Shari’ah vs occidentalisation – définitions et conséquences pour un modèle à suivre

    Définitions

  La Sharî’ah qui peut signifier « Loi divine », « le chemin universel » (qui concerne tous les citoyens, y compris les dirigeants), etc. englobe en réalité l’ensemble des principes métaphysiques et théologiques, préceptes religieux, valeurs, rites, doctrines, vertus spirituelles, qualités morales et finalités juridiques en lien avec la Révélation divine et l’inspiration prophétique. En ce sens, même si la Shar’îah englobe la spiritualité, la théologie comme le droit (fiqh) dans leurs principes et préceptes, il ne faut pas la confondre avec la discipline du fiqh élaborée ultérieurement par les juristes, qui eux fournissent un effort intellectuel d’interprétation avec ce que cela peut comporter d’erreurs, de subjectivité ou de relativité (culturelle, politique, sociologique, etc.), travail humain pouvant être erroné, critiquable, abandonné, révisé, nuancé ou temporairement accepté selon les conditions et le contexte. De la même manière quand on parle de théologie et des théologiens, du Tasawwuf (Süfisme) et des milieux « sûfis », il faut distinguer d’une part ces sciences (théologie et Tasawwuf) en tant que telles et qui sont nobles et pures, des interprétations, erreurs ou déviances qui sont l’œuvre d’ignorants ou d’hypocrites, et qui détournent ces sciences de leur pureté à de mauvaises fins ou en les mélangeant avec des considérations folkloriques ou culturelles, ou qui vont trop loin dans la spéculation ou qui veulent « forcer » leur interprétation pour qu’elles collent à des idéologies ou croyances non-musulmanes et superstitieuses (comme le matérialisme, le scientisme, le new-âge, le sécularisme, l’anthropomorphisme, etc.).

  En soi, la Shar’îah n’est que noblesse et pureté, dont l’axe verticale se base sur la justice et la miséricorde, l’intérêt général et la dignité des créatures (humaines – croyants et incroyants – mais aussi animales, végétales, etc.), la spiritualité et la morale, l’éthique et la métaphysique, la théologie et le droit, la science utile (pour la foi, la vie, la connaissance, la sécurité, et les besoins humains en ce bas-monde) et la sagesse. Cependant, certains se mettront à interpréter la Révélation et l’inspiration prophétique de façon erronée ou déviante, s’écartant des principes et règles supérieurs de la Loi, et en déconnectant leur interprétation des valeurs morales, des réalités socioculturelles et politico-économiques, de la spiritualité et des finalités de la Loi et de la Religion, les abus et dérives apparaissent, et la Shar’îah demande aux Musulmans de ne pas suivre ou obéir à ceux qui émettent des avis en contradiction avec la Parole divine, la sagesse universelle et l’exemplarité morale du Prophète (ﷺ) dans ce que l’on sait réellement authentique et fiable d’une part, tout en prenant en compte notre contexte, car certaines actions prophétiques sont restreintes à ses préférences personnelles ou aux coutumes de son époque, n’ayant ainsi pas vocation à l’universalité, contrairement aux rites, valeurs, qualités morales, vertus spirituelles et doctrines théologiques.

« Ainsi, Nous avons envoyé parmi vous un Messager de chez vous qui vous récite Nos versets, vous purifie, vous enseigne le Livre et la Sagesse et vous enseigne ce que vous ne saviez pas » (Qur’ân 2, 151).

« C’est à eux que Nous avons apporté le Livre (la Révélation), la Sagesse (spirituelle et universelle) et la Prophétie. Si ces autres-là n’y croient pas, du moins Nous avons confié ces choses à des gens qui ne les nient pas » (Qur’ân 6, 89).

« Nous avons envoyé Nos Messagers avec des preuves évidentes, et fait descendre avec eux le Livre et la balance, afin que les gens établissent l’équité et la justice » (Qur’ân 57, 27).

« Dis : « Mon Enseigneur a ordonné (la pratique de) la justice, la droiture et le convenable » (Qur’ân 7, 29).

  Toute religion révélée, à son origine, possédait aussi une Loi divine (Shar’) englobant ses différentes dimensions. Cela est vrai aussi bien pour le Judaïsme que le Christianisme, l’Hindouisme et le Zoroastrisme, le Bouddhisme et le Confucianisme/Taoïsme (dont le premier représente la dimension exotérique et sociale, et le second la dimension ésotérique et métaphysique comme l’expliquait René Guénon), etc. Mais dans les propagandes occidentales visant à diaboliser l’Islam, on tente dans un premier temps de faire croire que seulement l’Islam posséderait un corpus juridique, et que les autres formes traditionnelles en seraient dépourvues, ce qui est évidemment faux. Et dans un deuxième temps, ils font l’amalgame (mais beaucoup de Musulmans contemporains, par ignorance, le font aussi) entre la Shar’îah (qui englobe, rappelons-le, les doctrines, les rites, l’éthique, la morale, la spiritualité, les principes politiques, économiques et juridiques, etc.) d’une part et le fiqh d’autre part, et plus encore même, en réduisant la Shar’îah ou le fiqh au seul aspect des « huddûd » qui n’en constituent même pas 5% de l’ensemble du fiqh, et moins encore à l’échelle de la Shar’îah, et évidemment, sans jamais en évoquer les divergences, les modalités et les conditions de leur éventuelle applicabilité.

  Concernant les définitions habituelles de « l’occidentalisation » :

« 1. Processus par lequel des sociétés non-occidentales adoptent les coutumes, les mœurs et potentiellement d’autres aspects culturels des pays occidentaux.

2. L’occidentalisation est un concept utilisé pour désigner l’influence que certains pays d’Europe puis les États-Unis ont exercé sur l’ensemble du monde depuis l’époque des grandes découvertes.

