Sûfisme et Salafisme, quelles différences ?

Nous livrons ici la conclusion de plusieurs articles déjà publiés sur ce site, ainsi que de plusieurs chapitres publiés dans différents ouvrages (Soufisme, Lumière d’Islam ; La lumière éclatante de la vie du Prophète Muhammad (ﷺ) et les merveilles de son enseignement ; et L’Islam, le terrorisme, la guerre et les non-musulmans – synthèse sur les polémiques de notre temps, à paraitre au cours de 2024 inchaAllâh), en ce qui concerne le Tasawwuf (appelé Sûfisme en Occident) et le Salafisme :

  Une différence importante entre les 2 « courants », et non des moindres, est que les Sûfis qui sont aussi affiliés au fiqh des 4 écoles sunnites et des écoles théologiques orthodoxes, ont une chaîne de transmission exotérique et ésotérique remontant jusqu’au Prophète par les Compagnons (essentiellement ‘Alî, Abû Bakr, ‘Umar et Salmân, puis Hassân et Hussayn en ce qui concerne les chaînes initiatiques), leur méthodologie remontant donc à celle des Sahaba et Ahl ul Bayt transmise de maître à disciple, là où les savants wahhabites furent autodidactes à l’époque de Mohammed Ibn ‘Abd-al Wahhâb, opérant une rupture avec la Tradition et la Baraka liée aux chaînes et aux modes traditionnels de transmission.


Pour conclure, disons qu’il y a entre le Sûfisme (Tasawwuf) et le Salafisme/Wahhabisme, une différence de nature comme de méthodes, car le Salafisme n’est ni une science ni une dimension de l’Islam, mais un courant de pensée et un mouvement, tandis que le Tasawwuf est avant tout une science et une dimension de l’Islam – et donc irréprochable et noble en soi à l’instar du fiqh, de la ‘aqida et de la médecine -, contrairement aux gens qui se prétendent sûfis, et que donc en tant que mouvance sociale, des excès et des erreurs peuvent s’y glisser et y être identifiés. Une différence de méthodes, car le Tasawwuf puise dans le Qur’ân, la Sunnah, l’intellect et la tradition des Saints et des plus éminents des Salafs, tout en expérimentant les vérités et préceptes qurâniques et prophétiques, et  « goûtant » donc les merveilles et réalités spirituelles de la foi par l’expérience, l’ascèse spirituelle, les dévoilements initiatiques, les songes spirituels et l’inspiration divine, ne se limitant donc pas qu’aux divergences « historiques, théologiques et juridiques » issues des limitations mentales ou sociopolitiques au cours de l’histoire. Tandis que le Salafisme comme d’autres courants, eux, opèrent un tri arbitraire et souvent douteux, des récits (pas toujours authentifiés dans la chaine comme dans le contenu) qui vont fonder leur courant (dans ce qu’ils ont de spécifique) et justifier leurs positions, sans être gratifiés de la Lumière prophétique et de l’inspiration divine, et ne goûtant pas à « l’essence de la foi », qui transcende les clivages humains et les biais cognitifs et historiques liées à l’espace et au temps, se cantonnant à un plan uniquement « horizontal », à l’exception des piliers de l’Islam et de la foi qui sont communs, en principe, à tout musulman, quel que soit son courant particulier.

