A propos des mouvements de résistance et le cas complexe du Hezbollah

Un mouvement de résistance ne doit jamais se vendre à un état politique injuste ou se compromettre dans une politique corrompue, car elle perdra la Baraka et son indépendance. Elle doit cependant composer avec la réalité, ce qui peut passer par des alliances bien choisies et limitées dans certaines situations précises, mais sans abandonner ses principes de justice et de lutte contre l’oppression.

  Le cas du Hezbollah illustre ce cas à merveille, puisqu’il a débuté comme un véritable mouvement de résistance, avant de se vendre au régime iranien dont les ambitions étaient parfois tournées vers un projet impérialiste et identitaire dans le monde arabe ainsi que vers l’Afghanistan.

  L’ex-fondateur du Hezbollah, le Shaykh shiite Subh at-Tufayli, qui quittera le Hezbollah, dénonça non seulement cette soumission aveugle à l’agenda politique iranien (qui massacrera de nombreux musulmans en Afghanistan, en Irak et en Syrie, souvent via des proxys), mais aussi leurs accords secrets avec Israël, visant à sécuriser leurs frontières, à arrêter tout résistant souhaitant aider la Palestine via les frontières du Liban, etc., et enfin, le fait que le Hezbollah (en vérité une partie des cadres politico-militaires et de certains combattants identitaires) ait vendu son âme à l’un des pires tyrans de notre temps (et « alliés » du régime israélien) Bashar al-Assad[1], où des dizaines de milliers de syriens et de palestiniens (essentiellement musulmans, mais aussi parfois chrétiens ou laïcs) ont été affamés et tués par des combattants du Hezbollah[2].

  Ce soutien inconditionnel à la tyrannie et à l’oppression du régime syrien – qui travaillait à l’époque d’ailleurs avec la CIA[3] – contre son peuple a d’ailleurs signé l’affaiblissement du Hezbollah, aussi bien spirituellement que moralement et militairement. Spirituellement, car le groupe a perdu le Soutien divin qui est accordé aux opprimés et aux justes. Moralement, car le Hezbollah s’est compromis avec l’une des pires dictatures de notre temps – de plus alliée avec Israël sur le terrain malgré une rhétorique extérieure hostile -. Militairement, car ils ont perdu des milliers de combattants aguerris, et se sont exposés à l’espionnage israélien, qui ont détecté les failles du Hezbollah, ce qui leur a permis de mener leurs opérations comme celles des « bippers » ou du ciblage précis des hauts cadres du mouvement.

  En outre, pour financer les opérations du Hezbollah, ils ont commencé à tremper dans un immense trafic de drogue avec les captagons – sous le patronage du régime syrien et de certains réseaux israéliens -, inondant essentiellement le monde arabe et faisant de nombreuses victimes indirectes parmi les jeunes.

  Aussi, en supplantant l’armée libanaise, et en s’inscrivant au coeur de la politique libanaise, le Hezbollah a affaibli le Liban, même si le pays avait déjà de sérieux problèmes structurels et était un pays sous influence étrangère (iranienne, syrienne, française et saoudienne principalement), avec une classe politique très corrompue et faible.

  Le rôle de la Turquie aussi, doit ici être mentionnée. Avant Erdogan, la Turquie signa de nombreux traités et accords avec les Etats-Unis et Israël, tout comme la Russie l’avait fait d’ailleurs. Mais depuis Erdogan, et son nettoyage des traitres kémalistes et gülenistes parmi les pro-US et prosionistes, la Turquie s’est montrée de plus en plus critique de la politique criminelle du régime israélien – tout en protégeant les citoyens turcs de confession juive -, au point où une ministre israélienne (de l’époque) Tzipi Livni avait menacé en 2012 l’Egypte de Morsi (démocratiquement élu mais pro-palestinien) et la Turquie d’Erdogan (démocratiquement élu et pro-palestinien) de coup d’Etat : « Morsi et Erdogan doivent payer pour avoir quitté notre camp »[4]. Un an plus tard, en juillet 2013, le coup d’Etat contre Morsi réussit, mais celui contre la Turquie en juillet 2016, échoua, notamment par le fait qu’Erdogan avait neutralisé beaucoup d’agents doubles au sein de l’appareil militaire et politique, ce que n’avait pas fait Morsi. Pour des raisons de nécessité, la Turquie avait continué à maintenir des échanges commerciaux, puis répliquant aux manipulations et « attaques » israéliennes pour couper la Turquie du couloir énergétique (et de son droit dans sa zone maritime) en Méditerranée orientale. En 2022 et 2023, la Turquie avait fait de nouveau un pas, en disant à Israël que la Turquie serait d’accord pour signer des contrats énergétiques à condition que le régime israélien cesse sa colonisation et ne viole plus les droits des Palestiniens, surtout à Gaza. Netanyahu accepta mais trahit et viola sa parole, d’où les déclarations véhémentes d’Erdogan envers Netanyahu, puis de son génocide à Gaza, en Cisjordanie et au Liban.

