Réflexion sur les polémiques autour du burkini en France

Alors que la France fait face à de terribles crises économiques, écologiques, sociales et politiques, et est en proie à des dérives totalitaires inacceptables concernant les libertés fondamentales, et beaucoup de Français vivent sous le seuil de pauvreté et d’autres se suicident, et les mesures discriminatoires contre le personnel soignant refusant le pseudo-vaccin anti-Covid (qui a fait déjà de nombreux morts – y compris parmi les jeunes – et ayant entrainé au moins des dizaines de milliers d’hospitalisations graves) n’ont toujours pas été levées (pour des raisons politico-idéologiques et aucunement sanitaires), certains médias officiels et députés indignes ne trouvent rien de mieux que de polémiquer encore sur une tenue de bain qui ressemble à celle des plongeurs professionnels ou amateurs… et s’offusquent que des femmes libres qui ne veulent pas être l’objet de fantasme de pervers(e)s ou de drague, choisissent le burkini.

D’un point de vue politico-social, on s’aperçoit que les autorités françaises refusent de voir des femmes libres et ne respectent pas leurs choix liés à leur conscience et à leur philosophie de vie, et pire même, combattent ces femmes qui aspirent à la dignité et à faire de simples activités.

Du point de vue islamique cependant, c’est un faux débat en ce sens, que les musulman(e)s n’ont rien à faire dans des endroits où les mœurs sont dégénérées, où les gens sont dénuées de pudeur et où la promiscuité, la perversion et l’alcool sont omniprésents.

Avec ou sans voile, avec ou sans qamis, les musulman(e)s n’ont rien à faire là-bas, ni dans des boites de nuit ou des soirées échangistes ou nudistes.

Pour les piscines où la décence et la pudeur existent encore, cela est un cas à part évidemment.

A Grenoble, en mai 2022, le burkini a été autorisé, et beaucoup de femmes musulmanes ont manifesté leur immense joie (comme si un pays avait été libéré d’une occupation sanglante) – pour le respect d’un droit somme toute banal et basique qui leur avait été interdit en France (qui suit une voie intolérante, fanatique et obscurantiste depuis longtemps, toujours à la traine concernant l’éthique et le respect du vivre-ensemble) -, mais il y a un danger pervers à cela, puisque par la même occasion, il a été décidé que des adeptes du nudisme et d’autres déviances, aient accès aussi à ces mêmes activités et piscines, ce qui pour des femmes (musulmanes, juives, chrétiennes ou autres) qui aspirent à la dignité, à la pudeur et à la chasteté – qui furent les valeurs fondamentales sur lesquelles reposaient leur religion comme leur civilisation – n’est dès lors plus un endroit recommandable.

Bien qu’Éric Piolle s’inscrive dans un paradigme moderne (relativiste et amoral), il est toutefois bien plus cohérent et tolérant que la ligne politique islamophobe du gouvernement et des médias de haine : « Autorisation du burkini à Grenoble : “C’est un choix de simplicité, enlevons les interdits”, plaide Éric Piolle

Éric Piolle : C’est un choix de simplicité. Enlevons les interdits, ils sont récents et ils ont été mis en place à Grenoble en 2012. On doit juste permettre aux femmes de se vêtir ou de se dévêtir comme elles le souhaitent, qu’elles puissent se baigner seins nus comme les hommes, que l’on puisse porter des maillots couvrant pour se protéger du soleil, qu’on puisse exprimer à la piscine comme dans la rue ses convictions politico-religieuses. Il faut revenir à la loi et à la simplicité. C’est ce qui s’est fait à Rennes, sans aucun problème. Laissons les femmes libres. Il y a dix ans, on ne pouvait pas rentrer en pantalon quand on est une femme à l’Assemblée nationale ou au Sénat, tout ça n’a pas de sens. Menons un combat contre l’islam politique à l’endroit où il le faut et faisons respecter la loi de la laïcité. La loi de 1905 est extrêmement moderne.

Est-ce que toutes les femmes qui aujourd’hui portent le burkini le font librement ?

Le burkini, en l’occurrence, franchement je pense que oui, puisque les islamistes politiques ne veulent pas que leurs femmes soient à la piscine avec qui que ce soit. Laissons juste les femmes libres de se vêtir ou de se dévêtir. Et faisons un combat de l’émancipation des femmes partout et toujours. Enlevons les interdits. Pourquoi toujours réglementer le corps des femmes ? Appliquons la loi (…) ». (“Autorisation du burkini à Grenoble : “C’est un choix de simplicité, enlevons les interdits”, plaide Éric Piolle”, France Info, 16 mai 2022 : https://www.francetvinfo.fr/societe/religion/religion-laicite/autorisation-du-burkini-a-grenoble-c-est-un-choix-de-simplicite-enlevons-les-interdits-plaide-eric-piolle_5141242.html).

