Dans les décennies précédant l’Islam dans la péninsule arabique, les Arabes étaient divisés en tribus – se faisant souvent la guerre et exploitant les plus faibles tout en asservissant de nombreux êtres humains -, ne comptaient que très peu de grands scientifiques et maîtres spirituels, et n’avaient eu que peu d’influences sur le monde. Quant aux empires Byzantins et Perses, depuis quelques siècles, connaissaient déjà une forte décadence morale et politique, et ne brillaient plus vraiment par la science ou la spiritualité. Mais avec l’arrivée de l’Islam, non seulement les Arabes islamisés fondèrent une incroyable civilisation plurielle et multiculturelle, mais ont vaincu les 2 superpuissances de l’époque en un temps relativement court, et alors même qu’ils étaient 10 fois moins nombreux et nettement moins bien équipés que les forces byzantines ou perses. Avec la venue de l’Islam, non seulement les Arabes et les Juifs (qui sont devenus Musulmans) étaient libérés – par les idées et valeurs de l’Islam – de l’idolâtrie, de l’anthropomorphisme, du « matérialisme », de l’oppression, de la tyrannie, du racisme, du sexisme, du tribalisme, du fanatisme, de l’extrémisme, de l’asservissement et de la mentalité consistant à exploiter les masses pour des raisons financières quitte à manipuler certaines croyances ou « convictions religieuses », même si à l’échelle individuelle il pouvait rester des gens qui étaient restés imperméables aux nobles valeurs et idées de l’Islam. Des peuples autrefois opprimés les uns par les autres, sont devenus frères de foi (Arabes, Juifs, Perses, Kurdes, Turcs, Berbères, etc. devenus Musulmans), ou devenus des citoyens protégés et voisins avec de bonnes relations intercommunautaires entre les Musulmans et les non-Musulmans. L’Islam put sauver ainsi les autres communautés et civilisations par un nouvel élan libérateur et novateur sur tous les plans existentiels : spirituel, théologique, philosophique, scientifique, social, économique, artistique, politique, etc., communautés et civilisations qui étaient en voie d’extinction par les guerres incessantes et l’essoufflement historique, accéléré par la tyrannie et la corruption qui caractérisaient leur règne despotique.
Durant l’ère médiévale la civilisation islamique fut celle qui a produit le plus de savants, de scientifiques, d’érudits lettrés et de livres dans les différents domaines (sciences physiques, naturelles et médicales, sciences religieuses et spirituelles, géographie et voyages, ethnologie et anthropologie, sociologie et psychologie, romans, mathématiques, chimie, politique, art de la guerre, économie, philosophie, métaphysique, sciences rationnelles, histoire des peuples et des nations, grammaire, rhétorique, lexicographie, zoologie, religions comparées, sexologie, poésie, art musical, etc.), et à en croire les bibliothèques, une quantité de 100 à 1000 fois plus que ce qui existait en Occident. Là où on trouvait environ 1000 à 5000 livres maximum dans les plus grandes bibliothèques européennes, on en trouvait entre 500 000 à 3 millions dans les plus grandes bibliothèques du monde musulman[1]. Elle était aussi la civilisation qui comptait le plus d’hommes et de femmes sachant lire et écrire et possédant une vaste érudition et une bonne éducation.
Bien sûr, la quantité ne fait pas tout, mais le monde musulman réussissait à allier la qualité avec la quantité et à stimuler ainsi les débats et les questionnements, même s’il existait aussi des écrivains ou savants qui racontaient parfois n’importe quoi, tout comme il en existe dans toutes les communautés, et encore plus à notre époque.
