un pour rattraper l’autre, même si tous s’accordent sur le manque de pluralité, de débat contradictoire et de liberté au sein des pays de l’UE, et surtout en France (“Conférence : liberté des médias”, Virginie Joron, 13 mai 2023 : https://www.youtube.com/watch?v=o11g-CUImMY).
Un exemple illustrant aussi ce totalitarisme qui se met en place au sein de l’UE : Les médias mainstream ont beaucoup menti sur Alexandra Henrion-Caude, tout en défendant des médecins véreux et des criminels en tous genres se cachant derrière leur fonction politique. Karl Zéro a donné ainsi directement la parole à Alexandra Henrion-Caude pour répondre directement aux mensonges et manipulations médiatiques des médias mainstream comme Le Parisien, 20 Minutes, Le Point, Libération et d’autres médias payés par le gouvernement français (dénoncé quotidiennement pour son incompétence, ses dérives autoritaires, ses mesures antiscientifiques, ses crimes, etc.).
Les médias lui reprochent en somme son intégrité morale et scientifique, sa rigueur scientifique, sa liberté de conscience et ses valeurs morales.
1) Assumer ses convictions religieuses (ici catholiques) fait partie de la liberté de conscience et de culte.
2) S’exprimer sur le plan scientifique fait partie aussi de la liberté d’expression.
3) Déformer vos propos et nier les faits scientifiques contredisant le narratif officiel est honteux, non pas pour Alexandra, mais pour ses détracteurs.
4) Charlie Hebdo n’a jamais été défenseur de la liberté d’expression, ils ont même souvent lutté contre la liberté d’expression tout en virant Siné (caricaturiste) pour avoir exercé sa profession. Par ailleurs Charlie Hebdo se caractérise par la médiocrité, la propagande, l’obscénité, la lâcheté et la haine contre des peuples opprimés ou des gens ayant vécu des événements tragiques, bref, ils incarnent tout le contraire de la dignité humaine, de la décence, de la compassion, de la vertu, de l’apaisement et de l’intelligence.
5) Cette machine propagandiste s’apparente à une Mafia d’Etat.
6) Julien Pain a été dénoncé à des centaines de reprises pour ses mensonges, fakes news et son incompétence caractérisé. Il n’est pas crédible et est payé pour mentir et diffamer, ce qui est encore plus grave.
(“Alexandra Henrion-Caude répond aux médias”, Karl Zéro Absolu, 12 mai 2023 : https://www.youtube.com/watch?v=oXAm5wpD8S4).
Le ministre de la Santé française François Braun – ayant succédé au criminel Olivier Véran – admet sa soumission à Big Pharma et autorise l’accès libre sur le marché à des médicaments qui ne sont pas jugés sûrs et efficaces (selon les experts indépendants) et qui seront encore en phase de test expérimental. La santé des Français n’est donc pas la priorité du gouvernement, et les mensonges d’Etat se multiplient.
“Covid-19, rhume, vaccins, soignants : François Braun AVOUE TOUT”, Juste Milieu, 16 mai 2023 : https://www.youtube.com/watch?v=qIcGlYUap-k
Obligation d’enseigner des théories et croyances pseudo-scientifiques et même antiscientifiques, occultation de nombreuses réalités historiques et révisionnisme, chute du niveau éducatif, interdiction de la liberté d’expression et de l’esprit critique face aux dérives et mensonges de l’État, fin visible de la démocratie, lutte contre la liberté d’expression, surendettement et bilan économique catastrophique, mascarades et fraudes électorales et politiques, idéologie woke, décadence morale, … rien ne va plus dans la France du dictateur Emmanuel Macron (“François Asselineau : “Dès qu’on ose parler de Frexit, on est blacklisté des tous les grands médias””, Sud Radio, 9 mai 2023 : https://www.youtube.com/watch?v=hyUUTJjJllo).
Les professeurs contestant les mensonges du narratif officiel et rappelant certains faits scientifiques peu appréciés par le gouvernement français sont passibles de lourdes sanctions. La recherche et l’éducation ne sont donc plus de qualité et encore moins libres en France (“Pap Ndiaye justifie la suspension de deux professeurs de philosophie pour des propos d’« une très grande violence”, Le Monde, 7 mai 2023 : https://www.lemonde.fr/societe/article/2023/05/07/pap-ndiaye-justifie-la-suspension-de-deux-professeurs-de-philosophie-pour-des-propos-d-une-tres-grande-violence_6172434_3224.html).
En France, les intellectuels et militants africains libres souhaitant l’indépendance et le développement (sans renoncer à leurs valeurs morales) du continent africain au grand dam du colonialisme français sont souvent censurés, diabolisés voire même persona non grata en France, ne tolérant pas la liberté d’expression quand il s’agit de développer les pays africains, arabes et musulmans (“Pourquoi les panafricanistes font peur à l’Occident ?”, AJ+, 23 avril 2023 : https://www.youtube.com/watch?v=yu64-wlSapI).
Alors que les médias et instances politiques en Occident disent de ne pas mêler la politique dans le sport, ils imposent la soumission à des idéologies politiques et délétères (notamment les propagandes et normes LGBT) pendant que les discours ou manifestations sur la beauté de la Religion ou des valeurs éthiques sont bannies et prohibées. Les sportifs russes sont bannis pour les décisions prises par les autorités russes, tandis que les gouvernements occidentaux ayant fait pire que la Russie eux ne sont ni sanctionnés et leurs sportifs, ne sont pas blâmés ou interdits de participation.
