A propos de la polémique autour du voile et des accompagnatrices voilées lors des sorties extra-scolaires en France

La France n’arrête pas d’accumuler les bourdes, les polémiques stériles, les attaques physiques, politiques et médiatiques contre l’Islam et les musulmans, et de discriminer les femmes musulmanes voilées en priorité. Les instances françaises invoquent « l’égalité » pour justifier leurs discriminations, l’exclusion des femmes chastes de l’éducation, des sorties extra-scolaires et même de la sphère publique pour certains députés et chroniqueurs. Mais qu’en est-il réellement ?

Tous les débats autour de l’Islam en France, peuvent se réduire à ce que disait si justement René Guénon dans La crise du monde moderne, car une fois que l’on creuse un peu le sens et la portée de la rhétorique employée par les médias pour attaquer les musulmans et l’Islam, on se retrouve face à un vide abyssal :

« Nous avons parlé d’« idées », mais ce n’est que très improprement que ce mot peut s’appliquer ici, car il est bien évident qu’il ne s’agit aucunement d’idées pures, ni même de quelque chose qui appartienne de près ou de loin à l’ordre intellectuel ; ce sont, si l’on veut, des idées fausses, mais mieux vaudrait encore les appeler des « pseudo-idées », destinées principalement à provoquer des réactions sentimentales, ce qui est en effet le moyen le plus efficace et le plus aisé pour agir sur les masses. À cet égard, le mot a d’ailleurs une importance plus grande que la notion qu’il est censé représenter, et la plupart des « idoles » modernes ne sont véritablement que des mots, car il se produit ici ce singulier phénomène connu sous le nom de « verbalisme », où la sonorité des mots suffit à donner l’illusion de la pensée ; l’influence que les orateurs exercent sur les foules est particulièrement caractéristique sous ce rapport, et il n’y a pas besoin de l’étudier de très près pour se rendre compte qu’il s’agit bien là d’un procédé de suggestion tout à fait comparable à ceux des hypnotiseurs ».

La France en 2019, c’est :

– Plus de 10 millions de pauvres.
– Plus de 2400 milliards d’euro de dettes
– 100 milliards d’évasion fiscale par an (par les grandes entreprises) mais plus de taxes et d’impôts pour les citoyens de la classe moyenne et les pauvres.
– Plus de 200 000 sdf, dont plusieurs centaines de morts par an parmi les sdf.
– En moyenne un agriculteur se suicide par jour.
– 10 000 morts mésusage médicamenteux par an.
– 5000 morts maladies nosocomiales par an.
– 43 000 morts par an en raison d’erreurs médicales.- 48 000 morts dues à la pollution chaque année.
– 41 000 morts par an à cause de l’alcool en 2019.
– Environ 75 000 morts par an en raison du tabac.
– Environ 350 000 nouveaux cancers détectés par an.
– 150 000 personnes meurent chaque année à cause du cancer.
– Des dizaines de milliers de femmes qui ont été agressées (ou tentatives de viol) sexuellement en France (beaucoup par des “français de souche”) même si le chiffre devrait être revu un peu à la baisse en raison des diffamations et fausses plaintes.
– Des dizaines de milliers de femmes battues par leur conjoint (dont de nombreux français de souche).
– Des dizaines de milliers d’hommes battus par leur conjointe.
– Environ 19 700 mineurs victimes de pédophilie chaque année (principalement par des personnes de type européen).
– De la violence policière, même contre les femmes et les personnes âgées non-armées qui manifestent pour des causes justes. On recense plusieurs morts et des milliers de citoyens blessés au cours de la dernière année (2018-2019).
– Des violations récurrentes des droits humains et des conventions liées aux Droits de l’Homme.
– De nombreux députés et élus coupables de délits financiers, de pots-de-vin, d’implications dans des réseaux pédophiles, des décisions politiques ayant causé la mort de milliers de civils un peu partout dans le monde, et qui luttent contre l’indépendance et la prospérité des pays africains et maghrébins.
– Un soutien à l’égard de certaines organisations terroristes marxistes (PKK/PYD/YPG) par exemple, pourtant reconnues coupables de trafic de drogue et de trafic d’arme, d’épurations ethniques, de déportations de populations, de pillages, de viols, de crimes de guerre, d’enlèvements d’enfants, d’arrestations de femmes et d’enfants, de crimes contre les civils, de persécutions contre plusieurs communautés religieuses (musulmans sunnites, chrétiens, …) et ethniques (arabes, turkmènes, assyriens, turcs, kurdes opposants, etc.) etc.