Globalement, on considère que les pays d’Europe, de l’Amérique du Nord et de l’Océanie constituent le socle de l’« Occident » mais ce terme est régulièrement critiqué. A fortiori, le terme « occidentalisation » est lui-même fréquemment utilisé de manière polémique pour exprimer l’idée que les puissances mondiales successives (l’Espagne et le Portugal au XVIe siècle, les Pays-Bas au XVIIe siècle, la Grande-Bretagne et la France au XIXe siècle, les États-Unis au XXe siècle…) auraient exercé leur influence de manière contraignante, soi-disant pour y diffuser la religion chrétienne ou y valoriser leurs cultures — et exclusivement pour cela — mais en réalité pour servir de purs intérêts économiques, le plus souvent alors par le biais d’une présence militaire et l’implantation de firmes multinationales.

De manière plus large, le terme est utilisé pour exprimer l’idée que l’ensemble des sociétés non-occidentales (Afrique, Moyen-Orient, Extrême-Orient, Amérique latine…) ont fini par adopter des traits culturels, organisationnels et/ou idéologiques qui, jusqu’alors, étaient spécifiques à l’Occident » (selon la définition reprise par Wikipédia, février 2025).

  Par ailleurs, selon certains auteurs, il faut distinguer « le concept d’occidentalisation de l’idée d’occidentalocentrisme, tendance ethnocentriste consistant, au sein même des pays occidentaux, à surestimer les valeurs de l’Occident par rapport à d’autres, notamment dans l’enseignement »[1].

   Implications et conséquences des 2 modèles et visions du monde

  Sur le plan idéologique, on pourrait définir l’occidentalisation comme étant l’idéologie dont la vision du monde s’éloigne ou s’oppose de la vision sacrée du Divin, de la société, de la connaissance et du monde.  Cela se traduit par un désenchantement métaphysique et philosophique de l’existence (aussi bien cosmique et physique qu’humaine), une désacralisation de la vie (humaine comme animale), une hypertrophie de la technique, une myopie intellectuelle sur les priorités et sur l’essentiel de la vie, une propension à vouloir dominer la nature et l’humain par la terreur, la brutalité et une attitude dévastatrice et déséquilibrée avec la nature, et un vide existentiel intérieur qui peut laisser place à toutes les folies et dérives humaines sans aucune limite ni entrave.

 Les conséquences sur le plan sociétal engendrent de terribles fléaux pour les sociétés humaines comme pour la planète. Les relations hommes/femmes deviennent, en principe, conflictuelles, – là où pour le passé elles ne pouvaient l’être que par un éloignement des principes métaphysiques et une transgression de la Loi sacrée et donc n’étant le fruit que d’attitudes individualistes en décalage avec les normes traditionnelles -. Les hommes et les femmes deviennent des manipulateurs en puisse dans le but d’assouvir bestialement leur domination sans respecter les règles ni entrevoir de perspectives nobles sur les plans spirituels, éthiques et sentimentaux. Les enfants se révoltent contre leurs parents, et leurs parents deviennent violents et dépassés par les déséquilibres de leur époque, tout en croulant sous les pressions du capitalisme au travail et dans leur foyer, se traduisant à leur tour en frustrations puis en violence domestique.

  Les communautés ne se comprennent plus, ni à l’intérieur ni en dehors, et se subdivisent continuellement jusqu’à l’implosion et des guerres intestines ou intercommunautaires sans trop savoir pourquoi. Les autochtones et les immigrés/étrangers sont excités les uns contre les autres et manipulés par une élite financière et politique dégénérée qui prend un malin plaisir à voir les gens s’affaiblir mutuellement et servir les intérêts d’une oligarchie criminelle.

  Les enfants comme les adultes deviennent de moins en moins avertis, intelligents et critiques (dans leur rapport à la science, aux idéologies, à la politique, aux autorités humaines diverses, etc.) par le lavage de cerveau opéré et savamment entretenu par les médias mainstream, les pseudo-médias alternatifs (fondés sur la haine et la désinformation, n’ayant rien à envier aux médias mainstream sur ce plan), le sucre industriel et de nombreux additifs dont l’impact nocif sur les fonctions cognitives et biologiques sont avérées, les émissions télévisées et réseaux sociaux où l’on impose le terrorisme idéologique et l’absence de toute justice, cohérence, nuance et sagesse dans la façon d’aborder les sujets traités et les problématiques à régler.

  On interdit ou réprime tous les discours invitant à la sagesse, à la justice universelle et à la responsabilisation des femmes et des hommes, aussi bien adultes qu’adolescents, puis y sont encouragés les comportements déviants et irresponsables (abandonner les enfants, forniquer en dehors du cadre du mariage, être infidèle, se soûler la gueule, se droguer, ne pas cultiver la maitrise de soi et l’intelligence dans les endroits à éviter, pour ensuite se plaindre de l’obscénité, de adultère, de l’immoralité ou de la violence sociétale ou des agressions sexuelles qui sont les conséquences logiques de ce mode de vie).

  On détourne la jeunesse et la population adulte de la spiritualité et de l’éducation religieuse (loin des contradictions du capitalisme), et on s’étonne que tous deviennent des gens pervers, vulgaires et se comportant comme des demeurés et fanatiques dont les paroles sont dominées par les injures et des insanités en tous genres envers les autres.

  On ne leur apprend plus à respecter l’autorité (politique, parentale, savante, professorale, militaire, etc.)  car celle-ci est engluée dans la décadence et la corruption, et les gens, laissés à eux-mêmes, ne cultivent plus le respect dû aux hommes et aux femmes, aux maris et aux épouses, aux pères et aux mères, aux personnes âgées et aux enfants, aux voisins et aux invités, qu’ils soient croyants ou non, car l’Islam exige de tout musulman le respect de l’adab envers les gens de façon générale, tout en honorant encore plus les personnes sages, savantes, miséricordieuses, justes, réellement pieuses, et qui sont bénéfiques à leur famille, leur communauté, leur société et à l’Humanité et même à l’ensemble des créatures (y compris animales) et de la nature.