Jeûner en France pour les footballeurs suscite aussi beaucoup de propagandes et de discriminations, montrant clairement qu’il n’y a plus de liberté. Les sportifs ne peuvent plus respecter leur liberté de conscience et être en phase avec leurs valeurs morales et éthiques et doivent se conformer à une idéologie totalitaire et décadente imposée par l’Etat. Voir par exemple les enquêtes et analyses de Romain Molina, ainsi que le cas (mai 2023) du joueur Zakaria Aboukhlal, ayant reçu aussi des menaces et victime de nombreux harcèlements et diffamations à cause de son refus d’afficher des orientations politiques et idéologiques qui n’étaient pas les siennes et qui n’avaient rien à voir avec le football ou l’éthique. Ils imposent une idéologie qui s’ATTAQUE aux valeurs morales et familiales, aux hommes, aux femmes et aux enfants, mais veulent nous l’imposer sans nous respecter, ni nos valeurs, ni notre dignité, ni notre liberté, ni notre identité (religieuse, spirituelle, ethnique, politique, culturelle, …) ni notre intelligence.
En Libye également, les mensonges d’Etat occidentaux relayés par la presse mainstream ont occulté le financement du terrorisme et de la guerre civile en Libye, par des pays comme la France, le Royaume-Uni et les Etats-Unis, ainsi que les assassinats politiques ciblés, essentiellement pour les ressources du pays, mais aussi pour éviter l’indépendance et la prospérité du continent africain, de même qu’empêcher l’émergence de pays réellement libres de toute ingérence nocive occidentale. Les forces occidentales ont par ailleurs bombardé de nombreuses zones civiles faisant plusieurs milliers de morts parmi les populations civiles.
« C’est un récit aussi choquant que véridique. Une histoire de pétrole, d’argent, de corruption et de secrets d’État. Dans ce documentaire, Benjamin Tremblay et l’équipe de 7 jours sur Terre exposent les événements ayant mené à la chute de Kadhafi afin de mieux comprendre l’implication des puissances occidentales ainsi que les enjeux secrets derrière la décision de renverser le leader libyen. Grâce à des courriels de Hillary Clinton rendus publics sur Wikileaks, il est désormais possible de mieux reconstruire une version inédite de l’histoire incroyable de Mouammar Kadhafi. Il voulait unir l’Afrique, unir les pays arabes, et bousculer le système mondial. Plutôt, il est devenu l’ennemi numéro public numéro un. C’est l’histoire de Nicolas Sarkozy, de Barack Obama et de Hillary Clinton. Voici comment l’Occident a saboté la Libye ». (“Comment l’Occident a détruit la Libye | Documentaire | Partie 2”, 7 Jours sur Terre, 16 mai 2023 : https://www.youtube.com/watch?v=hABVpud-w3Q).
Ces dernières années, le conflit libyen opposait d’une part la Turquie et le Qatar qui soutiennent le gouvernement légitime de Tripoli (depuis le dirigeant Sarraj) contre la coalition (Russie, Israël, France, Arabie Saoudite, Egypte et Emirats) soutenant le criminel de guerre et agent de la CIA maréchal Haftar. Grâce à l’intervention turque, la Libye de Sarrâj a été protégée contre l’offensive terroriste menée par Haftar et ses milices, sauvant ainsi potentiellement des milliers de vies parmi les civils, là où la France et d’autres pays soutenaient clairement le terrorisme et la guerre civile en Libye.
Turquie et stabilité
Erdogan reste un pilier de la stabilité et de la sécurité de la région face aux mouvements terroristes, d’extrême gauche, de l’atlantisme et d’extrême droite. Il a aussi permis de signer un accord entre l’Ukraine et la Russie pour débloquer les exportations de céréales, évitant ainsi une famine éminente – et de nombreux conflits – en Afrique comme dans certains pays occidentaux et asiatiques. Erdogan a aussi beaucoup milité contre le racisme anti-arabe et anti-kurde, et a multiplié les partenariats stratégiques avec le monde arabe, l’Iran, le Pakistan, le monde turcique, les pays africains, asiatiques et sud-américains. Une Turquie musulmane et débarrassée du fanatisme idéologique (kémaliste, wahhabite, identitaire et atlantiste) est un atout majeur même si tout n’est pas encore « rose » en Turquie. L’opposition turque ne possède aucun leader intelligent, intègre et charismatique, ni aucun programme sérieux et ambitieux pour la Turquie. Si Erdogan perd le pouvoir, il pourrait bien y avoir non seulement la fin de la « démocratie » mais aussi de la liberté, de la justice et de la stabilité dans le pays, avec de nombreuses factions violentes qui aimeraient s’accaparer le pouvoir (qu’ils soient « islamistes » ou « laïcards » ou ultra-nationalistes). Par ailleurs, face aux ambitions criminelles des USA, de la Russie, d’Israël, du régime syrien, du pouvoir arménien désireux d’annexer une partie de la Turquie et de l’Azerbaïdjan, des marxistes voulant créer un nouveau pays faussement appelé Kurdistan (ils ne s’entendent déjà pas avec les dirigeants kurdes du Kurdistan irakien, – oubliant que quelques décennies auparavant il y avait une guerre civile meurtrière entre les Kurdes) ainsi que de l’hégémonie de la Chine par la soumission économique, il faut un leader clairvoyant, stratège, un minimum intègre et charismatique, pour faire face à cette complexité qui peut très vite écraser la Turquie si le Président n’en est pas à la hauteur.
Aussi, le kémalisme et l’occidentalisation ont créé les conditions propices à la montée de l’Extrême-droite en Turquie, – les « néo-fascistes » ou même les « néonazis » étant présents désormais dans la plupart des pays occidentaux et occidentalisés -, mais grâce à Erdogan, cette extrême-droite dans sa frange radicale, est maîtrisée et limitée, et ne bascule pas encore dans la violence généralisée. Or la politique occidentale vis-à-vis de la Turquie favorise la montée de l’Extrême droite qui est toujours – ou presque – une réaction maladroite ou extrême à une forme de décadence morale et d’intolérance (au religieux, à l’éthique et au nationalisme) imposée et exportée par l’Occident barbare et décadent.