  Malgré ses relations complexes et turbulentes entre la Turquie et Israël, tout comme entre l’Iran et les Etats-Unis des années 1980 aux années 2016 notamment (accords politiques, géopolitiques, financiers, militaires, etc.) et leur aide dans les invasions US en Afghanistan et en Irak, et le fait d’avoir aussi acheté du matériel militaire et d’espionnage aux américains et aux israéliens dans les années 80, puis dans les années 2000, pour certains hauts responsables du Mossad comme Yossi Cohen, la Turquie d’Erdogan reste une plus grande menace au terrorisme sioniste et à son expansionnisme, que l’Iran[5].

  En Syrie, l’Iran est allié du tyran Bashar al-Assad, lui-même et son père étaient des alliés (au moins de circonstance) d’Israël, et la Russie et Israël ont de très bonnes relations, et la Russie laisse d’ailleurs le champ libre à Israël pour frapper librement le sol syrien, visant des cibles iraniennes ou syriennes (pro comme anti-régime) tant qu’ils ne visent pas directement Bashar al-Assad et son entourage immédiat – tel est l’accord passé entre Assad, la Russie et Israël -, accord qu’Israël brisera un jour ou l’autre. La Turquie, elle, en Syrie, a soutenu les rebelles opposés au régime syrien autant qu’à Daesh, et a soutenu et protégé aussi des millions de civils syriens (arabes, turkmènes, kurdes, assyriens, etc.) qui fuyaient la guerre ou la persécution des forces loyalistes ou de celles du PKK, et a ensuite combattu le PKK (soutenu et armé par les Etats-Unis et Israël), toléré par la Russie et allié au régime syrien, et a ensuite aussi combattu Daesh au sol.

  Le 23 octobre 2024, la Turquie fut victime d’une nouvelle attaque terroriste, cette fois-ci près d’Ankara dans le complexe industriel de la TAI (Turkish Aerospace Industries). Des explosions ont retenti, des tirs ont été observés, et il est à déplorer plusieurs morts et blessés[6]. Certains spécialistes et analystes ont accusé le PKK et le Mossad, les 2 ayant menacé la Turquie, les premiers pour les opérations antiterroristes menées contre les terroristes et séparatistes du PKK (qui continuent de tuer des civils et qui refusent toute solution politique de paix et d’intégration – groupe terroriste désavoué par la majorité des Kurdes -) soutenu et armé par les Etats-Unis, et les seconds, car la Turquie avait arrêté plusieurs agents du Mossad, dénoncé le terrorisme israélien et le génocide en cours à Gaza. Ainsi, les motifs du Mossad (en tant que commanditaire ou en tant qu’exécutant, car souvent le Mossad sous-traite ses opérations terroristes à des mercenaires divers, ou à des groupes comme Daesh ou le PKK selon les pays où ils sont établis[7]) seraient multiples et nombreux : se venger, comme ils le font souvent. La Turquie a décrété un boycott économique à l’encontre du régime israélien[8], tout en fournissant un soutien armé et logistique au Hamas (on avait retrouvé des armes et munitions turques à côté du cadavre de Yahya Sinwar comme l’avait révélé le média Nouvelle Aube)[9] afin de défendre la population palestinienne civile, arrestation de dizaines d’agents du Mossad en Turquie (et d’une dizaine d’autres impliqués dans des réseaux pédocriminels et narcotrafiquants)[10] y compris des agents du Mossad impliqués dans des trafics d’organes et de pédocriminalité[11], soutien diplomatique et politique à la Palestine sur la scène internationale, etc.

  La Turquie (majoritairement sunnite) soutient le Hamas (sunnite) et le Fatah (laïc) en Palestine ; le 1er à Gaza et le second en Cisjordanie. La Turquie soutient aussi les peuples shiites, sunnites et chrétiens au Liban, en Irak et en Iran, tout en essayant d’avoir des relations de bon voisinage avec le régime iranien, en dépit de leurs rivalités stratégiques. La Turquie est aussi un fervent allié de l’Azerbaïdjan (des azéris – peuple turcique – aujourd’hui majoritairement shiites et laïcs), de la Géorgie (pays chrétien) et de l’Ukraine (pays chrétien mais sans aimer Zélenski, car sioniste pro-génocide en Palestine) face à l’expansionnisme russe. La relation avec l’Arménie dépend de la relation arménienne avec l’Azerbaïdjan, mais depuis la fin de l’occupation séparatiste et illégale du Haut-Karabagh azerbaïdjanais par les séparatistes de l’Artsakh (qui auparavant, avait commis un nettoyage ethnique contre les populations azéries, turques, kurdes, juives et autres dans la région, avant les années 90)[12], la Turquie a renoué avec l’Arménie pour développer économiquement le payas et trouver une formule gagnant-gagnant pour les 3 pays (Turquie, Azerbaïdjan et Arménie). Malgré tout, les liens politiques sont complexes et les pays sont généralement contraints à faire des alliances à plusieurs bandes, et la Turquie est forcée de tenir un rôle d’équilibriste, et ménage donc la Russie, en partie aussi pour renforcer son économie fragilisée depuis quelques années – suite aux attaques américaines sur la monnaie turque -. Mais en Syrie, la Turquie tente de trouver une solution qui puisse contenter le peuple syrien et la Russie, mais le régime syrien s’y refuse, et en octobre 2024, au lieu de riposter aux attaques israéliennes sur la Syrie, a perpétré plusieurs attaques et massacres sur la population civile et les résistants d’Idlib, avec le soutien de l’aviation russe, commettant de nouveaux crimes de guerre.