Quant à notre époque, des pays musulmans comme l’Arabie Saoudite, la Turquie, l’Iran, le Qatar, l’Égypte, le Maroc, etc. comptent encore de grandes bibliothèques comptant des centaines de milliers de volumes ou plus, ce qui équivaut à ce que l’on peut trouver dans d’autres pays comme la Chine, la France, le Royaume-Uni, etc. Pour la Bibliothèque nationale turque, selon les données de 2018, il y avait plus de 4 millions de manuscrits et ouvrages imprimés dans l’archive de la bibliothèque, et plus de 18 millions de documents numériques[2]. En 2020, la Turquie, sous la présidence de Recep Tayyip Erdogan, une nouvelle bibliothèque nommée « Bibliothèque du peuple », devenant la plus grande de Turquie, fut inaugurée en 2020 à Ankara. Elle comportait en 2020, déjà plus 4 millions d’œuvres imprimées, en provenance de 100 pays et en 134 langues, plus de 120 millions de sources électroniques (articles et rapports), et 550 000 e-livres et livres rares.[3] En Égypte, plus d’un millénaire après sa destruction par l’empire romain (ou byzantin), fut inaugurée en 2002 la nouvelle bibliothèque d’Alexandrie : la Bibliotheca Alexandrina, disposant de la plus grande salle de lecture au monde, offrant 2000 places assises, 180 salles d’étude et devant héberger à terme 8 millions d’ouvrages.
A noter que par le passé, les premières croisades avaient débouché sur la destruction ou le pillage de plusieurs centaines de milliers de manuscrits, puis plus tard, les mongols détruisirent quelques millions de manuscrits dans le monde musulman lors de leur invasion, dont plus d’1 million rien qu’à Baghdâd, et où les historiens rapportent que l’eau du fleuve changea de couleur tellement qu’ils y avaient jeté des livres (sur l’histoire, le droit, la médecine, l’exégèse qurânique, l’astronomie, la physique, la théologie, etc.). Sous l’ère coloniale, les Britanniques en Asie et les Français en Afrique, ont brûlé des bibliothèques et volés de nombreux manuscrits avec eux (y compris de très anciens exemplaires du Qur’ân).
Le siège de Tripoli au Liban qui eut lieu entre 1102 et 1109 par les Croisés : « En effet, les forces terrestres, conduites par Baudouin, Bertrand et Tancrède respectent ces conditions, au contraire des Génois qui pillent la ville, détruisent sa bibliothèque, le Dar-el-Ilm, et massacrent une partie de la population »[4]. Concernant cette bibliothèque : « Pour asseoir, leur jeune autorité politique sur Tripoli, sur le plan culturel, les Banû ‘Ammâr ont autour de 1080 créé une maison de la science qu’ils ont conçue comme un symbole de leur souveraineté sur la ville. Malheureusement, cette institution n’a fonctionné qu’une trentaine d’années. Après avoir conquis la ville en 1109, les Croisés ont mis fin à son existence, en livrant – semble-t-il – ses livres aux flammes. Combien étaient-ils, ces livres ? Une source chiite parle, mais de manière exagérée, de 3 millions de volumes, parmi lesquels il y avait 50 000 corans et 20 000 commentaires. Contredisant ces chiffres rhétoriques, une source sunnite évalue le fonds de la bibliothèque à 200 000 volumes (Y. Eche, “Les bibliothèques arabes”, 118). Bien que plausible, au regard des dimensions des grandes collections de l’époque, ce nombre reste impressionnant. Il rappelle que les grands collectionneurs polymathes, qui ne se contentaient pas d’embrasser toutes les figures du savoir, aspiraient à réunir toutes les quantités de livres possibles. Ainsi pouvaient-ils travailler à l’universalité de leurs collections d’un point de vue tant encyclopédique que morphologique »[5].
Pierre Rousseau écrivit dans son Histoire de la science (éd. Fayard, 1945, p. 125) : « Vers le début du 7e siècle, le flambeau de la science passe aux mains des Arabes. Dès lors, l’Humanité a connu une innovation torrentielle qui jaillissait de l’Arabie, emportant toutes les barrières sous son flot irrésistible ».