Les droits des femmes
Le gouvernement turc sous Erdogan a renforcé les droits des femmes (voilées ou non, femmes au foyer ou qui travaillent dans des entreprises privées ou au service de l’Etat) et durcit les lois contre les violeurs ou les agressions (physiques ou sexuelles). Se retirer de la Convention d’Istanbul a été un bon choix, car inadaptée et même très délétère pour les femmes, les enfants et les hommes. L’UE tarde d’ailleurs beaucoup à ratifier la convention d’Istanbul présentée officiellement comme étant une convention pour la protection des femmes mais veut l’imposer désormais à tous les pays membres de l’UE, alors que cette convention cache de sombres dérives idéologiques et sociétales, visant surtout à affaiblir la structure familiale et à promouvoir les théories antiscientifiques du genre et donc à imposer dans les moeurs l’idéologie LGBT, tout en menaçant le socle familial et les équilibres hommes-femmes. Beaucoup de personnes (hommes et femmes) se sont d’ailleurs plaints des conséquences néfastes des articles au sein de cette convention, qui loin d’améliorer la situation des femmes, peut l’empirer tout en détruisant de nombreuses familles, notamment par les effets pervers d’une telle mentalité (qui ne prend pas en compte les données biologiques et psychologiques). En juillet 2021, étant donné les problèmes engendrés par cette idéologie et en raison de nombreuses protestations populaires au sein du pays, la Turquie a décidé de se retirer de la Convention d’Istanbul tout en promulguant de nouveaux moyens et dispositifs juridiques, au niveau de la loi turque, pour mieux lutter contre les violences faites aux femmes, qui s’observent souvent dans les milieux sécularisés ou trop culturels (n’observant pas les valeurs morales et religieuses ni l’éducation spirituelle).
Lors des élections de mai 2023, des millions de femmes ont voté pour Erdogan aux élections présidentielles et pour l’AKP aux élections législatives, car elles voient Erdogan comme un leader charismatique, le protecteur de la Nation mais aussi des femmes au foyer comme des femmes entrepreneuses et intellectuelles indépendantes et pudiques à la fois (ne se laissant pas berner par les propagandes et attaques occidentales sur la féminité, l’identité, la dignité et la dimension spirituelle de la femme). C’est lui qui a permis à des millions de femmes de pouvoir vivre leurs convictions et leur liberté vestimentaire tout en pouvant intégrer les écoles, les universités, l’administration, la finance et la politique, là où le kémalisme laïciste avait privé de leurs droits et de leur liberté des millions de femmes tenant à leur pudeur, leur dignité, leur intelligence, leur indépendance (spirituelle et intellectuelle) et leur chasteté.
Plusieurs pays européens ont refusé également de la ratifier, à savoir la Bulgarie, la Tchéquie, la Hongrie, la Lettonie, la Lituanie et la Slovaquie, et la Pologne souhaite s’en retirer également, car cela porte atteinte aussi aux droits et à la protection des enfants. (“Droits des femmes: les eurodéputés votent sur l’adhésion à la Convention d’Istanbul”, Le Figaro, 10 mai 2023 : https://www.lefigaro.fr/flash-actu/droits-des-femmes-les-eurodeputes-votent-sur-l-adhesion-a-la-convention-d-istanbul-20230510 ; évidemment, l’article du Figaro n’évoque pas les problèmes réels liées à cette convention).
Depuis 2002, le nombre de femmes dans les études supérieures, les entreprises, la politique, le droit, l’avocature, la magistrature, le commerce et les secteurs scientifiques a considérablement augmenté sous la présidence d’Erdogan, et les femmes au foyer ont également été valorisées, refusant aussi des aides financières de l’Etat, notamment pour payer la scolarité des enfants et pour que les femmes au foyer perçoivent aussi des allocations en cas de difficultés économiques.
En 1997 l’éducation à l’école a été obligatoire jusqu’à 15 ans, depuis 2012 en Turquie elle est obligatoire jusqu’à 18 ans. Cette loi a été voté pour les familles qui voudraient profiter du travail de leur enfant au lieu de leur donner la possibilité d’apprendre. L’éducation publique est financée par l’état : Les cahiers, les stylos et les livres sont donnés à tous les enfants gratuitement.
L’éducation obligatoire commence à partir de 6 ans ; Avant cet âge, des mosquées, associations et crèches privées sont disponibles et accessibles à tous les prix, avec une étonnante variété en termes d’activités « scolaires », intellectuelles, religieuses, artistiques, sportives et éducatives, les parents ayant donc le choix de les inscrire où bon leur semble. Une aide de l’état est versée aux femmes les plus défavorisées qui travaillent, pour qu’elles aient l’opportunité d’inscrire leur enfant dans le système pré-scolaire (avant l’âge de 6 ans). Depuis 2002, le pourcentage des femmes turques actives est en hausse, et l’Etat oblige les sociétés qui ont plus de 200 salariés, de mettre à disposition une crèche gratuite pour faciliter la vie des femmes qui travaillent en entreprise.
Aux États-Unis, des milliers de femmes victimes de l’industrie cosmétique : « Le géant pharmaceutique américain Johnson & Johnson et son fournisseur français, le groupe Imerys, sont accusés d’avoir tout fait pour maintenir leurs produits à base de talc, en dépit des risques de cancer, notamment pour les femmes. Soixante mille plaintes ont été déposées aux États-Unis (…) » (Aux États-Unis, des milliers de femmes victimes de l’industrie cosmétique, Médiapart, 6 mai 2023 : https://www.mediapart.fr/journal/international/060523/aux-etats-unis-des-milliers-de-femmes-victimes-de-l-industrie-cosmetique).