  Prenons par exemple le cas du Shaykh Baha’ ud-Dîn Al-‘Amili (1547 – 1621), né en 1547 à Bâlbek sous l’empire ottoman (actuel Liban) et décédé en 1621 à Ispahân (sous l’empire safavide). Il fut une autorité dans le shiisme avant d’embrasser le sunnisme via le Tasawwuf, qualifiant finalement les Sûfis comme étant les vrais croyants et partisans des Ahl ul Bayt. Véritable savant polymathe, il maitrisa les sciences islamiques (Qur’ân, Hadith, Fiqh, ‘aqida, Tafsîr, logique, langue arabe, histoire, …) en plus d’avoir été mathématicien, architecte, astronome, poète, métaphysicien, philosophe et théologien. Il fut considéré, en milieu shiite comme étant le mujaddîd (revivificateur) de son époque. Il finira cependant par devenir sûfi et écrire son célèbre ouvrage exprimant ses positions et expériences spirituelles Resâla fi l-waḥda al-wojûdîyya, ce qui lui vaudra une critique de la part du célèbre savant shiite sectaire Muhammad Baqir al-Majlisi (auteur de nombreux ouvrages mais aux positions très contestables), qui était un fervent opposant du sunnisme, de la spiritualité islamique (sûfie), de la philosophie et des Ottomans. Le Shaykh Baha’ ud-Dîn Al-‘Amili est enterré à Mashhad aux côtés de l’imâm Sûfi de la famille alide ‘Alî ar-Ridhâ. Ainsi, être profondément érudit, c’est-à-dire collecter et assimiler un grand nombre d’informations, ne suffit pas pour être « intelligent », « clairvoyant » ou « bien-guidé », car l’érudition assimile les choses sans pour autant pouvoir les trier, les authentifier, les hiérarchiser ou les comprendre en profondeur ou les resituer à leur juste place. Or, quand il a cheminé sur la Voie spirituelle, en bénéficiant des indications spirituelles des sages, et qu’il a lui-même expérimenté cette voie, Allâh l’a inspiré, illuminé et fait expérimenter un certain nombre de réalités spirituelles et métaphysiques le conduisant à la certitude métaphysique, et une contemplation directe des différents degrés du Réel. Même chose pour Abû Hâmid al-Ghazâlî, ‘Umar Khayyâm ou Ibn ‘Arabî, parmi les grands savants du passé, qui avaient expérimenté et contemplé la Présence divine, les vérités de la foi et les signes de la prophétie chez un grand nombre de Prophètes (dont Muhammad (ﷺ) qu’ils ont pu voir et rencontrer dans leurs dévoilements spirituels à l’était d’éveil ou lors de songes spirituels. Nous connaissons aussi personnellement des personnes musulmanes qui ont vu le Prophète Muhammad (ﷺ) par l’expérience spirituelle, et d’autres qui n’étaient pas musulmanes (auparavant) et qui ne connaissaient même pas l’existence du Prophète (ﷺ), mais qui avaient vu le Prophète Jésus/Issâ’ dans leurs songes spirituels, leur indiquant de suivre le Prophète Muhammad (ﷺ) tout en se rendant à tel endroit ou à telle mosquée pour débuter leur initiation ou leur quête spirituelle vers le Divin.

  L’islamologue, chercheur, écrivain, spécialiste de la médecine prophétique, de la psychologie, du hadîth, du Qur’ân, de la spiritualité musulmane et de son histoire, Tayeb Chouiref a écrit : « Le hadith authentifié (sahîh) est celui dont la chaîne de transmetteurs est continue, dont chacun transmetteurs est honorable (‘adl) et fiable (dâbit) et cela, jusqu’à la fin de cette chaîne sans qu’apparaisse une marginalité (shudûd) ou un défaut (‘illa). Le hadith validé (hasan) est celui dont la chaîne de transmetteur est continue jusqu’à la fin, dont chaque transmetteur est honorable mais de fiabilité non totale. Sa chaîne ne doit comporter ni marginalité ni défaut. Lorsque l’on souhaite avoir une vision d’ensemble des différentes positions de l’Islam classique face au problème de l’authentification des hadiths, on ne peut passer sous silence un mode très particulier de cette dernière : l’authentification par dévoilement initiatique (al-tashîh bi-l-kashf). À ce sujet, Ibn ‘Arabî affirme qu’un hadith dont la chaîne est faible peut fort bien s’avérer authentique : l’être gratifié d’un dévoilement saura par « l’OEil de la certitude » (‘ayn al yaqîn) que le hadith concerné est authentique. Cette idée fut souvent défendue et trois siècles plus tard, le célèbre Ibn Hajar Haythamî (m. 974/1566) énoncera une fatwa [1] sur l’authentification d’un hadith par dévoilement initiatique : « Cela est, en effet, possible et fait partie des grâces octroyées aux saints (karâmât al-awliyâ) comme l’ont affirmé Ghazâlî, Bârazî, al-Tâj al-Subkî, al-‘Afîf al Yâfi’î parmi les shaféites et Qurtûbî et Ibn abî Jamra pour les malékites. On rapporte qu’un saint assista à une assemblée dirigée par un juriste (faqîh). Alors que celui-ci venait de citer un hadith, le saint l’interrompit : « Ce hadith n’est pas valable (bâtil) ! ». Le juriste lui demanda alors : « D’où tires-tu cela ? ». Et le saint de répondre : « Le Prophète est là et se tient près de toi ! Il dit qu’il n’a pas prononcé ces paroles ! ». A cet instant, le juriste eut un dévoilement et vit le Prophète ». (…) Les critères retenus pour affirmer l’authenticité d’un hadith peuvent légèrement varier d’un auteur à l’autre. Ainsi, Suyûtî considère que Hâkim accorde le statut sahîh avec parfois trop de largesse. Ce terme désigne dans les sciences du Hadith l’opposition avec une source plus sûre encore. Par ‘illa, il faut entendre un défaut difficile à détecter laissant croire à la perfection de la chaîne de transmission. C’est par exemple le cas d’une chaîne complète et ininterrompue citant successivement deux personnes qui n’ont pas pu se rencontrer. Cette définition s’appuie sur celle d’Ibn Hajar al-‘Asqalânî (m. 852/1449) »[2].