  On criminalise la vertu, la piété et la pudeur, et on favorise la débauche, le gaspillage, la haine de l’autre, le culte de l’ego et à laisser libre cours à toutes les dérives de l’ego qui mènent à l’insatisfaction intérieure, alimentant ainsi les déviances sexuelles, le gaspillage, l’accumulation de biens matériels ou de conquêtes sexuelles, politiques, militaires et financières, sans penser à l’intérêt général, et en semant la mort, la misère et la violence derrière soi, et ce, sans rendre des comptes puisque les instances occidentales protègent les prédateurs et criminels de guerre responsables de tout ce chaos.

  On finance le terrorisme international pour affaiblir ou renverser d’autres pays, tout en bombardant ensuite ces mêmes pays sous de faux-prétextes de “guerre contre le terrorisme” qu’ils ont eux-mêmes financés et alimentés, tantôt directement, tantôt indirectement.

  Il s’est avéré notamment que les décideurs occidentaux qui se posent en donneurs de leçons étaient en réalité impliqués dans les pires atrocités de notre siècle (génocides, guerres, terrorisme, empoisonnement de populations, intoxication alimentaire de masse, injections expérimentales toxiques pour contrer des virus manipulés dans leurs laboratoires, détournement de milliards d’euros et de $ pendant que les systèmes éducatifs, sanitaires et sociaux sont privés de leurs budgets pour bien fonctionner, réseaux pédocriminels, trafic sexuel, trafic d’armes, trafic d’organes, famines planifiées, embargos meurtriers, assassinats de politiciens ou de scientifiques, prisons secrètes, etc.) comme l’ont révélé de trop nombreux scandales bien documentés (comme l’opération Northwoods, les attentats du 11 septembre 2001, l’attaque terroriste des bipeurs au Liban, les scandales covidistes puis de Pfizer/Moderna et de McKinsey, les réseaux pédocriminels et de trafic sexuel internationaux avec les affaires Harvey Weinstein, Jeffrey Epstein, P. Daddy, etc. où étaient impliqués des présidents, ministres et agents américains, israéliens, français, britanniques, et personnalités occidentales de la finance, des médias, du cinéma et de la musique, etc.). D’autres scandales ont montré à quel point la plupart des politicien(ne)s, députés et animateurs ou pseudo-journalistes de la télévision et des médias mainstream étaient impliqués dans des affaires de drogue, de viol, d’escroquerie, de détournement de fonds, de rituels sataniques ou de comportements déviants (voir les travaux et enquêtes de Karl Zéro, Romain Molina, Ariane Bilheran, Alexis Poulin et sa chaine Le Monde Moderne, Rémy Watremez et son média Juste Milieu, Alexandre Lebreton, les journalistes d’investigation de Xavier Poussard de Faits & Documents, Didier Maïsto, Amélie Ismaïli, Meriem Laribi, etc.).

  On discrimine ou opprime les hommes et les femmes, les gens vertueux et intègres, pour privilégier les personnes corrompues et criminelles aux fonctions les plus importantes, tout en manipulant ensuite des gens devenant leurs victimes en leur faisant détester ce qu’ils sont à l’origine (homme ou femme, blanc ou noir, arabe ou africain, etc.) afin qu’ils se prostituent pour le grand capital, ou qu’ils deviennent les larbins de service pour servir d’alibi quand ils cracheront sur leur communauté d’origine, ou seront poussés à changer de sexe ou à abolir les réalités biologiques, psychologiques et morales d’homme et de femme pour délirer et imposer des notions illusoires de transgenres qui les exposeront encore plus au suicide, à la dépression, à la folie ou au mal-être intérieur, tout en les montant ensuite contre les femmes (y compris les féministes) à qui ils dénient déjà leurs droits légitimes, le tout en bénéficiant d’aides financières colossales qui auraient pu servir à la santé, à l’éducation et à sauver la vie de millions d’opprimés ou de pauvres qui périssent partout en Occident et ailleurs.

  On dit aux femmes qu’au lieu de se respecter, d’être responsables et de vouloir cultiver l’excellence religieuse, intellectuelle, scientifique, familiale et professionnelle (médecine, droit, journalisme, recherche, …) qu’elles feraient mieux de vendre leur corps et leur sexualité aux plus offrants tout en renonçant à leur dignité et intelligence, afin d’alimenter l’industrie de la pornographie, de la débauche et de films de propagande légitimant des guerres, la famine ou la haine communautaire.

  On apprend aux hommes et aux femmes qu’avec de l’argent tout s’achète, et que leurs relations doivent se limiter à la sexualité et au confort matériel, sans se soucier d’éthique, de moralité, de spiritualité ou de sentiments nobles.

  On apprend aux hommes ou aux femmes riches et politiquement influents qu’ils peuvent faire ce qu’ils veulent, car leurs « ami(e)s » juges et procureurs, financiers ou ministres les couvriront de toute façon et ne les traduiront pas en justice en cas de délits ou de crimes, comme nous le voyons tous les jours aux Etats-Unis – où des innocents sont condamnés à mort et où les pires coupables dirigent encore le pays -, en Israël, en France, au Royaume-Uni, à la Commission européenne, etc.

  On préfère jeter de la nourriture plutôt que de laisser ce qui ne se vend pas aux pauvres et aux sans-abris.

  On gaspille l’eau, l’électricité ou les ressources matérielles ou énergétiques pour rien ou pire même, pour faire le mal ou pour désinformer la population. Les « décideurs » polluent ensuite 1000 fois plus que les simples citoyens, sans aucune nécessité, mais imposent aux citoyens de vivre désormais comme des « rats » et de penser au bien-être de la planète (ce qui est noble et nécessaire en soi) alors qu’eux-mêmes ne consentent à fournir aucun effort mais continuent de polluer et de saccager la planète pour leurs intérêts personnels qui sont dénués de toute noblesse.

