Ne soyez pas parmi les gens insouciants à Son égard, ni parmi ceux qui bafouent les droits de Ses créatures, car l’arrogance, l’injustice et l’oppression vous ont été interdites, tandis que l’humilité, la modestie, la justice et la pudeur vous ont été ordonnées (1).
Ô vous les parents, éduquez convenablement vos fils, afin qu’ils deviennent tous des Haydar – des lions combattifs au service de la Vérité et de la Justice ! – (2)
Que ce bas-monde ne vous endorme pas de sorte à oublier vos obligations religieuses ni vos nobles responsabilités d’être Ses témoins auprès des mondes, une Ummah du juste milieu, ordonnant le convenable, réprouvant le blâmable et refusant toute forme d’injustice et d’oppression (3).
Connaissez les droits qu’Allâh a sur vous, puis ceux que les parents, les enfants, les voisins, les savants, les étudiants, les dirigeants, les soldats, les voyageurs, les orphelins, les veuves, les employés et les animaux ont sur vous, car Allâh nous a ordonné d’être bon envers tout le monde et nous a interdit l’injustice à leur égard, car le Tawhîd, la justice et la bonté forment un tout et l’un ne va pas sans l’autre dans la foi du (vrai) croyant ! (4)
Ne laissez jamais votre haine contre les injustes prendre le dessus sur vous, de peur que vous tombiez dans la même barbarie que vos ennemis déchainés, car « celui qui est dénué de bonté, de clémence et de compassion a certes été privé de tout bien (de la Foi) » (5).
Que vos désaccords ne vous éloignent jamais du sens de la justice, de la sagesse, de la compassion, de l’humilité et de la bonté qui caractérisent le vrai croyant (6).
Que la justice s’applique aussi bien pour vous et vos proches que pour vos détracteurs et vos ennemis (7).
Enjoignez-vous mutuellement le bien, la piété et les bonnes oeuvres, et jamais le péché, l’injustice ou les transgressions de Sa Loi (8).
Soyez comme le Sceau des Prophètes Muhammad (ﷺ), source d’amour rayonnant et de miséricorde ainsi que de douceur pour tous les êtres de l’existence (9), mais aussi fiers et puissants contre les criminels et les tyrans de ce monde sur le champ de bataille, au nom de la Justice et du Très-Haut (10).
Soyez bons, bienfaisants et bienveillants envers les autres comme Allâh l’a été envers vous (11).
La véritable piété se trouve dans le coeur, et dont les actes et les paroles témoignent extérieurement des qualités du coeur, faisant le bien et témoignant de notre amour envers les êtres créés (12).
Votre pire ennemi reste votre ego dont Allâh nous a mis en garde, et contre lequel il faut lutter, jusqu’à le purifier de tous les mauvais penchants et défauts de l’âme rebelle, et c’est l’une des significations de Sa Parole « pour une vie de lutte » (13).
Par la Salât (prière), vous serez préservés de la turpitude (14), et rien n’apaise autant le cœur meurtri et obscurci que Son Dhikr (15).
N’oubliez pas votre part dans ce bas-monde, ni votre sens du partage et de la charité envers les nécessiteux (16).
Si les autres ou les injustes se retiennent de vous combattre, alors aucun recours hostile contre eux, pardonnez autant que possible, et adoptez les plus belles manières, les plus nobles caractères et la bienfaisance envers eux, qu’ils soient musulmans ou non (17).
Allâh nous ordonne d’être alliés les uns des autres, hommes ou femmes plaçant notre confiance en Lui, de trouver la paix et de ne pas nous envier les uns les autres, car nous sommes égaux en Humanité, en valeurs et en mérites – malgré nos différences propres à notre identité sexuelle -, pour quiconque, croyant ou croyante, manifestons les nobles qualités morales et spirituelles (18).
Aux hommes, qu’ils soient pères, maris ou fils, d’être des acteurs de la société qui soient responsables, bienveillants et observant constamment la justice et la piété, en étant au service de l’Humanité, de leur communauté, de leur famille et de leur épouse, ne levant jamais leur main pour leur faire du mal, mais plutôt les traiter avec le plus grand soin et respect (19).
Aux femmes d’être les gardiennes du foyer, des mystères du Seigneur, et supports du bien, de la piété et de l’éducation dans la société, dans la pudeur, et se préservant de tout ce qui pourrait lui porter atteinte, tout en participant dans la mesure du possible aux affaires de la société, car faisant partie intégrante de l’Humanité (20).
La quête de la science et de la connaissance est une obligation, chacun selon ses possibilités et son degré d’intelligence, mais seulement si cela conduit à la piété et à la droiture, car le « meilleur » auprès d’Allâh est la personne la plus pieuse, droite et juste, que l’on soit homme ou femme, arabe ou non-arabe, blanc ou noir, seule la piété indique la véritable noblesse d’une personne (21).
Respectez vos engagements, même envers vos ennemis, tant qu’ils respecteront les traités ou leurs engagements (22)
Ainsi peut-être seriez-vous parmi ceux qui cultivent la Sagesse et le connaisseur du Livre, purifiant et illuminant ainsi leur âme par la Vérité et les Secrets spirituels (23).
Même si vous êtes seuls à résister contre l’oppression et le mensonge, et que le monde entier se réunissait contre vous, ne craignez rien si vous avez le Seigneur des mondes avec vous et que vous êtes enracinés dans la droiture et la justice, car Il est avec les justes et les pieux (24).
Prosternez-vous en toute humilité devant Lui, inclinez-vous devant les choses sacrées et faites le bien à l’égard de Ses créatures (25).
Et atteindrez-vous la piété, et connaitriez enfin la paix de l’âme, et l’Agrément de votre Seigneur, vous projetant ainsi dans la Demeure de la Paix totale (26).
Si seulement vous vous accrochez fermement à la « Corde divine » (27), au Modèle Muhammadien (28) et à l’exemple de ses nobles Compagnons et parentés (29), qui étaient des modèles de vertus, de piété, de sagesse et de justice, comme l’étaient nos Califes et Maîtres Abû Bakr as-Siddiq (le plus ascétique ainsi que le plus compatissant envers la Ummah, et qui donna la totalité de sa richesse pour la Cause divine, le Prophète et sa famille ainsi que pour les nécessiteux), ‘Umar Al-Faruq (le plus attaché à faire triompher la Vérité et la Justice pour les Musulmans comme les non-Musulmans et les animaux), ‘Uthmân Ibn Affân aux 2 lumières (le plus pudique, modeste et généreux envers la Communauté), ‘Alî Ibn Abî Tâlib (le Lion sur le champ de bataille, un modèle de sagesse, de vertu et de connaissance spirituelle), l’imâm Hassân (le bien-aimé du Prophète ﷺ, qui préféra l’unité et la sécurité de la Ummah plutôt que de s’accrocher au pouvoir, quitte à renoncer à ses propres droits), à l’imâm Hussayn (l’autre bien-aimé du Prophète ﷺ, qui montra la voie aux opprimés et aux justes, en se lançant au combat contre l’oppression et la tyrannie, même en sachant sa mort certaine à l’issue de cette éminente victoire spirituelle et symbolique pour les générations à venir). Ces maîtres de la Ummah ont tout donné pour Allâh et Son Messager, ont fait trembler tous les criminels et injustes de leur époque, ont triomphé des 2 grandes superpuissances de leur temps qui s’étaient enflées d’orgueil, semant le désordre, la corruption et l’oppression envers toutes les communautés. Malgré la puissance qu’Allâh avait accordé à nos maîtres et imâms, parmi les Sahâba et Ahl ul Bayt, cela ne les détourna pas de la sagesse, de la modestie, de la spiritualité et de leur vie religieuse remplie de dévotion, et les opprimés comme les pauvres trouvaient un refuge et un appui en eux par Sa Grâce ! Tandis que les tyrans et les hypocrites se faisaient petits et discrets en leur présence, ne leur laissant pas la moindre opportunité de triompher des justes, des pauvres, des femmes ou des opprimés ! Souvenez-vous aussi des nobles paroles prophétiques adressées à Sayyidûna Mû’adh Ibn Jabal, modèle de la chevalerie spirituelle (30). Ils ne sont pas nos modèles pour rien (31), car la justice, la spiritualité et la vérité les occupaient tellement au point qu’ils s’oubliaient eux-mêmes et passaient volontairement sur leurs droits pour l’intérêt général de toute l’Humanité ! Alors méditez sur tout cela !