L’imâm Farid ud-Dîn Attâr dans son Tadhkirat al Awliyâ dans la section dédiée à Al-Kharaqânî (m. 425 H) rapporte que ce dernier était aussi une autorité dans le Hadîth, et que de par sa proximité avec Allâh, il était capable de voir le Prophète (ﷺ) à l’état d’éveil, lui disant quand un hadîth était bien de lui et quand ça ne l’était pas (il fronçait alors les sourcils) : « On rapporte qu’un homme qui voulait aller en Irak pour écouter des hadiths demanda au Maître l’autorisation de s’y rendre. Mais le Maître refusa et dit : « Il y a ici des gens dont les chaines de transmission dépassent de loin ceux d’Irak ». L’homme désapprouva ces paroles et les contesta. Le Maître dit : « Les bienfaits d’Allâh à mon égard sont trop nombreux pour que je m’en souvienne et les mentionne. C’est Lui qui m’a instruit par bonté et grâce de Sa part ». L’homme dit : « Qui t’as enseigné le hadith ? ». Le Maître dit : « Je les ai entendus de la bouche de l’Envoyé d’Allâh (ﷺ). C’est lui qui me les a enseignés ». Le soir même, l’homme vit en songe le Prophète (ﷺ) qui lui disait : « Ne dénigre pas les princes (de la foi), car ils disent la vérité ». Le lendemain, l’homme revint chez le Maître et commença à citer et à étudier les ahadiths. Lorsque le hadîth était apocryphe, le Maître disait : « Ce hadîth n’est pas du Prophète (ﷺ) (…). J’observe le visage du Prophète (ﷺ) quand on cite un hadîth. Si ces paroles ne sont pas de lui, il fronce les sourcils et je sais alors qu’il ne les a pas prononcées ». Cela est confirmé aussi par le Qur’ân : « Ils trouvèrent l’un de Nos serviteurs à qui Nous avons donné une grâce de Notre part, et à qui Nous avons enseigné une science émanant (directement) de Nous. Mûsa lui dit : « Puis-je te suivre à la condition que tu m’apprennes ce qu’on t’a appris concernant une bonne direction ? » L’autre dit : Sûrement, tu ne pourras pas être patient avec moi » (Qur’ân 18, 65-67) ; « Et sachez que le Messager d’Allâh est en vous et avec vous … » (Qur’ân 49, 7). Celui qui suit les traces de ta Voie – le Modèle Muhammadien -, goûte à toutes les qualités qui ont été synthétisées en sa sainte personne : « En effet, vous avez dans le Messager d’Allâh un excellent modèle [à suivre], pour quiconque espère en Allah et au Jour dernier et invoque Allâh fréquemment » (Qur’ân 33, 21).  Et comme nous l’avions déjà cité, par les ahadiths disant que la nature du Prophète était le Qur’ân, que si un hadith contredisait le Qur’ân ainsi que les principes et finalités de la Religion, ou que le cœur (pieux, juste et purifié, tourné vers Allâh) se refusait à accepter un hadith qui lui était attribué mais qui comportait des choses injustes ou effroyables, alors il n’était pas imputable au Prophète (ﷺ).

  Enfin, ceux qui ont les meilleures manières, la meilleure compréhension de la Religion sous ses différents aspects, et le meilleur comportement, rappelant ceux du Prophète (ﷺ), et qui sont les plus absorbés dans la Sagesse et le Dhikr (méditation, rappel, souvenir, remémoration) d’Allâh, sont bien les Sûfis, même si d’autres peuvent aussi atteindre évidemment un certain degré de piété et de spiritualité, pour peu qu’ils soient sincères, constants dans leurs efforts dans les actes d’adoration et de bienfaisance.