La France, c’est aussi, par rapport à l’islamophobie en France (données fiables issues du CCIF – Collectif Contre l’Islamophobie en France – Rapport CCIF 2019) :

– 676 actes islamophobes recensés en 2018 (ces chiffres demeurent en deçà de la réalité en
raison du phénomène de sous-déclaration) ;
– 52% d’augmentation des actes recensés par rapport à 2017 ;
– 84% des actes recensés sont des discriminations ;
– 70% des personnes visées par ces actes sont des femmes ;
– 55% des actes recensés sont commis par des institutions.


Selon ces chiffres, on peut dire qu’il ne fait pas encore bon d’être une femme en France. Les problèmes les plus importants qui menacent donc la France, de l’intérieur, ne sont ni le voile, ni la barbe, ni l’Islam, ni les musulmans, mais bien le mode de vie moderniste, la corruption politique française et le consumérisme.


Alors que de nombreux médias et « personnalités médiatiques » sous-entendent ou affirment clairement que le port du voile est lié au « terrorisme » ou constituent un « acte politique », sans aucune preuve ni aucun lien logique entre les différentes propositions de leurs postulats, les chiffres parlent d’eux-mêmes : le mode de vie moderne (déconnecté de la spiritualité et d’un cadre éthique religieux) est source de nombreux maux dans les sociétés modernes ou même dans les sociétés « religieuses » touchées par les fléaux du monde moderne.
Certains animateurs télé (comme Pascal Praud dans l’émission L’Heure des Pros sur Cnews, du 16 octobre 2019 : https://www.youtube.com/watch?v=Di6YKXnqRio&feature=youtu.be) : ont osé affirmer que « si des parents ne souhaitent pas que des femmes voilées accompagnent leurs enfants lors des sorties scolaires ou extra-scolaires, il faudrait inscrire cette interdiction par la loi », voilà en substance, ce que ces racistes extrémistes disent. Or, depuis quand une préférence personnelle doit faire office de loi, et interdire à tous les citoyens d’avoir leurs propres préférences ? Des parents ne veulent pas que des juifs, des arabes, des noirs, des turcs, des arméniens, des anglais, des français, des homosexuels, des transsexuels, des éboueurs, des fumeurs, etc. accompagnent leurs enfants non plus, devrait-on interdire alors, juridiquement, à toutes ces catégories de personne, d’accompagner les enfants lors des sorties scolaires ?

De même, des homosexuels, juifs, transgenres, « gilets jaunes », etc. peuvent faire des revendications politiques et accomplir des actes de nature socio-politique, mais les musulmans doivent en être privés, mais sur quelles bases ? Tant que l’acte politique ne comporte pas d’appel à la haine ou d’actes criminels et terroristes, pourquoi des musulmans ne pourraient pas, à l’instar des autres citoyens, bénéficier de ce droit, si c’est pour une bonne cause ?


Leurs amalgames sont affligeants, et insultent l’intelligence humaine en plus de s’en prendre à la dignité humaine de millions de femmes et d’hommes. Avec leurs raccourcis fallacieux, nous pourrions dire que, des milliers de femmes françaises de souche et non-voilée, en France, ont commis des délits et des crimes majeurs. Devrait-on alors combattre, en leur retournant leur propres « arguments », les femmes qui ne portent pas le voile, les discriminer et leur interdire l’espace publique, l’éducation et l’accès à l’emploi ?

