Que dit l’Islam sur l’attitude à observer avec les innovateurs, déviants et autorités politiques injustes ?

  Beaucoup de musulmans de notre époque sont perdus concernant l’attitude à observer avec les innovateurs et les égarés, les savants, les dirigeants et les prédicateurs, notamment par rapport à certaines citations comme celle du Shaykh Ibn Taymiyya dans Majmû’ al-Fatâwâ (7/284) a dit : « Et les leaders de l’innovation blâmable et de l’égarement sont plus nuisibles à la Ummah que les simples pécheurs. C’est pour cela que le Prophète (ﷺ) a ordonné d’éliminer les khawârij et a interdit de combattre les gouverneurs injustes ».

  Cette citation doit être commentée et même nuancée à la lumière du Qur’ân, de la Sunnah, de l’intellect et des sages de la Ummah.

  Ibn al-Qayyim a dit dans I’lâm Al-Muwaqqi’în (4/273) : « Allâh a envoyé Ses Messagers et a révélé Ses Livres (révélés) afin que les gens observent l’équité et la justice, pour laquelle les cieux et la terre ont été édifiés. Partout où se manifestent les signes de la vérité et les preuves de l’intellect, là est la Loi Divine, là est Sa religion, et là est Son Agrément ».

  Et cela est corroboré par le verset qurânique suivant : « Nous avons envoyé Nos Messagers avec des preuves évidentes, et fait descendre avec eux le Livre et la balance, afin que les gens établissent la justice » (Qur’ân 57, 27).

  Si le Prophète (ﷺ) a en effet mis en garde contre les innovations blâmables et ceux qui les répandent consciemment, afin de corrompre la Religion et d’égarer les croyants, en les éloignant de la justice, de la pudeur, de la spiritualité, de la piété, de l’union nationale et communautaire, etc., il (ﷺ) n’a cependant jamais appelé à les maudire, les insulter, les persécuter ou les tuer, sauf s’ils entrainaient clairement la sédition et le chaos, pour leurs agents conscients et leurs chefs. Ainsi, tout déviant conscient de ses déviances, mais qui prêche publiquement pour tromper les citoyens ou répandre la débauche, la haine de la Religion et du Sacré, ou inciter à la guerre civile, à la haine ou au meurtre, doit être neutralisé, soit par la prison, en isolement – avec la possibilité d’envoyer un intellectuel ou un savant qualifié pour lui montrer ses erreurs et le faire sainement réfléchir pour qu’il revienne à la droiture et à la sagesse -, soit en l’exécutant s’il refuse de se repentir ou s’il récidive. Il est cependant particulièrement cocasse que les gens sectaires parmi les salafis, les shiites, les pseudo-sûfis, les laïcards, les sécularistes et les modernistes, sont ceux qui commettent le plus d’hérésies, d’innovations blâmables, d’excès, d’abus et de fanatisme, et qui crient aux innovations blâmables (alors qu’il s’agit souvent de pratiques instituées ou autorisées en Islam), et qui taxent les sages, les vertueux, les érudits et savants orthodoxes (cheminant dans le Tasawwuf et dans l’islam traditionnel depuis l’époque des Salafs) ou les musulmans de la masse se contenant des piliers de l’islam et de la foi (sans se prendre la tête sur les divergences entre les différents groupes) d’être des égarés ou des innovateurs, alors qu’ils ne dévient pas de la Voie droite et prophétique – et dont Allâh et Son Messager (ﷺ) ont fait l’éloge -, contrairement aux sectaires desquels émanent ce genre de mises en garde et de calomnies.

  Parmi les fléaux du pseudo-salafisme ou du shiisme extrémiste : ils mettent souvent en garde contre des livres qu’ils n’ont jamais lu ou des savants et intellectuels qu’ils n’ont jamais écouté intégralement ou attentivement, et qui dépassent de loin, en science comme en sagesse et en piété, les « savants » qu’eux prennent pour modèles et références. Et surtout, ils n’ont pas le niveau intellectuel suffisant pour se permettre de faire ça. Ils se basent sur une poignée de « savants » qui ont à peine le niveau des prédicateurs, et qui ne maitrisent pas les sciences et sujets dont ils parlent (Qur’ân, Hadith, fiqh, médecine, histoire, politique, …) et dont ils n’arrivent même pas à vérifier leurs dires pour être capables d’estimer si tel savant est fiable ou non, mais rejettent ensuite avec une arrogance rarement vue, les plus grands savants sunnites du passé et d’aujourd’hui. Ils ignorent que de nombreux savants sunnites, parmi les plus éminents, ont mis en garde contre leurs sites et prédicateurs remplis d’innovations, d’erreurs, de calomnies et de confusions. Comme ils ne maitrisent aucune science islamique, les pseudo-salafis n’ont même pas consciences de leurs propres contradictions ou des contradictions manifestes dans les articles ou fatâwâ qu’ils publient émanant de leurs « savants » et « prédicateurs », fatâwa qui contredisent parfois clairement le Qur’ân, la Sunnah, les Salafs, ou les principes de la science, de la politique, de la logique, etc.

