La philosophie pénale à l’ère médiévale dans le monde musulman

  Beaucoup de gens de nos jours s’étonnent de certaines peines juridiques, durant l’ère médiévale, concernant ceux qui décideraient d’abandonner la pratique de la prière ou de la zakât par exemple (peines qui existaient dans toutes les communautés et sociétés traditionnelles). Mais c’est parce qu’ils ignorent tout des mentalités et conditions de vie de l’époque, tout comme des réalités psychologiques et sociologiques, et des finalités qui étaient les leurs.

  Le problème est donc avant tout anachronique, mais aussi en lien avec leur ignorance des conditions et règles juridiques, le tout selon un autre mode de vie et un autre type de société que la nôtre (fortement décadente).

  Si la pratique religieuse doit être libre et consentie avant tout, selon le Qur’ân : « Nulle contrainte en religion » (Qur’ân 2, 256), et que selon la Sunnah, il faut user de douceur pour appeler les gens aux bonnes pratiques et à délaisser les choses blâmables, lorsque celles-ci peuvent avoir un impact délétère sur l’ensemble de la société, c’est le recours équilibré, quand la nécessité l’exige, à la force de la loi, pour éviter que les abus individuels finissent par détruire l’ensemble de la société. Ils envisageaient donc les peines en fonction des conséquences tragiques que les actes, même anodins ou individuels à l’origine, pourraient potentiellement causer si l’on ne prenait pas le problème au sérieux à temps.

  Il faut savoir avant tout, que dans un monde traditionnel, on ne plaisante pas avec le Sacré et on sait que la prière, la zakât, la spiritualité, la morale, etc. jouent un rôle très important, de même que l’aspect communautaire qui permet la solidarité sociale. Lorsque l’on rompt le contrat social, pouvant nuire à toute la société – comme on peut le voir aujourd’hui avec des gens qui au lieu de prier préfèrent mener des activités criminelles -, les peines dissuasives étaient là pour calmer les gens violents ou débauchés, et c’était une excellente chose.

  Ne plus prier volontairement en groupe – sauf pour des raisons légitimes -, c’est se couper de la communauté, et cela nuit à la cohésion sociale et finit par plonger les individus dans l’individualisme – avec les maux que l’on connait tels que la corruption, la dépression, le suicide, la folie, etc. -, car la mosquée ou l’église étaient un moyen de réunir les gens et de régler en groupe les problèmes de chacun -, et concernant la zakât (l’aumône purificatrice obligatoire), ceux qui ne la versaient plus, alors qu’ils en avaient les moyens, mettent en danger la situation économique de la Nation, pouvant causer énormément de problèmes impactant d’abord les pauvres, puis l’ensemble des citoyens, et amplifiant le phénomène de corruption, puis de criminalité ou de désespoir, car l’équilibre économique et social serait détruit.

  Mais rappelons que durant l’ère médiévale, les gens ne voyaient aucun problème dans les peines juridiques qui semblent « choquantes » à certains de nos contemporains, d’une part car ils n’étaient pas influencés par les divertissements illicites et les mauvaises influences de notre époque (en termes de débauche, de délinquance, de criminalité, etc.) et donc leur attention était plus souvent portée sur la prière, l’observation de la nature et l’étude, qui rythmaient leur temps, et d’autre part, l’Etat ne s’immisçait pas dans leurs affaires privées, et donc on ne recensait aucun cas (à notre connaissance, ou alors de façon extrêmement rare si c’était le cas) de Musulmans (si on reste dans le monde musulman dans notre analyse) qui étaient punis pour avoir arrêté de prier (du moins dans les mosquées) par exemple.