  La Russie joue sur plusieurs tableaux, en s’alliant avec les Américains en Syrie, en continuant à leur vendre de l’uranium pour les centrales nucléaires américaines, etc. En Syrie, la Russie et les USA ciblent aussi des groupes de l’opposition (opposés à Daesh comme à Al-Qaïda), soutiennent le PKK (bien que la Russie tolère plutôt leur présence), soutenant et armant un groupe terroriste et séparatiste. En Libye, la Russie, la France et Israël avaient choisi le même camp (celui du Maréchal Haftar, criminel de guerre et agent de la CIA) contre le gouvernement légitime de Tripoli, soutenu par la Turquie, le Qatar et l’Italie.

  En vérité, ils ont chacun besoin les uns des autres pour le moment, ce qui rend fragile et instable les alliances de circonstance à long terme.

  Mais pour en revenir au Hezbollah, avec le génocide à Gaza, ils ont commencé à redorer leur blason en contrôlant l’escalade mais initiant tout de même des opérations pour affaiblir légèrement le régime syrien au Sud Liban. Néanmoins, juste avant l’assassinat de Hassan Nasrallah, ce dernier avait accepté les accords de paix et de cessez-le-feu (sans doute sous pression iranienne et libanaise), mais ce lâche assassinat, qui est une trahison de l’accord entre le Hezbollah et le régime israélien, – qui est une habitude chez les sionistes (ne jamais respecter leurs accords et tuer ou sacrifier leurs alliés ou partenaires si cela va dans leurs intérêts) -, et après avoir décapité l’essentiel des hauts cadres du Hezbollah, le mouvement s’est retrouvé paradoxalement plus libre tout en le déterminant à intensifier ses ripostes face à l’agression israélienne.

  A noter aussi que le Hezbollah a toujours entretenu de très bons rapports avec les Chrétiens du Liban et une partie des chrétiens (qui ne sont pas ouvertement opposés au régime syrien) de Syrie, raison pour laquelle beaucoup de Chrétiens soutiennent le Hezbollah, là où d’autres n’apprécient pas forcément le Hezbollah mais les soutiennent aussi (tout comme de nombreux sunnites) face aux envahisseurs et criminels sionistes. En effet, si le Hezbollah a été dans le mauvais camp de l’histoire en Syrie, en défendant et soutenant un tyran qui a trahi les Musulmans, les Palestiniens, les Irakiens et les Syriens à plusieurs reprises, et dont certains soldats syriens se moquaient même de la Religion (d’Allâh, de la Religion, du Prophète Muhammad, de la prière, de la fonction d’imâm, ainsi que de la famille alide) – ce qui avait suscité des escarmouches parfois entre le Hezbollah et des soldats syriens du régime syrien -, au Liban, par contre, le Hezbollah reste un mouvement de résistance nécessaire face à l’expansionnisme et à la terreur sioniste, dont sa politique colonialiste avait d’ailleurs fait émerger le Hezbollah au Liban et le Hamas en Palestine pour protéger les populations civiles et défendre leurs terres face aux attaques terroristes et criminelles de l’armée israélienne et des colons terroristes. Le Hamas comme le Hezbollah avaient d’ailleurs proposé – comme le rapportèrent d’ailleurs le journal israélien Haaretz ainsi que le Times of Israel[13], dès le 8 octobre 2023, la paix et la libération des otages et prisonniers israéliens à Netanyahu contre la non-invasion terrestre de Gaza par Tsahal et contre la libération des otages palestiniens détenus par Israël depuis des années (bien avant le 7 octobre 2023), mais le cabinet de guerre israélien refusa la paix et préféra sacrifier la vie des otages/prisonniers de guerre israéliens, et dont Tsahal en tua plus d’une centaine, à la fois le 7 octobre puis tout au long du génocide à Gaza.

  Ces critiques adressées au sujet du Hezbollah doivent nous servir de leçons, et peuvent s’appliquer aussi à certains mouvements jihadistes salafistes indépendants, mais qui ont aussi eu du sang sur les mains en Syrie et ailleurs, même s’il s’agissait aussi d’un engrenage alimenté par des mouvements identitaires shiites très violents en Irak comme en Syrie.

En conclusion, en Syrie le Hezbollah était loin d’être un mouvement de résistance, puisque ne ripostant pas aux attaques et attentats d’Israël, de la Russie ou du PKK commis en Syrie, et s’était même allié (avec la Russie et le régime syrien) à Daesh pour mieux affaiblir l’opposition syrienne, qui fut prise en tenaille par le Hezbollah et le régime syrien d’un côté, et Daesh de l’autre, lors de plusieurs confrontations et de façon concertée (ce que des daeshites ont aussi confirmé eux-mêmes).