  Et quand on leur montre les preuves du Qur’ân, de la Sunnah, des Salafs, des grands savants du passé et même de leurs références – comme Ibn Taymiyya, Ibn al-Qayyîm et Ibn Kathîr -, ils tombent en dissonance cognitive, refusent de voir la Vérité, et se détournent (parfois en insultant ou maudissant ceux qui leur apportent les preuves).

  SubahnaAllâh, la différence entre nos savants traditionnels et les salafis est immense, que ce soit en termes d’adab, de ‘ilm et de hikma, c’est incomparable. Qu’ils écoutent ou lisent nos pieux savants traditionnels de notre temps comme Shaykh Muhammad At-Tâhir Ibn `Âshûr (m. 1973), Shaykh Ibrahim Niasse at-Tijanî (m. 1975), Shaykh `Abd Al-Halîm Mahmud al-Hussayni (m. 1978), Shaykh Ibrâhîm Al-Yaqûbî (m. 1985), Shaykh Ahmad Mashhûr Al-Haddâd al-Hussaynî (m. 1995), Shaykh Muhammad Zakî Ibrâhîm al-Hussaynî (m. 1998), Shaykh `Abd Al-Hamîd Kishk (m. 1996), Shaykh Sayyîd Muhammad Al Alawî al-Malikî al-Makkî al-Hassânî (m. 2004), Shaykh `Atiyyah Saqr (m. 2006), Shaykh Al-Habîb `Abd Al-Qâdir As-Saqqâf (m. 2010), Shaykh Rajâb Dîb (m. 2016), Shaykh Abû al Asfar ‘Alî Muhammad al-Balkhi (grand savant et saint d’Afghanistan – Sûfi naqshbandi, m. 2018), Shaykh Muhammad Salîm al-Is’irdî (logicien, juriste shafiite, parlait arabe, turc, persan et le turc, décédé le 12 juin 2020), Shaykh Mahmûd Efendi An-Naqshbandi (m. 2022), Shaykh Al-Habîb `Umar Ibn Hafîdh al-Hussaynî, Shaykh Sayyid Habib Kazim al-Saqqaf al-Hussaynî,, Dr. Ali al-Omari, Dr. Hamza al-Bakri, et tant d’autres, ou encore les géants de la science qui les ont précédé comme le Shaykh ul Islam Sayyed Muhammad Anwar Shâh Al-Kashmîrî (m. 1933), Shaykh Muhammad Badr Ad-Dîn Al-Hasanî (m. 1935), Shaykh Ibrâhîm Ar-Râwî Ar-Rifâʿî (m.1946) et leurs semblables, qui étaient des sommités dans la spiritualité, la piété et la science, et notamment dans le Hadith, suivant en cela les pas et la voie de l’élite des Salafs et de leurs disciples parmi les Khalafs. Et évidemment, il y a aussi les autres grands maîtres qui ont enseigné directement à leurs disciples mais sans écrire d’eux-mêmes d’ouvrages ou de traités.

   Ainsi que les métaphysiciens et intellectuels de notre époque comme René Guénon, Titus Burckhardt, Michel Vâlsan, Charles-André Gilis, Martin Lings, Tage Lindbom, Seyyed Hossein Nasr, Hamza Benaïssa, Jean-Louis Michon, Muhammad Hasan Askari ainsi que Frithjof Schuon (malgré certaines de ses positions). De même pour certains intellectuels et académiciens musulmans comme Ismail al-Farûqi Muhammad Iqbal, Mustafa Mahmud, Taha Abderrahman, Muzaffar Iqbal, Ali Shariati, Malek Bennabi, Dr. Asad Q. Ahmed, Alija Izetbegović, Muhammad Hamidullah, Fuat Sezgin, Denis Gril, Maurice Gloton, Michel Chodkiewicz et sa fille Claude Addas, la célèbre Eva de Vitray-Meyerovitch, Muhammad Asad, etc., dont les ouvrages sont bien plus profitables aux Musulmans et aux non-Musulmans (qui aspirent à la sagesse et à la vérité), que les prédicateurs ou « savants » rigoristes, déviants et vaniteux qui alimentent tous les groupes sectaires de notre époque.