 Quand le Prophète Muhammad (ﷺ) nous décrit parfaitement qui sont les Saints et les maîtres spirituels :

Le Messager d’Allâh (ﷺ) a dit en le répétant 3 fois tout en touchant sa poitrine : « La piété est ici (en visant le coeur) ». Le Prophète (ﷺ) fut interrogé un jour : « Qui parmi les gens est le meilleur ? ». Il (ﷺ) a répondu : « Ceux qui ont un coeur pur et une langue véridique. Ils ont demandé : « Nous comprenons ce qu’est une langue véridique, mais qu’est-ce qu’un cœur pur ? ». Ce à quoi il (ﷺ) répondit : « C’est celui qui est pieux et pur, en qui il n’y a ni péché, ni injustice, ni agressivité, ni rancœur, ni jalousie blâmable ». Nous avons dit : « Qui en montre un signe ? ». Le Prophète (ﷺ) a dit : « Celui qui délaisse et réprouve les illusions du bas-monde, et aime et aspire à l’Au-delà ». Ils ont dit : « Et qui en montre un signe ? ». Le Prophète a dit : « Un croyant avec un bon caractère et un bon comportement » [3].

Le Messager d’Allâh (ﷺ) a dit : « L’Islam (chez le croyant qui le pratique) est embelli par 2 qualités : la modestie et la tolérance (…) » [4].

Le Prophète Muhammad (ﷺ) a dit : « Les justes et véridiques de chaque génération porteront ce savoir (lié à l’islam et à la science sacrée) et le préserveront de la déformation des rigoristes et des extrémistes, de l’usurpation des imposteurs et de l’interprétation des ignorants » [5].

Le Messager d’Allâh (ﷺ) a dit : « Il est 4 choses dont il importe peu, pour celui qui les possède, de ne rien avoir eu d’autre en ce monde : protéger avec soin ce que l’on vous confie, dire la vérité, avoir une noblesse de caractère et gagner sa vie licitement (honorablement) ». [6]

Le Messager d’Allâh (ﷺ) a dit : « La charité (sadaqa ; aumône) est obligatoire pour tout musulman ». On lui dit : « Et si quelqu’un n’en a pas les moyens ? ». Il répondit : « Qu’il travaille de ses 2 mains, pour qu’il profite ainsi à lui-même et qu’il fasse la charité ». On lui a alors dit : « Que dis-tu s’il ne peut pas faire cela ? ». Il répondit : « Alors il devrait aider celui qui en a vraiment besoin ». On lui dit encore : « Et s’il ne peut pas faire cela ? ». Il répondit : « Qu’il enjoigne ce qui est vertueux, juste, utile et bon ». On a dit : « Et s’il ne fait pas ça ? ». Il répondit : « Il doit alors s’abstenir du mal (envers lui-même comme envers les autres), et ce sera une aumône de sa part ». [7]

Le Messager d’Allâh (ﷺ) a dit : « Ils n’aiment pas être humiliés et opprimés, mais quand ils prennent le dessus (sur ceux qui les ont humiliés), ils pardonnent (au lieu de se venger) » [8]. Ainsi, plutôt que de se venger lorsque le rapport de force penche en leur faveur, ils préfèrent pardonner et mettre un terme au cycle de haine et de violence, même s’ils ont été victimes d’injustices, et ce alors même qu’ils ont le pouvoir sur eux.

Le Messager d’Allâh (ﷺ) a dit : « Fait partie des nobles traits de caractère, le fait de pardonner à celui qui se montre injuste envers toi » [9].

Il est des personnes dont leur simple compagnie, même silencieuse, revivifie et renforce la foi tout en nous empêchant de nourrir de mauvaises actions ou des ambitions mondaines. C’est là une preuve de la Lumière divine dont le Très-Haut les a gratifiés.
Il a été dit : « Ô Messager d’Allâh, quel rassemblement est le meilleur ? ». Le Prophète (ﷺ) a dit : « Celui qui vous rappelle Allâh quand vous le voyez, qui augmente votre connaissance par son discours, et vous rappelle l’au-delà par ses bonnes actions (vertueuses) » [10].

L’imâm du Salaf et Sûfi Sufyân At-Thawrî (m. 161 H/778) a dit : « Pour nous, la science est la tolérance et la pondération venant d’un homme digne de foi. Quant au rigorisme et à l’exagération, tout le monde sait le faire ». [11]

Ibn al-Qayyîm dit dans son Madârij al-Sâlikîn (2/294) : « La Religion est tout entière bon comportement et nobles caractères, donc quiconque te surpasse en noble caractère t’a (alors) surpassé en Religion ».

L’imâm, Shaykh et Sûfi Abû al-Hassân al-Kharaqânî (m. 425H/1033) a dit : « Le plus grand prodige est de servir les créatures d’Allâh (tout en L’adorant parfaitement) sans ressentir de fatigue ni d’épuisement » [12].