Notes :
(1) Cf. « Et ne soyez pas comme ceux qui ont oublié Allâh alors il leur a fait oublier leurs propres personnes » (Qur’ân 59, 19) ; « En vérité, Allâh commande la justice, la vertu, la générosité (la libéralité et l’assistance) envers les proches, et Il interdit la turpitude, les actes répréhensibles, la tyrannie, l’injustice, l’oppression (ainsi que la rébellion envers les autorités justes et légitimes) » (Qur’ân 16, 90). Le Messager d’Allâh (ﷺ) a dit : « 2 types de personne se réclamant de ma Ummah ne bénéficieront jamais de mon intercession : un dirigeant tyrannique, oppressif et malveillant et tout renégat fanatique et extrémiste (qui sème la mort et le chaos) ». Rapporté par At-Tabarânî dans al-Mu’jam al-Kabîr n°8079, hassân. Le Prophète (ﷺ) a dit : « Craignez l’injustice. L’injustice apparaîtra comme des ténèbres le Jour de la Résurrection. Craignez l’avarice. L’avarice a détruit les gens avant vous et les a amenés à se verser le sang les uns des autres et à rendre licite ce qui était illicite pour eux ». Rapporté par al-Bukharî dans Al-Adab Al-Mufrad n°483 selon Jâbir Ibn Abdullâh, sahîh. Le Prophète (ﷺ) a dit aussi : « Méfiez-vous de l’injustice. L’injustice apparaîtra comme des ténèbres le Jour de la Résurrection. Méfiez-vous de la grossièreté. Allâh n’aime pas ceux qui tiennent des propos grossiers et obscènes. Méfiez-vous de l’avarice car elle a détruit ceux qui étaient avant vous. Ils ont rompu les liens de parenté. Allâh les a convoqué et ils ont rendu licite ce qui était illicite ». Rapporté par al-Bukharî dans Al-Adab Al-Mufrad n°487 selon Abû Hurayra. Le Prophète Muhammad (ﷺ) rapporte qu’Allâh a dit : « Ô Mes serviteurs ! Je me suis interdit l’injustice pour moi-même et Je l’ai interdite parmi vous, alors ne vous trompez pas les uns les autres (…) ». Rapporté par al-Bukharî dans Al-Adab Al-Mufrad n°490 selon Abû Dharr, sahîh. Le Messager d’Allâh (ﷺ) a dit : « En vérité, Allâh m’a inspiré et ordonné la modestie et l’humilité – que vous devez aussi mettre en pratique -. Et que personne ne puisse faire du tort, être injuste, maltraiter ou opprimer autrui et que personne ne puisse être dédaigneux, méprisant, arrogant ou hautain envers autrui (…). Parmi les habitants du Paradis il y a (aussi) ces 3 types de personne : celui qui exerce l’autorité et qui est juste et équitable, celui qui est véridique et doté de la puissance nécessaire pour faire le bien et de bonnes œuvres, celui qui est miséricordieux et bienveillant envers ses proches et envers tout musulman pieux ». Rapporté par Muslim dans son Sahîh n°2865, An-Nawawî dans Riyâd as-Salihîn n°601 et 1589, Ibn Hajar dans Bulugh al-Maram 16/n°1527 d’après ‘Iyyâd Ibn Himar et Qatada, avec quelques variantes.
(2) Cf. « Et ceux qui remplissent (pleinement et sincèrement) leurs engagements lorsqu’ils se sont engagés, ceux qui sont endurants dans la misère, la maladie et quand les combats font rage, les voilà les véridiques et les voilà les vrais pieux qui font preuve de justice ! » (Qur’ân 2, 177) ; « Nous avons envoyé Nos Messagers avec des preuves évidentes, et fait descendre avec eux le Livre et la balance, afin que les gens établissent la justice » (Qur’ân 57, 27). Ibn al-Qayyim a dit dans I’lâm Al-Muwaqqi’în (4/273) : « Allâh a envoyé Ses Messagers et a révélé Ses Livres (révélés) afin que les gens observent l’équité et la justice, pour laquelle les cieux et la terre ont été édifiés. Partout où se manifestent les signes de la vérité et les preuves de l’intellect, là est la Loi Divine, là est Sa religion, et là est Son Agrément ». « Nous avons effectivement donné à Luqman la Sagesse : « Sois reconnaissant envers à Allâh, car quiconque est reconnaissant, n’est reconnaissant que pour soi-même; quant à celui qui est ingrat…, En vérité, Allâh se dispense de tout, et Il est digne de louange ». Et lorsque Luqman dit à son fils tout en l’exhortant : « Ô mon fils, ne donne pas d’associé à Allâh, car l’idolâtrie est vraiment une injustice énorme ». Nous avons commandé à l’être humain la bienfaisance, la bonté et la bienveillance envers ses père et mère ; sa mère l’a porté [subissant pour lui] peine sur peine (…). Sois reconnaissant envers Moi ainsi qu’envers tes parents. Vers Moi est la destination. Et si tous 2 (alors même qu’ils sont des négateurs) te forcent – à commettre l’idolâtrie – a M’associer ce dont tu n’as aucune connaissance, alors ne leur obéis pas (en cela) ; mais reste en leur compagnie ici-bas de façon convenable et agréable, leur témoignant respect et gentillesse. Et suis le sentier de celui qui se tourne vers Moi. Vers Moi, ensuite, est votre retour, et alors Je vous informerai de ce que vous faisiez ». Ô mon enfant, fût-ce le poids d’un grain de moutarde, au fond d’un rocher, ou dans les cieux ou dans la terre, Allâh le fera venir. Allâh est infiniment Doux et Parfaitement Connaisseur. Ô mon enfant, accomplis la Salât (la Prière), commande ce qui est convenable, bon, juste et louable, interdis le blâmable et ce qui relève de l’injustice, et endure ce qui t’arrive avec patience et endurance. Telle est la résolution à prendre dans toute entreprise ! Et ne détourne pas ton visage des êtres humains, et ne foule pas la terre avec arrogance et dédain : car Allâh n’aime pas le présomptueux plein de gloriole. Sois modeste et fais preuve d’humilité dans ta démarche, et baisse ta voix, car la plus détestée des voix, c’est bien la voix des ânes » (Qur’ân 31, 12-19).
L’imâm Abû Hâmid al-Ghazâlî a dit dans son Ihyâ’ au Kitâb dhamm al-dunyâ : « Luqmân [le Sage] (que la Paix soit sur lui) dit un jour à son fils : « Ô mon fils, ce monde est un océan profond où une multitude de gens s’est noyée. Fais en sorte que la barque avec laquelle tu navigues soit la taqwâ vis-à d’Allâh (piété et droiture), que sa cargaison soit la foi en Allâh (îmân), et que sa voile soit la confiance et l’abandon (tawakkul) en Allâh ! Peut-être seras-tu sauf, mais je ne te vois pas en sortir indemne ! ».
(3) Cf. « Et aussi Nous avons fait de vous une communauté de justes (et du juste milieu) pour que vous soyez témoins aux gens » (Qur’ân 2, 143) ; « Ils ont foi en Allâh et au Jour dernier, ordonnent le convenable, interdisent le blâmable et concourent au bin et aux bonnes œuvres. Ceux-là sont parmi les gens de bien. Et quelque bien qu’ils fassent, il ne leur sera pas dénié. Car Allâh connaît bien les pieux (Muttaqin) » (Qur’ân 3, 113-115), et l’interdiction du blâmable englobe le terrorisme, la criminalité, la délinquance, l’injustice, … ; « Il n’y a rien de bon dans la plus grande partie de leurs conversations secrètes, sauf si l’un d’eux ordonne une charité, le bien ou une bonne action, ou une réconciliation entre les gens. Et quiconque le fait, cherchant l’agrément d’Allâh, à celui-là Nous donnerons bientôt une récompense énorme » (Qur’ân 4, 114). Le Messager d’Allâh (ﷺ) a dit : « Les paroles du fils d’Adam ne lui seront d’aucune utilité sauf pour prescrire ce qui est juste et louable, interdire ou réprouver ce qui est mauvais et répréhensible, et pour évoquer et se souvenir d’Allâh (et de ce qui est vrai et vertueux) ». Rapporté par Ibn Mâjah dans ses Sunân n°3974 selon Umm Habiba, At-Tirmidhî dans ses Sunân n°2412, Al-Hakim dans Al-Mustadrak n°1514, authentifié par Sufyân at-Thawrî dans l’une des voies. Le Messager d’Allâh (ﷺ) a dit : « Allâh a des réceptacles sur Sa Terre. Ce sont les coeurs de Ses serviteurs. Et les coeurs qui lui sont les plus chers (et qu’Il aime le plus) sont ceux qui sont doux (envers Ses créatures), purs (de tout péché et acte répréhensible et injuste) et solides et fermes (dans la Foi) ». Rapporté par Al-Hakim at-Tirmidhî dans Manâzil al-‘Ibâd mina al-‘ibâda au chap.7 sur la station Al-qurba, selon Al-Nu’mân Bashîr et une autre variante selon Sahl Ibn Sa’d.