  Il existe 2 ahadiths qui permettent de comprendre cet état d’esprit de l’époque, bien que l’expression soit hyperbolique et ne soit pas à prendre donc au pied de la lettre. Le hadith disant que celui qui rate 3 fois sans raison valable (maladie, urgence, grosse fatigue, voyage, etc.) le jumu’a (la Prière collective du vendredi) verra sa maison brûler. Et le hadith disant que si l’enfant ne prie toujours pas lorsqu’il atteint la puberté, il faut alors le corriger (sans lui faire de mal). Les paroles prophétiques usent souvent d’expressions hyperboliques et de figures de style, à ne pas prendre au pied de la lettre, car dans la mentalité sémitique notamment, les mots ont énormément d’impact sur la mentalité, et l’exagération imagée permet de marquer les esprits, soit par les avertissements durs afin de les éloigner des mauvaises conduites, soit par les bonnes annonces pour les inciter à accomplir de bonnes œuvres ; les mauvaises actions étant associées à l’enfer ou à des peines ; et les bonnes actions étant associées au Paradis et aux récompenses ou aux signes de l’honneur et la dignité humaine. D’ailleurs, les sémites emploient souvent l’expression « malheur à toi (ou maudit sois-tu) » ou « malheur à ceux qui (…) », comme étant une incitation à se détourner des mauvaises actions et d’une mauvaise conduite, et non réellement comme un appel à maudire la personne, sauf si elle persiste dans ses crimes et ses mauvais agissements, car refusant la guidée, la Miséricorde divine, le bien et la paix dans la société.

  L’homme du commun, comme le montrent toutes les observations sociologiques et études fiables de notre époque, pour le préserver des turpitudes, doit être contraint juridiquement par des peines dissuasives, qui de toute façon, sont presque impossibles à appliquer en raison des nombreuses conditions, et du fait que, quand bien même il se présenterait devant le juge, peut se repentir (même hypocritement) et dire qu’il reviendra dans le droit chemin, et cela règle le problème de ce point de vue-là.

  Il fallait donc l’éducation et les sages exhortations d’une part, mais aussi les sanctions pénales d’autre part, pour que les gens du commun ne se laissent pas entrainer vers l’indifférence envers le Sacré et leur raison d’être sur terre, ni vers les occupations futiles (prenant la majeure place dans leur vie) ou criminelles, car ils avaient conscience de ce qui constituait leur but existentiel sur terre, et les dérives mortelles auxquelles ils s’exposaient, s’ils délaissaient la Religion, la spiritualité, l’éthique et la justice.

 

  L’observation du réel, aujourd’hui, donne clairement tort aux modernistes qui ne comprennent pas grand-chose des sociétés passées ou des réalités psychosociologiques du présent. De plus, c’est un tout qu’il faut étudier, mais eux isolent constamment un élément constituant une partie qui s’inscrivait par définition dans un tout, pour ensuite polémiquer ou tenir des propos aussi péremptoires que superficiels. Mais comme ils sont dans le déni et qu’ils occultent de nombreuses dimensions du réel, cela nous conduit à la situation présente : énormément de gens qui ne prient plus, qui n’ont plus de bénédictions dans leur vie, qui sont affectées par la dépression, l’addiction (à des choses futiles ou malsaines) ou la maladie mentale, des problèmes de santé physique, la criminalité, la délinquance, etc.

  Il est ainsi bien plus préférable de vivre dans ce genre de monde traditionnel (imposant une discipline de l’âme, au moins dans ses degrés élémentaires) qu’un monde sauvage et pseudo-civilisé, où l’égoïsme, la violence, la criminalité et le terrorisme règnent dans nos sociétés modernes, et où les gens sont irresponsables, complètement zombifiés et abrutis par autant de divertissements illicites ou futiles, en ignorant leur raison d’être et les vertus qui permettent de les éduquer et de les purifier.

  De plus, les peines dans le monde traditionnel étaient rarement appliquées pour au moins 2 raisons. La première, c’est que les gens se tenaient généralement à carreaux, et la seconde, c’est qu’il était rare de pouvoir réunir toutes les conditions pour appliquer ce genre de peines, dont l’objectif est principalement la dissuasion.

Beaucoup de peines ne dérangeaient pas les peuples passés – leurs témoignages l’attestent alors même qu’ils dénonçaient l’injustice quand ils la voyaient – tout simplement car ils vivaient leur vie simplement, sans polémiquer, en s’occupant de leurs affaires et de leur profession, tout en profitant de la vie dans ce qui s’offrait à eux. Tout comme les populations des campagnes ou des zones reculées qui vivent très bien sans même bénéficier d’internet ou de l’électricité, car ils n’en ressentent pas le besoin, là où les habitants des villes modernes n’imaginent même plus vivre sans internet, et moins encore sans électricité.

