Biographie de l’imâm Muhammad Al-Bâqir (56 H/676 – 114 H/732)

Il est l’imâm Muhammad Al-Bâqir (56 H/676 – 114 H/732), le fils de l’imâm ‘Alî Zayn ul-‘Abidîn, lui-même fils de l’imâm Hussayn et de Shar Banu (fille du dernier empereur perse sassanide, mariage rendu possible par le Calife ‘Umar ibn al-Khattâb), fils de l’imâm ‘Alî et de Fatima, la fille du Messager d’Allâh Muhammad (ﷺ). Il se maria avec la descendante de Sayyidûna Abû Bakr as-Siddîq, Umm Farwa, avec qui ils eurent leur célèbre fils, l’Imâm Jâ’far as-Sâdiq, modèle des Sûfis, des savants et des pieux adorateurs. Il est Al-Bâqir, le juriste, le mujtâhid, le muhaddith, le théologien, le logicien, l’exégète du Qur’ân, le ussûlî, le médecin, le poète, le Sûfi, l’ascète, le vertueux, le véridique, le juste, l’honorable, le Saint, et le modèle parmi les imâms de sa génération. Il est considéré thiqa (digne de confiance et fiable) dans la Science du Hadîth, il a rapporté des ahadiths prophétiques et des avis sous l’autorité des membres de sa famille (‘Alî, Hassân, Hussayn, Fatima, Ibn ‘Abbâs, Muhammad Ibn al-Hanafiyya, ‘Alî Zayn ul-Abidîn), ainsi que de ‘Aîsha, de Abû Hurayra, Ibn ‘Umar, Umm Salama, Jabîr et d’autres. Il fut de ceux qui se désavouèrent clairement, et à plusieurs reprises, des shiites extrémistes de son temps qui calomnièrent ou méprisèrent Abû Bakr, ‘Umar et ‘Aîsha. Il était lié par différentes voies à la famille de Muhammad et de ‘Alî, ainsi qu’à celle d’Abû Bakr, et il fut issu de 2 nobles lignées, celles de la lignée arabe et de la lignée perse. Il a rencontré plusieurs Compagnons, et il avait environ 2 ans quand Sayyida ‘Aîsha (m.58 H/678), l’épouse du Prophète (ﷺ) et la mère des croyants, et il était né environ 3 ans avant le décès de Sayyidûna Abû Hurayra, décédé en l’an 59 H/679. Il était un jeune homme lorsqu’Ibn ‘Umar décéda en 74H/698. L’imâm Al-Bâqîr était déjà adulte lorsque le célèbre Compagnon Anas Ibn Mâlik décéda en l’an 93 H/712. On peut donc dire qu’il faisait partie de la génération de ceux qui ont vécu à l’époque des Compagnons, et qui en a rencontré certains, rapportant directement d’eux. Il avait rencontré aussi l’imâm Abû Hanifa, dont il était à l’origine plutôt critique par rapport aux rumeurs circulant sur lui (prétendant qu’il préférait suivre l’opinion personnelle plutôt que le Qur’ân ou la Sunnah), mais lorsqu’il le rencontra et qu’il répondit à ses questions, il fut impressionné par la science et la sagesse de l’imâm Abû Hanifa, et le tint en haute estime, le considérant comme un imâm de guidance, par son attachement au Qur’ân, à la Sunnah, et aux bonnes déductions juridiques et logiques dont il faisait preuve. Et l’imâm Abû Hanifa fut lui aussi, très impressionné par la science, la stature et la sagesse de l’imâm Al-Bâqîr.