Le voile, en Islam, n’a jamais été associé, dans les Textes sacrés (Qur’ân et Tradition prophétique) comme étant un signe indiquant ou suggérant l’infériorité de la femme. Tout comme dans les autres sociétés traditionnelles (chrétiennes, juives, hindoues, chinoises, zoroastriennes, etc.), le voile était la manifestation extérieure d’une notion marquant une société du sceau de la « civilisation », à savoir la pudeur, valeur visant à préserver la chasteté, l’honneur, la dignité et l’intimité des femmes comme des hommes. La conscience de la pudeur, qui s’applique aussi bien au regard, qu’aux vêtements, au langage, à l’éducation et aux intentions, permet de ne pas céder aux vices, aux pulsions bestiales et aux relations superficielles qui comportent souvent des répercussions sociétales et éthiques des plus tragiques et dévastatrices pour une société.

Par ailleurs, réduire le « concept » de « liberté » et « d’égalité » à un plan purement vestimentaire, tout en interdisant à des femmes de s’habiller comme elles veulent, tant que cela ne comporte aucune indécence, n’est-ce pas là à la fois une chose absurde, hypocrite, contradictoire et perverse ? Comme l’avouent plus ou moins implicitement de nombreuses personnes, le voile empêche certains pervers de pouvoir se rincer l’œil, ou certaines femmes jalouses et superficielles, qui reprochent aux femmes voilées et épanouies, de ne pas être esclaves de la société de consommation et d’être apaisées en vivant une vie chaste et équilibrée loin des pressions et codes superficiels que l’on impose aux femmes impudiques et esclaves de la société consumériste.

Quand des hommes juifs portent la kippa, ou quand des musulmans (imâms ou non), portent un turban ou un autre genre de couvre-chef, ou qu’un cosmonaute porte une combinaison spéciale, ou qu’un policier porte aussi sa « casquette » de policier, est-ce que cela s’identifie à une « infériorité humaine » vis-à-vis d’autres personnes, ou sombrent-ils, par ce simple élément vestimentaire, dans la « radicalisation politique » ?

Au moins des centaines de milliers de femmes voilées en France sont agacées, discriminées ou rabaissées par les autorités françaises, et demandent à ce qu’elles soient respectées et qu’on les laisse tranquille. Pourquoi donc, alors que les discours appelant à respecter les femmes (et leurs droits) se multiplient, nous assistons malgré tout à l’augmentation d’agressions et de discriminations qui touchent ces femmes au quotidien ?

Les laïcs nous parlent souvent du communautarisme, or, les laïcards sont dans le communautarisme, mais de type sectaire. Difficile de faire plus communautaristes que les laïcards, qui refusent même le droit aux autres communautés d’exister selon leurs valeurs et leurs convictions, et qui se plaisent à rabaisser, discriminer et humilier tous ceux qui refusent de renoncer à leur liberté de conscience, de culte et à exercer leur intelligence. Quand on exclut des personnes d’une communauté, et l’humain ayant horreur du vide, il cherchera une communauté qui correspondra à ses attentes, son mode de vie et ses aspirations, c’est tout naturel. Il n’y a donc rien de mal au communautarisme en soi, tant que cela n’implique pas de rompre totalement avec le vivre-ensemble, la justice, l’équité, le respect des valeurs morales et éthiques, etc.

Certains défenseurs du laïcisme crachent sur les valeurs officielles de la France qu’ils prétendent pourtant incarner : liberté-égalité-fraternité. Or, ils abrogent ces valeurs pour imposer la dictature d’une « pensée » unique et instaurer ainsi un climat de « terrorisme intellectuel », interdisant à quiconque d’avoir une autre opinion que celle de l’idéologie dominante du moment. N’est-ce pas là un critère qui s’applique à une société dictatoriale ?

Pour se justifier, ils parlent de défendre « les valeurs occidentales ». Il faudrait dès lors savoir ; soit l’on soutient la « tolérance » à défaut du respect, et l’on accepte que des citoyens puissent penser différemment et avoir leur propre rapport avec leur mode vestimentaire, leur alimentation, leurs doctrines religieuses/philosophiques et leurs convictions existentielles, soit on l’interdit, afin d’imposer « les valeurs occidentales ». Or, beaucoup de français ne partagent pas les « valeurs occidentales » des Etats-Unis et du Royaume-Uni par rapport à leur politique de tolérance à l’égard des minorités ethniques et religieuses. Donc de quelles « valeurs occidentales » parle-t-on exactement, sachant que depuis environ 50 ans, la France traditionnelle a abandonné ses valeurs pour suivre les modes américaines dans ses dérives libérales qui opèrent une cassure et un déséquilibre dans les structures familiales et culturelles de la France.