    Le Sûfi accompli est celui qui se réalise spirituellement, atteignant le degré de l’ihsân, la connaissance métaphysique, qui fait preuve d’un adab exemplaire, qui manifeste les plus belles manières, celui dont l’état intérieur reflète son bel état extérieur – sans duplicité ni hypocrisie en son cœur -, qui reste vigilant face à son ego et dont les illusions ou affaires du bas-monde ne le détournent jamais de la Présence divine, de l’accomplissement des préceptes de la Religion et de la noblesse de caractère, ne cédant jamais aux dérives ou caprices de l’ego, et qui sait parfaitement maitriser sa langue, son égo, ses mains et ses désirs, agissant toujours pour la Vérité et la Justice avec sagesse et perspicacité, et qui ne cause aucun mal à Ses créatures, que ce soit à l’égard des croyants ou des incroyants, ou à l’égard des animaux et des plantes.

  Voilà comment les savants comme Al-Junayd, Al-Hakim At-Tirmidhî, As-Sulâmî, Al-Qushayrî, Abû Hâmid Al-Ghazâlî, Al-Jilânî, Ahmad ar-Rifâ’î, An-Nawawî, Zakariyya al-Ansarî, Ad-Dhahabî, As-Sakandarî, As-Suyûtî, Ahmad Ibn ‘Ajiba et tant d’autres savants parmi les plus éminents, ont défini ce qu’étaient le Tasawwuf et le vrai Sûfi.


Notes :


[1] Ibn Hajar Al-Haythâmi, Al-Fatâwâ al-hadîthiyya, pp. 211-212.

[2] Les définitions citées sont tirées de l’ouvrage de Mahmud al-Tahhân, Taysîr mustalah al-hadîth, Riyad, 1996. Cf. Ibn ‘Arabî dans Futûhât 2/358 [O. Y.], Ibn Hajar dans al-Fatâwâ l-hadîthiyya, p. 211-212, éd. Dâr al-Fikr, s.d ; Tayeb Chouiref, Les Enseignements Spirituels du Prophète, éd. Tasnîm, 2021, Introduction.

[3] Rapporté par Muslim dans son Sahîh n°2564 selon Abû Hurayra pour la version courte, Ibn Mâjah dans ses Sunân n°4216 selon ‘Abdullah Ibn ‘Amr, sahîh, notamment selon Al-Mundhirî, Al-Busayrî, Al-‘Iraqî et d’autres, et la version intégrale par Al-Bayhaqî dans Shû’ab al-Imân n°4462, sahîh.

[4] Rapporté par Ibn ‘Abd al-Barr dans At-Tamhid 13/318 selon Mû’adh Ibn Jabal avec une bonne chaine.

[5] Rapporté par At-Tabarânî dans Musnad al-Shâmiyyîn n°588 selon Abû Hurayra, sahîh, Al-Bayhaqî dans As-Sunân al-Kubrâ n°21439, Abû Nu’aym dans Ma’rifat as-Sahaba n°732, At-Tahâwî dans Mushkil al-Athar n°3884, Al-Uqaylî dans Al-Du’fa’ Al-Kabîr 4/256, Ibn Hibbân dans Al-Thiqat 4/10, Ibn al Qayyim dans Miftâh dâr as-sa’âda pp.163-164 qui le juge sahîh, An-Nawawî dans Tahdhîb al-Asma wa al-Lughat 1/17 le commente et l’authentifie, etc.

[6] Rapporté notamment par As-Sulamî dans son Futuwwah n°24 d’après ‘Abdullah Ibn ‘Amr, au chapitre sur les traits de caractère de l’excellence d’après la Sunnah.

[7] Rapporté par An-Nasâ’î dans ses Sunân n°2538 selon Abû Mûsâ Al-Ash’ari, Muslim dans son Sahîh n°1008 et al-Bukharî dans son Sahîh n°1445 selon Sa’îd Ibn Abû Burda.

[8] Rapporté par Ahmad Zarrûq dans Qawâ’îd al-Tasawwuf à la Règle n°188 sur la colère, sous l’autorité d’Al-Bukharî.

[9] Rapporté par Al-Bayhaqî dans Shu’ab al-Imân n°8077.

[10] Rapporté par Abû Ya’lâ dans son Musnad n°2408 selon Ibn ‘Abbâs avec une bonne chaine.

[11] Rapporté par Ibn ‘Abd Al-Barr dans Jâmi Bayân al-‘ilm 2/44, An-Nawawî dans Al-Majmû` 1/81 et d’autres.

[12] Rapporté dans Name-I Danishwaran-I Nasiri 1/297.


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