L’historien André Clot écrivait dans son ouvrage L’Espagne Musulmane VIIIe – XVe siècle (éd. Perrin, 1999, pp. 72-73) que : « Chrétiens et juifs convertis sont organisés en communautés, plus nombreuses, dit-on, que partout ailleurs dans le monde musulman, plus pacifiques aussi, chacun étant satisfait de son sort et ne désirant pas en changer. Cette rapide assimilation, cette adoption des goûts et des habitudes des musulmans n’étaient pas du goût des autorités chrétiennes, loin de là. L’ignorance du latin, la langue de l’Eglise, était telle que l’archevêque de Séville fit traduire la Bible en arabe afin que les chrétiens puissent la lire. Alvaro, un écrivain chrétien de cette époque, qui habitait Cordoue et était à la tête d’un groupe de chrétiens exaltés, observe avec tristesse : « Mes coreligionnaires, dit-il, aiment à lire les poèmes et les romans des arabes, ils étudient les écrits des théologiens et des philosophes musulmans, non pour les réfuter mais pour se former une diction arabe correcte et élégante. Où trouver aujourd’hui un laïque qui lise les commentaires latins sur les saintes écritures ? Qui d’entre eux étudie les évangiles, les prophètes, les apôtres ? Hélas, tous les jeunes chrétiens qui se font remarquer par leurs talents ne connaissent que la langue et la littérature arabes ; ils lisent et étudient avec la plus grande ardeur les livres arabes, ils s’en forment à grands frais d’immenses bibliothèques… Parlez-leur, au contraire, des livres chrétiens. Ils vous répondront avec mépris que ces livres-là sont indigne de leur attention… ».
Sous l’Islam, les peuples Sémites, Berbères, Perses, Kurdes, Turciques, Africains connurent de brillantes civilisations dans les arts, les sciences et la littérature, sans même parler du fait que les grands poètes et maîtres spirituels poussaient comme des champignons – en bien plus grand nombre que durant leur histoire préislamique -. Ils eurent aussi, tour à tour, le pouvoir politique, devenant des puissances politiques et économiques, et construisant des monuments architecturaux sacrés d’une beauté inégalable.
L’Islam fut ainsi une impulsion favorisant les arts et les sciences, la spiritualité et l’économie saine, propulsant ainsi les peuples Musulmans au sommet de la civilisation humaine durant plus de 1000 ans, jusqu’à ce que les peuples se détournèrent en partie des valeurs et principes de l’Islam, se laissant de nouveau contaminer par les mentalités tribalistes, sexistes, esclavagistes, mondaines, égotiques, etc.
Cependant, contrairement à la propagande islamophobe et orientale, la production intellectuelle et scientifique n’a jamais cessé dans le monde musulman, même sous la période coloniale, et aujourd’hui encore, on retrouve des pays Musulmans (comme la Turquie, l’Iran, l’Arabie Saoudite, la Malaisie, l’Égypte, etc.) dans le Top 20 des pays produisant les plus de travaux scientifiques (en physique, en médecine, en nanotechnologie, en informatique, etc.), ainsi que d’éminents scientifiques (maghrébins, iraniens, turcs, pakistanais, africains, arabes, etc.) qui travaillent dans les meilleurs centres de recherche européens, américains, chinois, russes et indiens. Des pays comme le Pakistan, la Turquie et l’Iran comptent énormément d’ingénieurs, de médecins, de mathématiciens et de physiciens de premier plan, enrichissant ainsi les domaines de la physique et de la médecine avec des brevets et des applications utiles pour l’Humanité. Des pays comme le Qatar, la Malaisie et les émirats sont à la pointe de la technologie.
Dans les différents classements mondiaux (chacun proposant un certain nombre de critères) on compte plusieurs universités du monde musulman : Turquie, Iran, Arabie Saoudite, Qatar, Malaisie, etc. que ce soit pour la qualité des enseignements, le matériel scientifique, la qualité de la recherche scientifique, endroits où il fait bon vivre, etc.
Sur la sécurité et la criminalité, le Qatar, le Bahreïn, Oman, Brunei, le Koweït et les émirats sont classés parmi les pays les plus sûrs au monde, avec un taux de criminalité très bas et alors même qu’il existe une forte immigration, parfois supérieure au nombre de citoyens locaux, enregistrant ainsi de bien meilleurs bilans que des pays comme les Etats-Unis, la Chine, Israël, la France, la Belgique, l’Allemagne, le Luxembourg, etc.