En France le collectif Où est mon cycle, dénonce les atteintes de l’Etat français contre des dizaines de milliers de femmes, les licenciant ou les privant de leurs libertés fondamentales concernant leur santé et leur dignité. Des centaines de milliers de femmes ont subi ainsi de lourdes atteintes à leur droit en même temps que des complications de santé grave (en connaissance de cause), sans parler des milliers de femmes mortes à la suite d’injections toxiques rendues « obligatoires » par les autorités politiques.
Le 9 mai 2023, l’actrice (et César de la meilleure actrice en 2015 pour Les Combattants) Adèle Haenel annonçait arrêter le cinéma pour des raisons politiques en raison de la forte complaisance envers les agressions sexuelles dans le monde bourgeois du cinéma français (très proche du pouvoir politique), ainsi que leur indifférence à l’égard des enjeux sociaux et écologiques, des souffrances infligées aux femmes, ainsi qu’un racisme encore trop présent, et enfin, le refus d’aborder les affaires et scandales qui émaillent la société politique française, de même que l’absence de liberté pour traiter un certain nombre de thématiques (“”Je pars” : l’actrice Adèle Haenel annonce arrêter le cinéma pour des raisons politiques”, France info, 9 mai 2023 : https://www.francetvinfo.fr/culture/cinema/je-pars-l-actrice-adele-haenel-annonce-arreter-le-cinema-pour-des-raisons-politiques_5815478.html). Bien sûr, on peut être en désaccord avec elle, mais les injures et les menaces dont elle a fait l’objet par de nombreux français de souche de tous bords, ainsi que par la méchanceté et le harcèlement de certaines personnalités médiatiques et politiques sont inacceptables.
Pourquoi est-il alors détesté par l’Occident (parmi les puissances impérialistes) et par une partie des Turcs/Kurdes ?
Pour beaucoup, il s’agit simplement d’ignorance (désinformation systématique de la part de l’opposition et de l’Occident), pour d’autres, à cause de la mentalité consumériste, s’ils ne peuvent pas s’acheter plusieurs voitures, smartphones et maisons, ils se considèrent comme pauvres et en veulent ensuite au gouvernement, et qui, bien que maintenant chaque année une croissance économique, ne peut de toute façon pas rendre riche tout le monde, et ces mêmes personnes insatisfaites ignorent la situation dans les autres pays (y compris aux USA et en Europe qui enregistrent de très fortes inflations – sous-évaluées officiellement alors même qu’il s’agit de gros blocs unifiant leurs différentes puissances économiques là où la Turquie est seule). Sous Erdogan, le PIB comme le SMIC et le salaire ont nettement augmenté (bien plus que la moyenne européenne) et ce, avant même la sévère inflation (liée en partie à la crise mondiale et aux attaques menées par les USA et l’UE contre l’économie turque, 2 facteurs importants qui sont indépendants de la volonté d’Erdogan).
Il y a aussi ceux qui étaient membres ou partisans d’organisations criminelles (comme FËTO) ou terroristes (PKK et ses branches, Daesh, etc.) car la Turquie tout en leur donnant plusieurs opportunités de se rendre et de couper contact avec ces réseaux criminels et terroristes, ne l’ont pas fait, Erdogan était même allé jusqu’à vouloir les intégrer dans la politique s’ils renonçaient aux armes et à la lutte armée (ciblant des policiers et des soldats, mais aussi des touristes, des professeurs, des femmes et des enfants). Le PKK à travers le parti HDP (soutenu par l’Occident) avait accepté le jeu démocratique mais y a renoncé en rompant la trêve et en continuant leurs attaques terroristes et leurs activités criminelles (enlèvements d’enfants kurdes, assassinats politiques, trafic de drogue, attentats suicides, exécutions d’opposants kurdes, etc.). Dès lors Erdogan a renforcé la lutte anti-terroriste en Turquie comme en Syrie et en Irak. Mais comme le PKK est piloté en partie par les USA et l’UE (l’ayant pourtant classé comme organisation terroriste) et instrumentalisé aussi parfois par la Russie, Israël et le régime syrien, la Turquie est devenue leur cible.
L’UE et les USA ont ciblé et sanctionné aussi la Turquie, en attaquant son économie et en imposant un embargo sur un certain nombre de matériaux et d’armements afin de l’empêcher de protéger sa sécurité face aux attaques terroristes et pour diminuer sa présence en Libye notamment (la Turquie ayant sauvé Tripoli face aux criminels de guerre dirigés par Haftar – soutenu par la France, Israël, la Russie et d’autres pays connus pour leur absence d’intégrité – face au gouvernement légitime de Tripoli). La Turquie a essayé de pacifier et de stabiliser la région – notamment en Syrie -, mais l’UE et les USA ne veulent pas d’une région stable et prospère, et continuent de financer des organisations terroristes qui oeuvrent dans la zone.
Autre ligne rouge franchie aux yeux de l’Occident : la Turquie a renforcé son dispositif de protection à l’égard des femmes et des enfants contre les idéologies leur portant clairement atteintes et qui chaque année, conduisent à la mort de milliers de femmes et d’enfants en Europe et en Amérique du Nord.
La Turquie n’avait pas non plus rendu obligatoire la vaccination de masse à base de produits toxiques expérimentaux, exigés par le Forum de Davos lors de la période covidiste.
D’autres encore, en veulent à la Turquie pour son soutien ouvertement affriché à la cause palestinienne (aides humanitaires et logistiques surtout, soutien politique symbolique, aides à la reconstruction civile et énergétique, etc.).