  Il est donc important dès le départ, d’enseigner les bonnes bases et de faire connaitre aux gens les savants et intellectuels enracinés dans la science, la sagesse, la spiritualité et la piété pour éviter ce genre de fléaux.

  Concernent le cas particulier des khawarij, qui sont des terroristes qui n’ont pas le pouvoir, ou des terroristes qui sont au pouvoir et qui ordonnent de tuer les gens de façon indiscriminée, l’islam ordonne de les neutraliser aussi car ils sont un fléau pour la société et l’humanité, tuant croyants et incroyants, hommes et femmes, enfants et parents, etc.

  Le Prophète (ﷺ) a dit : « Il viendra vers la dernière Heure, des personnes aux visages humains, mais aux coeurs de démons, comme des loups affamés (se jetant sur leur proie), sans compassion (d’aucune sorte). Ils verseront le sang et ne reculeront devant aucune infamie. Si vous les suivez, ils vous tromperont, et si vous vous cachez d’eux, ils médiront sur vous. Quand ils vous parleront, ils vous mentiront, et si vous leur faites confiance, ils vous trahiront. Leurs enfants seront déchaînés, leurs jeunes seront violents, et leurs aînés n’ordonneront plus le bien, ni n’interdiront le mal. Rechercher l’élévation par leur biais ne sera (et n’apportera) qu’abaissement, et désirer ce qu’ils possèdent ne sera que pauvreté (de l’âme). Les intelligents (qui les côtoient) seront (considérés comme) des égarés, celui qui ordonnera le bien sera suspect (aux yeux des sots et des égarés), le croyant parmi eux sera considéré comme faible, tandis que le corrompu (égaré) sera honoré (en leur sein). La Sunnah chez eux sera considérée comme une bid’a (innovation blâmable), et c’est la bid’a (innovation blâmable et l’hérésie) qui sera considérée (par eux) comme étant la Tradition (Sunnah) à suivre. Et les pires parmi eux seront déchaînés contre eux, et à ce moment-là, quand les meilleurs (c’est-à-dire les moins pires parmi eux) prieront, ils ne seront pas exaucés (sauf par pure Miséricorde divine) »[1].

  Et dans un autre hadith, sur le danger des khawarij et des mouvements extrémistes qui s’impliquent en politique : « Ô Ka’ab Ibn ‘Ajra ! Qu’Allâh te préserve de l’Émirat des sots et des ignorants fanatisés ! ». Et l’on dit : « Quel est cet Émirat ô Messager ? ». Le Prophète Muhammad (ﷺ) répondit : « Des émirs qui viendront après moi et ne suivront pas ma Sunnah, ni ma Guidée. Celui qui les déclarera véridiques dans leurs mensonges, et les aidera dans leurs injustices, ne sera pas des miens et je ne suis pas des siens, et il ne viendra pas boire à mon bassin (au Paradis). Et celui qui ne croira pas en eux, dans leurs mensonges, et ne les aidera pas dans leurs injustices, sera des miens et je suis des siens, et il viendra s’abreuver à mon bassin. La prière rapproche d’Allâh, le jeûne est un bouclier et la charité éteint les péchés tout comme l’eau éteint le feu »[2].

  Pour les simples innovateurs parmi les prédicateurs et les savants, comme le sont par exemple les pseudo-salafis, les modernistes adeptes de la débauche, ou les shiites sectaires, ils ne doivent pas s’exprimer publiquement car leurs croyances et idées générèrent des troubles, de la corruption et de la haine qui peuvent impacter négativement toute la société, et même l’humanité aujourd’hui à cause des réseaux sociaux ou des chaines TV. La même attitude s’applique pour les non-musulmans qui inciteraient aux troubles et à la haine. Mais sinon des débats organisés avec les représentants des différentes religions, tendances religieuses ou philosophiques (y compris athées) peuvent être organisées par les institutions publiques et éducatives du pays, tant que cela est encadré par le respect mutuel (et donc l’interdiction d’insulter les personnes et les différentes communautés), et que des experts supervisent l’émission pour réfuter les contre-vérités qui seraient flagrantes, et ce afin d’en informer le public.