(4) Allâh dit, sans restriction de religion, de sexe, d’âge, de race, de couleur de peau, de statut social, d’apparence, etc. : « Adorez Allâh et ne Lui donnez aucun associé. Agissez avec bonté, bienfaisance et bienveillance envers vos père et mère, les proches, les orphelins, les pauvres, le proche voisin, le voisin lointain, le collègue et le voyageur, et les serviteurs/employés qui sont sous votre responsabilité, car Allâh n’aime pas, en vérité, le présomptueux, l’arrogant » (Qur’ân 4, 36). Le Messager d’Allâh (ﷺ) a dit : « Par Celui qui détient mon âme en Son Pouvoir, Allâh n’octroie Sa Miséricorde (particulière) qu’aux miséricordieux ». On lui dit : « Messager d’Allâh, nous pratiquons déjà tous la miséricorde et l’amour bienveillant (entre nous) ». Il (ﷺ) répondit : « Il ne s’agit pas de miséricorde (et d’amour bienveillant) envers vos compagnons, mais de miséricorde (et d’amour bienveillant) envers tous les êtres vivants ». Rapporté par Abû Ya’lâ dans son Musnad n°4258 selon Anas Ibn Mâlik avec une faiblesse dans la chaine mais le sens est authentifié, selon une autre voie sahîh d’après Al-Hassân rapportée par Al-Marwazi dans Zawâ’îd Al-Zuhd 1/352, Al Bayhaqî dans Shû’ab al îmân n°11060, et selon une autre voie authentifiée sous l’autorité d’Abû Mûsâ Al Ash’arî par At-Tabarânî, Al-Haythamî dans Majma’ az-Zawâ’îd 8/186-187, Zaki ud-Dîn Al-Mundhirî dans At-Targhib wa-t Tarhib 3/201 et d’autres. Le Messager d’Allâh (ﷺ) a dit : « Vous ne serez jamais véritablement croyants jusqu’à ce que vous soyez miséricordieux envers les autres ». On lui dit : « Ô Messager d’Allâh, nous pratiquons tous la miséricorde et l’amour bienveillant ». Il (ﷺ) répondit : « Par Celui qui détient mon âme en Son Pouvoir, Allâh n’octroie Sa Miséricorde qu’aux miséricordieux. Il ne s’agit pas de miséricorde envers vos compagnons, mais de miséricorde envers tous les êtres humains ». Rapporté par Al-Hakim dans al-Mustadrak n°7418, At-Tabarânî d’après une chaîne sahîh, At-Tirmidhî et d’autres selon la voie de Abû Mûsâ Al-Ash’ari, et par Abû Ya’lâ dans son Musnad n°4145, sahîh, Al Bayhaqî dans Shû’ab al îmân n°11060 et d’autres selon Anâs Ibn Mâlik. Il s’agit de 2 versions voisines dont le début diffère dans la manière d’aborder le sujet mais où la fin a le même sens, mais que l’on a rassemblé en un seul récit par commodité. Le Messager d’Allâh (ﷺ) a dit aussi : « Celui qui a foi en Allâh et au Jour dernier ne doit pas faire de mal à son voisin ou à son prochain (mais plutôt être bon envers lui). Celui qui a foi en Allâh et au Jour dernier doit honorer généreusement son invité et son hôte. Celui qui a foi en Allâh et au Jour dernier doit dire (et faire) le bien ou alors se taire et s’en abstenir (s’il est incapable de faire le bien ou de dire de bonnes choses) ». Rapporté selon plusieurs variantes dont nous avons fait une synthèse. Al-Bukharî dans son Sahîh n°6018 et n°6019, Muslim dans son Sahîh n°47 et 48, Al-Busiri dans ‘iithaf alkhayrat almuharat 5/491 et d’autres selon Abû Shurayh, Abû Hurayra et d’autres. Le Messager d’Allâh (ﷺ) a dit : « La foi a 70 branches, dont la meilleure est de déclarer qu’il n’y a d’autre divinité qu’Allâh, et la plus petite branche est de débarrasser la route de ce qui est nuisible (pour les gens), et la modestie est une branche de la foi ». Rapporté par al-Bukharî dans son Sahîh n°9 selon Abû Hurayra.
(5) Cf. « Accepte ce qu’on t’offre de raisonnable, commande ce qui est convenable et bon, et éloigne-toi des ignorants (préférant suivre leurs passions) » (Qur’ân 7, 199) ; « Ô les croyants ! Soyez stricts (dans vos devoirs) envers Allâh et (soyez) des témoins équitables. Et que la haine et l’hostilité pour un peuple ne vous incitent pas à être injustes. Pratiquez l’équité et la justice : cela est plus proche de la piété. Et craignez Allâh. Car Allâh est certes Parfaitement Connaisseur de ce que vous faites » (Qur’ân 5, 8). L’imâm Al-Qurtûbî (m. 671 H/1273) a commenté dans son Tafsîr : « Le verset indique également que l’incroyance du négateur (de la foi) n’empêche pas qu’il soit traité avec justice et équité, et que les musulmans devraient se limiter à combattre et asservir que ceux qui le méritent (parmi les combattants ennemis), et que les imiter (dans ce qui est illicite ou répréhensible) n’est pas permis, et (que même) s’ils tuent nos femmes et nos enfants pour nous démoraliser et nous rendre tristes, il ne nous est cependant pas permis de tuer (en retour) leurs femmes et leurs enfants pour les démoraliser et leur causer du chagrin ». Il précise aussi ceci : « Abü Maisara a dit : La Sûrah Al-Ma’idah (La Table servie) fait partie de ce qui a été révélé en dernier et dont rien n’a été abrogé ». C’est-à-dire donc que ce principe islamique, d’être juste et équitable envers les non-musulmans et de ne pas tuer ou opprimer leurs non-combattants (dont les femmes et les enfants) est immuable et universel. Le Messager d’Allâh (ﷺ) dit : « Celui qui évite 4 choses (tout en ayant la foi) entrera au Paradis : le sang (c-à-d le fait de ne pas tuer des innocents ou de les agresser), les richesses (illicites qui égarent de la droiture et mènent à la luxure et à la corruption), les parties intimes (c-à-d la dépravation, le viol, la fornication ou l’adultère) et les boissons (alcoolisées) ». Rapporté par Al-Haytamî dans Majmâ’ az-Zawâ’îd n°12283 selon Anas Ibn Mâlik, As-Suyûtî dans Al-Jami’ as-Saghîr n°8931 mais avec une faiblesse dans l’isnad, Al-Bazzâr dans son Musnad et d’autres, Al-Munawî dans Fayd al-Qadîr 6/202 n°8950 qui l’a aussi commenté. Ce hadith est corroboré par le Qur’ân et d’autres ahadiths sahîh qui vont dans ce sens. Le Prophète (ﷺ) a dit : « En vérité, les pires des gens dans leur insolence et leur arrogance sont ceux qui agressent ou combattent ceux qui ne les ont pas agressés ou combattus, ceux qui tuent ceux qui ne les ont pas combattus et ceux qui prétendent faire acte d’allégeance à ceux qui ne sont pas leurs bienfaiteurs légitimes. Celui qui fait cela a mécru en Allâh et en Son Messager. Allâh n’acceptera pas ses oeuvres de dévotion relevant des obligations (religieuses) ou surérogatoires ». Rapporté par Al-Bayhaqî dans ses Sunân al-Kubrâ n°15896 selon ‘Aîsha, qui rapporte que ce fut aussi une gravure marquée sur l’une des épées du Messager d’Allâh (ﷺ), avec une bonne chaine. Al Hâkim dans Al-Mustadrak 4/349 l’a aussi rapporté de façon sahîh et Ad-Dhahabî l’a aussi authentifié, ainsi que d’autres, ainsi que dans une version plus longue par Abû Ya’la dans son Musnad n°4757 et Al-Haythamî dans son Majma’ az-Zawâ’îd 6/292. Le Prophète (ﷺ) a dit : « Quiconque a reçu sa part de compassion, de miséricorde et d’amour bienveillant a reçu sa part de bien. Quiconque à qui on refuse sa part de compassion, de miséricorde et d’amour bienveillant a été privé de sa part de bien. Le Jour de la Résurrection, rien ne pèsera plus lourd dans la Balance du croyant que le bon comportement et les bonnes manières. Et Allâh réprouve l’individu indécent et grossier ». Rapporté par Al-Bukharî dans Al-Adab al-Mufrad n°464 selon Abû ad-Dardâ’, sahîh, At-Tirmidhî dans ses Sunân n°2002 qui rapporte la fin du hadith, An-Nawawî dans son Riyâd As Salihîn n°625 et d’autres.
(6) Cf. Le fait que nous pensions tous avoir raison, aussi légitimes soient nos arguments ou nos preuves appuyant nos convictions et nos principes, ne doit jamais nous faire tomber dans le fanatisme et la violence sociale ou physique contre les autres. Et c’est ce que nous enseigne l’Islam : « A chacun une orientation vers laquelle il se tourne. Rivalisez donc dans les bonnes œuvres en faisant le bien. Où que vous soyez, Allâh vous ramènera tous vers Lui, car Allâh est, certes Omnipotent » (Qur’ân 2, 148) ; « Si Allâh l’avait voulu, il aurait fait de vous une seule communauté. Mais Il voulait vous éprouver en ce qu’Il vous a donné, alors rivalisez (entre vous) dans le bien et dans les bonnes oeuvres » (Qur’ân 5, 48) ; « Certes, ceux qui ont cru, les Juifs, les Sabéens, les Chrétiens, les Zoroastriens et ceux qui donnent à Allâh des associés, Allâh tranchera entre eux le jour du Jugement, car Allâh est certes témoin de toute chose » (Qur’ân 22, 17).
(7) Cf. « Pratiquez constamment la justice et l’équité, et soyez témoins pour Allâh – en faisant triompher la Vérité et la Justice – même contre (les méfaits que vous commettez) vous-mêmes, ou contre vos frères et sœurs et proches parents » (Qur’ân 4, 135).
(8) Cf. « Entraidez-vous dans l’accomplissement du bien, des bonnes oeuvres et de la piété et ne vous entraidez pas dans le péché, l’injustice et la transgression » (Qur’ân 5, 2). Jabir ibn Abdullah a rapporté : « 2 jeunes hommes se battaient, un des Muhajirin et un homme des Ansar. Le Muhajir a crié : « Ô Muhajirin ! ». Et les Ansari crièrent : « Ô Ansar ! ». Le Messager d’Allâh sortit et dit : « Quel est cet appel de l’ignorance de la part de ses gens ? ». Ils dirent : « Ô Messager d’Allâh, ce ne sont que 2 jeunes qui se battent et l’un a donné un coup de pied à l’autre ». Le Prophète a dit : « Peu importe, qu’un homme aide son frère, qu’il ait tort ou qu’il soit lésé. S’il opprime les autres, alors arrêtez-le, car cela le soutient (en l’empêchant d’être injuste). S’il est opprimé, alors soutenez-le (en le préservant d’être victime de l’oppression) ». Rapporté par Muslim dans son Sahîh n°2584.
(9) Cf. « Et nous ne t’avons envoyé (Muhammad) que comme Miséricorde et Amour-Rayonnant pour les mondes » (Qur’ân 21, 107) ; « C’est par quelque miséricorde de la part d’Allâh que tu (Muhammad) as été si doux envers eux ! Mais si tu étais rude, au cœur dur, ils se seraient enfuis de ton entourage. Pardonne-leur donc, et implore pour eux le pardon (d’Allâh). Et consulte-les à propos des affaires; puis une fois que tu t’es décidé, confie-toi donc à Allâh, Allâh aime, en vérité, ceux qui Lui font confiance » (Qur’ân 3, 159). Le Messager d’Allâh (ﷺ) a dit : « La meilleure (et plus importante) œuvre après la foi en Allâh, est l’amour bienveillant envers les gens ». Rapporté par At-Tabârânî dans Mu’jam al-Kabîr et As-Suyûtî dans al-Jâmi’ al-Saghîr n°1237.