  De la même manière, quand les gens avaient conscience de l’importance de certaines choses – comme le Sacré, la prière, la charité, les études, le respect des parents et des voisins par exemple -, ils agissaient sans se soucier des peines juridiques (qui ne s’appliquaient de toute façon presque jamais dans la pratique), et parfois c’est uniquement quand la vertu disparaissait et que l’insécurité apparaissait, que l’Etat commençait à introduire des sanctions juridiques pour tenter de réguler ce genre de troubles.

  Quant au fiqh des 4 écoles, elles disposent de nombreux principes et outils juridiques permettant d’adapter l’aspect pénal, puisque, relevant du ta’zir, l’autorité doit donc adapter les modalités pénales selon les changements de temps, d’espace, de mentalité et de moyens techniques, selon ce qui permettra de garantir au maximum la liberté et la sécurité des citoyens, en accord avec le respect de l’ordre public et des normes religieuses et culturelles du pays. Par ailleurs le ‘urf est à prendre en compte tout comme les mentalités actuelles, dont ce genre de peines (qui existaient théoriquement durant la période médiévale) seront sans doute sans effets, et n’ont donc plus leur place puisque ne permettant plus d’atteindre les objectifs visés.

  Le ta’zir ce n’est pas le hadd. Il n’est donc pas obligatoire de l’appliquer, et il est possible d’appliquer des peines plus légères (amendes, court emprisonnement, interdiction d’accéder à des fonctions publiques ou politiques, etc.), conformément aux principes et aux finalités de la Shar’îah. Wa Allâhu a’lam. La Shar’îah préconise autant que possible le fait de pardonner aux gens, et d’éviter autant que possible l’application des peines, tant que la survie et la sécurité des citoyens ne sont pas menacées.

  Dans le Muṣannaf d‘Abd al-Razzâq (n°18084) l’imâm, mufti et juriste du Salaf Ibrâhîm Al-Nakhâ’i (vers 39 H/659 – 96 H/714) a dit : « Eviter (d’appliquer) les sentences légales sur les (citoyens) musulmans autant que vous le pouvez, Si vous trouvez une issue de secours pour un musulman, alors lassez-la lui. En vérité, pour le juge, mieux vaut pardonner au musulman que de commettre une erreur en les punissant », principe valable aussi pour les citoyens non-musulmans. Ce propos de l’imâm An-Nakhâ’î, se basait sur la perspective qurânique du Pardon et de ne pas appliquer les huddûd sur ceux qui se repentaient avant l’exécution de la peine ou qui se dénonçaient avant de se faire attraper par l’autorité. Cela se basait aussi sur des ahadiths, comme celui relaté par ‘Aîsha : « Tant qu’une possibilité existe, éloignez les peines »[1], ainsi que : « Autant que vous le pouvez, éloignez des musulmans les peines : s’il y a une possibilité, laissez-le aller. En effet, qu’un dirigeant se trompe dans l’acquittement vaut mieux qu’il se trompe dans l’application de la peine »[2] ou encore celle-ci : « Pardonnez-vous entre vous ce qui est susceptible d’entraîner l’application de peines (pour ne pas les appliquer). Car une fois la plainte ayant été portée (devant l’autorité légale), elle sera nécessaire »[3].

  De même, le Messager d’Allâh (ﷺ) a dit : « La Plume (de la Loi) a été levée pour ces  types de personne (ils ne seront pas en situation de « pêché » en cas de manquement) : pour la personne qui dort (inconsciemment) jusqu’à ce qu’elle se réveille, pour le petit enfant jusqu’à ce qu’il grandisse (et devienne adulte et légalement responsable), pour le fou (dément) jusqu’à ce qu’il retrouve la raison et sa lucidité, pour une personne âgée qui a perdu un peu l’esprit et pour la personne affligée jusqu’à ce qu’elle recouvre (son état normal) »[4].