  Mais au Liban c’est une tout autre histoire, car le Hezbollah est à la fois un parti politique, un mouvement social et de bienfaisance (aidant les familles pauvres, les déplacés et réfugiés, instruisant les enfants et les orphelins, aidant les femmes, etc.). et un mouvement armé de résistance face à la menace israélienne qui est une menace existentielle, non seulement pour la Palestine, mais aussi pour le Liban, la Syrie, l’Irak, la Jordanie, l’Egypte et l’Arabie Saoudite qui sont directement menacés par le projet du Grand Israël, assumé par le régime israélien actuel. En effet, Le projet du « Grand Israël » qui était considéré dans les médias mainstream comme une théorie complotiste était en réalité un projet défendu secrètement par les sionistes extrémistes qui y travaillaient activement pendant des décennies, et dont ils assument désormais le projet au grand jour depuis l’invasion de Gaza et du Liban. Ce projet, pour aboutir, a consisté notamment à provoquer des guerres et des divisions au Moyen-Orient, à financer des guerres civiles, à soutenir des dictateurs, à tuer des scientifiques et des chefs politiques intelligents travaillant pour l’indépendance et le développement de leur pays, à mettre sur pieds ou financer différents groupes terroristes (marxistes, « islamistes », suprémacistes, nationalistes, …) et à commettre des attentats terroristes. Le Grand Israël engloberait ainsi la Palestine, le Liban, la Jordanie, la Syrie, l’Irak et une partie de l’Egypte, de l’Arabie Saoudite, et pour d’autres, une partie aussi de la Turquie et de l’Iran, ce sujet a été exposé par plusieurs médias et reportages, ainsi que par le journaliste CJ Werleman sur sa chaine YouTube dans une vidéo intitulée “Israël révèle son plan sournois pour mettre fin à la guerre au Moyen-Orient”, le 19 octobre 2024 : https://youtu.be/KMxooA7CQ8g

 

Voir aussi l’excellent documentaire de la TRT World intitulé “Documentaire Exclusif de TRT World: Holy Redemption: Voler les terres palestiniennes”, TRT Français, 19 septembre 2024 : https://youtu.be/m9BIYMxyr04

Il est important que des voix sunnites et shiites s’élèvent contre le sectarisme et l’oppression de part et d’autre. Du côté shiite, outre le Shaykh Subh at-Tufaylî qui a critiqué le régime syrien et les milices identitaires en Irak et en Syrie, qui persécutaient et massacraient les sunnites et les salafis, il y a aussi le Shaykh Kamal Al-Haydari et le Shaykh shiite Nimr Baqer Al-Nimr, exécuté malheureusement en Arabie Saoudite le 2 janvier 2016 aux côtés de nombreux militants et combattants sunnites, était aussi un fervent opposant du régime syrien et ne soutenait pas le Hezbollah dans leurs opérations criminelles en Syrie. En juillet 2012, Nimr Baqr al-Nimr condamnait le régime syrien de Bashar en disant : « Allâh réprouve l’injustice. L’oppression est refusée et prohibée. Tu es shiite, n’opprime pas le sunnite (…). Si tu opprimes le sunnite, Allâh ne t’aimera pas, tout comme Allâh n’aimera pas les sunnites qui oppriment les shiites. Prenez garde d’être des opprimés qui se transforment en oppresseurs (…). La famille régnante (en Arabie Saoudite) n’est pas sunnite, ce sont des tyrans. La famille Assad en Syrie est injuste et oppresseur, ce sont des tyrans et ils ne sont pas shiites. Le Shiisme ne les reconnaît pas (…). Nous ne défendons pas les oppresseurs, quels qu’ils soient, et il est interdit à l’opprimé de soutenir un tyran. Allâh réprouve et se désavoue des oppresseurs et des tyrans, donc quoi, vous voulez aimer ou défendre des tyrans ? (…). Ceux qui défendent les oppresseurs sont leurs complices dans leur oppression et leurs injustices. Et ceux qui défendent les opprimés partageront avec eux les récompenses et bienfaits d’Allâh »[14].

  Le Shaykh jihadiste Ussama Ibn Laden lui-même, né aussi d’une mère alaouite, avait dit à ses combattants de ne jamais lancer les hostilités contre les shiites – car l’envahisseur américano-sioniste était les vrais ennemis et leur priorité -, à moins que les milices shiites vous agressent d’abord.

  En Islam, et comme l’ont dit les autorités sunnites parmi les savants traditionnels et les Ahl ul Bayt, les sunnites ne doivent jamais opprimer les shiites, les chrétiens, les juifs, les laïcs, etc. – chaque être humain innocent doit être traité avec justice et dignité, quelles que soient sa croyance ou son origine ethnique -.