(10). Cf. « Ô les croyants ! Quiconque parmi vous apostasie de sa religion… Allâh va faire venir un peuple qu’Il aime et qui L’aime, (un peuple) modeste et humble envers les croyants, et fier et puissant envers les mécréants (qui leurs sont hostiles), (un peuple) qui lutte (pour la justice et la vérité) dans le Sentier d’Allâh, ne craignant le blâme d’aucun blâmeur. Telle est la Grâce d’Allâh. Il la donne à qui Il veut » (Qur’ân 5, 54).
(11) Cf. « Au milieu des biens qu’Allâh t’a accordés, recherche la Demeure Dernière. Ne néglige pas ta part de ce bas-monde. Sois bon, bienfaisant et bienveillant comme Allâh l’est avec toi. Ne cherche (et ne sème) pas la corruption, le désordre et le chaos sur la Terre, car Allâh n’aime pas ceux qui sèment la corruption, le désordre ou le chaos » (Qur’ân 28, 77) ; « (…) ceux qui ont la foi et accomplissent de bonnes œuvres ; puis qui [continuent] d’être pieux et d’avoir la foi et qui [demeurent] pieux, bons et bienfaisants. Car Allâh aime les bienfaisants » (Qur’ân 5, 93).
(12) Cf. « La bonté pieuse (al birr) ne consiste pas à tourner vos visages vers le Levant ou le Couchant. Mais la bonté pieuse est d’avoir Foi en Allâh, au Jour Dernier, aux Anges, au Livre et aux prophètes, de donner de son bien, quelqu’amour qu’on en ait, aux proches, aux orphelins, aux nécessiteux, aux voyageurs indigents et à ceux qui demandent l’aide et pour délier les jougs (affranchir les esclaves), d’accomplir la Salât (la Prière) et d’acquitter la Zakât (l’aumône obligatoire). Et ceux qui remplissent leurs engagements lorsqu’ils se sont engagés, ceux qui sont endurants dans la misère, la maladie et quand les combats font rage, les voilà les véridiques et les voilà les vrais pieux ! » (Qur’ân 2, 177).
(13) Cf. « (…) qui vient à Allâh avec un cœur sain et pur (salîm) » (Qur’ân 26, 89) ; « Et par l’âme et Celui qui l’a harmonieusement façonnée et lui a alors inspiré son immoralité, de même que sa piété ! A réussi, certes, celui qui la purifie. Et est perdu, certes, celui qui la corrompt » (Qur’ân 91. 7-10) ; « Nous avons, certes, créé l’être humain pour une vie de lutte » (Qur’ân 90, 4) : « Eh bien, combattez les alliés du Shaytan (Diable), car la ruse du Shaytan est, certes, faible » (Qur’ân 4, 76). Le Prophète (ﷺ) a dit : « Vous informerais-je au sujet du véritable croyant (mû’min) ? C’est celui que les gens ne craignent pas quant à leurs biens et leur propre personne (leur vie et leur intégrité physique et morale sont donc protégées). Et le (vrai) musulman, c’est celui dont les gens sont épargnés (du mal) de sa main et de sa langue. Et le (véritable) combattant (al mujâhid) est celui qui lutte contre son ego (et ses mauvais penchants comme l’injustice, l’avarice, l’oppression, la malveillance, la méchanceté, l’hypocrisie, l’orgueil, etc.). Et l’émigré (al muhâjir) est celui qui délaisse (quitte) les péchés et les mauvaises actions (et donc tout acte répréhensible) ». Rapporté par Ahmad dans son Musnad n°23438 selon Fadalah ibn ‘Ubayd, sahîh, Ibn Hibbân dans son Sahîh n°4862 et d’autres.
(14) Cf. « La Prière (Salât) éloigne l’être humain de la turpitude et des actions blâmables » (Qur’ân 29, 45).
(15) Cf. « Ceux qui ont la Foi, et dont les cœurs se tranquillisent et s’apaisent à l’invocation et à l’évocation d’Allâh, n’est-ce point par l’invocation et l’évocation d’Allah que se tranquillisent et s’apaisent les cœurs ? » (Qur’ân 13, 28) ; « Ô, vous qui avez la foi ! Invoquez et évoquez Allâh d’une façon abondante » (Qur’ân 33, 41) ; « La prière (Salât) éloigne l’être humain de la turpitude et des actions blâmables, mais l’invocation et l’évocation du Nom d’Allâh sont ce qu’il y a de plus grand » (Qur’ân 29, 45) ; « En vérité, dans la création des cieux et de la terre, et dans l’alternance de la nuit et du jour, il y a certes des signes pour les doués d’intelligence, qui, debout, assis, couchés sur leurs côtés, évoquent Allâh … » (Qur’ân 3, 190-191).
(16) Cf. « Qui, lorsqu’ils dépensent, ne sont ni prodigues ni avares mais se tiennent au juste milieu » (Qur’ân 25, 67) ; « Les aumônes ne sont destinées qu’aux pauvres et aux indigents, à la rétribution des percepteurs, au ralliement des bonnes volontés, à affranchir des nuques (esclaves, prisonniers innocents et captifs de guerre), à libérer des insolvables, à aider dans la Voie d’Allâh et à secourir le fils du chemin : autant d’obligations de par Allâh. Allâh est Omniscient et Sage » (Qur’ân 9, 60). Le Compagnon Abû Shurayh demanda au Messager d’Allâh (ﷺ) : « Dis-moi quelque chose qui me garantira le Paradis ». Le Prophète (ﷺ) répondit : « (Après la foi en Allâh), dis de bonnes et belles paroles (au monde), répands et offre la paix (aux créatures) et nourris les affamés ». Rapporté par Ibn Hibbân dans son Sahîh n°509, sahîh.
(17) Cf. « Toutes les fois qu’ils allument un feu pour la guerre, Allâh l’éteint. Et ils s’efforcent de semer le désordre, la terreur et le chaos sur la terre, alors qu’Allâh n’aime pas les semeurs de désordre et de chaos » (Qur’ân 5, 64). Par déduction, ce verset interdit aux Musulmans de semer le trouble, le désordre, le chaos ou la terreur sur la terre, car il s’agit d’actions clairement prohibées et condamnées par Allâh ; « S’ils s’écartent de vous sans avoir eu à vous combattre, et s’ils vous proposent la paix, alors Allâh n’établira pour vous aucun recours (hostile) contre eux » (Qur’ân 4, 90) ; « Et s’ils inclinent à la Paix, incline vers celle-ci (toi aussi) et place ta confiance en Allâh, car c’est Lui l’Audient, l’Omniscient. Et s’ils veulent te tromper, alors Allâh te suffira. C’est Lui qui t’a soutenu par Son secours, ainsi que par (l’assistance) des croyants » (Qur’ân 8, 61-62) ; « Il se peut qu’Allâh établisse de l’amitié entre vous et ceux d’entre eux dont vous avez été les ennemis. Et Allâh est Omnipotent et Allâh est Pardonneur, Très-Miséricordieux et Rayonnant d’Amour. Allâh ne vous défend pas d’être bienfaisants, généreux et équitables envers ceux qui ne vous ont pas combattus pour la Religion et ne vous ont pas chassés de vos demeures. Car Allâh aime les équitables et les justes. Allâh vous interdit seulement de prendre pour alliés ceux qui vous ont combattus pour la Religion, chassés de vos demeures et ont aidé à votre expulsion. Et ceux qui les prennent pour alliés sont les injustes » (Qur’ân 60, 7-9).
(18) Cf. « Elles sont un vêtement pour vous et vous êtes un vêtement pour elles » (Qur’ân 2, 187) ; « Et ne souhaitez pas ce par quoi Allâh a donné préséance (fadhl) à certains d’entre vous sur d’autres. Aux hommes une part de ce qu’ils ont acquis, et aux femmes une part de ce qu’elles ont acquis. Et demandez à Allâh de Sa faveur. Allâh est de toute chose Savant » (Qur’ân 4, 32) ; « Je ne laisse perdre l’action d’aucun agissant parmi vous, homme ou femme, en réciprocité… » (Qur’ân 3, 195) ; « Les croyants et les croyantes sont alliés les uns des autres. Ils commandent le convenable, interdisent le blâmable accomplissent la Salât, acquittent la Zakât et obéissent à Allâh et à Son messager. Voilà ceux auxquels Allâh fera miséricorde, car Allâh est Puissant et Sage » (Qur’ân 9, 71) ; « Les Musulmans et Musulmanes, croyants et croyantes, obéissants et obéissantes, loyaux et loyales, endurants et endurantes, pieux et pieuses, donneurs et donneuses d’aumône, jeûnants et jeûnantes, gardiens de leur chasteté et gardiennes, invocateurs souvent d’Allâh et invocatrices : Allâh a préparé pour eux un pardon et une énorme récompense » (Qur’ân 33, 35) ; « …Parmi Ses signes qu’Il ait créé pour vous à partir de vous-même des épouses, afin qu’auprès d’elles vous trouviez l’apaisement ; et Il a placé entre vous mawwada (affection, tendresse) et rahma (miséricorde, amour, compassion, …) » (Qur’ân 30, 21) ; « C’est Lui qui vous a créé d’une âme unique, dont il tira l’épouse, pour que ce dernier trouvât auprès d’elle la paix… » (Qur’ân 7,189). Le Messager d’Allâh (ﷺ) a dit : « Les femmes sont les partenaires, les égales (en humanité), les homologues et les sœurs jumelles (shaqa’iq) des hommes ». Rapporté par Abû Dawûd dans ses Sunân n°236, At-Tirmidhî dans ses Sunân n°113, Ahmad dans son Musnad n°25663 avec une chaîne sahîh selon ‘Aîsha, Ibn ‘Arabî dans ses Futûhât 3/87 qui l’a authentifié et commenté de façon spirituelle et métaphysique également.