  L’éducation (globale) a été remplacée par l’instruction (idéologique) pour empêcher les gens de comprendre, de vivre et de s’élever spirituellement et intellectuellement, afin de les transformer en con-sots-mateurs (consommateurs) et fonctionnaires de l’État qui obéiront à tous les ordres, même les plus insensés, les plus abjects ou les plus criminels.

  L’occidentalisation, c’est aussi le moteur premier des plus terribles génocides et nettoyages ethniques de l’Histoire humaine (Amérindiens, Algériens, Tutsis, Juifs, Tsiganes, Bosniaques, Palestiniens, Ouïghours, Irakiens, Africains, …), le darwinisme social et l’eugénisme, le fascisme, le nazisme, le sionisme et le communisme, des guerres continuelles pour le contrôle des populations et des ressources, pour imposer leur idéologie et justifier toutes les abominations sous de faux-prétextes, y compris l’infanticide (par des avortements après les 2 premiers mois de grossesse et alors même qu’il n’est pas question de viol ou d’une possible mise en danger de la vie de la mère, des famines planifiées et des blocus économiques orchestrés sur la santé et l’alimentation des enfants comme l’ont fait les USraéliens en Irak et en Palestine), l’écocide (destruction systémique de la nature, des champs préservés des pesticides, pollution des sols, des eaux et des airs), de la maltraitance animale, de l’exploitation massive d’enfants, de femmes et d’hommes maltraités pour travailler dans des usines mal entretenues pour le compte d’oligarques et de multinationales, qui perpétuent ainsi une nouvelle forme d’esclavagisme pour que les classes aisées ou moyennes d’Europe et d’Amérique du Nord puissent se vautrer dans le luxe et le superflu tout en continuant à se plaindre pour rien ou à mépriser les gens pauvres ou les autres sociétés.

  On détourne les individus de ce qui compte vraiment, des plaisirs simples de la vie (famille, sport, art, spiritualité, randonnée, sorties entre amis, nature, certaines formes de spectacle ou de divertissement basées sur le beau, la décence et le vrai ou l’humour intelligent) et de la spiritualité pour les mener plutôt à s’endetter pour des produits de luxe qu’ils ne peuvent pas s’acheter sans tomber dans l’injustice, l’angoisse, la déchéance, l’avidité ou l’ostentation, tombant au rang d’esclaves malheureux du capitalisme, prêt ensuite à tout (voler, piller, violer, escroquer, agresser, humilier, mentir, manipuler ou tuer) pour ne pas perdre leurs quelques privilèges illusoires.

  Les puissances américano-israéliennes et européennes, puis russes, ont détruit des pays entiers, privés des nations de leur héritage spirituel et culturel, de leurs ressources et de leur souveraineté politique, et pourtant, même avec cela, leurs propres populations (américaines, israéliennes et européennes) vivent en grande partie dans l’angoisse, la pauvreté, l’asservissement et l’addiction aux drogues douces ou dures, se faisant même constamment humilier par leurs dirigeants politiques ou les oligarques qui contrôlent leurs médias ou leurs pantins politiques ou pseudo-intellectuels de plateau ou des réseaux sociaux.

  Des millions de meurtres, de drogués, de miliciens et terroristes déchaînés et manipulés, d’alcooliques, de victimes domestiques ou de la pédocriminalité, des millions de personnes shootées aux médicaments et dépressifs, des millions de gens qui se suicident dans les pays fortement sécularisés, et paradoxalement, il n’y a jamais eu autant de gens radicalisés, fanatiques, rigoristes et littéralistes qu’aujourd’hui, sans doute une réaction extrême aux ravages du modernisme et de l’occidentalisation et de sa perception superficielle et bornée des choses, influençant aussi inconsciemment une partie des ”religieux” qui ignorent tout des subtilités théologiques, spirituelles, métaphysiques et philosophiques de leur propre tradition spirituelle, pourtant véritable antidote aux ravages du fanatisme moderniste/séculariste comme matérialisto-religieux de notre temps.

  Voilà en résumé, ce que signifie l’occidentalisation, et ce que cela implique pour l’ensemble des peuples : terreur, chaos, haine, débauche, décadence, obscurantisme et destruction des peuples et de la nature.

  Malheureusement, cette idéologie a dépassé depuis longtemps les frontières géographiques de l’Occident, imprégnant les mentalités de nombreux peuples, intoxiqués aussi par cette maladie de l’esprit : Russes, Chinois, Arabes, Berbères, Iraniens, Turcs, Kurdes, Japonais, Africains, etc. Bien qu’il y ait toujours des gens lucides, clairvoyants et vertueux dans tous les pays du monde qui se désavouent de l’occidentalisation au sens idéologique du terme, y compris même en Europe et en Amérique du Nord, cette mondialisation capitaliste a répandu les fléaux de la drogue, du tabac, de l’alcoolisme, de la débauche, de la pédocriminalité, du terrorisme et du consumérisme qui rongent les populations, détruisent les belles coutumes culturelles et les valeurs morales traditionnelles, pour à la place y semer l’individualisme, la pollution, l’espionnage, le gaspillage et le contrôle toujours plus grand des ressources naturelles et matérielles, mais sans jamais apaiser les âmes et contribuer au bonheur des populations.

  En établissant leurs réseaux politiques et financiers en dehors de l’Occident, comme en Israël, au Maroc, en Thaïlande, dans des pays africains, latinos et asiatiques, ce sont aussi des filières mafieuses, pédocriminelles, corruptrices et criminelles qu’ils ont mis en place, avec des réseaux internationaux impliqués dans de terribles scandales, et semant la misère et la violence un peu partout, si bien qu’il est extrêmement difficile pour des leaders sincères et bien intentionnés ensuite de redresser le pays qu’ils ont trop corrompu et gangréné, car ils possèdent les médias, les institutions financières, les contrôles des ressources du pays, des agents infiltrés, les secteurs de la santé, de l’alimentation et de l’éducation à leurs bottes.