  Le Shaykh, Imâm et Sûfi Muhammad al-Arabi al-Darqawî al-Hassanî (m. 1823) a dit dans ses Ar Risâ’il : « Je dis également à un certain frère : « Ne frappe ni juif, ni chrétien, ni musulman, mais frappe ta propre âme (ton égo ; nafs), et ne cesse pas de la frapper jusqu’à ce qu’elle meure ! ». Et sans faute, sans faute, vous aussi, mes frères, rejetez le bavardage entièrement, car c’est une des pires tentations et ne convient pas à votre station ni à votre état spirituels. Et ne mentionnez les gens qu’en bien, car « n’a pas de gratitude envers Allâh qui n’a pas de gratitude envers les hommes », comme dit le Prophète (). Nous constatons d’ailleurs — et Allâh est plus Savant — que celui qui ne considère pas les êtres humains, c’est-à-dire, qui les ignore (ou qui bafoue leurs droits), ne contemple non plus Allâh d’une manière parfaite, car le parfait c’est celui auquel la créature ne cache pas le Créateur ni le Créateur la créature ; la connaissance et conscience distinctive (ou séparative) ne lui cache pas la connaissance et conscience unitive (et principielle), ni celle-ci celle- là ; l’effet ne lui cache pas la cause, ni la cause l’effet, la Loi religieuse (Sharî’ah) ne lui cache pas la vérité spirituelle (haqîqah) ni la vérité spirituelle la Loi religieuse ; la méthode (sulûk) ne lui cache pas l’attraction intérieure (jadhb), ni l’attraction intérieure la méthode, et ainsi de suite ; c’est lui qui a réalisé le but ; il est le réalisé, le gnostique ; tandis que son opposé c’est l’égaré ; nous ne parlons pas du fou de Allâh (majdhûb) qui a été ravi hors de ses sens, car celui-ci n’est point (réellement) égaré (…) ».

  Et à notre époque, des savants des Ahl ul Bayt comme Muhammad Al-Yaqûbî Al-Hassanî[15], Habib Ali al-Jifri[16], Shaykh Al-Habîb ʿUmar Ibn Hafîdh al-Hussaynî[17], Shaykh Habib Kazim al-Saqqaf de la descendance de l’imâm ‘Alî, Shaykh Habib Muhammad Abd al-Rahman al-Saqqaf al-Hussayni et d’autres le rappelaient assez souvent.

  Ce qu’il y a de plus dur en politique c’est de ne pas tomber dans la vengeance aveugle, l’oppression et l’injustice après avoir été opprimés et persécutés, et c’est là idéal de l’islam : lutter contre l’oppression sans devenir des oppresseurs.

  Le Prophète (ﷺ) a dit : « Aidez vos frères (et soeurs) qui sont opprimés mais empêchez-les de devenir (à leur tour) des oppresseurs »[18] et « Ils n’aiment pas être humiliés et opprimés, mais quand ils prennent le dessus (sur ceux qui les ont humiliés), ils pardonnent (au lieu de se venger) »[19].

  Le Messager d’Allâh (ﷺ) a dit aussi : « Fait partie des nobles traits de caractère, le fait de pardonner à celui qui se montre injuste envers toi »[20]. Il s’agit surtout de la volonté de renoncer à l’esprit de vengeance, qui ne fait qu’alimenter un cycle pernicieux de la violence et de la haine, au lieu de chercher à réaliser la paix en soi-même et avec le monde. Il ne s’agit donc pas ici de naïveté, ou d’accepter sans broncher les injustices qu’on nous fait subir, mais de surmonter justement ça par le “haut”.

  Le Messager d’Allâh (ﷺ) a dit également : « Oh Abû Dharr voudrais-tu que je t’indique 2 qualités dont l’acquisition est très aisée, mais qui pèseront lourd dans la balance ? ». Certes, oui, ô Messager d’Allâh. « Tâche donc d’avoir un bon comportement et d’observer le silence, par Celui qui détient l’âme de Muhammad dans Sa main, d’entre toutes les bonnes actions accomplies par les créatures, rien ne vaut ces 2 qualités » »[21].

  Un autre hadîth prophétique (qudsi, où c’est Allâh qui s’exprime en Son Nom) stipule : « Tu demandes la vengeance contre celui qui t’a opprimé, et celui que tu as opprimé fait de même contre toi. Si J’exauce ton imploration, J’exaucerai aussi la sienne »[22].

  Le Messager d’Allâh (ﷺ) dit encore : « Est-il difficile pour l’un d’entre vous d’être comme Abû Damdam (qui disait chaque matin : « Ô Allâh ! Pour Toi, j’offre mon honneur à Tes créatures ») ».[23]

  Le Messager d’Allâh (ﷺ) a dit : « Allâh Tout-Puissant a dit : « Ô Mes Serviteurs (créatures), Je me suis interdit l’injustice et l’oppression, et Je les ai interdites (l’injustice et l’oppression) parmi vous (créatures), alors ne vous opprimez pas les uns les autres et ne commettez pas l’injustice les uns envers les autres »[24].

  Le Messager d’Allâh (ﷺ) a dit : « Gardez-vous de commettre l’injustice, la tyrannie et l’oppression, car elles sont ténèbres (pour ceux qui les commettront) au Jour de la Résurrection »[25].

  Le Messager d’Allâh (ﷺ) a dit : « En vérité, Allâh m’a inspiré et ordonné la modestie et l’humilité – que vous devez aussi mettre en pratique -. Et que personne ne puisse faire du tort, être injuste, maltraiter ou opprimer autrui et que personne ne puisse être dédaigneux, méprisant, arrogant ou hautain envers autrui (…). Parmi les habitants du Paradis il y a (aussi) ces 3 types de personne : celui qui exerce l’autorité et qui est juste et équitable, celui qui est véridique et doté de la puissance nécessaire pour faire le bien et de bonnes œuvres, celui qui est miséricordieux et bienveillant envers ses proches et envers tout musulman pieux »[26].