  Quant aux gouverneurs injustes, il est question dans les ahadiths, de ceux qui sont capricieux et despotiques, mais qui ne font pas la promotion de l’apostasie, du kufr, du shirk ou de l’islamophobie, et qui ne massacrent pas une partie conséquente de la population ou d’une communauté. Car dans le cas contraire, l’Islam ordonne de protéger les innocents (musulmans ou non), de neutraliser un tel tyran, et autorise la légitime défense contre les soldats ou meurtriers que le tyran enverrait pour tuer un citoyen ou sa famille.

  De façon générale, l’islam demande aux savants de ne pas fréquenter les dirigeants ou de ne pas accepter des cadeaux (empoisonnés) de leur part, surtout si les dirigeants refusent d’accepter les conseils et recommandations des savants qui ordonnent le convenable et réprouvent le blâmable. Car comme on le voit, les savants qui aiment fréquenter les palais, qui délaissent la fréquentation des mosquées, des pauvres et des simples citoyens, deviennent des agents de la corruption, ne conseillent plus en bien les dirigeants, et vivent dans l’opulence au détriment des citoyens qui vivent dans la pauvreté et qui sont victimes de l’oppression ou de l’injustice du pouvoir politique.

  L’islam demande aux dirigeants d’agir avec justice, de maitriser leur ego pour éviter de suivre leurs passions et caprices, de ne pas diviser la communauté et la nation, et d’être un modèle de piété, de droiture, de sagesse et de courage.

  L’Islam demande aux citoyens de bien s’éduquer, d’incarner la vertu, la sagesse et la droiture, de ne pas se laisser tromper par les charlatans et idéologues de la haine et de la discorde, et de ne pas renverser un dirigeant sincère et bienveillant même s’il commet des erreurs ou qui est contraint de faire certaines concessions par manque d’indépendance, de liberté, de force ou de moyens face à des puissances ou entités oligarchiques trop puissantes. De même envers le gouverneur injuste, s’il est possible de le destituer ou le dégager sans causer de bain de sang ou de guerre civile, il est permis de le faire, sinon cela est interdit en raison de la situation qui deviendra encore pire qu’avant. L’Islam interdit aussi de combattre sous la bannière d’un groupe aveugle, sot, extrémiste et pervers.

  En effet, Allâh a dit : « Allâh ordonne la justice et l’équité, la bienfaisance et de donner (des biens) aux proches, et Il interdit la turpitude, le blâmable, la tyrannie, la rébellion (contre l’autorité juste) et l’injustice, ainsi peut-être vous souviendrez-vous (de ce qui est juste et convenable) » (Qur’ân 16, 90).

   Et le Messager d’Allâh (ﷺ) a dit : « Quiconque abandonne l’obéissance et se sépare de la Jama’a (de l’unité des croyants et de l’union nationale) et meurt ensuite, il meurt d’une mort des Jours de l’ignorance (Jahiliya). Quiconque se bat sous une bannière aveugle et fanatique, se fâchant par sectarisme et tribalisme (‘asabiya), appelant vers cela, ou le soutien de cela et meurt ensuite, il meurt d’une mort des Jours de l’ignorance (Jahiliya). Quiconque attaque ma Ummah (de façon indiscriminée), tuant les justes et les pieux comme les pervers (pécheurs), n’épargnant pas les croyants et ne respectant pas la promesse faite à ceux qui ont reçu un gage de sécurité (les non-musulmans), celui-là n’a rien à voir avec moi et je n’ai rien à voir avec lui »[3].

  Ainsi que : « En vérité, Allâh m’a inspiré et ordonné la modestie et l’humilité – que vous devez aussi mettre en pratique -. Et que personne ne puisse faire du tort, être injuste, maltraiter ou opprimer autrui et que personne ne puisse être dédaigneux, méprisant, arrogant ou hautain envers autrui (…). Parmi les habitants du Paradis il y a (aussi) ces 3 types de personne : celui qui exerce l’autorité et qui est juste et équitable, celui qui est véridique et doté de la puissance nécessaire pour faire le bien et de bonnes œuvres, celui qui est miséricordieux et bienveillant envers ses proches et envers tout musulman pieux »[4].