L’imâm Ad-Dhahâbî dans son Siyâr 4/401-409 dit : « Il est le noble descendant du Prophète, l’imâm Abū Ja’far Muhammad Ibn ‘Alî Ibn al-Hussayn Ibn ‘Alī, l’Alide des descendants de Fâṭima, et connu aussi sous le nom d’al-Madanî [celui de Médine]. Il était le fils de Zayn al-‘Âbidîn et est né en 56 H [676], soit du vivant de ‘Âîsha et d’Abû Hurayra. Ceci a été noté par Ahmad Ibn al-Barqi. Il a rapporté des hadiths de ses ancêtres, le Prophète Muhammad (ﷺ), ‘Alî Ibn Abî Ṭâlib, al-Ḥassân et al-Ḥussayn avec des chaînes de narration mursal. Il a également rapporté d’Ibn ‘Abbâs, Abû Hurayra, Samura Ibn Jundub, Umm Salama, ‘Âîsha avec des chaînes de narration mursal. Parmi les autres individus dont il a parlé et narré figurent Ibn ‘Umar, Jâbir, Abî Sa’îd, ‘AbdAllâh Ibn Ja’far, Sa’îd Ibn al-Musayyib, son père Zayn al-‘Âbidîn et Muhammad Ibn al-Ḥanafīyya. En ce qui concerne le hadith, il était semblable à son père et à son fils Ja’far ; les trois combinés ne racontent pas un nombre considérable de hadiths [parmi ceux qui ont été transmis]. Cependant, ils ont chacun produit une jurisprudence et émis des fatâwâs. Parmi les personnes qui ont rapporté des ahadiths de lui, citons son fils [Ja’far], ‘Aṭâ’ Ibn Abî Rabâh, al-A’raj, ‘Amr Ibn Dinâr, Abû Yahya al-Sabî‘î, al-Zuhrî, Yahya Ibn Abî Kathîr, Rabî‘a al-Rayyî, Layth Ibn Abî Sulaym, Ibn Juryaj, Qurra Ibn Khâlid, Ḥajjâj Ibn Artah, al-A’mash, Mukhawwal Ibn Rashid, Harb Ibn Surayj, al-Qâssim Ibn al-Faḍl al-Ḥuddânî, al-Awzâ‘î et d’autres. Ses récits d’al-Ḥassân et de ‘Âisha se trouvent dans le Sunân al-Nassâ’î avec une chaîne de narration munqaṭi’, et ses récits de Samura se trouvent dans le Sunân Abî Dawûd.

C’était un individu qui possédait toutes les vertus de la connaissance religieuse, des œuvres pieuses, de la sagesse, de l’honneur, de la fiabilité, de la noblesse, de la dignité et de la solennité. Il avait droit au califat [de par sa science, sa piété, son rang et sa stature]. Il était l’un des « 12 imâms » suivis par les imamites shiites et à qui ils attribuent l’infaillibilité et la connaissance absolue de la foi. (Mais) seuls les prophètes et les anges possèdent l’infaillibilité, tandis que les êtres humains ordinaires peuvent avoir raison ou tort [dans leurs jugements] et ainsi leurs paroles sont soit suivies, soit abandonnées ; sauf dans le cas du Prophète, qui était en fait infaillible et divinement guidé par la Révélation. Abû Ja’far était connu sous le nom d’al-Bâqir, un terme qui dérive de « baqara al-‘ilmi » signifiant « le révélateur de la connaissance (ou de la science) », une référence à sa capacité à connaître les différentes formes de connaissance, l’apparente et la cachée. Abû Ja’far était un imâm, un juriste qualifié (mujtahid), un interprète du Livre d’Allâh, de grande stature ; cependant sa connaissance du Qur’ân n’était pas aussi grande que celle de Ibn Kathîr [pas l’exégète tardif] et d’autres comme lui ; ses capacités en matière de jurisprudence n’étaient pas non plus aussi remarquables que celles d’Abî al-Zannad et de Rabî’a ; sa connaissance des hadiths n’était pas non plus au niveau de Qatada et d’Ibn Shihāb. Ce n’est pas pour diminuer son éminence, mais c’est seulement pour dire que nous évaluons ses mérites pour ce qu’ils sont ; nous ne lui montrons pas de préférence particulièrement forte ni ne le considérons comme inférieur à quiconque. Nous l’aimons pour l’amour d’Allâh Tout-Puissant pour ce qu’il possédait depuis les degrés de perfection. Ibn Fuḍayl a rapporté de Sâlim Ibn Abî Hafṣa qui a dit : « J’ai interrogé Abû Ja’far et son fils Ja’far à propos d’Abû Bakr et de ‘Umar, et ils m’ont dit : « Ô Sālim, tu devrais t’affilier à eux et te dissocier de leurs ennemis, car en vérité ils étaient parmi les imâms de la guidance » ». Sâlim a ouvertement montré son adhésion au shiisme, et donc cette narration semble être authentique. De plus, l’excellence est reconnue pour les détenteurs de l’excellence par les gens d’excellence, et de même, Ibn Fuḍayl était un shiite et un narrateur de hadith digne de confiance. Cependant, les shiites de notre époque, pleins d’ignorance et de mensonges, ont une forte haine pour les shaykhayn [Abû Bakr et ‘Umar], les conseillers du Prophète Muhammad (ﷺ), et proclament ces paroles d’al-Bâqir et al-Ṣâdiq relève de la catégorie (de la tromperie et) de la dissimulation (taqîyya).