Cela est aussi corroboré par le Qur’ân :

« En vérité, Allâh commande la justice, la vertu, la générosité, l’assistance et la libéralité envers les proches, et Il interdit la turpitude, les actes répréhensibles, la tyrannie, l’oppression, l’injustice (ainsi que la rébellion contre les autorités légitimes et justes) » (Qur’ân 16, 90). Les notions utilisées en arabe dans ce verset sont tellement riches qu’il est préférable d’en faire ressortir les différents sens pour mieux en traduire les idées principales.

« Pratiquez constamment la justice et l’équité, et soyez témoins pour Allâh – en faisant triompher la Vérité et la Justice – même contre (les méfaits que vous commettez) vous-mêmes, ou contre vos frères et sœurs et proches parents » (Qur’ân 4, 135).

« (…) ceux qui sont endurants et font le bien en accomplissant de bonnes œuvres. Ceux là obtiendront Pardon et une immense récompense (de leur Seigneur) » (Qur’ân 11, 11).

« Et celui qui endure et pardonne (à ceux qui ont été injustes envers lui), cela en vérité, fait partie des bonnes dispositions et de la résolution dans les affaires » (Qur’ân 42, 43).

« Ô mon enfant, accomplis la Salât, commande le bien et le convenable, interdis le blâmable et l’injustice, et endure ce qui t’arrive avec patience. Telle est la résolution à prendre dans toute entreprise ! » (Qur’ân 31, 17).

La règle universelle dans ce bas monde est que les oppresseurs ou insouciants d’hier seront les persécutés et les opprimés de demain. Le Messager d’Allâh (ﷺ) a dit : « Comme tu fais aux autres – la façon dont te comportes à leur égard – on te fera (et traitera de la même façon) » [27].

  Le Messager d’Allâh (ﷺ) a dit : « La bonté (et la justice) ne s’usent jamais, mais le mal et la transgression ne s’oublient jamais, et ton Seigneur n’oublie rien. Alors agissez comme vous le souhaitez, mais comme vous faites on vous fera (dans la façon de juger et de traiter les autres) » [28].

Il a été rapporté de l’imâm Mâlik dans Manh Al-Jalil (9/195) :  « Allâh se vengera de l’oppresseur par un autre oppresseur, puis Il se vengera des 2 ».

Cela est conforme aussi aux exemples du Qur’ân sur cet enseignement de loi de récipocrité, comme ce verset : « (…) rappelez-vous Mon bienfait dont Je vous ai comblés. Si vous tenez vos engagements vis-à-vis de Moi, Je tiendrai les miens. Et c’est Moi que vous devez redouter » (Qur’ân 2, 40) et « (…) Puis quand ils dévièrent (de la vérité et de la justice), Allâh fit dévier leurs cœurs (…) » (Qur’ân 61, 5).


Notes :

[1] Sur les alliances secrètes entre le régime israélien et le régime syrien, qui ne riposte d’ailleurs jamais aux agressions et frappes israéliennes en territoire syrien depuis l’époque de Hafez Al-Assad jusqu’aujourd’hui sous Bashar al Assad en octobre 2024, avec plusieurs milliers d’attaques sur le sol syrien, ciblant civils, habitations civiles, dépôts d’armes, soldats et miliciens pro-Assad ainsi que des groupes de l’opposition. Voir notamment “Syrie : la résistance des Assad, la blague du siècle”, Syrianfact, 10 avril 2012 : https://youtu.be/IdckBqODGi0 ; voir aussi ce que publiait le 6 octobre 2024 le journaliste CJ Werleman (antisioniste), relayant un article du journal israélien de gauche Haaretz, sur les liens entre le régime syrien et le régime israélien : https://x.com/cjwerleman/status/1842980284603805725 ; “Syria’s Assad Has Become Israel’s Ally”, Haaretz, 5 juillet 2018, par Zvi Bar’el : https://www.haaretz.com/middle-east-news/2018-07-05/ty-article/.premium/syrias-assad-has-become-israels-ally/0000017f-db2c-d3a5-af7f-fbaee1870000 ; sur leurs massacres contre des réfugiés Palestiniens en Syrie dans le camp de Yarmûk, voir la publication du 22 juillet 2024 du journaliste CJ Werleman  https://x.com/cjwerleman/status/1815171601350181147

[2] Voir ses discours par exemple ici “Le Hezbollah est le protecteur d’Israel avoue L’ex secrétaire général du Hezbollah”, 9 juillet 2016 : https://youtu.be/R5u8QgngN2w ; “‘They exploited sectarianism for the benefit of their Persian project’: Subhi al-Tufayli blasts Iran”, Middle East Eye, 28 décembre 2016 : https://youtu.be/KBZ9FkUcRZY ; “‘You are the terrorists!’: Former leader of Hezbollah slams pro-Assad forces in Syria”, Middle East Eye, 21 décembre 2016 : https://www.youtube.com/watch?v=4Eom6l6VLcw et bien d’autres.