Sur le plan militaire, des pays comme la Turquie, l’Iran, le Pakistan et l’Égypte sont classés parmi les plus puissants du monde…
Concernant l’aide humanitaire, là où les USA et l’UE détournent une grande partie des aides annoncées à travers des fondations opaques, où finalement les pays sinistrés ne touchent presque rien, des pays comme la Turquie[6], le Qatar et même l’Arabie Saoudite se montrent plus généreux que les « occidentaux ». Au Royaume-Uni, la communauté qui aide le plus les défavorisés sont les Musulmans de la communauté indo-pakistanaise [7]…
En termes d’hygiène, de système de santé et de technologie, la Turquie devance aussi la plupart des pays occidentaux. Ainsi, sous la présidence d’Erdogan, en 2019, furent inaugurés l’un des plus grands hôpitaux du monde à la pointe de la technologie et du matériel médical – l’Ankara Bilkent City Hospital – (surpassant tous les hôpitaux occidentaux concernant le nombre de lits pour les patients), ainsi que l’un des plus grands aéroports du monde, à Istanbul, là aussi, à la pointe de la technologie, des plaines de jeux pour les enfants, des petits musées accessibles avant d’embarquer, etc.
Le monde musulman produit désormais ses propres avions de chasse, drones, tanks, voitures (y compris électriques), bus, smartphones, produits électroménagers, téléviseurs, hélicoptères, etc., là où des pays occidentaux sont encore très largement à la traine. La Malaisie est aussi à la pointe de la production des semi-conducteurs (utilisés dans les smartphones, les avions de chasse, les voitures électriques, l’électronique, les ordinateurs, etc.) rejoignant ainsi les géants comme Taïwan, la Chine, le Japon et la Corée du Sud, qui tous devancent les pays européens.
Plusieurs astronautes du monde musulman sont aussi déjà allés dans l’espace comme le malaisien médecin et astronaute Sheikh Muszaphar Shukor, l’iranienne et scientifique l’iranienne Anousheh Raissyan Ansari, la saoudienne et scientifique Rayyanah Barnawi, l’astronaute et scientifique turc Alper Gezeravcı, l’émirati Hazza Al Mansouri ou encore l’émirati et scientifique Sultan al-Neyadi. La femme astronaute et scientifique émiratie Nora Al Matrooshi, qui participe à des missions spatiales, devrait elle aussi rejoindre l’espace pour de futures missions.
Malgré les lourdes sanctions économiques qui paralysent le pays et affectent considérablement la recherche scientifique et surtout la population civile, l’Iran occupait, dès 2017, la 4e place dans le secteur des nanotechnologies selon le classement StatNano, devant tous les pays européens, mais derrière la Chine, l’Inde et les USA (où beaucoup d’Iraniens, Turcs, Pakistanais, Maghrébins, Arabes, etc. travaillent dans la recherche scientifique). En 2023, l’Iran se plaçait 5e juste derrière la Corée du Sud, mais là encore, devant l’ensemble des pays européens.
L’un des plus grands inventeurs de notre temps est un Algérien du nom de Belgacem Haba, physicien de formation et spécialisé dans l’énergie solaire, l’informatique et la technologie, lauréat de nombreux prix et souvent classé parmi les 100 inventeurs les plus productifs au monde. Classé parmi les 100 inventeurs les plus productifs au monde : 2008, 2012, 2014, 2015.
– Meilleur inventeur de la société américaine Tessera: 2004, 2005, 2006, 2007
– Meilleur inventeur de NEC Corporation au Japon en 1992
– Lauréat du (Award for the fold-over) en 2003
– Lauréat du (Arab Scholar Award), organisé par Techwadi, USA, en 2007
– Gagnant du prix (Frost & Sullivan) en 2013
– Médaille du scientifique algérien par la Fondation Ficus en 2015
– En 2021, il a été décoré de la médaille de l’Ordre de mérite national au rang de Achir, par le président algérien Abdelmadjid Tebboune.