Bien sûr, il y a aussi des rancunes personnelles, face à la justice turque (qui bien qu’étant moins corrompue et plus indépendante que la justice française, est loin d’être parfaite et toujours efficace) avec des affaires difficiles (étant donné les nombreux liens suspects entre les individus arrêtés et un certain nombre de réseaux criminels, terroristes ou d’espionnage) qui prennent parfois des années avant d’être jugées (cela existe aussi aux USA ou en France, touchant même un certain nombre de personnes complètement innocentes). Lors des coups de filet, parfois des innocents sont pris dans le lot, mais lorsque l’enquête aboutit, généralement ils sont relâchés et dédommagés si aucune activité suspecte n’a été identifiée. L’Occident tait souvent les crimes et délits commis par certaines personnes turques qui ont fui le pays ou qui sont emprisonnés en Turquie, ce qui est foncièrement malhonnête, surtout quand l’Occident justifie les pires massacres dans de nombreux pays, traque et arrête de nombreux innocents et opposants politiques, et protège de nombreux terroristes et (pédo)criminels en tous genres.
Mais dans le domaine de la justice, il est difficile de juger et de trancher, mais il faut militer intelligemment pour protéger ou innocenter les réels innocents, problème qui se pose d’ailleurs dans pratiquement tous les pays. Que ce soit aux USA, en France, en Belgique ou en Allemagne, la justice est rarement indépendante, les contre-pouvoirs, surtout en France, n’existent presque plus, et les juges et conseils sont souvent soumis à Emmanuel Macron et ses supérieurs qui l’ont choisi et soutenu pour accomplir les intérêts d’une caste financière et de certaines multinationales – d’où l’impunité systémique envers les crimes et scandales commis par Macron et son clan mafieux -. Il est courant cependant que dans les différents états politiques, le pouvoir cherche à s’assurer la loyauté d’une grande partie des juges et des magistrats pour que ceux-ci leurs soient fidèles et partagent globalement les mêmes valeurs, tout en évitant d’être à la botte de puissances étrangères. La Turquie n’y fait naturellement par exception même si la justice garde un certain degré d’indépendance, mais pas totale. L’important, là aussi, est d’assurer au moins une bonne justice de façon générale ou globale, de sorte à ce que les gens condamnés ou trainés devant les tribunaux, aient une justice équitable, ce qui est généralement le cas (les médias occidentaux taisent souvent les accusations dont certains opposants pro-US ou pro-EU font réellement l’objet, et surtout les crimes et délits avérés qui ont motivé leur arrestation ou leur emprisonnement) mais pas toujours, ainsi que d’avoir des juges ayant des valeurs morales fortes, des principes métaphysiques et des aspirations spirituelles visant à rendre la société meilleure, plus harmonieuse et plus vertueuse, ce qui n’est pas le cas dans les principaux pays de l’UE gangrénés par le satanisme, le pseudo-progressisme, la corruption et les réseaux pédocriminels, et là où en Turquie, l’opposition est souvent rongée par le racisme, le fanatisme, l’alcoolisme, le tabagisme et parfois même des accointances avec des réseaux terroristes ou criminels, et lorsqu’ils étaient au pouvoir pendant 80 ans, la Turquie était non seulement à la ramasse, mais aussi une dictature militaire et rétrograde – ce qui ne gênait pas trop l’Europe d’alors. Quand des trafiquants d’armes ou de drogue et des terroristes, affiliés à l’Occident, commettent des attentats et crimes en Turquie ou en Syrie, cela ne semble pas les gêner, et soit taisent cette information capitale, soit la minimise en parlant au conditionnel ou entre « guillemets » comme si cela n’était pas grave, alors qu’ils ne prennent pas autant de pincettes et de précautions pour des personnes commettant les mêmes actes en Europe ou qui sont même innocents de ce genre de choses, mais qui déplaisent au pouvoir et qui sont victimes d’injustices et de persécutions (comme par exemple la célèbre affaire d’Hassan Iquioussen en France, diffamé et diabolisé pour des délits d’opinion qu’il n’a jamais commis). Ensuite, Erdogan n’a pas la main mise sur la justice ni sur tous les juges (dont certains sont affiliés à l’opposition), certains agissent donc (parfois de façon inique) en indépendance et sans jamais s’affilier à la vision ou aux positions d’Erdogan ou de l’AKP.
Ceci étant dit, Erdogan n’est ni un Prophète ni un Saint, – lui-même récuse ces prétentions et rejette les discours trop élogieux (jusqu’à l’adoration ou une trop forte vénération) concernant sa personne -. Il a pu commettre des erreurs, et dialogue d’ailleurs souvent avec l’opposition, acceptant généralement les critiques ou les débats qui sont honnêtes, légitimes et pertinents, contrairement aux diffamations ou aux critiques nauséabondes qui parfois vont même jusqu’à viser ses parents, son épouse, ses enfants ou le reste de son entourage. Aussi, les Musulmans doivent comprendre que tout ne peut pas reposer sur les épaules d’un seul homme, et qu’il ne faut pas rejeter ou insulter ceux qui ne le suivent pas sur tous les plans ou sur tous les points. Il faut tout de même savoir être honnête et reconnaitre ses nombreuses qualités, tout d’abord politiques (intelligence, clairvoyance, rôle d’équilibre, savoir rebondir sur ses pattes et planifier plusieurs solutions et stratégies sur plusieurs bandes, niveaux et années en fonction de la situation, charisme, …), religieuses (pratiquant, belle récitation du Qur’ân, jouer sur les symboles religieux et historiques, discours émouvants et percutants, etc.) et humaines (quelqu’un de très généreux et altruiste, qui n’oublie pas ses origines modestes et qui fréquente toujours les milieux pauvres ou modestes de son pays ou dans régions non-turques où il se rend), bien qu’il lui arrive parfois de s’emporter et d’user d’un langage assez dur par moment, mais souvent quand la situation l’exige et pour réveiller les consciences ou réagir face aux provocations de certains de ses ennemis – parmi les plus crapuleux et les plus hypocrites -.