  Pourtant, les savants (scientifiques, logiciens, théologiens, philosophes, métaphysiciens et maîtres spirituels) du passé ont produit des oeuvres d’une étonnante profondeur et d’un grand intérêt, bien plus que de l’immense majorité de nos contemporains du monde moderne. Cette riche tradition intellectuelle et spirituelle se trouve aussi bien dans les communautés abrahamiques (juives, chrétiennes et musulmanes) qu’orientales (hindoues, bouddhistes, confucianistes/taoïstes, …), et suivant leurs pas, quelques esprits de renom de notre temps, qui ont proposé une critique pertinente de la modernité aussi bien que des dérives de certains courants religieux, tout en ayant permis la redécouverte de la profondeur et de la richesse de la Tradition, avec des auteurs comme René Guénon, Martin Lings, Frithjof Schuon, Seyyed Hussein Nasr, Titus Burckhardt, Tage Lindbom, Ananda Kentish Coomaraswamy, Muhammad Hassân Askari, Julius Evola, Jean Borella, Tayeb Chouiref, Arnaud Desjardins, Léo Schaya, Michel Vâlsan, Erik Sablé, Ivan Aguéli (Abdul Hadi), Huston Smith, Jean-Louis Michon, Patrick Laude, Charles-André Gilis, Pierres-Yves Lenoble, Marco Pallis, Jean Hani, Toshihiko Izutsu, Sachiko Murata, Reza-Shah Kazemi, William Chittick, Harry Oldmeadow, etc.

  Tous ont montré d’une manière ou d’une autre l’origine divine des différentes traditions spirituelles (incarnées dans les formes traditionnelles religieuses abrahamiques ou non-abrahamiques parmi celles qui ont toutes fondées une civilisation traditionnelle particulière et à part entière, contrairement aux sectes et pseudo-religions qui ne se fondent que sur des déviations, emprunts divers et éléments hétéroclites puisés ici et là sur le plan purement horizontal sans aucune verticalité) tout en critiquant les altérations humaines qui se sont greffées au fil du temps dans certains courants religieux, l’efficacité des rites traditionnels et authentiques liés à la prière et au jeûne, le caractère sacré de l’art traditionnel, les dangers de la modernité, les principes métaphysiques qui lient les différentes formes traditionnelles entre elles malgré leurs différences d’expressions et de formes pour exprimer les mêmes principes et réalités (sauf dans les déviations au fil des siècles), et l’origine monothéiste des différentes religions, comme étant antérieures à la dégénérescence idolâtrique/polythéiste (contrairement à ce qu’affirment certains anthropologues matérialistes ou même religieux mais influencés par les erreurs des modernistes). Bien sûr, on peut ou non souscrire à la perspective « inclusiviste » (à différencier évidemment du vulgaire « relativisme des formes traditionnelles » ou pire encore du « syncrétisme », dangers encore une fois signalés magistralement par René Guénon par exemple, bien que certains auteurs « pérénnialistes » par la suite, sont parfois tombés dans l’un de ses 2 travers) de nombre de ses auteurs – chacun avec ses spécificités – mais cela n’enlève rien à la pertinence d’un grand nombre de leurs idées et analyses sur la modernité, la Tradition et les religions. Ils permettent en tout cas de mieux comprendre les religions et d’établir des dialogues plus féconds et moins polémistes, de s’émanciper des superstitions modernes et du fanatisme « religieux », et de mieux cheminer spirituellement en alliant religiosité, intelligence, science, culture et spiritualité.

  L’occidentalisation doit également être distinguée de la technique et de la science car celles-ci ont existé bien avant l’occidentalisation du monde, bien que cette dernière ait orienté la science dans une direction capitaliste et technocratique ravageant le monde et l’humanité malgré quelques prouesses impressionnantes mais qui sont loin d’être une nécessité.

  Lorsque l’on procède au bilan de l’occidentalisation, aucune de ses « belles promesses » n’a été tenue. Aux USA, le « rêve américain » s’est finalement révélé être le « cauchemar américain » pour des millions de citoyens, où chaque année de centaines de fusillades et attaques terroristes (émanant de groupes ou d’individus non-musulmans) font de nombreuses victimes, où des milliers de personnes se suicident ou tuent d’autres citoyens, où la police tue de nombreux citoyens (dont une partie seulement pouvait être qualifiée de « menace »), où l’État détourne énormément d’argent, menace les citoyens américains et les autres pays, où le mariage forcé est encore autorisé dans certains états, où la pédocriminalité des élites est protégée, où on met sur écoute toute la population, et avec des villes parsemées de bidons villes de citoyens américains pauvres qui ont fini dans la rue, alors même que les USA financent à coup de milliards de $ des guerres sales, le génocide israélien à Gaza, en Cisjordanie et en Palestine, des bombardements en Syrie et au Yémen, des groupes terroristes comme le PKK/FDS, le M23 au Congo, que le FBI et le Mossad ont mené une intense campagne de radicalisation pour pousser des citoyens musulmans aux USA afin de commettre des attentats terroristes, etc.  En France, ce n’est guère mieux, où la majorité des membres du gouvernement sont impliqués dans des affaires de viol, de pédocriminalité, de drogue, de détournement d’argent public, de complicité de meurtres de masse et de crimes de guerre et même de génocide. Le nombre de pauvres a doublé car le gouvernement est au service des oligarques (qui ont triplé leurs bénéfices – qui se comptaient déjà en milliards d’euros) tout en saignant le peuple, ainsi qu’en l’insultant et en le méprisant au quotidien, refusant de respecter la volonté populaire et le « vote démocratique », la France étant objectivement une dictature de type oligarchique, ainsi qu’un eldorado pour les violeurs et pédocriminels au sein de la finance, de la politique, des médias et du cinéma. Les choses ne sont pas meilleures en Israël, qui est devenu le refuge mondial des pires criminels, escrocs, violeurs et pédocriminels qui fuient leur pays « d’origine » ou de « première résidence » pour échapper aux scandales populaires ou à la « justice », avec un triste bilan de plus de 100 000 enfants/mineurs victimes par an (pour un petit pays comme Israël) selon des associations israéliennes…, sans même parler du régime israélien promouvant ouvertement le génocide, l’infanticide, le féminicide, l’hominicide, l’extermination, la colonisation, le terrorisme, l’islamophobie, le racisme, la xénophobie, l’homophobie, etc. ainsi que la haine des « Blancs », des Chrétiens, des idolâtres, des Hindous, etc., tout en feignant le contraire quand ils parlent devant des caméras étrangères alors qu’ils assumaient leurs propos abjects sur leurs propres chaines télévisées dont les séquences ont été rediffusées sur les réseaux sociaux…Régime israélien pourtant soutenu par les dirigeants corrompus et extrémistes à la tête des USA, de la France, de l’Allemagne et de la Commission européenne.