« Il est actuellement à plus de 444 brevets, et comme chaque invention contient plusieurs applications, le nombre de ses brevets en a atteint plus de 1600 brevets et demandes de brevets dans le monde ». Il a fondé également plusieurs projets et start-up, ainsi qu’en août 2022, dans la région de Rahmania à Alger, une université baptisée Numidia Institute of Technology, qui donne aux étudiants la possibilité de poursuivre des études dans le domaine de l’intelligence artificielle, de la cybersécurité, des systèmes autonomes et du cloud computing.
Lors de la coupe du monde du football au Qatar en 2022, les touristes et supporters venant d’Europe, d’Asie, d’Amérique du Nord, de l’Océanie et d’Amérique Latine, ont tous été agréablement surpris de voir à quel point ce pays était sécurisant pour les femmes, propre, très développé, très accueillant et tolérant tout en accordant de l’importance à la décence humaine, et le tout dans une organisation très bien coordonnée et gérée, disant qu’il s’agissait là de la meilleure coupe du monde à laquelle ils avaient pu assister, réfutant ainsi les propagandes médiatiques qui avaient ciblé le Qatar en Occident depuis des années, se focalisant uniquement sur les « travailleurs immigrés tués au Qatar » (6500 décès sur environ 12 ans, décès toute cause, et non pas que sur les chantiers, mais aussi ceux qui mourraient de maladies ou d’accidents divers), et alors même que les personnes mal payées ou travaillant parfois dans des conditions inacceptables ou dégradantes étaient employées par des entreprises occidentales travaillant au Qatar. Prenant en compte cette hypocrisie abjecte des autorités occidentales, le Qatar décida de créer un fond de dédommagement pour les travailleurs mal payés ou non-payés par leurs entrepreneurs (notamment occidentaux, très présents dans le secteur de la construction et du bâtiment). Or, au même moment, plus de travailleurs et de migrants mourraient en France ou aux USA sur la même période, et avec des conditions climatiques pourtant bien plus clémentes qu’au Qatar, et là aussi pour les Jeux Olympiques de Paris 2024, des pratiques mafieuses étaient omniprésentes, ainsi qu’une maltraitance systémique des travailleurs migrants qui n’avaient droit à aucune protection physique, sociale, médicale et juridique sur les chantiers…
Parmi les pays les plus prospères économiquement du monde il y a le Qatar, le Sultanat de Brunei, le Sultanat d’Oman, le Koweït, les émirats, etc., qui sont des pays très développés où la santé et l’éducation (de très bonne qualité) sont aussi gratuites, là aussi, supérieures à ce que l’on trouve généralement aux USA (avec plus de 50 millions de pauvres, soit plus d’1/6 de la population totale du pays), en France (avec une éducation en faillite, des centaines de milliers d’étudiants pauvres qui doivent quémander des bons alimentaires ou se prostituer pour payer leurs études), le Royaume-Uni, etc. sans même parler des problèmes de drogue et de criminalité qui rendent les pays occidentaux dangereux – surtout pour les enfants et les femmes au vu du nombre élevé de viols et de réseaux pédocriminels et sexuels présents dans ces pays -. Malheureusement, les émirats arabes unis, sous l’influence sioniste américano-israélienne, devient un refuge également pour la pègre et les criminels occidentaux qui veulent fuir la justice de leur pays. Même si les émirats sont encore très loin d’Israël qui abrite proportionnellement le plus grand nombre d’escrocs, criminels, pédophiles et violeurs au m², devenant ainsi le principal refuge des criminels et terroristes dans le monde (plus de 100 000 mineurs chaque année en Israël sont victimes de pédocriminalité)[8], cela reste inquiétant pour les émirats, qui eux aussi depuis quelques années, hébergent aussi des criminels et terroristes sionistes, américains, russes et assadistes.
