Réflexion et propositions autour du « revenu universel » et d’une profonde restructuration politico-économique dans la résolution des défis de notre temps

Comme l’ont bien compris des auteurs comme René Guénon, Julius Evola et Nicolás Gómez Dávila, tant que la question du « profit économique » dictera toute la gestion politique d’une nation, les disparités et les crises ne s’arrêteront pas. L’emprise sur une société ne doit pas être totalement maintenue par de grands groupes privés qui peuvent ensuite faire du chantage sur l’eau, l’électricité, la santé publique, les médias, les salaires ou les licenciements, car leur propension à toujours vouloir plus de profit au détriment de la population et de la décence ne fait qu’accélérer et empirer les crises et la corruption. N’appartenant à aucune organisation politique, nous nous limiterons ici qu’à proposer quelques solutions ou pistes de réflexion pour les personnes qui s’investissent dans la politique et qui voudront s’en inspirer pour leur propre programme politique. Techniquement cela est globalement faisable, mais il faut l’intelligence et le courage de s’opposer aux multinationales et les déposséder du pouvoir contraignant qu’ils ont alors même qu’ils n’ont aucun mandat politique… Le problème est qu’une fois que des gens deviennent riches de façon démesurée, ils sèment la corruption et achètent des gens à leur botte pour s’assurer qu’ils ne devront pas assumer leur responsabilité dans la redistribution des partages sur une base équitable.

Cependant, il existe des pistes à explorer, qui sont techniquement et politiquement faisables, pour peu que la volonté politique se débarrasse d’une certaine lâcheté et corruption face aux grandes multinationales. Une meilleure redistribution économique, une bonne gestion politique et une orientation plus vertueuse de la Cité pourront réduire de façon significative les problèmes liés à la délinquance et à la prostitution, ainsi que la criminalité et l’avidité sans cesse croissante qui pourrissent nos sociétés jusqu’à l’os. En effet, beaucoup de jeunes ou d’adultes, par faute de moyens économiques couvrant leurs besoins essentiels (loyer, mutuelle, alimentation, énergie, …) se tournent vers « l’argent facile » à leur disposition – drogues, prostitution « classique » ou « audiovisuelle » (vendre leur corps pour les publicités, les émissions, les clips musicaux ou les films) et d’autres activités indécentes ou criminelles -, les poussant ensuite à un mode de vie très nocif pour eux-mêmes comme pour la société (dépressions, folie, alcoolisme, toxicomanie, mauvaise santé, divorces, etc.), ce qui représente un coût économique et social très important pour la société (plusieurs milliards d’euro chaque année en Europe par exemple).

Se pose ainsi la question du « revenu universel », mais aussi celles de certaines réformes socioéconomiques.

Revenu universel

Pour un niveau de vie actuel dans des pays comme la France, la Belgique ou les Pays-Bas par exemple, il faudrait fixer un revenu de 1200 à 1500 euro/mois par adulte (personne de plus de 18 ans), – comprenant l’exception de jeunes de 16 à 18 ans qui ne sont pas pris en charge par la famille biologique ou adoptive -. Ce montant suffirait à payer un loyer décent et modeste, les charges du loyer, l’eau et l’électricité, une connexion à Internet, payer les cotisations de la mutuelle et les besoins alimentaires essentiels. Cela pourrait aussi inciter au regroupement de plusieurs personnes (à l’intérieur de la famille ou à l’extérieur), réglant ainsi la « crise des logements ». Quant à l’Etat, il devra instaurer un plafond à ne pas dépasser pour la location des biens immobiliers, – adaptée au niveau de vie -, ou alors adaptée selon la catégorie socioéconomique des citoyens (classe moyenne ou classe aisée). Pour les couples avec enfants, une augmentation de 100 euro par enfant (avec une limite de 10 enfants maximum) sera accordée afin de couvrir leurs frais.

Ne pourront pas avoir droit à ce revenu universel, les personnes touchant déjà un salaire de plus de 3000 euro (prix correspondant aux dépenses actuelles, dépassant clairement les besoins nécessaires en termes de logement, de transport, d’alimentation, de vêtements, de téléphonie/internet, de scolarité, de soins et de quelques loisirs comme le cinéma, le restaurant, quelques voyages pendant les vacances, etc. ; la valeur pouvant évoluer selon la situation économique du pays ou de la famille), les prisonniers, ou ceux qui commettent un crime majeur (meurtre, viol, faux témoignage pour des affaires graves comme le viol ou qui ont mis la vie ou la santé d’autres citoyens en danger). Quant à ceux qui ressortent de prison, après avoir purgé leur peine, montrer leur « bonne foi », et effectuer des travaux d’intérêt général, ils pourront bénéficier d’un revenu universel, – sauf exceptions selon les décisions des juges, conformément à la justice -.