(19) Cf. « Les hommes assument et prennent soin [en devant toujours se comporter convenablement ; qawwâmûna] des femmes, par la faveur qu’Allâh a accordée aux uns par rapport à d’autres, et par ce qu’ils ont fait circuler (et dépenser) de leurs biens » (Qur’ân 4, 34) ; « (…) concertez-vous dans la bonté et la piété » (Qur’ân 58, 9) ; « Vivez avec elles en bonne intelligence et comportez-vous convenablement (avec droiture, bonté et bienveillance) à leur égard » (Qur’ân 4, 19). Le Messager d’Allâh (ﷺ) a dit : « (…) ne frappez pas vos femmes, ne les maltraitez pas et ne les agressez pas, ne les dénigrez pas et ne les insultez pas ». Rapporté par Abû Dawûd dans ses Sunân n°2144 selon Mu’awiyah al-Qushayri, sahîh. Le Messager d’Allâh (ﷺ) a dit : « Soyez doux, gentils et délicats – à l’égard des femmes – lorsque vous les portez – car elles sont telles les perles précieuses – ». Rapporté par al-Bukharî dans son Sahîh n°6209, Muslim dans son Sahîh n°2323, An-Nasâ’î dans ses Sunân n°10361, Ahmad dans son Musnad n°14044 selon Anâs ibn Malik, sahîh. Il s’agit là d’une qualité chevaleresque d’une haute importance. Le Messager d’Allâh (ﷺ) a dit également : « Que le croyant, s’il aime son épouse, l’honore. Et s’il ne l’aime pas, qu’il ne lui fasse aucun mal ». Rapporté notamment par le Shaykh Muhammad Rajab Dib dans son cours sur Les droits de l’épouse, épisode 22.
Quant au verset du Qur’ân souvent incriminé, mal traduit et/ou mal compris, il ne signifie pas de « frapper les femmes » de sorte à leur faire mal ou à les blesser – car Allâh et Son Messager l’ont explicitement interdit – mais de provoquer plutôt un choc non-violent pour que les femmes injustes et hostiles reviennent à la « raison », à l’apaisement et à une relation positive, « choc non-violent » uniquement en cas d’ultime recours, et ce choc ne doit jamais entrainer de blessures physiques, de frappes violentes ou d’actes considérés comme humiliants ou traumatisants pour l’épouse. Cela se déduit donc des versets antérieurs et postérieurs, de l’exemple même du Prophète (ﷺ), du contexte et des différentes significations de la racine arabe « DRB ». Ainsi, l’Islam interdit de façon générale le recours à la violence contre son épouse, même contre celle qui serait hostile et injuste envers son mari.
(20) Cf. « Ainsi les femmes intègres se recueillent, gardiennes, devant le mystère, par ce qu’Allâh garde » (Qur’ân 4, 34).
(21) Cf. « Ô humains ! Si les êtres humains ont été créés différents et multiples, c’est avant tout pour stimuler leur sens de l’ouverture et de l’intégration à la diversité afin que vous vous entreconnaissiez. Et ce qui vous distingue – en noblesse et en « supériorité » – les uns des autres auprès d’Allâh est uniquement la capacité à faire preuve de piété, de justice et de droiture. Allâh est certes Omniscient et Grand-Connaisseur » (Qur’ân 49, 13). Le Prophète Muhammad (ﷺ) dit : « Certes Allâh ne regarde pas votre apparence (votre physique ou vos biens) mais Il regarde (avant tout) votre coeur (et la richesse spirituelle de l’âme) et vos actes ». Rapporté par Muslim dans son Sahih n°4651 selon Abû Hurayra. Le bon comportement, le noble caractère et les bonnes manières ont un statut tellement élevé en Islam, qu’ils sont associés au rang éminemment élevé de la prière (pour Allâh) et du jeûne (pour Allâh), le Prophète (ﷺ) ayant enseigné : « Rien n’est placé sur la balance qui soit plus lourd que le bon comportement, les belles manières et le noble caractère. En effet, la personne qui a un bon comportement et un noble caractère aura atteint le rang de la personne qui jeûne et prie (Allâh) ». (Rapporté par At-Tirmidhî dans ses Sunân n°2003 selon Abû ad-Dardâ’, sahîh, Ahmad dans son Musnad n°27517, Abû Dawûd dans ses Sunân n°4799) ; « Ceux qui sont les plus proches d’Allâh sont ceux qui sont les premiers à propager la paix et à donner les belles salutations (de paix) » (Rapporté par Abû Dawûd dans ses Sunân n°5197 selon Abû Umamah, sahîh) ; « Le fils d’Adam (l’être humain) n’agit pas de meilleure façon qu’avec la prière, la réconciliation entre les gens, le noble caractère et les belles manières » (Rapporté par al-Bayhaqî dans Shu’âb al-Imân n°10333 selon Abû Hurayra, sahîh, Al-Bukharî dans Al-Târîkh al-Kabîr 1/63 et d’autres comme Ahmad, Abû Dawûd, Ibn ‘Asâkir, etc.) et « La (véritable) foi retient et empêche (de commettre) les assassinats et les meurtres. Un croyant n’assassine pas (les créatures non-coupables de meurtre ou sans raison impérieuse) » (Rapporté par Abû Dawûd dans ses Sunân n°2769 selon Abû Hurayra, sahîh).
L’imâm et Pôle spirituel ‘Abd al-Qâdir al-Jilânî, mujtahid selon les 4 écoles de fiqh sunnite et descendant du Prophète Muhammad (ﷺ) par la voie de ses 2 petits-fils Hassân et Hussayn (que la Paix soit sur eux 2 !) a dit dans Jalâ’u al afhâm : « Quelle est ta famille ô Muhammad ? ». Il a répondu : « Chaque pieux et vertueux fait partie de la famille de Muhammad » (*). Ne viens pas à moi avec le prestige de ta noblesse mais viens à moi avec le prestige de ta piété ; sois raisonnable avec ce qui te tombe dans la main ; ta noblesse de lignage ne te sera pas utile devant Allâh (**) ; seul ton lignage de piété te sera (réellement) utile. Le Très Haut a dit : « Le plus noble d’entre vous auprès d’Allâh, est le plus pieux, droit et juste » (Qur’ân 49, 13) ».
*Rapporté par At-Tabarânî dans Al-Mu’jam as-Saghîr selon Anas Ibn Mâlik : « Le Messager d’Allâh (ﷺ) a été interrogé en ces termes : Quelle est la famille de Muhammad ? ». Il a répondu : « Chaque pieux et vertueux ! » et de réciter : « Ses amis proches ne sont que les pieux (qui sont justes et droits) … » (Qur’ân 8, 34) ».
** Hiérarchiquement parlant, le lignage de la piété est supérieur à celui du lignage biologique, mais ce dernier reste important, surtout concernant la lignée prophétique, mais ne doit pas primer sur l’appartenance à l’Islam et la réalisation de la piété et de la vertu, car même certains membres de la famille prophétique et alide au sens large, furent soit jusqu’à leur mort, soit durant un long moment, des ennemis même du Prophète (ﷺ).
(22) Cf. « Ô les croyants, remplissez vos engagements » (Qur’ân 5, 1) ; « Tant qu’ils sont droits et loyaux envers vous, soyez droits et loyaux envers eux. Car Allah aime les pieux » (Qur’ân 9, 7). Le Messager d’Allâh (ﷺ) a dit : « Il n’y a pas de (véritable) foi pour celui qui n’est pas digne de confiance, et il n’y a pas (réellement) de religion pour celui qui ne respecte pas son engagement (pacte, alliance ou traité) ». Rapporté par Ahmad dans son Musnad n°12383 ou n°12567 selon les éditions, Al-Bazzâr dans son Musnad n°7196, Abû Ya’la dans son Musnad n°2863 selon Anas Ibn Mâlik, sahîh ou hassân selon les différentes voies. En effet, la foi exige du croyant le respect de l’engagement, la fiabilité, l’intégrité, l’honnêteté, la justice, et le fait qu’en sa présence, les gens (croyants ou incroyants) doivent se sentir en sécurité, en paix et en confiance, ne nuisant ni à leur vie, ni à leur dignité ni à leurs biens, comme l’a dit le Prophète (ﷺ) en une autre occasion.
(23) Cf. « Ainsi, Nous avons envoyé parmi vous un messager de chez vous qui vous récite Nos versets, vous purifie, vous enseigne le Livre et la Sagesse et vous enseigne ce que vous ne saviez pas » (Qur’ân 2, 151) ; « Pas de récrimination ni de reproche contre ceux qui font le bien et qui excellent dans la foi, la générosité, la bienfaisance et la spiritualité » (Qur’ân 9, 91) ; « Ô Prophète ! Nous t’avons envoyé [pour être] témoin, annonciateur, avertisseur, appelant (les gens) à Allâh, par Sa permission ; et comme une lampe éclairante » (Qur’ân 33, 45-46). Le Messager d’Allâh (ﷺ) dit : « Nous, les prophètes, avons été ordonnés de parler aux gens selon leurs capacités intellectuelles et leur degré de compréhension ». Rapporté notamment par Shams ud-Din ibn Muflih Al-Hanbali dans al-Adab al-Shar’iyyah wa al-Minah al-Mar’iyyah 2/155-156. Al-Bukharî dans son Sahîh rapporte une parole similaire selon l’imâm ‘Alî, ainsi qu’Ahmad Zarrûq dans Qawâ’îd at-Tasawwuf.