  Il est aussi recommandé d’aider ses frères et sœurs en Islam ou ses semblables en humanité, en leur évitant d’être injuste envers eux-mêmes ou envers les autres, ainsi qu’en couvrant leurs fautes personnelles (tant que cela n’empiète pas sur le droit ou la vie des autres citoyens). Le Prophète (ﷺ) a dit : « Quiconque soulage un musulman d’un fardeau des fardeaux de ce monde, Allâh le soulagera d’un fardeau des fardeaux de l’au-delà. Et quiconque couvre (les fautes d’) un musulman, Allâh couvrira (ses fautes) pour lui dans la vie ici-bas et dans l’au-delà. Et Allâh s’engage à aider l’adorateur aussi longtemps que l’adorateur s’engage à aider son frère »[5] et : « Secours ton frère (en Religion ou en Humanité) qu’il soit injuste (oppresseur) ou victime d’injustice (opprimé) ». Un homme a dit : Ô Messager d’Allâh ! Je lui porte secours s’il subit une injustice mais si c’est lui qui commet l’injustice comment est-ce que je lui porte secours ? ». Le Prophète (ﷺ) a dit : « Tu l’empêche d’être injuste, ceci est le secourir » »[6].

  Et de façon générale, l’esprit de la Shar’îah est résumé dans ce hadith du Prophète (ﷺ) : « Les gens les plus réticents à tuer sont les gens de la foi »[7].  C’est-à-dire que le croyant doit tout faire pour éviter de faire couler le sang s’il est possible de choisir d’autres voies légales (le pardon, l’expulsion ou l’emprisonnement en cas de crimes commis en public).

  L’aspect pénal, au sein de la Shar’îah, ne représente qu’une partie minime du droit, et s’inscrit dans une philosophie plus globale impliquant l’éducation spirituelle et religieuse, la justice sociale, la redistribution équitable et intelligente des richesses, un tribunal fonctionnel et dirigé par des juges et juristes sages, pieux, qualifiés, indépendants et équitables, par un dirigeant juste et clairvoyant, une société instruite, des citoyens bien traités et ayant accès aux aliments, soins, systèmes éducatifs et solutions de premières nécessités, à des emplois décents ou à un système d’aides sociales ou familiales pour ceux qui en feraient la demande. C’est seulement dans ce contexte-là, où l’application des huddûd, en plus d’autres conditions, peut s’appliquer, c’est-à-dire uniquement sur les personnes qui n’ont aucune excuse et qui ont pour volonté de détruire la société et d’y semer la corruption, la mort, le chaos, la débauche, l’injustice et l’insécurité. Et même là, la Shar’îah insiste sur la dimension du pardon de la part des victimes, et si elles ne veulent pas pardonner, mais qu’il existe un doute raisonnable, le hadd ne sera pas appliqué, mais le ta’zir oui si la victime en fait la demande, ainsi qu’une compensation pour elle (ou ses proches si la victime est morte). Les ahadiths que nous avons vu s’adressent d’une part à tous les citoyens : « évitez de porter plainte si vous pouvez vous pardonner mutuellement », aux juges ainsi qu’aux dirigeants : « si un doute subsiste, évitez d’appliquer la peine si d’autres possibilités existent ».

  Que ce soit les dirigeants, les juges, les soldats, les policiers, les parents, les professeurs, les enfants, les gens du commun, etc., tout musulman doit s’efforcer de réaliser la justice, de s’abstenir du mal et d’éviter ce qui peut engendrer des abus ou un mal plus grand. Cela demande évidemment des efforts, de la patience, de l’intelligence, de la sincérité, de la sagesse, de la connaissance, de la bonté, de la générosité et d’autres qualités louables, autant d’enseignements sur lesquels le Prophète (ﷺ) a énormément insisté, et qui concernent tous les Musulmans, peu importe leur fonction, leur statut social, leur sexe, etc., et ce, contrairement aux choses qui sont spécifiques aux dirigeants, aux juges, aux muftis, aux juristes, aux policiers, etc.

 Cette perspective islamique exposée ici, découle du Qur’ân, de la Sunnah et de ce qu’ont dit les ussûliyûn – spécialistes des fondements du Droit -. Le Qur’ân dit : « Allâh ordonne et commande la justice et l’équité, la bienfaisance, la générosité et l’assistance aux proches, et Il interdit la turpitude, le blâmable, la tyrannie et l’injustice, ainsi peut-être vous souviendrez-vous (de ce qui est juste et convenable) » (Qur’ân 16, 90).