Aller à la piscine publique (parmi celles qui sont mixtes, impudiques et souvent fréquentées par des gens qui boivent de l’alcool) ou en boite de nuit n’est ni une obligation ni une nécessité, et il faut donc savoir prendre son mal en patience. Cependant, il existe des alternatives pour les personnes qui veulent danser ou nager, à condition d’être discret et de s’adapter intelligemment aux circonstances et aux opportunités qui se présentent.

Par exemple aller dans des piscines non-mixtes ou des piscines ou des plages où il est possible de choisir ou de réserver un horaire, ou se rendre près de rivières désertes ou peu fréquentées, ou encore de louer un chalet/villa à plusieurs près de la nature et comportant une piscine ou un jacuzzi. A plusieurs, il devient donc possible passer des petites vacances à un prix abordable, dans un cadre privé et reposant, avec une totale « liberté » dans cet endroit privé.

Ainsi, la question du voile/qamis est secondaire quand on se trouve déjà dans un environnement clairement problématique sans aucune nécessité ou contrainte.

Quant aux propos exagérés et réprobateurs des misogynes qui aimeraient priver les femmes de tous leurs droits islamiques (notamment sortir de leur maison pour s’instruire, visiter leur famille ou leurs amis, faire du sport, travailler dans un cadre sain et licite, faire des randonnées, aller à l’hôpital, … à condition évidemment que cela soit conforme à l’éthique et qu’elles évitent tout ce qui est répréhensible ou malsain comme endroits et fréquentations), jubilant à chaque nouvelle mesure islamophobe et polémique stigmatisant les femmes musulmanes, ils sont stupides, inappropriés, blâmables et inacceptables, faisant également honte à la Communauté musulmane.

La sagesse implique de remettre chaque chose à sa juste place, et de trouver un juste milieu entre le laxisme et le rigorisme, et de tendre vers un bien-être soucieux de l’éthique et de la responsabilité – mettant souvent notre patience et notre intelligence à rude épreuve -, afin de faciliter la vie aux gens dans le licite, de travailler pour instaurer un cadre permettant l’épanouissement et la sécurité aux femmes comme aux hommes, aux enfants comme aux adultes, et d’œuvrer pour mettre tout cela en œuvre, au lieu de passer son temps à toujours polémiquer, rabaisser et empêcher que de bonnes initiatives soient concrétisées, car si le « bien » échoue à se réaliser, alors les seules « alternatives possibles » comporteront toujours du blâmable.

Cela montre aussi l’hypocrisie et les discriminations totalement injustifiées et immorales dont sont victimes les femmes musulmanes en France par les autorités politiques et leurs médias de haine, refusant la dignité, le respect et la liberté à de nombreuses femmes. Pendant qu’en France ça polémique encore sur cela inutilement – et très violemment par ailleurs -, dans d’autres pays (non-musulmans), des femmes voilées exercent comme avocates, chercheuses, scientifiques de premier plan, juges, astronautes, présidentes, ministres, policières, etc. La France suivra-t-elle un jour la voie de la dignité et du vivre-ensemble, ou serait-elle alors déjà condamnée à s’enfoncer chaque jour d’avantage vers les ténèbres et l’ignorance ?

Quant à l’argument : « les femmes ne demandaient pas ça avant », il est risible.

D’une part, la société évolue, et les revendications également ; faut-il leur rappeler tous les mouvements sociaux, idéologiques, politiques, lgbt, végans, etc. qui militent pour leurs revendications et ils ont été entendus – parfois même trop au point d’imposer la terreur et l’extrémisme -, mais pour une simple tenue protégeant la peau et la dignité des femmes, ils en font une affaire d’état.

D’autre part, si on parle d’incompatibilité culturelle cela n’a aucun sens en France, sachant qu’ils ne sont pas légitimes pour déterminer ce qui est culturellement acceptable ou non, et qu’ils vivent avant tout à l’américaine plus qu’à la française, et enfin, il faut leur rappeler que la culture du pays d’il y a 60 ans, ce n’était pas des femmes dénudées, ni dans la rue, ni dans les piscines en France, mais des femmes couvertes – y compris avec le voile dans de nombreuses régions françaises -.

Si dénoncer les discriminations et les attaques visant la vertu et la pudeur en France est une excellente chose, il ne faut cependant pas tomber dans le piège du relativisme qui consiste à mettre sur le même pied d’égalité la vertu et le vice, l’intelligence et la stupidité, la dignité et la décadence, car c’est le signe qui annonce bien la destruction prochaine de la société qui se soumet à une telle idéologie délétère.


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