Le Qur’ân a ainsi été le moteur premier pour cultiver le goût de la connaissance (aussi bien spirituelle, religieuse que rationnelle et empirique) avec des injonctions comme : « Parcourez la terre », « observez les cieux », « pour les doués d’intelligence », « pour ceux qui raisonnement », « pour ceux qui méditent », « pour ceux qui cultivent la clairvoyance et la perspicacité », « pour ceux qui cultivent la Sagesse », « ceux qui parcourent la terre et observent les vestiges du passé », « y voient-ils des contradictions ? », etc., qui sont donc au cœur de toute démarche intellectuelle intégrale : la logique, l’observation, l’analyse, le raisonnement, l’intellect, la déduction, l’induction, l’épistémologie, l’intuition mentale, le dévoilement spirituel (kashf), l’inspiration divine (ilhâm), l’histoire et la philosophie des sciences, la biologie, l’astrophysique, la neuropsychologie, la nutrition, l’économie, la sociologie, la zoologie, la botanique, la chimie, la géophysique, les mathématiques, la physique, l’histoire, la politique, les arts, la spiritualité, l’éthique, la morale, la culture, le droit, la théologie, la philosophie, la métaphysique, la linguistique, l’ethnographie, la géographie, l’anthropologie, la médecine, etc., le Qur’ân fait référence à tout cela, tout comme la Sunnah, et ensuite les savants développent leurs recherches en se laissant guider par les principes théologiques, éthiques et métaphysiques de l’Islam.
L’enseignement des sciences religieuses, spirituelles, médicales, naturelles et rationnelles était partout dans le monde musulman durant l’ère médiévale : madrassas, hôpitaux, cercles privés, mosquées, etc. Malheureusement avec la période coloniale, une inversion s’est opérée. Ensuite, bien que certaines madrassas continuaient à y enseigner toutes les sciences, d’autres, dominées par l’influence wahhabite, devenaient des centres d’un appauvrissement spirituel et intellectuel bien que permettant à certains habitants de recevoir une instruction somme toute rudimentaire, mais très loin de la qualité des madrassas traditionnelles (où le Qur’ân, l’exégèse, la logique, la théologie scholastique, le Hadith, les Ussûl al-fiqh, les mathématiques, l’histoire, le fiqh poussée, la médecine, la poésie, la littérature, l’épistémologie, etc. étaient enseignés). Que ce soit dans le fiqh, le Tafsîr, la ‘aqida ou l’histoire, l’horizon intellectuel proposé par le wahhabisme en plus d’être très limité et superficiel, engendre beaucoup de confusions, d’amalgames et d’erreurs de perception sur Dieu, le Sacré, la prophétie, la Religion, le patrimoine civilisationnel islamique et le monde.
La mathématicienne, chercheuse et historienne des sciences Sonja Brentjes dans son ouvrage Teaching and Learning the Sciences in Islamicate Societies (800-1700) (éd. Brepols, 2018) montrait à quel point l’éducation religieuse, spirituelle et scientifique était répandue dans le monde musulman avant l’avènement du monde moderne :
« Ce livre porte sur l’enseignement et l’apprentissage dans les sciences mathématiques, la médecine et la philosophie naturelle dans diverses sociétés islamiques entre 800 et 1700. Il se concentre en particulier sur l’Égypte et la Syrie entre 1200 et 1600, mais examine aussi les développements en Iran, en Inde, en Anatolie et en Irak. Il traite des institutions d’enseignement et d’apprentissage telles que les enseignants de maison et de justice, les madrasas, les hôpitaux, l’enseignement en famille et les voyages à la recherche de connaissances, ainsi que du contenu des différentes sciences enseignées par ou à leur égard.
Les méthodes d’enseignement et d’apprentissage, l’enseignement des best-sellers et leur diffusion géographique et temporelle, ainsi que les encyclopédies et la littérature sur la classification des sciences sont traitées dans d’autres chapitres ».