Le revenu universel doit couvrir les besoins essentiels, – ce qui pourra éviter potentiellement à de nombreuses personnes d’éviter de commettre des actes dangereux ou criminels par peur de se retrouver à la rue ou de mourir de faim -. De même, cela encouragera plus de métiers à « mi-temps », augmentant les personnes actives dans le monde du travail sans devoir allouer des budgets colossaux dans les services du chômage ou des aides sociales (CPAS en Belgique par exemple), évitant ainsi de nombreuses fraudes et où des milliards d’euro seront économisés de ce côté-là. Privilégier le travail à « mi-temps » soulagera de nombreuses personnes par rapport à leur emploi du temps pour leurs enfants, la paperasse administrative, la surcharge de travail, les congés, etc., ce qui diminuera potentiellement le gaspillage des médicaments et l’impact sur l’environnement (moins de personnes malades ou dépressives), plus de bonne humeur, de meilleures relations sociales et familiales, etc.

Beaucoup d’activités entrainent une perversion par l’appât du gain : médecine, politique, forces de l’ordre, etc. où leur gagne-pain dépend de l’intensité et du nombre de criminels ou de malades. Or, avec le revenu universel, le salaire de base leur sera garanti, et beaucoup de personnes pourront bénéficier alors de leur temps libre ou se consacrer à des métiers qui les passionnent vraiment.


Conditions pour obtenir le revenu universel :

– Avoir plus de 18 ans (sauf exceptions)

– Ne pas avoir de revenus supérieurs à 3000 euro.

– Ne pas être impliqué dans des activités criminelles ou répréhensibles (appel à la haine ou au fanatisme, militer contre les personnes qui aspirent à une vie digne, paisible, pudique et honorable, ne pas inciter à l’injure raciale ou religieuse, ne pas inciter à la débauche, à l’irresponsabilité citoyenne ou à la destruction environnementale, etc.).

– Dépenser entre 25 à 50% au moins (cela dépendra de la situation économique du pays) du revenu universel dans le pays qui octroie le revenu universel – même pour des personnes qui vivent ou résident aussi à l’étranger – et ce afin de garantir la pérennisation de ce système d’attribution, évitant ainsi de trop forts dérèglements.

– Ne pas être oisif et inactif : faire du bénévolat ou de l’assistanat dans une association ou autre, pratiquer une activité régulière de façon professionnelle (culture, édition, journalisme, recherche, chronique, vulgarisation scientifique ou historique, sport, recyclage, nettoyage des rues ou des biens publics, …).

– Ne pas être un influenceur ou une influenceuse incitant au vice ou à la perversion.

En cas de métiers en pénurie mais qui sont nécessaires (santé publique, restauration, transport, hôtellerie, etc.), encourager autant que possible, soit les étudiants en stage (fin du lycée ou pour leur formation professionnelle après le lycée – ou pour obtenir le revenu universel avec un petit bonus -) soit favoriser le mi-temps pour les adultes afin d’augmenter aussi leur revenu (en plus du revenu universel) + leurs cotisations lors de leur retraite (pour une retraite plus confortable).

Ainsi, les services qui seront supprimés incluront notamment la pension/retraite (il n’y aura que les cotisations bonus via des emplois stables et réguliers qui pourront augmenter le revenu universel pour les retraités, ainsi que les bons services rendus à la nation : découverte scientifique, protection en cas d’agression, sauvetage de personnes en danger, mesures bénéfiques pour l’environnement et la société humaine, etc.), les allocations familiales, les aides sociales (comme le CPAS en Belgique par exemple) et le chômage (sauf en cas de licenciement pour un métier qui rapportait un revenu supérieur à 1500 euro ; il y aura donc une indemnité chômage pendant 1 an pour ceux qui ont travaillé ; par exemple, si la personne gagnait 2500 euro et qu’elle percevait déjà le revenu universel de 1500 euro, une allocation chômage de 1000 euro lui sera versée en plus pendant 1 an, puis de moitié – soit 500 euro – pendant la 2ème année, puis 50% de moins – soit 250 euro – pendant la 3ème année, puis fin des allocations chômages). L’indemnité chômage sera maintenue, et la personne licenciée (sans que cela soit pour faute grave) percevra une indemnité (si salaire supérieur à 3000 euro) sur la durée correspondant à la moitié du temps où elle travaillait en déclaré. Par exemple : 5 ans de travail déclaré, correspondra à 2,5 ans d’indemnités chômage (1 an avec une indemnité à 90%, la 2ème année avec 70%, la 3ème année à 50%, et les autres années jusqu’à la fin de l’indemnité à 25%), et si la personne revient à la classe moyenne et donc à un salaire inférieur, pourra bénéficier aussi en plus du revenu universel.

Il y aura ainsi moins de bureaucratie, moins de fraudes, moins de services à gérer, plus de bâtiments libérés, moins de paperasse administrative et donc moins de gaspillage (qu’il soit papier ou numérique).