Ishâq al-Azraq a rapporté de Bassâm al-Ṣayrafî qui a dit : « J’ai interrogé al-Bâqir à propos d’Abû Bakr et de ‘Umar, et il a dit : « Par Allâh, je vais m’affilier à eux (li-atawallâhumma) et demander pardon (à Allâh) pour eux, et je ne connais personne d’autre dans ma famille (ahl baytî) qui ait fait autre chose que de s’affilier à eux ».
‘AbdAllâh Ibn Muhammad Ibn ‘Aqîl a dit : « Abû Ja’far priait 150 rak’as pendant le jour et la nuit ». An-Nassâ’î et d’autres l’ont compté parmi les grands successeurs [des Compagnons] de Médine, et les interprètes/commentateurs du Qur’ân ont un consensus quant à l’autorité de ses opinions. Al-Qaṭî’î a déclaré dans son Fawâ’id : « Abû Muslim al-Kajjî nous a informé qu’il avait entendu Abû ‘Âṣim qui avait entendu Ja’far Ibn Muhammad [As-Sâdiq], qui entendit de son père [al-Bâqir] : « Umar [Ibn al-Khaṭṭâb] ne savait pas comment traiter (exactement avec) les Zoroastriens, alors ‘Abd ar-Rahmân lui a raconté du Prophète (ﷺ) : « Traitez-les de la même manière que vous traitez (déjà avec) les Gens du Livre » ». Ce hadith a une chaîne de mursal.
Al-Zubayr Ibn Bakkâr a dit : « Muhammad Ibn ‘Alî (Al-Bâqir) était connu sous le titre de « Révélateur de la connaissance (ou de la science) » (Bâqir al-‘Ilm), et sa mère était Umm ‘AbdAllâh Ibn al-Ḥassân Ibn ‘Alî. (…). Ibn ‘Uqda-Muhammad Ibn ‘AbdAllâh Ibn Abî Nujayh – ‘Alî Ibn Ḥassân al-Qurashi – son oncle, ‘Abd ar-Rahmân Ibn Kathîr—de Ja‘far Ibn Muhammad qui a dit : « Mon père a dit : « Mon grand-père al-Hussayn m’a assis sur ses genoux et m’a dit que le Prophète d’Allâh (ﷺ) vous envoie ses salutations ».
Âban Ibn Taghlib a rapporté de Muhammad Ibn ‘Alî (Al-Bâqir) qui dit : « Jabir Ibn ‘AbdAllâh est venu vers moi et m’a dit : le Prophète d’Allâh (ﷺ) m’a ordonné de vous transmettre ses salutations ».