Rappelons toutefois ses excellents résultats concernant la fin de la dictature militaire et de l’Etat policier, sans pour autant inciter la haine de l’autorité militaire ou de la police, puisque devenus plus éthiques et étant véritablement au service de la Nation, le peuple, dans son immense majorité, aime et félicite régulièrement les gendarmes, policiers et militaires. Il a nettement diminué la corruption au sein de la police et de l’armée, y intégrant beaucoup plus d’éthique et de fraternité, tout en établissant un meilleur tribunal militaire pour les délits ou crimes commis par des militaires corrompus, là où ils étaient auparavant intouchables, tout en terrifiant une grande partie de la population. Même chose concernant les agents et espions étrangers, qui ont été mieux identifiés par Erdogan, d’où sa purge – plutôt réussite – dans les différentes institutions politiques, médiatiques, économiques et universitaires, avec des agents qui sabotaient beaucoup de projets et qui véhiculaient d’ignobles propagandes contraires à l’intérêt général du peuple et du gouvernement. Même chose pour la mafia turque, où sous Erdogan, leur influence a nettement baissé. Les tortures dans les prisons ont été officiellement interdites sous Erdogan, et dans les faits, il y en a bien moins, même si ce genre d’actes commis de façon isolée peut toujours exister de façon officieuse mais en transgressant les ordres officiels et les directives d’Erdogan. Ces exactions existent par ailleurs aussi aux Etats-Unis, en France, en Belgique et dans plusieurs autres états occidentaux.
Il a beaucoup facilité les choses pour les jeunes, les gens qui voulaient se marier, les personnes âgées, le système de santé, les étudiant(e)s, les entrepreneurs, les sportifs, les artistes, etc. Mais beaucoup de Turcs haineux de l’opposition oublient tout ça, et sont souvent considérés à juste titre comme des gens ingrats, et parfois même comme des « traitres » par de nombreux Turcs. Erdogan ne s’emmure pas dans son palais, chaque jour il travaille et se déplace dans tout le pays ou à l’extérieur pour inaugurer les nombreux projets commerciaux, économiques, énergétiques, scientifiques, culturels, éducatifs, etc., qui profitent à tout le peuple turc et aux non-turcs qui sont aidés par la Turquie. L’opposition, loin d’être un atout pour la Turquie, sabote de nombreux projets bénéfiques pour la population, et travaille souvent avec les ennemis de la Turquie pour la maintenir divisée, affaiblie et corrompue. Ils sont ainsi vus par des millions de Turcs comme étant des profiteurs, des parasites et des pollueurs de la Nation, qui à part insulter et diffamer le Président et le gouvernement, polluer les rues du pays, profiter des aides de l’Etat et des acquis développés par Erdogan, ne produisent absolument aucune plus value au pays, et pire même, y sèment les troubles et empêchent la société de se renforcer face aux défis actuels. Il y a aussi par ailleurs toute une frange radicale dans l’opposition, que ce soit du côté des kémalistes et laïcs d’extrême droite, ou du côté des pro-PKK, qui brutalisent une partie de la population et qui provoquent souvent des bagarres en Turquie ainsi que dans d’autres pays, notamment lors des élections 2023 au sein des bureaux de votes en France et ailleurs.
Comment expliquer l’échec de l’opposition face à Erdogan lors du 1er tour des élections présidentielles et législatives 2023 ?
De nombreux facteurs permettent de l’expliquer. L’opposition ne tient pas sur l’unité, les différents partis de l’alliance ne s’accordent sur rien, si ce n’est faire tomber Erdogan. Cette alliance comporte des « islamistes », des « anti » et « pro » LGBT, des ultranationalistes, des pro-PKK et des anti-Kurdes, etc.
Le principal rival d’Erdogan, Kemal Kılıçdaroğlu est plus âgé qu’Erdogan, détesté par la majorité des Turcs ainsi que par beaucoup de Kurdes. Il est perçu à juste titre comme un opportuniste de la politique, un manipulateur d’information, un parasite de la société turque et un chef autoritaire du parti politique qu’il dirige d’une main de fer en s’accrochant éperdument au pouvoir malgré ses multiples échecs politiques et ses défaites répétées face à Erdogan et à l’AKP. En un certain sens, on peut dire que par son incompétence, son manque de charisme et son absence de véritable programme politique et civilisationnel, qu’il participe malgré lui à renforcer les voix en faveur du Président Erdogan.
Malgré les millions d’euros déboursés par l’UE pour favoriser l’opposition, diaboliser Erdogan, promouvoir les réseaux sociaux de l’opposition et les manœuvres politiques visant à déstabiliser le gouvernement turc et la Turquie, une majorité de Turcs soutient encore Erdogan (majorité en légère baisse depuis 2013 environ lorsque de nombreux réfugiés syriens sont venus en masse en Turquie, puis avec la crise économique mondiale qui a impacté aussi le pays) – plus que son principal rival -, sans compter les votes d’une partie des électeurs indécis, qui, bien que n’appréciant pas Erdogan, le préfère largement à son principal opposant.
Lors des élections législatives de 2019, l’AKP avait perdu Istanbul et Ankara au profit de l’opposition (CHP) tout en gagnant d’autres villes (mais de moindre importance). Cependant, depuis que l’opposition a gagné Istanbul, beaucoup de citoyens ont été déçus et dégoûtés de la gestion de la ville, et les principales promesses de Ekrem Imamoğlu (du CHP) n’ont pas été tenues en 4 ans, et les seules choses positives sont ce qu’ils ont pu récupérer des travaux et idées de l’AKP.
A 6 partis politiques et leaders contre lui, Erdogan est resté tout de même en tête face au seul candidat retenu par l’alliance de l’opposition, à savoir Kemal Kılıçdaroğlu.