  Le Messager d’Allâh (ﷺ) a dit : « Nulle obéissance dans les actions qui sont mauvaises et blâmables (et impliquant la désobéissance à Allâh), l’obéissance ne se fait que pour ce qui est bon, juste et convenable et qui est reconnu universellement (comme étant une bonne chose) »[5].

  Le Messager d’Allâh (ﷺ) a dit : « L’écoute et l’obéissance sont exigées de chaque musulman – dans ce qu’il aime et ce qu’il n’aime pas – tant que cela n’implique pas la désobéissance (au Créateur) dans ce qui constitue un péché ou un acte blâmable et nuisible. Si on lui ordonne de désobéir à Allâh (dans un acte légiféré et relevant du bien), alors aucune écoute ou obéissance (envers celui qui donne un ordre illicite ou injuste) n’est exigée de lui »[6].

  Dirigeants, savants, imâms, étudiants, simples citoyens, policiers, soldats, enfants, parents, geôliers, enseignants, prédicateurs, scientifiques, commerçants, hommes, femmes, locaux/nationaux ou étrangers, nous sommes tous concernés par cette injonction prophétique dans laquelle le Prophète (ﷺ) a dit : « Quiconque a reçu sa part de compassion, de miséricorde et d’amour bienveillant a reçu sa part de bien. Quiconque à qui on refuse sa part de compassion, de miséricorde et d’amour bienveillant a été privé de sa part de bien. Le Jour de la Résurrection, rien ne pèsera plus lourd dans la Balance du croyant que le bon comportement et les bonnes manières. Et Allâh réprouve l’individu indécent et grossier »[7]. Le bon comportement, le noble caractère et les bonnes manières ont un statut tellement élevé en Islam, qu’ils sont associés au rang éminemment élevé de la prière (pour Allâh) et du jeûne (pour Allâh), le Prophète (ﷺ) ayant enseigné : « Rien n’est placé sur la balance qui soit plus lourd que le bon comportement, les belles manières et le noble caractère. En effet, la personne qui a un bon comportement et un noble caractère aura atteint le rang de la personne qui jeûne et prie (Allâh) »[8]


Notes :

[1] Rapporté par At-Tabarânî dans Al-Mu’jam al-Kabîr n°11006 et dans Al-Mu’jam al-Awsat n°6441.

[2] Rapporté par Ibn Hibbân dans son Sahîh n°1723, sahîh et avec des variantes par At-Tirmidhî dans ses Sunân n°2190, sahîh, Al-Bazzâr dans son Musnad n°5950, At-Tahâwî dans Mushkil Al-Athâr n°1346, Al-Hakim dans Al-Mustadrak n°271, Ahmad dans son Musnad, …

[3] Rapporté par Muslim dans son Sahîh n°1848 selon Abû Hurayra et Jarîr.

[4] Rapporté par Muslim dans son Sahîh n°2865, An-Nawawî dans Riyâd as-Salihîn n°601 et 1589, Ibn Hajar dans Bulugh al-Maram 16/n°1527. d’après ‘Iyyâd Ibn Himar et Qatada, avec quelques variantes.

[5] Rapporté par al-Bukharî dans son Sahîh n°7257, Ahmad dans son Musnad n°724, Muslim dans son Sahîh n°1840 et Abû Dawûd dans ses Sunân n°2625 selon ‘Alî et d’autres avec quelques variantes.

[6] Rapporté par At-Tirmidhî dans ses Sunân n°1707 selon Ibn ‘Umar, Abû Dawûd dans ses Sunân n°2626 selon Ibn Mas’ûd ainsi que d’autres narrations voisines par ‘Alî, Imran Ibn Hussayn et d’autres.

[7] Rapporté par Al-Bukharî dans Al-Adab al-Mufrad n°464 selon Abû ad-Dardâ’, sahîh, At-Tirmidhî dans ses Sunân n°2002 qui rapporte la fin du hadith, An-Nawawî dans son Riyâd As Salihîn n°625 et d’autres.

[8] Rapporté par At-Tirmidhî dans ses Sunân n°2003 selon Abû ad-Dardâ’, sahîh, Ahmad dans son Musnad n°27517, Abû Dawûd dans ses Sunân n°4799 et 4798 selon ‘Aîsha où il est précisé : « Par son bon comportement et son noble caractère, le croyant atteindra le rang de celui qui prie durant la nuit et jeûne durant le jour (c-à-d constamment) ».


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