Luwayn a rapporté d’Abû Ya’qûb ‘AbdAllâh Ibn Yahya, qui a déclaré : « J’ai vu Abû Ja’far porter une ceinture jaune et il priait 150 rak’as par jour. Et interrogé sur l’interprétation du verset qurânique 15/75 (« pour ceux qui possèdent de l’intelligence »), Salama b. Kuhayl a déclaré qu’Abû Ja’far (Al-Bâqir) fait partie de ceux auxquels le verset fait référence. (…). Al-Muṭṭalib Ibn Ziyâd a rapporté de Layth Ibn Abî Sulaym qui dit : « Je suis entré en présence d’Abû Ja’far Ibn ‘Alî pendant qu’il racontait ses péchés et les diverses choses que les gens disaient à son sujet, et il était en larmes ». Abû Ja’far a raconté : « Celui dans le cœur de qui entre la pureté de la foi ne sera troublé par rien d’autre ».
Rapporté par Jabir al-Ju’fi de Muhammad Ibn ‘Alî (Al-Bâqir) qui a dit : « Les enfants de Fâṭima ont tous accepté de ne parler que de la meilleure manière (honorable et digne) à propos d’Abû Bakr et d’Umar ». En effet, Umm Farwa Bint al-Qâssim Ibn Muhammad Ibn Abû Bakr aS-Ṣiddîq était l’épouse d’Abû Ja’far al-Bâqir et la mère de son fils Ja’far al-Ṣâdiq.
Muhammad Ibn Talha Ibn Muṣrif a rapporté de Khalaf Ibn Ḥawshab, qui a rapporté de Sâlim Ibn Abî Ḥafṣa qui était un shiite extrémiste, qui a déclaré : « Je suis entré en présence d’Abû Ja’far alors qu’il était malade et il a dit (et je pense qu’il a dit ce qui suit pour moi) : « Ô Allâh, je suis affilié moi-même avec (eux) et j’aime Abû Bakr et ‘Umar, et par Allâh, s’il y avait quelque chose de contradictoire à cela dans ma propre âme, alors refuse-moi l’intercession de Muhammad (ﷺ) le Jour de la Résurrection ».
‘Îssa Ibn Yûnus a rapporté de ‘Abd al-Malik Ibn Abî Sulaymân qui a dit : « J’ai demandé à Muhammad Ibn ‘Alî (Al-Bâqir) [pour expliquer le verset suivant] : « En vérité, vos gardiens et protecteurs sont Allâh, son Prophète et ceux qui ont la foi (les croyants) » [Qur’ân 5, 55] et il répondit : « Ceci fait référence aux Compagnons du Prophète ». Je lui ai dit que les gens [parmi les shiites] croyaient que cela faisait référence à « ‘Alî ». Il a dit : « ‘Alî est l’un d’entre eux » ». (…). Ishâq al-Saffâr—Ibn Khalîl—Abû al-Makârim al-Taymî—Abû ‘Alî al-Muqri’—Abû Nu’aym—’Alî Ibn Ahad al-Miṣîsṣî—Ahmad Ibn Khulayd – Abû Nu’aym – de Bassâm al-Sayrafî qui a dit : « J’ai demandé à Abû Ja’far Muhammad Ibn ‘Alī à propos du Qur’ân et il dit : « C’est la Parole incréée d’Allâh »
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Abû Nu’aym – Muhammad Ibn ‘Ali Ibn Ḥubaysh – Ibrahim ibn Shurayk – ‘Uqba Ibn Mukrim—Yûnus Ibn Bukayr—Abû ‘AbdAllâh al-Ju’fī—de ‘Urwa Ibn ‘AbdAllâh qui a dit : « J’ai demandé à Abû Ja’far Muhammad Ibn ‘Alî (Al-Bâqir) à propos de l’ornementation des épées. Il a dit que « c’était une pratique valable puisqu’Abû Bakr as-Ṣiddîq avait orné son épée ». J’ai dit : « Et vous l’appelez As-Ṣiddîq ?! ». À cela, il s’est levé et a regardé vers la qibla et a dit : « Oui, As-Ṣiddîq ; oui, As-Ṣiddîq ! Car en vérité, quiconque ne dit pas « As-Ṣiddîq » [en référence à Abû Bakr], Allâh n’acceptera pas la véracité de ses paroles dans ce monde ni dans l’autre » ».