Le gouvernement turc, l’opposition et les séismes de février 2023
Début février 202, 2 séismes de très forte intensité frappent la Turquie et une partie de la Syrie. C’est l’équivalent de pratiquement toute la France qui fut secouée par les séismes, soit touchant pleinement 10 provinces turques. Les secours ont été très efficaces et rapides, sauf dans les endroits inaccessibles à cause des routes détruites, coupant ainsi les voies terrestres, mais les citoyens des régions inaccessibles se sont débrouillés, en partie grâce aux forces de l’ordre et aux communications mises en place par l’Etat. Les secouristes turcs ont été plus efficaces que lors de catastrophes de moins grande ampleur qui ont pu frapper les USA, la France, la Belgique et l’Allemagne, qui parfois ont mis plusieurs semaines avant d’arriver sur les lieux. Cependant, vu l’ampleur du séisme, certaines zones rendues inaccessibles, même pour les secouristes étrangers, ont cru que l’Etat les avait abandonnés alors que ce n’était pas le cas, mais vu qu’il fallait mobiliser tous les secouristes du pays en plus des secouristes étrangers, vu la vaste région à couvrir, il était normal que certaines aides ont tardé. Le PKK et l’opposition n’ont pas facilité les choses et ont profité de la catastrophe pour mentir, diffamer et instrumentalisé le drame humain pour faire de la désinformation et semer la haine et la confusion. Malgré tout, en très peu de temps, l’Etat a pu mettre sur pied des distributions de repas, de produits d’hygiène, de soins et de couvertures pour plusieurs millions de personnes, ainsi que des tantes et des maisons préfabriquées. En ce moment même, plusieurs centaines de milliers de maisons et d’immeubles sont en construction (une partie conséquente a même déjà été achevée, respectant les normes antisismiques). Il est intéressant d’observer que de nombreuses régions touchées par les séismes ont voté en majorité pour Erdogan (toutes plus de 55 ou 70% selon les cas) : Adiyaman, Malatya, Osmaniye, Kahramanmaras, Gaziantep, Kilis et Urfa par exemple, ce qui s’explique en partie par le travail acharné du gouvernement pour rassurer et reconstruire les zones sinistrées.
Quant à la corruption dans le secteur du BTP, elle existe (comme dans beaucoup de pays : Chine, Russie, France, Etats-Unis, Belgique, etc. d’après ce que l’on a pu observer), mais il faut savoir que les entreprises liées à l’Etat respectent les normes et sont inspectées, d’ailleurs les logements construits directement par l’Etat sont ceux qui ont le mieux résister aux séismes, contrairement aux logements construits par des entreprises privées (qui peuvent voter AKP mais qui peuvent appartenir aussi au CHP ou au HDP). L’opposition n’a pas voulu que l’Etat gère directement ce secteur partout dans le pays, et voilà le résultat : des entreprises privées ne respectant pas toutes les directives et normes fixées par l’Etat turc depuis qu’Erdogan est au pouvoir.
Les défis majeurs de la Turquie
Redresser et renforcer l’économie, stabiliser et pacifier la Syrie, lutter contre les dérives et dangers engendrés par les réseaux sociaux qui détruisent la jeunesse et empoisonnent une partie de l’économie et des perspectives d’avenir, proposer une meilleure éducation religieuse et intellectuelle (de nombreuses mesures prises par le gouvernement ont permis nettement d’améliorer le domaine éducatif), trouver un meilleur équilibre avec les puissances voisines tout en protégeant les peuples voisins, à la fois du terrorisme de certains mouvements et de la tyrannie de certains régimes.
Le soutien envers les opprimés doit perdurer (Palestiniens, Syriens, Yéménites, Ouïghours, Birmans, etc.) mais la Turquie doit négocier aussi avec les pays qui persécutent une partie de leur population, et trouver aussi d’autres partenaires capables de renforcer le soutien aux opprimés. Malheureusement, les pays « alliés » sont souvent confrontés à des problèmes majeurs de leur côté : l’Azerbaïdjan (qui n’a de plus pas vraiment de vision « islamique » internationale) face aux manœuvres terroristes pro-Arménie sur son propre territoire, le Pakistan gangréné par des ingérences américaines ainsi que par l’hostilité de l’Inde à son égard, la Malaisie et l’Indonésie qui se trouvent trop loin de la région du Moyen-Orient pour agir efficacement, le Bangladesh qui est gangrénée par l’ingérence indienne au sein du gouvernement bengali, les pays des Balkans qui pèsent trop peu à l’international et qui souffrent d’un équilibre fragile dans la région (surtout avec une Serbie désireuse de reprendre sa revanche), l’Afghanistan qui doit se reconstruire suite au chaos imposé par l’Occident et Daesh qui continue d’empoisonner la vie des Afghans, le Qatar qui n’a pas d’armée influente (contrairement à son économie et à son influence énergétique, qui peuvent soutenir des puissances militaires, ce qu’elle a fait par exemple avec la Turquie), etc.
Privilégier et renforcer dans un premier temps les liens économiques, technologiques et culturels avec les pays alliés du monde musulman (notamment le Qatar, Azerbaïdjan, Pakistan, Malaisie, Indonésie, Oman, Brunei, Bangladesh, Afghanistan, Ouzbékistan, le Maghreb, Bosnie, Albanie, Kosovo, Sénégal, Mauritanie, Soudan, Libye, Mali, …) et les autres qui renonceraient à une hostilité envers l’Islam et les populations musulmanes, puis dans un second temps, avec les pays non-musulmans non-impérialistes (envers le monde musulman) comme le Japon, la Corée du Sud, Taïwan, le Vietnam, les pays d’Amérique latine, la Pologne, la Hongrie, etc., et enfin avec les partenaires incontournables de par leur position géographique comme la Russie et la Chine, mais en leur sommant d’arrêter de mettre à feu et à sang les régions musulmanes ou non-musulmanes qu’ils colonisent ou agressent (la Syrie, le Mali et l’Ukraine pour la Russie, les Rohingyas, les Ouïghours et les Tibétains par exemple pour la Chine). Renforcer l’Etat de droit dans les pays alliés, la sécurité territoriale, les valeurs traditionnelles et familiales et les échanges économiques, en se préservant des pièges et idéologies extrémistes imposées par l’Occident.