Comme nous avons pu le voir, l’Islam (intellectuel, spirituel, théologique, éthique, etc.), loin d’avoir été un frein à la science, aux arts, à la spiritualité, à la santé, à la sécurité, à la dignité et à l’économie, a justement été, à travers l’histoire, un moteur fabuleux dans tous les domaines de l’existence, pour peu que des sectes comme le wahhabisme ou le rafidisme, ou des idéologies modernes comme le sécularisme, le sionisme ou la décadence occidentale, n’entravent pas ou ne menacent pas l’indépendance et la prospérité des pays musulmans, mais comme nous l’avions déjà démontré, ce n’est pas une coïncidence si l’agenda impérialiste USraélien coïncide avec le soutien à des groupes terroristes et la diffusion d’idéologies sectaires dans le monde musulman. Cette déstabilisation du monde musulman par l’Occident et la Russie remonte ainsi, de façon systémique, à la période coloniale. Le chercheur et directeur du Centre d’études islamiques et arabes de l’Université d’État de San Diego, Ahmet T. Kuru relatait notamment cela dans son ouvrage Islam, autoritarisme et sous-développement Une comparaison mondiale et historique (éd. Fenêtres, 2024).
« Je reconnais que les colonialismes occidentaux, russes et japonais étaient fondés sur une domination coercitive et ont eu des conséquences négatives sur les sociétés colonisées. Bien qu’ils aient quelques contributions positives, comme la construction d’infrastructures de transport et de communications, les colonisateurs ont généralement endommagé les institutions locales et favorisé les divisions internes au sein des sociétés colonisées. Outre la colonisation, l’esclavage était également une composante importante du développement économique occidental, depuis les plantations des Antilles britanniques jusqu’à celles du sud des Etats-Unis.
L’industrialisation occidentale était également associée à l’exploitation de la classe ouvrière, notamment au travail des enfants. Le colonialisme britannique a été destructeur pour de nombreuses régions du monde musulman. Il a causé de multiples catastrophes, comme la famine de 1770 au Bengale. Le colonialisme britannique a également provoqué la « désindustrialisation » de l’Inde, faisant de ce pays un exportateur de matières première et un importateur de textiles britanniques. La vente forcée d’opium par la Grande Bretagne en Chine a rendu des millions de Chinois dépendants à cette drogue.
En général, le colonialisme français dans les pays musulmans était plus assimilationniste sur le plan culturel que le colonialisme britannique. La nature du colonialisme russe variait, à certaines périodes, il suivait une ligne encore plus culturellement assimilationniste envers les musulmans que le colonialisme français. La Russie menait également des politiques de nettoyage ethnique, en particulier contre les Tatars de Crimée et certains musulmans du Caucase ».
Sources concernant l’histoire et la philosophie des sciences dans le monde musulman : Voir Seyyed Hussein Nasr, Sciences et savoir en islam, éd. Tasnîm, 2023 ; Seyyed Hossein Nasr & Muzaffar Iqbal, Islam, Science Muslims and Technology, 2022 ; Seyyed Hossein Nasr et Mehdi Amin Razavin, An Anthology of Philosophy in Persia, en 5 volumes depuis 1999 ; Muzaffar Iqbal, Islam and Science, Routledge Revivals, 2019 ; Hamza Benaïssa, La connaissance traditionnelle et l’épistémologie moderne, 2016 ; Dr. Ragheb El Serjany, L’apport des musulmans à la civilisation humaine, éd. Bayane, 2014, tomes 1 et 2 ; Sigrid Hunke, Le Soleil d’Allah brille sur l’Occident, éd. Albin Michel, 1963 ; Haydar Bammate, Visages de l’Islam, éd. Al Qalam, 2011 ; Haydar Bammate, Apport des musulmans à la civilisation, éd. Tawhid, 1998 ; Ikrame Ezzahoui, Al-Bîrunî – La science à la rencontre de la foi, éd. Albouraq, 2021 et d’autres ouvrages qui ont abordé l’histoire des sciences dans la civilisation islamique durant la période médiévale.