La haine contre les arabes, les noirs, les turcs et les musulmans est encouragée par les instances françaises et tous les promoteurs de cette haine sont invités dans les médias conventionnels, jouissent de nombreux privilèges et sont payés des milliers d’euro (et plus même pour certains) avec l’argent du contribuable…


Disons-le clairement, comme ils sont dépourvus de tout argument rationnel et de tout élément factuel pour justifier leurs propos, la cause de leurs discriminations ne peut être qu’une haine dissimulée pour les « gauchistes », et du racisme assumé pour les gens de l’Extrême-droite.

Face à cela, des musulmans proposent de manifester pour protester contre ces mesures liberticides et dictatoriale. Les musulmans peuvent compter également sur des intellectuels français tolérants, des acteurs, chanteurs et autres artistes, qui s’insurgent contre la dictature française qui souhaite instaurer un « terrorisme intellectuel » en France, et ce, dans la constitution elle-même.
Au-delà du débat juridique pour savoir si les manifestations sont permises dans le droit musulman, – des récits indiquent que des compagnons étaient sortis en public pour protester contre les discriminations et persécutions perpétrées par les idolâtres de Quraysh, et rien dans le fiqh musulman n’interdit cette pratique en soi -,

Alors que depuis près d’un an, les français manifestent massivement contre la politique française, et dont le bilan est de 11 morts, plus de 12 000 arrestations de manifestants (civils) dont plusieurs centaines de condamnation à de la prison ferme, et plus de 4000 blessés, la classe politique française ne fait rien pour apaiser les tensions, ni entamer des réformes souhaitées par le peuple, et ce, malgré les quelques milliards d’euro perdus par la France à cause des manifestations des « Gilets jaunes ».

Sur les questions importantes, les manifestations n’ont presque jamais abouti en France, car ne pouvant guère faire plier les mesures et lois imposées par les multinationales. Sur d’autres questions, moins importantes, cela peut empêcher certaines lois de passer, mais tant que l’état d’esprit général sera conditionné par le consumérisme, la décadence morale, la régression intellectuelle, et l’individualisme mortifère, peu de choses changeront réellement, car beaucoup de gens de la masse restent très égocentriques et individualistes, et ne sont guère prêt à revoir leur mode de vie pour respecter l’environnement, les animaux et les peuples qui sont spoliés pour enrichir quelques pays baignant déjà dans le luxe, etc.

La France est un pays particulier. Une nation se prétendant démocratique, mais aspirant à la dictature. Des institutions démocratiques souvent remises en cause afin de priver progressivement des citoyens de leurs droits fondamentaux, le tout avec une politique dictée par les multinationales contre les intérêts du peuple français.

Nous condamnons ainsi fermement le gouvernement français pour la présence de leurs troupes dans plusieurs pays africains et arabes, ainsi que pour les crimes de guerre que leurs troupes ont commise, et les pillages des ressources économiques et matérielles qui ne leur appartenait guère.

Nous condamnons fermement les discriminations religieuses et ethniques dont plusieurs communautés sont victimes en France.

Nous condamnons aussi l’immoralité, l’hypocrisie, la haine, l’intolérance, l’obscurantisme, le terrorisme intellectuel, le soutien de la France à des dictatures du monde entier, la vente d’armes à des régimes qui ciblent volontairement des civils, de même que les femmes stigmatisées, humiliées, discriminées et violentées ou même tuées en France, en raison du climat islamophobe et hystérique qui sévit fortement en France, qui est devenue une société profondément malade, comme l’affirment les différents partis politiques qui s’accusent mutuellement de corruption, de « chantages », de « problèmes majeurs » et de « crises » diverses.

Voilà quels sont les réels problèmes à condamner, et pour lesquels le gouvernement doit s’activer afin de trouver des solutions réalistes et efficaces, où les citoyens ne seront pas lésés.


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