(24) « Et certes Allâh secourra qui sévit comme on a sévi contre lui et qui, de nouveau aura été opprimé. Vraiment, Allâh, le Très-Pardonneur, Très-Récouvreur (et Libérateur) ! » (Qur’ân 22, 60). « Et dis : « Voici que la vérité est venue et que le faux a disparu ! ». Certes, le faux et le mensonge sont voués à disparaître » (Qur’ân 17, 81) ; « Ô vous qui avez la Foi ! Armez-vous de patience et d’endurance ! Rivalisez de constance ! Soyez vigilants et cultivez la taqwâ (piété) à l’égard d’Allâh, si vous désirez atteindre le bonheur ! » (Qur’ân 3, 200) ; « Ne vous découragez pas ! Ne vous affligez pas ! Et vous aurez bientôt la victoire, si vous avez la Foi » (Qur’ân 3, 139) ; « Ne t’afflige pas, car Allâh est avec nous » (Qur’ân 9, 40) ; « Certes vous serez éprouvés dans vos biens et vos personnes; et certes vous entendrez (…) de leur part beaucoup de propos désagréables. Mais si vous êtes endurants, droits, justes et pieux… voilà bien la meilleure résolution à prendre » (Qur’ân 3, 186) ; « Et quiconque se montre pieux et juste pour Allâh, Il lui donnera une issue favorable, et lui accordera Ses dons par [des moyens inattendus] sur lesquels il ne comptait pas. Et quiconque place sa confiance en Allâh, Il lui suffit. (…) » (Qur’ân 65, 2-3) ; « Sois patient et endurant. La fin heureuse sera aux pieux (enracinés humblement dans la droiture, la bonté et la justice) » (Qur’ân 11, 49).
(25) Cf. « Ô vous qui croyez ! Inclinez-vous, prosternez-vous, adorez votre Seigneur, et faites le bien. Peut-être réussirez vous ! » (Qur’ân 22, 77).
(26) Cf. « Ô êtres humains ! Adorez (comme il se doit) votre Seigneur, qui vous a créés vous et ceux qui vous ont précédés. Ainsi atteindriez-vous à la piété » (Qur’ân 2, 21) ; « Allâh appelle à la demeure de la Paix et guide qui Il veut vers un droit chemin (de piété et de justice) » (Qur’ân 10, 25) ; « Ô vous qui cultivez la Foi ! Entrez tous dans la Paix » (Qur’ân 2, 208) ; « Le séjour de la Paix leur est destiné auprès de leur Seigneur en récompense de leurs (belles) actions [sur terre] » (Qur’ân 6, 127) ; « Ô toi, âme apaisée, retourne vers ton Seigneur, satisfaite et agréée » (89, 27-28).
(27) Cf. « Et accrochez-vous tous ensemble au « Habl » (câble, corde) d’Allâh et ne soyez pas divisés ; et rappelez-vous le bienfait d’Allâh sur vous: lorsque vous étiez ennemis, c’est Lui qui réconcilia vos cœurs. Puis, par Son bienfait, vous êtes devenus frères (et sœurs). Et alors que vous étiez au bord d’un abîme de Feu, c’est Lui qui vous en a sauvés. Ainsi Allah vous montre Ses signes afin que vous soyez bien guidés » (Qur’ân 3, 103).
(28) Cf. « Et sachez que le Messager d’Allâh est en vous et avec vous … » (Qur’ân 49, 7) ; « En effet, vous avez dans le Messager d’Allâh un excellent modèle [à suivre], pour quiconque espère en Allah et au Jour dernier et invoque Allâh fréquemment » (Qur’ân 33, 21).
(29) Cf. « Telle est la [bonne nouvelle] qu’Allâh annonce à ceux de Ses serviteurs qui croient et accomplissent les bonnes oeuvres ! Dis : « Je ne vous en demande aucun salaire si ce n’est l’affection eu égard à [nos liens] de parenté ». Et quiconque accomplit une bonne action, Nous répondons par [une récompense] plus belle encore. Allâh est certes Pardonneur et Reconnaissant » (Qur’ân 42, 23) ; « [Il appartient aussi] aux émigrés besogneux qui ont été expulsés de leurs demeures et de leurs biens, tandis qu’ils recherchaient une grâce et un agrément d’Allâh, et qu’ils portaient secours à (la cause d’) Allâh et à Son Messager. Ceux-là sont les véridiques. Il [appartient également] à ceux qui, avant eux, se sont installés dans le pays et dans la foi, qui aiment ceux qui émigrent vers eux, et ne ressentent dans leurs cœurs aucune envie pour ce que [ces immigrés] ont reçu, et qui [les] préfèrent à eux-mêmes, même s’il y a pénurie chez eux. Quiconque se prémunit contre sa propre avarice, ceux-là sont ceux qui réussissent. Et [il appartient également] à ceux qui sont venus après eux en disant: « Seigneur, pardonne-nous, ainsi qu’à nos frères qui nous ont précédés dans la foi; et ne mets dans nos cœurs aucune rancœur pour ceux qui ont cru. Seigneur, Tu es Compatissant et Très Miséricordieux ». N’as-tu pas vu les hypocrites disant à leurs confrères qui ont mécru parmi les gens du Livre: « Si vous êtes chassés, nous partirons certes avec vous et nous n’obéirons jamais à personne contre vous; et si vous êtes attaqués, nous vous secourrons certes ». Et Allâh atteste qu’en vérité ils sont des menteurs. S’ils sont chassés, ils ne partiront pas avec eux; et s’ils sont attaqués, ils ne les secourront pas ; et même s’ils allaient à leur secours, ils tourneraient sûrement le dos; puis ils ne seront point secourus » (Qur’ân 59, 8-12) ; « Les tout premiers [croyants] parmi les Emigrés et les Auxiliaires et ceux qui les ont suivis dans un beau comportement, Allâh les agrée, et ils L’agréent. Il a préparé pour eux des Jardins sous lesquels coulent les ruisseaux, et ils y demeureront éternellement. Et ce sera pour eux le comble de la Félicité ! » (Qur’ân 9, 100) ; « Le Prophète a plus de droit sur les croyants qu’ils n’en ont sur eux- mêmes; et ses épouses sont leurs mères. Les liens de consanguinité ont [dans les successions] la priorité [sur les liens] unissant les croyants [de Médine] et les émigrés [de la Mecque] selon le livre d’Allah, à moins que vous ne fassiez un testament convenable en faveur de vos frères en religion. Et cela est inscrit dans le Livre » (Qur’ân 33, 6) ; « Et celle d’entre vous qui est entièrement soumise à Allâh et à Son Messager et qui fait le bien, Nous lui accorderons deux fois sa récompense, et Nous avons préparé pour elle une généreuse attribution. Ô femmes du Prophète ! Vous n’êtes comparables à aucune autre femme. Si vous êtes pieuses, ne soyez pas trop complaisantes dans votre langage, afin que celui dont le coeur est malade [l’hypocrite] ne vous convoite pas. Et tenez un langage décent. Restez dans vos foyers (en cas de tentation et de trouble) ; et (quand vous sortez), ne vous exhibez pas à la manière des femmes avant l’Islam (Jahiliyyah). Accomplissez la Salât, acquittez la Zakât et obéissez à Allâh et à Son messager. Allâh ne veut que vous débarrasser de toute souillure, ô gens de la maison [du Prophète], et vous purifier pleinement » (Qur’ân 33, 31-33). Abû Nuaym rapporte la narration suivante de la part de Muhammad ibn ‘AIî, venant de son père ‘AIî ibn al-Hussayn : « Un jour, des Irakiens étaient assis ensemble et se mirent à dire du mal d’Abû Bakr et de ‘Umar à chaque fois qu’ils parlaient d’eux. Ensuite, ils passaient à (Uthmân) ‘AIî ibn al-Hussayn demanda :
— « Dites-moi, étiez-vous parmi les premiers Muhâjirûn (émigrés), dont le Qur’ân dit ce qui suit : « …ceux qui ont été chassés de leurs demeures et dépouillés de leurs biens, pendant qu’ils recherchaient la grâce et l’amour d’Allâh, combattaient pour le triomphe de Sa Cause et portaient secours à Son Prophète … » (Qur’ân 59, 8) ?
— Non, répondirent-ils.
— Êtes-vous parmi les suivants : « …ceux qui, déjà installés dans le pays et dans la foi, accueillirent les Émigrés avec joie… » (Qur’ân 59, 9) ?
— Non.