Depuis le début des années 2000, les forces et agents américains et israéliens ont également assassiné des milliers de scientifiques Irakiens, Iraniens, Syriens, Palestiniens, Afghans et Pakistanais dans les guerres ouvertes ou clandestines qu’ils ont mené en Irak, en Afghanistan, en Palestine, en Tunisie, en Iran, en Syrie et au Pakistan. En effet, dès que d’éminents scientifiques, entrepreneurs ou intellectuels osent défier les USA et Israël, ou qu’ils refusent de travailler pour eux, ils sont assassinés ou emprisonnés. Lorsque l’Iran, l’Irak de Saddam Hussein, la Libye de Khadafi, la Turquie sous Erdogan ou la Chine plus récemment, devenaient à la fois très avancés technologiquement, indépendants politiquement, et forts économiquement, avec une volonté de développer leur pays en refusant le diktat mafieux des USA ou d’Israël, des coups d’État, sanctions économiques terribles, assassinats politiques ou guerres d’invasions ont été déclenchées, afin d’empêcher la prospérité, l’indépendance et l’avancée scientifique et technologique des pays refusant d’être esclaves de l’empire américano-sioniste.
Notes :
[1] Environ 3 siècles après l’Hégire, la plus grande bibliothèque du monde Arabo-Musulman, comptait 1 600 000 volumes (livres). Alors qu’à la même époque la bibliothèque de la Sorbonne s’enorgueillit d’être avec 1000 volumes, la plus grande de l’Occident. Cf. Denis Enet, Vendre aux Arabes, éd. Entreprise moderne d’ED Paris, 1978.
[2] “La Bibliothèque nationale, mémoire culturelle de la Turquie”, AA, 16 août 2018 : https://www.aa.com.tr/fr/monde/la-biblioth%C3%A8que-nationale-m%C3%A9moire-culturelle-de-la-turquie-/1233411
[3] “Turquie : ouverture officielle de la Bibliothèque du peuple de la Présidence, le 20 février”, AA, 17 février 2020 : https://www.aa.com.tr/fr/turquie/turquie-ouverture-officielle-de-la-biblioth%C3%A8que-du-peuple-de-la-pr%C3%A9sidence-le-20-f%C3%A9vrier/1736779
[4] René Grousset, Histoire des croisades et du royaume franc de Jérusalem – I. 1095-1130 L’anarchie musulmane, Paris, Perrin, 1934 (réimpr. 2006), pp. 404-406.
[5] Houari Touati, Dar al-‘ilm : la Maison de la science fatimide, éd, Encyclopédie de l’humanisme méditerranéen, printemps 2014 http://www.encyclopedie-humanisme.com/?Dar-al-ilm.
[6] “La Turquie, numéro un mondial en matière d’aides humanitaires”, TRT, 26 juin 2018 : https://www.trt.net.tr/francais/turquie/2018/06/21/la-turquie-numero-un-mondial-en-matiere-d-aides-humanitaires-996654
[7] “Les musulmans britanniques reconnus comme les meilleurs donateurs des associations caritatives”, Middle East Eye, 29 juillet 2016 par Muhammad Abdul Bari http://www.middleeasteye.net/fr/opinions/les-musulmans-britanniques-reconnus-comme-les-meilleurs-donateurs-des-associations ; voir aussi en 2014 “Ramadan 2014 : David Cameron’s message”, Gov UK, 27 juin 2014 https://www.gov.uk/government/news/ramadan-2014-david-camerons-message. ; voir aussi “Pakistan one of the most charitable nations in the world, reveals new study”, The Express Tribune, 20 mars 2018 : https://tribune.com.pk/story/1664949/pakistan-one-charitable-nations-world-reveals-stanford-study
[8] “Israel’s Hidden Hand in Elon Musk’s “Muslim” Grooming Gang Conspiracy”, The CJ Werleman Show, 7 janvier 2025 : https://youtu.be/Kpd72TAuUEQ ; “Tens of thousands of pédophiles operate in Israel every year”, The Jérusalem Post, 4 août 2020 : https://www.jpost.com/israel-news/tens-of-thousands-of-pedophiles-operate-in-israel-every-year-637393 ;