  En politique comme en économie, les institutions occidentales ou « internationales » manquent de transparence, d’équité, d’intégrité et d’éthique, la corruption et les scandales y sont endémiques, avec plus de 1500 milliards de $ qui sont détournés chaque année rien que par les USA et l’UE, finançant soit des guerres ou des trafics divers, soit finissant leur chemin sur des comptes bancaires off-shore (cf. les scandales des Pandora Papers, des Panama Papers, le rapport d’Anticor pour l’UE, etc.), dont plus de 120 milliards d’euros rien que pour la France !

  Concernant l’éducation, on détruit la dignité des enfants, les repères liés à la morale, à la société, à la spiritualité et à la science, et on les pousse à changer de sexe – ce qui détruit leur psyché et leu corps ! – pour faire plaisir à Big Pharma car les traitements hormonaux et opérations médicales leurs rapportent beaucoup d’argent, en se fichant bien de savoir que bon nombre de ces enfants ou jeunes adultes finissent par se suicide ou être psychiquement et physiquement brisés et malheureux, alors même qu’ils étaient manipulés et qu’ils n’avaient pas la capacité de raisonner en connaissance de cause pour faire un choix « éclairé ». Le Q.I. (qui est un indicateur mais dont l’intelligence ne se réduit pas du tout au seul Q.I.) baisse de façon significative en Occident, tout comme l’espérance de vie, l’intelligence, l’esprit critique et la santé mentale, et les populations sont confrontées à une explosion de maladies, de fatigue, de cancers, de dérèglements hormonaux, etc. à cause des réseaux sociaux, de l’omniprésence des écrans, des perturbateurs endocriniens, des nombreux additifs alimentaires qui polluent notre alimentation, des produits chimiques toxiques qui sont déversés dans les eaux et les égouts, les sols et dans les airs, les émissions télé abrutissantes où les sujets traités relèvent de la propagande et dont les nuances et les raisonnements complexes et cohérents sont complètement absents, les « influenceurs » (YouTube, Tik Tok, Instagram, Snapchat, etc.) qui inondent le numérique avec leurs propagandes, leurs insanités, leur incitation à la haine ou à la débauche, qui arnaquent et manipulent les internautes sur tous les pans de leur vie, etc.

  Quant aux richesses, si certains affichent un P.I.B. très élevé, celles-ci restent dans les mains d’une infime minorité, alors même que la majorité meure de faim ou manque de soins, sans même parler de la dignité humaine qui n’est pas respectée, que ce soit en politique, dans le monde du travail, dans les milieux des médias ou de l’art, etc.

  Le bonheur ? Il est aux abonnés absents, car l’accumulation des richesses matérielles n’est pas une condition du bonheur, même si dans une certaine mesure, elle peut y contribuer, à condition que l’être humain ne soit pas spirituellement vide intérieurement, et que la richesse matérielle soit dans sa « main » et non pas dans son « cœur », c’est-à-dire qu’elle doit servir de nobles buts (et dont une partie peut être utilisée pour sa propre santé mentale et physique dans les voyages, les détentes, les randonnées, certains types de divertissement licites, etc.) et ne pas devenir son principal objectif dans la vie, sous peine de « courir perpétuellement derrière l‘argent » sans profiter de la vie et en alimentant l’insatisfaction permanente conduisant à des délires malsains ou des activités criminelles, ou encore à une angoisse existentielle se transformant rapidement en dépression ou en démence.

  Quant à la justice universelle, elle n’existe pas dans notre monde occidentalisé, puisque des innocents sont écrasés, enfermés ou condamnés à mort en Occident, tandis que les plus grands criminels de notre histoire contemporaine se pavanent encore en public, dictent ce que nous devons faire ou penser, et ne sont pas jugés pour leurs crimes odieux.

  Les hommes et les femmes ne cultivent plus l’amour, le sens des responsabilités, la décence et la volonté de favoriser le bien-être pour leur couple ou leur famille, préférant plutôt agir en irresponsable où seuls l’égoïsme et l’individualisme sont recherchés, n’hésitant pas à briser le cœur de l’autre, ou à l’abandonner lorsqu’il/elle n’est plus désirable, riche ou en bonne forme.

 