‘Umar, le serviteur de Ghufra, rapporte de Muhammad Ibn ‘Alî (Al-Bâqir) qui a dit : « Jamais l’arrogance n’est entrée dans le cœur d’une personne sans que son intellect ait diminué dans une mesure égale (à son arrogance) ».
Abû Ja’far a dit : « La foudre frappe à la fois le croyant et l’incroyant, mais elle ne frappe pas celui qui se souvient constamment d’Allâh ». Il a également déclaré : « Le mauvais langage est l’arme des (gens) vils et des misérables ».
Abû Ja’far est mort à Médine en 114 H. [732]. On dit également qu’il mourut en 117 H [735]. Parmi les plus authentiques de ses récits : ‘Alî Ibn Muhammad : ‘Umar Ibn Muhammad – ‘Abd al-Wahhâb al-Anmâṭî – Abû Muhammad Ibn Danger—Ibn Ḥababa—Abû al-Qâssim al-Baghawî—’Alî ibn al-Ja’d—al-Qâssim Ibn al-Faḍl—qui a rapporté de Muhammad Ibn ‘Alî qui a dit : « Umm Salama a dit que le Prophète d’Allâh (ﷺ) a dit : « Le pèlerinage est le jihâd de toute personne faible (physiquement) » »
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Quant à l’amour de Sayyidûna ‘Umar Ibn al-Khattâb à l’égard d’Al-Hassân et d’Al-Hussayn, de nombreux récits authentifiés démontrent qu’il avait plus d’amour pour eux que pour ses propres enfants. Le Shaykh, juriste, historien, théologien et muhaddith Ismâ‘îl ibn ‘Alî Ibn al-Ḥassân ar-Râzî (m. 445 H/1054) rapporte dans Kitâb al-Muwâfaqa bayn Ahl al-Bayt wa al Ṣaḥaba (pp.144-148) : « Rapporté par Ibn ‘Abbâs : Lorsqu’al-Madâ’in (Ctésiphon, en Perse) fut conquis par la Grâce d’Allâh à l’époque de ‘Umar (Ibn al-Khattâb, alors Calife), il ordonna que plusieurs nattes de cuir soient disposées dans la mosquée du Prophète. Le premier à l’approcher fut al-Ḥassân Ibn ‘Alî [ibn Abî Ṭâlib]. Il dit : « Ô Commandant des Croyants, donne-moi ce qui m’est dû parmi les richesses qu’Allâh a accordées aux musulmans (et dont une part me revient) ». ‘Umar a dit : « Avec plaisir et gracieusement ». Et il ordonna qu’on donne à al-Ḥassân 1000 dirhams, après quoi ce dernier partit. Alors al-Hussayn ibn ‘Alî [ibn Abî Ṭâlib] vint vers ‘Umar et dit : « Ô Commandant des Croyants, donne-moi ce qui m’est dû parmi les richesses qu’Allâh a accordées aux musulmans (et dont une part me revient). ‘Umar a dit : « Avec plaisir et gracieusement ». Et il ordonna qu’on donne à al-Hussayn 1000 dirhams, après quoi ce dernier partit. Alors le propre fils du Calife, ‘AbdAllâh ibn ‘Umar vint vers lui et lui dit : « Ô Commandant des Croyants, donne-moi ce qui m’est dû parmi les richesses qu’Allâh a accordées aux Musulmans (et dont une part me revient) ». ‘Umar a dit : « Avec plaisir et gracieusement ». Et il ordonna que son fils reçoive 500 dirhams [pièces d’argent]. ‘AbdAllâh a dit : « Ô Commandant des Croyants, je suis celui qui a combattu aux côtés du Prophète d’Allâh alors qu’al-Ḥassân et al-Ḥussayn n’étaient que de simples enfants jouant à Médine, mais tu leur as accordé 1000 dirhams chacun ? ». ‘Umar a dit : « En effet. Allez me trouver un père comme leur père, une mère comme leur mère, un grand-père comme leur grand-père, une grand-mère comme leur grand-mère, un oncle comme leur oncle et une tante comme leur tante, et vous constaterez que vous ne pourrez pas faire cela. En vérité, leur père n’est autre que ‘Alî Ibn Abî Ṭâlib (Al-Murtadâ), leur mère est Fâṭima az-Zahrâ’, leur grand-père est le Prophète Muḥammad Al-Mustafa, leur grand-mère est Khadîja al-Kubrâ, leur oncle paternel est Ja’far ibn Abî Ṭâlib, leur tante (paternelle) Umm Hani bint Abi Talib, leur oncle (maternel) est Ibrâhim (fils du Prophète Muhammad), et leurs tantes (maternelles) sont Ruqayya et Umm Kulthum, les filles du Prophète ».