— Vous venez d’être témoins par vous-mêmes que vous ne faites pas partie de ces 2 groupes. Je suis, quant à moi, témoin que vous n’appartenez absolument pas au troisième groupe dont Allâh dit : « …ceux qui sont venus après eux, en disant : « Seigneur, pardonne-nous, ainsi qu’à nos frères (et sœurs) qui se sont convertis avant nous ! Fais que nos cœurs n’aient jamais de haine contre les croyants ! Seigneur, Tu es plein de bonté et de compassion ! » (Qur’ân 59, 10). À présent, partez d’ici, et qu’Allâh ne vous soutienne pas et ne vous rapproche pas. Vous vous moquez de l’Islam et vous n’y appartenez pas » ». Rapporté par Ibn Kathîr dans al-Bidâya wa an-Nihâya 9/112, par Al-Qurtûbî dans son Tafsîr, par As-Suhaymi dans al-Aqîda fi Ahl al-Bayt p. 236 et d’autres. Quant à leurs différends ou leurs erreurs, Allâh a dit : « Voilà une génération bel et bien révolue. A elle ce qu’elle a acquis, et à vous ce que vous avez acquis. On ne vous demandera pas compte de ce qu’ils faisaient » (Qur’ân 2, 134). L’imâm ‘Alî dit concernant notre maître Abû Bakr : « Qu’Allâh fasse miséricorde à Abû Bakr, Par Allâh il était clément envers les pauvres, il récitait le Qur’ân, il interdisait le blâmable, il était un connaisseur de sa religion, il craignait Allâh, il réprimait les actes prohibés et ordonnait le convenable, il passait la nuit en priant et le jour en jeûnant, il a surpassé ses compagnons en piété et en sobriété, et les a devancé en ascétisme et en chasteté » (Rapporté dans Nâssikh al-Tawarîkh de Mirza Muhammed Taqî al-Kâshânî surnommé Lissân al-Mulk 5/143-144) ainsi que : « Auparavant, lorsque j’entendais un hadith de la bouche du Prophète (ﷺ), je m’instruisais de son contenu selon la Volonté Divine, mais lorsqu’il me fut rapporté par une autre personne, je le fis passer sous serment pour s’assurer de sa véracité sauf pour Abû Bakr as-siddîq (le véridique) car Abû Bakr ne dit que la vérité » (Rapporté par Ahmad dans son Musnad n°2, sahîh, et ‘Alî dit également en une autre occasion qu’Abû Bakr ne disait que la vérité, rapporté par Ahmad dans son Musnad n°47 et 48, sahîh). L’imâm ‘Alî (‘alayhî salâm) a dit aussi : « Lorsque le Messager d’Allâh (ﷺ) décéda, nous avons étudié notre affaire et nous avons trouvé que le Prophète (ﷺ) a mis en avant Abû Bakr pour la prière ; alors nous avons accepté pour le temporel (pouvoir politique) celui dont le Messager (ﷺ) fut satisfait pour le religieux (spirituel, cultuel, …), et nous avons mis Abû Bakr en avant » (Ibn Sa’d dans ses Tabâqat, 3/167 ; rappelons que son maître al-Waqidî était un « shiite » au sens politique, partisan de l’imâm ‘Alî). Et cela est conforme aussi aux nombreuses paroles prophétiques à son sujet, et dont nous citerons que 3 exemples, où le Prophète (ﷺ) dit : « Abû Bakr As-Siddîq est mon ministre (wazîri), et mon Calife (ou mon vicaire) sur ma Ummah après ma mort, `Umar parle par ma langue, `Ali est mon cousin, mon frère et le porteur de mon étendard, et `Uthmân est de moi et je suis de lui » (Rapporté par As-Suyûtî dans Ar-Rawd Al-Anîq fi Fadl As-Siddiq n°6 selon Jabîr, At-Tabarâni dans Al-Mu’jam Al-Kabîr, et Ibn `Adî dans Al-Kâmil, et d’autres) : « Allâh a élu mes compagnons parmi tous les hommes des mondes, hormis les Prophètes et les Messagers, et Il m’a désigné 4 parmi mes Compagnons. Il a fait d’eux mes meilleurs Compagnons, sachant qu’en chacun de mes Compagnons il y a du bien : Abû Bakr, `Umar, Uthmân et `Alî » (Rapporté par As-Suyûtî dans Ar-Rawd Al-Anîq fi Fadl As-Siddiq n°30, Abû Nu`aym, Al-Khatîb, Ibn `Asâkir et d’autres) et : « Abû Bakr est le plus clément et le plus miséricordieux de ma Ummah. ʿUmar est le meilleur de ma Ummah et le plus juste, ʿUthmân Ibn ʿAffân est le plus pudique et le plus généreux de ma Ummah, ‘Alî est celui qui a le plus doué de sens parmi ma Ummah (Alabbu ummati) et il est le plus courageux, ‘Abdullâh Ibn Masʿûd est le plus vertueux de ma Ummah et le plus loyal, Abû Dharr est le plus ascète de ma Ummah et le plus véridique, Abû Ad-Dardâ’ est le plus dévot dans ma Ummah et le plus pieux (…) » (Rapporté par As-Suyûtî dans Ar-Rawd Al-Anîq fi Fadl As-Siddiq n°7, Ibn ‘Asâkir et d’autres, mais la fin du hadith, qui se poursuit avec Mu’awiyya, a été considérée comme faible).
L’Imâm ‘Alî a dit au sujet de ‘Umar Ibn al-Khattâb : « Qu’Allâh récompense ‘Umar qui a redressé la courbe, guéri la maladie, abandonné le mal et établi la Sunnah (par la Grâce d’Allâh). Il est parti (de ce monde) avec des vêtements immaculés et de petits défauts. Il a offert l’obéissance à Allâh et Le craignait comme Il le méritait. Il s’en alla et laissa les gens dans des voies de division où les égarés ne peuvent pas obtenir de conseils et les guidés ne peuvent pas atteindre la certitude ». Rapporté dans le Nahj ul-Balagha dans le commentaire du Shaykh Ibn Abi’l-Hadid- qui n’était pas sunnite dans son Sharh Nahj al-Balaghah 14/3-4 ; certains commentateurs shiites ont effacé le nom de ‘Umar pour mettre « Fulân » (untel) à la place. Et lorsque ‘Umar fut poignardé, Ibn ‘Abbâs a dit : « Lorsque j’étais parmi les gens qui invoquaient Allâh en faveur de ‘Umar allongé sur son lit de mort, un homme derrière moi posa son coude sur mon épaule et dit (à ‘Umar) : « Qu’Allâh t’accorde Sa miséricorde ! J’ai toujours espéré qu’Allâh te fasse rejoindre tes 2 compagnons, car j’ai toujours entendu le Messager d’Allâh dire « Moi, Abû Bakr et ‘Umar nous étions (quelque part). Moi, Abû Bakr et ‘Umar nous faisions (quelque chose). Moi, Abû Bakr et ‘Umar nous entreprenions (telle et telle chose). Alors, j’ai espéré qu’il te garde auprès d’eux ». Je (Ibn ‘Abbâs) me tournai et m’aperçu que l’orant était ‘Alî ibn Abi Tâlib. (Puis) ‘Alî invoqua la Miséricorde d’Allâh pour ‘Umar et a dit : « Ô ‘Umar ! Tu n’as pas laissé derrière toi une personne dont les actions j’aime imiter et rencontrer Allâh avec plus que je n’aime tes actions. Par Allâh ! J’ai toujours pensé qu’Allâh garderait toi avec tes 2 compagnons (le Prophète ﷺ et Abû Bakr), car j’entendais très souvent le Prophète (ﷺ) dire : « Moi, Abû Bakr et ‘Umar sommes allés (quelque part) ; moi, Abû Bakr et ‘Umar sommes entrés (quelque part) ; et moi, Abû Bakr et ‘Umar sommes sortis (quelque part) » (Rapporté par al-Bukharî dans son Sahîh n°3685) et : « Lorsque ‘Umar fut poignardé et montrait des signes d’agonie, Ibn ‘Abbâs , comme pour donner du courage à ‘Umar, lui dit : « Ô Commandeur des croyants ! Ne sois pas préoccupé par ce qui t’est arrivé, car tu as été en compagnie du Prophète et tu as entretenu de bonnes relations avec lui et vous vous êtes séparés alors qu’il était satisfait de toi. Tu as par la suite, été en compagnie d’Abû Bakr et tu as entretenu de bonnes relations avec lui et vous vous êtes séparés alors qu’il était satisfait de toi. Ensuite, tu as été en compagnie des Musulmans et tu as entretenu de bonnes relations avec eux, et si tu les quittes, tu les quitteras satisfaits de toi. ‘Umar lui répondit : « Quant à ce que tu as dit sur la compagnie du Messager d’Allâh et du fait qu’il fut satisfait de moi, c’est une faveur qu’Allâh m’a accordé, et à propos de ce que tu as dit sur la compagnie d’Abû Bakr et du fait qu’il fut satisfait de moi, c’est une faveur qu’Allâh m’a accordé. Et concernant mon impatience que tu vois là, c’est à cause de toi et tes compagnons. Par Allâh ! Si j’avais l’équivalent de la terre en or, je le donnerai en rançon afin d’éviter la correction d’Allâh avant de Le rencontrer » (Rapporté par al-Bukharî dans son Sahîh n°3692 selon Al-Miswar Ibn Makhrama).
Ad-Dhahâbî dans son Siyâr (4/402) rapporte aussi plusieurs récits authentifiés (suivis de nos commentaires) ‘Ali ibn al-Ja’d a rapporté que Zuhayr ibn Mu’âwiyya a dit : « Mon père a dit à Ja’far ibn Muhammad : « J’ai un voisin qui prétend que vous avez renié (et rejeté) Abû Bakr et ‘Umar ». Ja’far a dit : « Qu’Allâh désavoue ton voisin. Par Allâh, j’espère qu’Allâh me fera bénéficier de mes liens de parenté avec Abû Bakr, car je suis tombé malade une fois et j’ai laissé mon testament à mon oncle maternel ‘Abd ar-Rahmân ibn al-Qâssim (en raison de la proximité qu’ils entretenaient) ». Et l’imâm Ja’far fut éduqué aussi par l’imâm Ibn al-Qâssim qui était de sa famille, et rapportait de lui.
Ibn ‘Uyaynah a dit : « Ils m’ont rapporté de Ja’far qu’il a dit : Au temps du Messager d’Allâh (ﷺ), la famille d’Abû Bakr était appelée la famille du Messager d’Allâh (ﷺ) » en raison du fait que le Prophète (ﷺ) se trouvait souvent avec ‘Aîsha son épouse, ou alors avec Abû Bakr (le père d’Aîsha) qui fut son plus proche Compagnon.
Muhammad ibn Fudayl a dit, racontant de Sâlim ibn Abi Hafsah, qu’il a dit : « J’ai interrogé Abû Ja’far et son fils Ja’far à propos d’Abu Bakr et d’Umar. Il dit : « Ô Sâlim, considérez-les comme des alliés et désavouez quiconque les considère comme des ennemis, car ils sont tous 2 des imâms de guidance ».