  L’occidentalisation du monde peut prendre aussi différentes formes et systèmes politiques. Par exemple dans le monde arabe, la Syrie du clan Assad était laïque et occidentalisée, et était l’un des pires régimes répressifs et terroristes de la planète (des centaines de milliers de gens torturés et exécutés dans leurs prisons, parfois sans motif valable, essentiellement des Sunnites/Sûfis, mais aussi des Chrétiens, Alaouites, Druzes, Shiites, marxistes et laïcs, ainsi que des Irakiens, Palestiniens et Libanais). Sous la Syrie des Assad, des femmes pouvaient arbitrairement aller en prison (et être torturées) uniquement si elles portaient le voile, si cela déplaisait à certains membres ou officiels criminels du régime. Par ailleurs les femmes voilées ne pouvaient pas occuper de hautes fonctions sous le régime laïc et occidentalisé des Assad. Dictature impitoyable, qui dans les structures politiques, manifestait beaucoup d’islamophobie et de mépris pour les religions et la population, et qui rasait même des villes entières si celles-ci osaient réclamer plus de libertés et de justice, raison pour laquelle l’Occident et Israël ont laissé aussi longtemps en place le régime mafieux des Assad, car massacrant et torturant à leur place une population arabe essentiellement musulmane, l’affaiblissant de l’intérieur (politiquement, militairement, intellectuellement et économiquement), et torturant des prisonniers politiques et journalistes pour le compte de la CIA et du Mossad, comme le révélaient plusieurs médias occidentaux et arabes, ce qui n’empêcha d’ailleurs par ensuite USraël de sanctionner économiquement le pays affectant plus de 90% de la population syrienne pendant que le régime d’Assad vivait dans l’opulence la plus indécente qui soit. Est-ce une coïncidence également si le régime assadiste et le régime israélien usaient de la même rhétorique fallacieuse visant à parler « d’islamisme » à toutes les sauces (tout en soutenant ou manipulant eux-mêmes certains groupes « islamistes/jihadistes/wahhabites ») pour justifier leur répression contre tous les opposants (même pacifiques) et procéder à des massacres de masse et à des attaques terroristes (y compris sous faux-drapeaux) pour diaboliser et déshumaniser leurs rivaux ou adversaires politiques tout en fracturant davantage la société ?

  En Arabie Saoudite, l’élite au pouvoir était déjà très occidentalisée depuis longtemps, mais sous MBS, c’est la société qui est soumise au processus de sécularisation, augmentant déjà les fléaux de la drogue, de la fornication, de la stupidité et de la débauche, sans même parler des exécutions massives ou des ouvriers mourant par milliers sur les gigantesques chantiers en vue du projet NEOM via des entreprises occidentales. Le malheur de l’Arabie Saoudite a été d’avoir été pris entre la peste et le choléra, c’est-à-dire entre l’idéologie wahhabite et l’occidentalisation, sans perspectives spirituelle, éthique et artistique alliant beauté, décence et intelligence. Sous l’Iran séculariste du 1er Shah et sous la Turquie laïque d’Atatürk, là aussi, l’occidentalisation a transformé ces 2 pays – autrefois phares et gloires de la civilisation humaine – en des pays sombrant dans la répression, le fanatisme, l’intolérance, la haine du religieux et en dictature impitoyable, et même, dans le cas de la Turquie kémaliste, en pays profondément raciste – chose qui s’est améliorée sous Erdogan mais qui est à nouveau compromis en raison des propagandes sionistes et kémalistes sur les réseaux sociaux et dans les discours d’une partie de l’opposition occidentalisée et soutenue par l’Occident. La Chine, elle aussi, fortement occidentalisée et rompant avec ses riches traditions spirituelles, s’est transformée en système totalitaire tout en souhaitant vivre « à l’occidental » (dans l’opulence matérielle) ce qui engendre de nombreux ravages pour les populations du monde et celles de Chine, ainsi que l’esclavage et l’humiliation pour des minorités ethnico-religieuses comme les Ouïghours, tragédie réelle, mais ensuite exploitée et instrumentalisée de façon honteuse par les USA et l’UE pour des raisons géopolitiques, mais qui continuent hypocritement à commercer avec la Chine, tout en cherchant à l’affaiblir aussi. Même constat au Maghreb, qui dans son occidentalisation a produit des systèmes politiques corrompus, autoritaires, dépendants et soumis à la domination occidentale, avec des mesures répressives et une corruption endémique poussant les nombreux intellectuels et scientifiques du Maghreb à émigrer ailleurs. Mais depuis plusieurs années, les choses s’inversent doucement, où l’élite intellectuelle occidentale de « souche » et les anciens immigrés maghrébins préfèrent désormais s’installer au Maghreb, en Turquie, en Malaisie, au Qatar, à Oman ou dans les émirats, qui offrent de meilleures conditions de vie (salaire, mode de vie, vivre-ensemble, sécurité, éducation, santé, technologie, recherche scientifique, etc.).

  Là où l’Occident matérialiste ne fait que manipuler les masses pour mieux les exploiter et les détruire de l’intérieur avant de les écraser de l’extérieur, favorisant aussi tout ce qui peut nuire à la santé physique et mentale des individus en même temps qu’à leur honneur et leur dignité, la Shari’ah[2] elle, favorise plutôt tout ce qui peut préserver la vie humaine et la dignité tout en dissuadant les criminels en tous genres de semer l’insécurité ou la mort dans la société.