Autres réformes :

– Nationaliser les services liés aux énergies (eau, électricité, gaz, …) par l’Etat et imposer un prix fixe et décent, afin d’éviter les dérives des multinationales ou sociétés privées qui bâclent leur boulot et augmentent leur profit de façon indécente un peu partout au sein de l’UE.

– Taxer une quantité d’énergie au-delà du seuil raisonnable pour ceux qui voudraient « gaspiller » l’énergie (qui n’est pas infinie et totalement propre). Au-delà d’un seuil jugé raisonnable (pour l’eau et l’électricité, selon les besoins standards d’une seule personne, d’un couple ou d’une famille nombreuse), imposer une taxe afin de payer le surplus et de les pousser en même temps à mieux gérer leurs dépenses d’énergie.

– Les grandes entreprises, acteurs et boites dans le divertissement (y compris producteurs de films et de séries) et le sport, qui dégageront plus de 10 millions d’euro de bénéfice, seront taxés de 25 à 50% (pour tout revenu supplémentaire) afin de financer les projets humanitaires et écologiques (énergie propre et renouvelable), la recherche scientifique (pour la libérer de l’entreprise des grands industriels, …), la culture (musées, préservation du patrimoine historique et civilisationnel, etc.). Quand des gens deviennent milliardaires, ils n’ont plus les pieds sur terre, sont impliqués dans de grands scandales et nourrissent souvent des perversions, ainsi limiter les gains et le monopole qui relèvent de l’indécence empêchera beaucoup de dérives.

– L’Etat devra financer – sans contreparties autres que le respect du vivre ensemble – des médias ou journalistes sérieux et quelques maisons d’édition qui font un travail globalement objectif et d’utilité publique – si ces médias et chaines tv n’ont pas les moyens de s’auto-financer – qui respectent la justice, la dignité humaine et la liberté de pratiquer sa religion ou de se vêtir de façon pudique -.

– Une écoprime sera remise (soit en bons d’achats, soit en réductions d’impôts ou en versement annuel à la fin de l’année fiscale) aux entreprises, aux ménages et aux personnalités faisant des efforts pour réduire la pollution ou l’usage de produits comme le plastique, le CO2, les pesticides, etc.

– Un salaire décent et fixe pour les médecins et infirmiers, avec peut-être une petite prime lorsque les patients se disent très satisfaits de leurs soins, et interdiction de recevoir de l’argent des firmes pharmaceutiques sous peine d’amende, et en cas de promotion volontaire de produits inutiles ou dangereux, exclusion de l’ordre des médecins, lourde amende et peine d’emprisonnement.

– Salaire fixe et décent pour les policiers et soldats, avec quelques primes pour excellente conduite envers les citoyens comme envers leurs supérieurs, actes héroïques, ou primes de risques réels (démantèlement de vrais réseaux terroristes, criminels, narcotrafiquants, pédocriminels, etc.).

– Les politiciens et députés ayant reçu des pots de vin, ou ayant commis un crime avéré, une désinformation avérée, trahi le peuple ou mis en danger clairement la sécurité nationale ou la santé des citoyens, seront exclus de la politique – sauf par grâce populaire -, recevront de lourdes amendes et purgeront une peine de prison.

– Les prisonniers exécuteront des travaux d’utilité publique, et en cas de conduite irréprochable et d’actions d’utilité publique, pourront bénéficier d’une remise de peine – sauf pour les condamnations les plus graves – ou de certains aménagements durant leur période d’incarcération.

– Bloquer le prix des appareils électroniques (smartphones, ordinateurs portables, cartes graphiques, etc.) pour éviter la flambée des prix, ou exiger une garantie plus longue (1 an supplémentaire par tranche de 500 euro) pour les produits coûtant plus de 1000 euro pour les consommateurs. Un produit inférieur à 1000 euro devra être garanti au moins 2 ans, et un produit coûtant par exemple 3000 euro devra être garanti au moins 6 ans ; 2 ans de base + 1 an par tranche de 500 euro). Pour les smartphones et pc portables moyen de gamme (exécutant toutes les taches et applications nécessaires ou habituelles) ne doivent pas dépasser les 1000 euro. Pour les pc portables gamers, le haut de gamme ne doit pas dépasser les 2000 euro (et 3000 euro maximum pour le très haut de gamme).

– Interdiction d’engranger des revenus en vendant son corps sur les plateformes en ligne vu les méfaits, dérives et endettements que cela engendre dans la société.

– Les services rendus à la Nation doivent pousser non pas à faire n’importe quoi pour devenir connu, mais justement à vouloir faire de bonnes choses pour la société. Il faut évidemment bien définir cette notion, qu’elle soit encadrée et fondée sur la vertu et une utilité pour le bien commun, sans lien avec une idéologie spécifique. Et les avantages doivent être modestes et non pas indécents, afin d’éviter les fraudes, les excès ou la corruption.


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