En entendant cela, ‘Alî dit : « J’ai entendu le Prophète d’Allâh dire : « En effet, ‘Umar Ibn al-Khaṭṭâb est comme une lanterne brillante parmi les gens du Paradis » »
(rapporté par Ibn Mâjah dans ses Sunân via ‘Alî, ainsi que d’autres voies selon Ibn ‘Umar rapporté par Al-Bazzâr dans son Musnad et selon Al-Haythami dans Majmâ’ az-Zawâ’îd 9/74 mais ici avec une faiblesse dans la chaine, selon Ibn Mas’ûd et rapporté par Abû Hâtim également et d’autres).

عن ابن عباس: لما فتح الله المدائن على أصحاب رسول الله في أيام عمر، امر عمر بالأنطاع فبسطت في مسجد رسول الله فأول من بدر إليه الحسن بن علي فقال: يا أمير المؤمنين أعطني حقي مما فتح الله على المسلمين فقال: بالرحب و الكرامة، فأمر له بألفٍ، ثم انصرف، فبدر إليه الحسين بن علي، فقال: يا أمير المؤمنين أعطني حقي مما فتح الله على المسلمين فقال: بالرحب و الكرامة، فأمر له بألفٍ، ثم انصرف، فبدر إليه ابنه عبد الله بن عمر فقال: يا أمير المؤمنين أعطني حقي مما فتح الله على المسلمين فقال: بالرحب و الكرامة، فأمر له بخمسمائة درهم، فقال: يا امير المؤمنين أنا رجل مشتد أضرب السيف بين يدي رسول الله، و الحسن و الحسين طفلان يدرجان في سكك المدينة، تعطيهم ألفاً ألفاً، و تعطيني خمسمائة؟ قال: نعم. اذهب فأتني بأب كأبيهم، و أم كأمهم، و جد كجدهم و جدة كجدتهم، و عم كعمهما، و عمة كعمتهما، و خال كخالهما، و خالة كخالتهما، فإنك لا تأتيني به. أما ابوهما فعليّ المرتضى، و أمهما فاطمة الزهراء، و جدهما محمد المصطفى، و جدتهما خديجة الكبرى، و عمهما جعفر بن أبي طالب، و عمتهما أم هانئ بنت أبي طالب، و خالهما إبراهيم بن رسول الله، و خالتهما رقية و أم كلثوم بنتا رسول الله.

فسمع بذالك عليّ فقال: سمعت رسول الله يقول: عمر بن الخطاب سراج أهل الجنة

Ainsi, l’imâm Al-Bâqir, comme son fils Ja’far, étaient des partisans de nos maîtres Abû Bakr, de ‘Umar, de ‘Uthmân et de ‘Aîsha – ainsi que de l’imâm ‘Alî et de sa descendance -, tout en étant les imâms de la famille alide cheminant sur la voie prophétique et représentant l’orthodoxie musulmane et sunnite, loin des dérives des uns et des autres. Que la Paix divine et Son Agrément soit sur eux tous !


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