Alors Ja’far dit : « Ô Sâlim, un homme insulterait-il son grand-père ? Abû Bakr est mon grand-père et je n’obtiendrai pas l’intercession de Muhammad (ﷺ) le Jour de la Résurrection si je ne les considère pas tous 2 (Abû Bakr et ‘Umar) comme des alliés et si je ne désavoue pas ceux qui les considèrent comme des ennemis ».
Ad-Dhahabi a dit : « Ces paroles ont été rapportées via des récits et voies mutawâtir (multiples et concordantes) de Ja’far as-Sâdiq. J’atteste par Allâh qu’il était sincère dans ses paroles, qu’il n’était hypocrite envers personne (…) ».
Et à propos de Sâlim, Ad-Dhahabi dit : « Sâlim avait un penchant évident pour le shiisme [au sens d’être partisan de la famille aide], mais malgré cela, il a transmis ces paroles véridiques. Seuls les gens vertueux reconnaissent la vertu des gens vertueux. De même, celui qui l’a raconté, Ibn Fudayl, était également un shiite (au sens de partisan de la famille alide) mais digne de confiance dans la narration des hadiths ».
(30) Cf. Le Compagnon Mu’adh Ibn Jabal rapporte que le Messager d’Allâh (ﷺ) l’avait envoyé vers un peuple et lui demanda : « Ô Messager d’Allâh, instruis-moi ». Le Prophète (ﷺ) lui répondit : « Répandez la paix et les belles salutations, offrez de la nourriture et soyez modestes devant Allâh comme vous le feriez pour un homme digne de votre famille. Si vous faites une mauvaise action, faites-la suivre d’une bonne action. Rendez votre caractère (et comportement) aussi excellent que possible » (Rapporté par Al-Bazzâr dans son Musnad n°2642, sahîh). Mu’adh ibn Jabal a rapporté : « Le Messager d’Allâh (ﷺ) m’a envoyé au Yémen et il a dit : « En vérité, vous allez vers des gens parmi les gens du Livre, alors appelez-les pour témoigner qu’il n’y a pas de divinité en dehors d’Allâh et que je (Muhammad) suis le Messager d’Allâh. S’ils acceptent cela, apprenez-leur qu’Allâh a décrété 5 prières canonique par jour. S’ils acceptent cela, enseignez-leur qu’Allâh a exigé que l’aumône soit retirée aux riches et donnée aux pauvres. S’ils acceptent cela, alors prenez garde à ne pas prendre le meilleur (ou le plus important) de leur (part de) richesse. Méfiez-vous de la supplication des opprimés (même parmi les incroyants), car il n’y a aucun voile entre eux et Allâh ». (Rapporté par al-Bukharî dans son Sahîh n°4347, Muslim dans son Sahîh n°19). On voit donc que l’accent a été mis sur les 5 piliers de l’Islam (et de la foi par extension), incluant les dimensions intellectuelles (Tawhîd), spirituelles (prière) et sociales (via la charité) de l’Islam, ainsi que l’interdiction de l’oppression et de l’injustice envers les gens.
Le Messager d’Allâh (ﷺ) a dit : « Enseignez (ce qui est bon et convenable) aux autres. Rendez les choses faciles aux gens et ne leur compliquez pas (inutilement) les choses. Donnez de bonnes nouvelles et ne repoussez pas les gens (par le mauvais comportement et les propos repoussants) au point de les effrayez ou de les rebuter. Coopérez les uns avec les autres (dans ce qui est licite et bon) et ne vous divisez pas. Calmez et apaisez plutôt les gens, et lorsque l’un de vous s’énerve ou se met en colère, qu’il se taise ». (Rapporté selon quelques variantes allant toutes dans le même sens, que nous avons synthétisé ici : par al-Bukhâri dans son Sahîh n°6125, d’après plusieurs Compagnons dont Mû’âdh Ibn Jabal et Anas, ainsi que dans son Al-Adab al-Mufrad n°245 et 473, Muslim dans son Sahîh n°1732 et 1733, Abû Dawûd dans ses Sunân n°4835, Ahmad dans son Musnad n°2137 d’après ‘Abdallâh Ibn ‘Abbâs et d’autres).
Mû’adh ibn Jabal a dit : « L’Envoyé d’Allâh m’a fait la recommandation suivante : « Ô Mû’adh je t’enjoins la piété, de dire la vérité, de tenir tes engagements, de restituer les dépôts, de ne pas trahir, de préserver le voisin, de maîtriser ta colère, d’être clément envers l’orphelin, d’être souple dans tes propos (et de prodiguer des paroles conciliantes), de saluer convenablement les gens, de bien agir (et de répandre l’apaisement) envers les gens, de limiter tes espoirs (dans les illusions de ce bas-monde), de t’attacher à la Foi, de t’attacher à celui qui détient l’autorité (légitime), d’étudier consciencieusement le Qur’ân (de bien te pénétrer du sens du Qur’ân), d’aspirer à l’Au-delà, de redouter le Jugement dernier et d’être humble. Je t’interdis d’insulter un sage (ou un musulman), d’accuser un homme honnête de mensonge, d’obéir au pêcheur, de désobéir à un imâm juste et de semer le désordre et la corruption sur terre. Je te recommande aussi de faire preuve de piété (taqwâ) envers Allâh (et invoque Allâh) près de chaque pierre et arbre et dans chaque village, et de te repentir pour chaque péché, un repentir secret pour les péchés intimes et un repentir public pour les péchés manifestes (péchés commis en public) » (Rapporté par Abû Nu’aym dans Hilyat al-Awliyâ pp. 240-241, Mundhirî dans al-Targhîb wa-l-tarhîb 4/107-109, Al-Ghazâlî dans son Ihyâ 2/388 au livre Kitâb al-ma’îsha wa akhlâq al-nubuwwa dans le préambule (avant le Bayân 1), et Al-Bayhaqî dans Al-Zuhd al-Kabir n°956, le récit est rapporté avec quelques variantes minimes, mais toutes les recommandations ont été réunies dans ce récit).
L’importance de la connaissance et de la vertu, d’après le récit de Mu’âdh Ibn Jabal qui a rapporté ce hadith : « Apprenez la connaissance, car l’apprendre est la Taqwâ, et la rechercher est l’adoration, et l’étudier est la glorification, et la rechercher est le jihad, et l’enseigner à ceux qui ne la connaissent pas est l’aumône, et la donner à ceux qui l’ont, c’est la proximité, parce que c’est le signe de ce qui est permis et de ce qui est interdit, et le phare sur le chemin des gens du Paradis, et il est l’ami dans la solitude, et le compagnon dans l’éloignement, et l’orateur. Dans la solitude, preuve de prospérité et d’adversité, arme contre les ennemis et parure avec des amis, Allâh élève les gens avec elle et en fait de bons dirigeants et imams, suivant leurs traces, imitant leurs actions, se terminant par leur opinion, les anges veulent être avec eux, et avec leurs ailes les essuyer, et dans leurs prières ils demandent pardon pour eux (…). Le serviteur atteint avec la connaissance les rangs des justes et les plus hauts degrés dans ce monde et dans l’au-delà (…) » (Rapporté avec quelques différences mineures par Abû Nu’aym dans Hilyat al-awliya’ 1/239, Ibn al-Qayyim dans Madârij as-Salikîn 4/134, Ibn ‘Abd al-Barr dans Jami’ Bayan al-‘Ilm wa Fadlâh 1/ 54-55, Al-Murtada az-Zabidî al-Hussaynî dans Itḥâf al-sadâh al-muttaqîn bi sharḥ iḥyâʾ ʿulûm ad-dîn 1/121, Al-Khatib al-Baghdadî, Abû Tâlib al-Makki et d’autres, selon plusieurs voies, certaines étant faibles, mais se renforçant mutuellement, et étant appuyées par le Qur’ân comme par de nombreux autres ahadiths sahîh sur l’importance de la connaissance, de la sagesse et de la droiture).
(31) Cf. Le Messager d’Allâh (ﷺ) a dit : « Je vous exhorte à faire preuve de piété (vis-à-vis d’Allâh) et de droiture, à écouter et à obéir (dans le convenable) même si un esclave noir a été désigné comme étant votre chef. Et celui d’entre vous qui vivra verra de nombreuses déviances et discordes. Attachez-vous alors à ma Sunnah (Tradition, voie) et à la Sunnah (voie) des califes bien-guidés [Abû Bakr, ‘Umar, ‘Uthmân, ‘Alî et son fils Al-Hassân) après moi (al-khulafâ ar-râshidûn). Accrochez-vous y sérieusement (litt. avec vos molaires). Méfiez-vous des déviances qui apparaitront car chaque innovation blâmable (constituant une déviance) est un égarement (qui éloigne de la Voie droite) ». Rapporté à travers plusieurs voies, cf. An-Nawawî dans Riyâd as-Salihîn n°701 selon ‘Irbad Ibn Sariyah, at-Tirmidhî dans ses Sunân n°2676 selon ‘Irbad Ibn Sariyah avec une chaine hassân/sahîh, Ibn Majâh dans ses Sunân n°42 et 43 avec une chaîne sahîh, Abû Dawûd dans ses Sunân n°4607 avec une chaîne sahîh, … Sur les nombreux mérites et vertus des Califes bien-guidés, voir le Shaykh al-akbar Ibn ‘Arabî dans sa Tadhkirat aux chapitres consacrés aux Sahâba et aux Califes bien-guidés, voir aussi l’imâm Farid ud-Dîn Attâr et ses poèmes qu’il leur consacre dans son Mantiq at-Tayr, en se basant sur ses dévoilements spirituels et les récits historiques et traditionnels à leur sujet.