  De même, la Shari’ah demande aux hommes et aux femmes d’observer une attitude respectueuse et digne en public en signe de respect envers les autres et la société, appelant ainsi à la maîtrise de soi et à l’intérêt général. Aux hommes, la Shari’ah exige l’observance de l’esprit chevaleresque de l’adab (justice, compassion, générosité, pudeur, amour bienveillant, respect, courtoisie, humilité, piété, équité, modestie bonté d’âme, paix, attitude sécurisante pour autrui, tenue décente et pudique, …) et surtout envers la gent féminine (qu’elles fassent partie de leur famille ou non), le respect envers les femmes est un devoir sacré en Islam. Pour les femmes, la Shari’ah exige aussi des tenues pudiques et décentes afin de mieux dompter leur ego et de ne pas être esclave du regard concupiscent et des bas instincts, préservant ainsi leur âme, leur espace intime, leur dignité et leur personnalité des caprices ou pulsions égotiques (aussi bien pour elles-mêmes que pour les autres), et que leur présence physique sur la voie publique ne soit pas synonyme de scandales, de cris ou de tentations (fitans) où à l’instar des hommes, la discrétion et la courtoisie concernent tout le monde afin de préserver une ambiance sereine et agréable pour tout le monde. La Loi divine enjoint également aux parents de respecter leurs enfants et de leur offrir une belle et bonne éducation (spirituelle, religieuse, morale, intellectuelle, scientifique, artistique, sportive, etc.), et aux enfants à leur tour de respecter leurs parents et de ne pas les maltraiter. Et à l’ensemble des citoyens, de s’abstenir a minima de causer du tort à leur prochain ou à leur voisin, aux touristes ou aux collègues, aux nécessiteux ou aux orphelins, qu’ils soient croyants ou non, et s’ils en sont la capacité, dans l’idéal alors, d’être bons et généreux envers les gens de façon générale : « Adorez Allâh et ne Lui donnez aucun associé. Agissez avec bonté, bienfaisance et bienveillance envers vos père et mère, les proches, les orphelins, les pauvres, le proche voisin, le voisin lointain, le collègue et le voyageur, et les serviteurs/employés qui sont sous votre responsabilité, car Allâh n’aime pas, en vérité, le présomptueux, l’arrogant » (Qur’ân 4, 36). Quant à ceux qui sont incapables de purifier leur âme pour éliminer des traces de rancœur ou de haine qu’ils éprouveraient envers certains groupes, individus ou communautés, il leur est commandé de ne pas être injuste ou inique envers eux : « Et que la haine, la rancœur et l’hostilité pour un peuple ne vous incitent pas à être injustes. Pratiquez l’équité et la justice : cela est plus proche de la piété. Et craignez Allâh. Car Allâh est certes Parfaitement Connaisseur de ce que vous faites » (Qur’ân 5, 8). Et envers ceux qui, croyants ou incroyants, ne les ont ni combattus ni expulsés de leur demeure, Allâh exhorte les croyants à se montrer non seulement justes et équitables à leur égard, mais aussi généreux, respectueux et bons : « Il se peut qu’Allâh établisse de l’amitié entre vous et ceux d’entre eux dont vous avez été les ennemis. Et Allâh est Omnipotent et Allâh est Pardonneur, Très-Miséricordieux et Rayonnant d’Amour. Allâh ne vous défend pas d’être bienfaisants, généreux, justes et équitables envers ceux qui ne vous ont pas combattus pour la Religion et ne vous ont pas chassés de vos demeures. Car Allâh aime les équitables et les justes. Allâh vous interdit seulement de prendre pour alliés ceux qui vous ont combattus pour la Religion, chassés de vos demeures et ont aidé à votre expulsion. Et ceux qui les prennent pour alliés sont les injustes » (Qur’ân 60, 7-9). Et de façon générale, dans nos discussions intra ou intercommunautaires, Allâh dit : « Par la sagesse et la bonne exhortation, appelle (les gens) au Sentier de ton Seigneur. Et discute avec eux de la meilleure façon. (…) Certes, Allâh est avec ceux qui [L’] ont craint avec piété et ceux qui sont bienfaisants » (Qur’ân 16, 125 et 127). Et dans la voie publique ou les rassemblements, Allâh interdit d’alimenter des polémiques, des conflits ou des comportements indécents, méprisants, arrogants ou provocateurs : « Optes pour le pardon, ordonne le bien, écarte-toi des ignorants » (Qur’ân 7, 199) et « … les serviteurs du Miséricordieux, sont ceux qui marchent humblement sur la terre qui, quand les ignorants leur parlent, disent « Paix ! » » (Qur’ân 25, 63).

  En Occident (depuis sa sécularisation) par contre, c’est tout le contraire : les comportements indécents et les tenues provocantes ou laides sont encouragées, c’est le règne de l’égo et de l’individualisme qui fait la loi, et qui pousse à la manifestation extérieure des bas instincts, instaurant une certaine laideur sociale et visuelle dans l’ambiance sociétale, que ce soit par les tenues vestimentaires (souvent fabriquées en exploitant des femmes et des enfants dans des conditions inacceptables), les publicités mensongères et indécentes, l’architecture immonde (construite par des matériaux synthétiques qui polluent et accentuent les problèmes d’inondation ou d’humidité) qui ne s’adapte pas dans les paysages naturels de la région et qui coupe ou prive les habitants du soleil, du ciel ou de la nature, ainsi que par des discours tournés vers la perversion, la haine ou les futilités.

  Ainsi, là où la Shari’ah se tourne vers la Vie, le Beau, la justice, l’intérêt général, l’altruisme, la décence, la spiritualité, le louable, l’utile, le Sacré, le partage, la qualité, et la responsabilité morale, l’Occident se tourne plutôt vers la mort, la laideur, l’injustice, l’individualisme, l’égoïsme, l’indécence, le matérialisme, le blâmable, l’inutile (ou le futile), le profane, le gaspillage, le futile, la quantité [3] et le manque de maturité et de responsabilité. Et comme il est triste de voir que même ceux qui prétendent s’opposer à l’occidentalisation, en adoptent pourtant toutes ses tares, tout en ignorant les sagesses, subtilités et valeurs éthiques et spirituelles de la Shar’îah !


Notes :

[1] Valérie Lanier, « Analyse de l’occidentalocentrisme dans les manuels scolaires de collège français », Carrefours de l’éducation, vol. 43, no 1,‎ 2017, pp 57-73.

[2] Nous parlons ici évidemment des principes, valeurs et finalités nobles de la Shari’ah, et non pas de certaines interprétations humaines du fiqh fondées sur certaines perceptions culturelles ou idéologiques erronées ou déviantes, souvent matérialistes d’ailleurs, de certains érudits, et qui contredisent les principes et finalités de la Religion et de la Loi divine.

[3] Même le domaine de la recherche scientifique ou académique n’est pas épargné par cette course à la quantité au détriment de la qualité : “Le juteux business des publications scientifiques”, France Culture, 4 février 2025 : https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/le-journal-de-l-eco/le-journal-de-l-eco-du-mardi-04-fevrier-2025-5860831 ; quantité, médiocrité et business aux antipodes de la connaissance, du bien-être et de l’éthique. René Guénon avait déjà anticipé cette conséquence logique du matérialisme dans Le Règne de la Quantité et les Signes des Temps publié en 1945 !


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