Trouver un meilleur équilibre avec la Syrie, l’Arabie Saoudite et l’Iran, gouvernés par des régimes (où la justice est souvent absente) qui empêchent souvent une union islamique et une stabilité dans la région, et promouvoir ensemble un Islam traditionnel (fondé sur la sagesse, la piété religieuse, l’éthique islamique, l’intellectualité et la spiritualité), loin des dérives du fanatisme idéologique moderniste ou extrémiste.
Concernant la jeunesse musulmane et l’élite intellectuelle du pays, la Turquie a connu d’importants progrès, avec une jeunesse musulmane plus éduquée et plus engagée – ainsi que plus décomplexée – bien que le consumérisme et les réseaux sociaux (favorisant la corruption des mœurs, la haine en ligne, les comportements pervers, etc.) aient joué un phénomène de sécularisation entrainant beaucoup de jeunes loin de la Religion, de la spiritualité et de la morale. Dans tous les pays victimes des GAFAM, on observe une généralisation des vices, des fléaux et de l’abrutissement des jeunes comme des adultes, l’Etat doit donc intervenir pour limiter la casse, développer ses propres applications téléphoniques et informatiques, ses propres réseaux sociaux (en ouvrant un marché commun avec des pays comme la Malaisie, l’Indonésie, l’Azerbaïdjan, le Pakistan, l’Iran, le Qatar, etc., qui à ce niveau-là ont les mêmes perspectives), ses propres programmes télévisés (dessins animés, débats, culturels, intellectuels, spirituels, séries, films, etc.) ce que la Turquie a commencé à faire déjà depuis plus de 10 ans -, préservé le patrimoine historique et spirituel islamique de la Turquie, former intellectuellement et religieusement des imâms capables de répondre aux défis du monde moderne et adaptant leur discours à la jeunesse. Il est nécessaire aussi de proposer un discours politique qui soit transparent et cohérent, en phase avec les valeurs et finalités islamiques, contre les discours haineux ou déviants des courants extrémistes ou terroristes, en faisant appel au Qur’ân, à la Tradition prophétique et à la voix des autorités islamiques du passé (Abû Bakr, ‘Umar, ‘Uthmân, ‘Alî, Hassân, Hussayn, , Ja’far as-Sâdiq, Abû Hanifa, Al-Junayd, At-Tahawî, Sahl al-Tustarî, Al-Hakim at-Tirmidhî, Abû Hâmid al-Ghazâlî, As-Shatibi, Al-Qarafi, Rûmî, Ibn ‘Arabî, Attâr, Ibn Abidîn, Ibn ‘Ajiba, al-Darqâwî, l’émir Abd al-Qâdir, Ahmad al-Alawî et les savants traditionnels contemporains de l’islam comme Shaykh Muhammad At-Tâhir Ibn `Âshûr (m. 1973), Shaykh Ibrahim Niasse at-Tijanî (m. 1975), Shaykh `Abd Al-Halîm Mahmud al-Hussayni (m. 1978), Shaykh Ibrâhîm Al-Yaqûbî (m. 1985), Shaykh Ahmad Mashhûr Al-Haddâd al-Hussaynî (m. 1995), Shaykh Muhammad Zakî Ibrâhîm al-Hussaynî (m. 1998), Shaykh `Abd Al-Hamîd Kishk (m. 1996), Shaykh Sayyîd Muhammad Al Alawî al-Malikî al-Makkî al-Hassânî (m. 2004), Shaykh `Atiyyah Saqr (m. 2006), Shaykh Al-Habîb `Abd Al-Qâdir As-Saqqâf (m. 2010), Shaykh Rajâb Dîb (m. 2016), Shaykh Abû al Asfar ‘Alî Muhammad al-Balkhi (grand savant et saint d’Afghanistan – Sûfi naqshbandi, m. 2018), Shaykh Muhammad Salîm al-Is’irdî (logicien, juriste shafiite, parlait arabe, turc, persan et le turc, décédé le 12 juin 2020), Shaykh Mahmûd Efendi An-Naqshbandi (m. 2022), Shaykh Al-Habîb `Umar Ibn Hafîdh al-Hussaynî, Shaykh Sayyid Habib Kazim al-Saqqaf al-Hussaynî, Shaykh Salâh ud Din At Tijani, Dr. Ali al-Omari, Dr. Hamza al-Bakri, et tant d’autres. Ainsi que les métaphysiciens de notre époque comme René Guénon, Titus Burckhardt, Michel Vâlsan, Charles-André Gilis, Martin Lings, Tage Lindbom, Seyyed Hossein Nasr, Hamza Benaïssa, Jean-Louis Michon, Muhammad Hasan Askari ainsi que Frithjof Schuon (malgré certaines de ses positions). De même pour certains intellectuels et académiciens musulmans comme Ismail al-Farûqi Muhammad Iqbal, Mustafa Mahmud, Taha Abderrahman, Muzaffar Iqbal, Ali Shariati, Malek Bennabi, Dr. Asad Q. Ahmed, Alija Izetbegović, Muhammad Hamidullah, Fuat Sezgin, Denis Gril, Maurice Gloton, Michel Chodkiewicz et sa fille Claude Addas, la célèbre Eva de Vitray-Meyerovitch, Muhammad Asad, etc. Tout cela favorise une conscience islamique débarrassée du sectarisme et du fanatisme, capable de revivifier la civilisation islamique, de se protéger des maux propagés pas les idéologies modernes, des dérives du nationalisme abrutissant, et des déviances des mouvements terroristes, le tout en étant bien enraciné dans une perspective islamique traditionnelle fidèle aux sources et principes islamiques (Qur’ân et Sunnah).