[3] Avant la révolution syrienne de 2011, les prisons syriennes étaient le dépotoir de la CIA pour torturer leurs prisonniers (militants, activistes, journalistes, combattants, etc.) : « The Syrian regime is once again trying to repair its relationship with the United States and Europe by invoking their shared intelligence goals ».

“Comment: When Assad’s horrific prisons were the CIA’s dumping ground”, SBS News, 25 janvier 2014 :  https://www.sbs.com.au/news/article/comment-when-assads-horrific-prisons-were-the-cias-dumping-ground/8gqqw4mf0

[4] https://www.youtube.com/watch?v=g6d8U9xDNG0 ; YouTube a cependant supprimé la vidéo de son intervention.

[5] “Mossad says Turkey is a greater threat than Iran”, OEMA, 20 août 2020 : https://en.protothema.gr/2020/08/20/mossad-says-turkey-is-a-greater-threat-than-iran/

[6] “At least four killed in attack on aerospace firm near Turkey’s Ankara”, Al Jazeera, 23 octobre 2024 : https://www.aljazeera.com/news/2024/10/23/dead-and-wounded-in-attack-near-ankara-turkish-minister-says

[7] Des agents du Mossad se font aussi passer parfois pour des rebelles islamistes ou nationalistes afin d’attiser la haine et le sectarisme entre les Arabes et les non-Arabes de la région. Exemple ici avec le témoignage de l’agent Elizabeth Tsurkov, 13 novembre 2023 https://x.com/ME_Observer_/status/1724162415707742483

[8] “La Turquie suspend toute relation commerciale avec Israël”, Le Figaro, 2 mai 2024 : https://www.lefigaro.fr/flash-actu/la-turquie-suspend-toute-relation-commerciale-avec-israel-20240502

[9] « Il a été révélé que Yahya Sinwar, le chef martyr du Hamas, s’est battu avec courage lors de sa dernière bataille, utilisant des balles de fabrication turque. Après son décès, une boîte de munitions Özkursan, d’origine turque, a été retrouvée sur son corps ». Nouvelle Aube, 21 octobre 2024 : https://x.com/nouvelleaubefr/status/1848416458495217701

[10] “Onze agents du Mossad arrêtés par les forces de sécurité en Turquie (médias)”, i24 News, 23 mai 2023 : https://www.i24news.tv/fr/actu/international/moyen-orient/1684842972-onze-agents-du-mossad-arretes-par-les-forces-de-securite-en-turquie-media ; “Turquie : arrestation de 33 personnes soupçonnées d’espionnage au profit d’Israël”, The Times of Israel, 2 janvier 2024 : https://fr.timesofisrael.com/turquie-arrestation-de-33-personnes-soupconnees-despionnage-au-profit-disrael/

[11] Un réseau de trafiquants d’organes humains israéliens démantelé en Turquie. “Israeli organ trafficking network busted in Adana during transplants”, Daily Sabah, 3 mai 2024 : https://www.dailysabah.com/turkiye/israeli-organ-trafficking-network-busted-in-adana-during-transplants/news ; Le Mossad emploie aussi des exécutants parmi les populations démunies dans les communautés kurdes, syriennes, afghanes, palestiniennes, etc. pour exécuter leurs opérations. Et Tsahal est aussi impliqué dans ce type de trafic sordide, notamment sur les civils palestiniens qu’ils massacrent et les cadavres qu’ils volent dans certaines morgues.

“Israel ‘stealing organs’ from bodies in Gaza, alleges human rights group”, Euronews, 27 novembre 2023 : https://www.euronews.com/2023/11/27/israel-stealing-organs-from-bodies-in-gaza-alleges-human-right-group

[12] Des médias occidentaux parlent de nettoyage ethnique au Haut-Kabaragh par l’Azerbaïdjan, ce qui est une inversion accusatoire. Cela a été commis en réalité dans les années 80 – avec plusieurs tentatives encore avant, vers la fin du 19e siècle et le début du 20e siècle -. En 2022 et 2023, après la victoire azérie pour libérer les zones azerbaïdjanaises occupées – zones reconnues selon le droit international comme appartenant à l’Azerbaïdjan -, les autorités azéries ont proposé aux Arméniens de la région de rester sur place et dans leurs maisons – celles qui n’avaient pas été volées aux habitants azéris avant le nettoyage ethnique -, en adoptant la citoyenneté azerbaïdjanaise comme pour les autres communautés (arméniennes, juives, etc.) du pays, mais ils ont refusé, préférant quitter le pays. Seuls les chefs politiques coupables de plusieurs meurtres et attentats ont été emprisonnés, puis libérés en partie. Ces différents peuples ont vécu sur les mêmes terres depuis plus de 1000 ans, le concept d’Etat-nation imposé par l’Occident a engendré d’intenses violences et tensions, aboutissant à des nettoyages ethniques de part et d’autre depuis la fin du 19e siècle, nettoyages ethniques initiés d’ailleurs par les séparatistes arméniens du Dashnak – pilotés par la France, l’Angleterre et la Russie à l’époque, en perpétuant des massacres contre les Turcs, Kurdes, Azéris, Arabes, Persans, et Arméniens pro-Ottomans, avant que les autorités ottomanes puis « Jeunes Turcs » les répriment violemment.