« (…) il leur ordonne ce qui est bon et reconnu convenable (par les gens de bien ; Ma’rûf) et leur interdit ce qui est répréhensible et convenu comme étant blâmable (Munkâr) ; il déclare licites pour eux (les choses) qui sont bonnes et déclare illicites pour eux (les choses) qui sont mauvaises ; il enlève d’eux la charge, et les jougs qui étaient sur eux… » (Qur’ân 7, 157).

 S’il n’est pas question d’approuver tous les avis juridiques – notamment les avis marginaux, clairement erronés ou ceux qui conduisent potentiellement à des abus ou des injustices que la Shar’îah réprouve – du passé, avis qui furent souvent l’objet de vives polémiques et désaccords entre les différents juristes médiévaux, il faut cependant garder à l’esprit que, de nombreux juristes parlaient théoriquement du droit, parfois sans y inclure la morale islamique dans le développement de la question dans leurs ouvrages juridiques, mais en parlaient dans d’autres ouvrages. La question était pour eux de savoir si au sein de leur école, théoriquement et uniquement du point de vue juridique, tel acte devait être puni ou non par la loi, quand bien même cela serait moralement inacceptable du point de vue islamique. De grands savants, à l’instar d’Hassân al-Basrî, Sufyân at-Thawrî, Abû Hâmid al-Ghazâlî, Ibn ‘Arabî, Al-Qarâfî et d’autres, lorsqu’ils avaient maitrisé les sciences exotériques tout en ayant atteint un haut degré dans le Tasawwuf, réprimandèrent les juristes à la mentalité psychorigide, qui ne prenaient en compte ni le contexte, ni la psychologie, ni même les principes et finalités de la Religion, car cela les conduisaient à une mentalité juridicisante éloignée de la spiritualité et de l’éthique islamique.

  L’oeuvre de l’imâm Abû Hâmid al-Ghazâlî, dans son Ihyâ’, donc après ses ouvrages faisant autorité dans le droit comparé et dans le fiqh shafi’ite, avait changé certaines de ses positions, pour adopter une vision plus libératrice et synthétique du fiqh, le rattachant toujours au Qur’ân, à la Sunnah purifiée et aux valeurs spirituelles et éthiques de la Religion.

  L’islam se veut être dans le juste milieu entre le laxisme et le « progressisme » qui détruit nos sociétés actuelles, et l’extrémisme qui écœure les gens et les terrifie, mais dans les 2 cas, cela entraine des dérives sociétales et débouchent sur la violence sociale et les vices qui rongent l’âme, et qui finissent par détourner les consciences de l’Absolu et des aspirations spirituelles. Le monde anti-traditionnel, en tentant d’éradiquer des consciences la Réalité divine et les fondements de la Religion, a permis l’émergence d’un nombre croissant de sectes dangereuses et de croyances aberrantes. Il n’y a jamais eu autant de fous, d’angoisse, de dépression et de sectes qu’à notre époque.


Notes :

[1] Rapporté par Ibn Mâjah dans ses Sunân n°2545.

[2] Rapporté par at-Tirmidhî dans ses Sunân n°1424.

[3] Rapporté par Abû Dâwûd dans ses Sunân n°4376, An-Nasâ’î dans ses Sunân n°4885 et d’autres.

[4] Rapporté par Abû Dawûd dans ses Sunân n°4403, par Ibn Mâjah dans ses Sunân n°2041, An-Nasâ’î dans ses Sunân n°3432, Ahmad dans son Musnad n°956 et d’autres relaté notamment par ‘Aîsha, ‘Alî et d’autres, certaines versions parlent de « 3 catégories » mais d’autres en évoquent 2 autres avec précision.

[5] Rapporté par At-Tirmidhî dans ses Sunân n°1425 selon Abû Hurayra.

[6] Rapporté par Al-Bukharî dans son Sahih n°6952 et Muslim dans son Sahih n°2584 selon Abû Hurayra.

[7] Rapporté par Ahmad dans son Musnad n°3720 selon Ibn Mas’ûd, sahîh.


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