[13] Article relayé aussi par le journaliste CJ Werleman le 8 octobre 2024 https://x.com/cjwerleman/status/1843671465541173346

[14] “Ayatollah ALNemer: Being in Solidarity with the oppressed whether Shia or Sunni is an obligation”, nwrass2009, 30 avril 2013 : https://youtu.be/OHqzpP_hxSk ; article en français “Nimr Baqer el-Nimr était aussi un farouche opposant au régime de Bachar el-Assad”, L’Orient-Le Jour, 5 janvier 2016 : https://www.lorientlejour.com/article/963342/nimr-baqer-el-nimr-etait-aussi-un-farouche-opposant-au-regime-assad.html

[15] Né en 1936, il étudia les sciences islamiques (Qur’ân et Tafsîr, Hadith et Sîrah, Tasawwuf, fiqh hanafite et fiqh malikite, langue arabe, tajwid, ussûl al-fiqh, ‘aqida ash’arite et maturidite, etc.), la logique, la philosophie, et la littérature arabe. Il obtint son doctorat (PhD) en linguistique et fut appointé comme Mufti de la Suède en 1999. Il est aussi un fervent opposant et critique du régime syrien et de Daesh et écrivit notamment un ouvrage pour réfuter les dérives, erreurs et hérésies de Daesh sur le plan islamique, intitulé Refuting ISIS (2e Edition, Sacred Knowledge, 2016), en plus d’avoir écrit une dizaine d’autres ouvrages.

[16] Bien que certaines de ses positions politiques aient manqué de clairvoyance et de nuance, beaucoup de ses discours sur l’Islam, le Tasawwuf, l’éthique, le fiqh, la ‘aqida et la politique sont orthodoxes et bénéfiques – consultables sur YouTube -, et ici une excellente analyse (globalement) sur le phénomène de radicalisme : “Radicalisme : ce que les hommes politiques devraient comprendre – par Al Habib Ali”, traduit le 17 novembre 2015 : https://www.youtube.com/watch?v=78FAI5-31yY

[17] Le Shaykh est aussi un mujâhid/combattant du Yémen et défend le Jihâd contre l’envahisseur, le juste milieu dans la façon d’agir envers les oppresseurs tout en les désavouant, et appelle à ne jamais s’en prendre aux civils, qu’ils soient musulmans ou non-musulmans.

[18] Rapporté par Al-Bukharî dans son Sahîh n°2444 selon Anas.

[19] Rapporté par Ahmad Zarrûq dans Qawâ’îd al-Tasawwuf à la Règle n°188 sur la colère, sous l’autorité d’Al-Bukharî.

[20] Rapporté par Al-Bayhaqî dans Shu’ab al-Imân n°8077.

[21] Rapporté par Al-Bayhaqî dans Shuâb al-Imân n°4591 selon Anas, hassân, Ibn Abî ad-Dûnya dans son Kitāb al-Samt n°554, Abû Ya’la dans son Musnad n°3298, Ibn Hibbân dans son Al-Majruhîn 1/227, Mullah Ali al-Qari le rapporte aussi et l’authentifie dans son Muraqât al-Mufayat 7/3053 n°4867 et le rapporte aussi sous l’autorité d’Al-Bazzâr, At-Tabarânî, etc. d’après plusieurs voies, et d’autres.

[22] Rapporté par Ahmad Zarrûq dans Qawâ’îd al-Tasawwuf à la Règle n°188 sur la colère, Ad-Daylamî dans al-Firdaws n°4497 et d’autres.

[23] Rapporté par Abû Dawûd dans ses Sunân n°4886, hassân.

[24] Rapporté par Muslim dans son Sahîh n°2577 selon Abû Dharr.

[25] Rapporté par Muslim dans son Sahîh n°2578 selon Jabir Ibn ‘Abdullâh, sahîh.

[26] Rapporté par Muslim dans son Sahîh n°2865, An-Nawawî dans Riyâd as-Salihîn n°601 et 1589, Ibn Hajar dans Bulugh al-Maram 16/n°1527. d’après ‘Iyyâd Ibn Himar et Qatada, avec quelques variantes.

[27] Rapporté par Abû Hâmid al-Ghazâlî dans son Ihyâ’, al-Munawî dans Fayd ul-Qadîr 6/146, al-‘Ajlûnî dans son Kashf al-Khafâ` et d’autres, propos transmis aussi sous l’autorité d’imâms du Salaf comme Mâlik Ibn Dinâr, voir Al-Khatib Al-Baghdadi dans Iqtidadat Il-Il-Amal n°98. Un autre hadith avec le même enseignement concernant le fait de maudire injustement les gens, et dont la malédiction se retournera contre ceux qui l’ont lancé, est rapporté par At-Tirmidhî dans ses Sunân n°2649, hassân.

[28] Rapporté par Abd ar-Razzâq dans Al-Musannaf 11/178, Ibn Hajar dans Fath al-Bari 13/466 avec une bonne chaine, al-Munawî dans Fayd ul-Qadîr 6/146, Ahmad dans Kitâb az-Zuhd sous l’autorité de Abû ad-Dardâ’, Abû Nu’aym et d’autres.


Be the first to comment “A propos des mouvements de résistance et le cas complexe du Hezbollah”