L’Islam ne peut pas être défini simplement comme une « croyance », si l’on entend par ce concept, une opinion personnelle ne se basant sur rien d’autre qu’un vague sentimentalisme.
Certaines interprétations peuvent certes relever de la « croyance » (ce qui ne veut pas dire que toute croyance est fausse, mais qu’il n’est guère possible d’acquérir la certitude par une démonstration ou une preuve recevable), mais l’Islam en soi est une vision du monde, un mode de vie global, des principes directeurs, des valeurs éthiques, des rites et méthodes opératifs pour purifier l’âme et renforcer le corps, un état d’esprit général (tourné vers la recherche de l’Absolu et du Bien), un état spirituel intérieur, une conscience permanente de l’Absolu, un code juridique, etc.
L’Islam est ainsi le fondement et la finalité amenant à une conviction profonde basée sur le fait que les démonstrations logiques et scientifiques indiquent la Réalité du Créateur comme Source de l’existence de tout ce qui est créé, et que les Prophètes ont passé toutes les preuves et ont réuni toutes les conditions et caractéristiques nécessaires pour prouver leur qualité de « prophète » et leur connaissance venant de leur Seigneur, en plus d’avoir réalisé toutes les vertus humaines, mené à bien leur mission, accompli des miracles et des prodiges, acquis la certitude spirituelle et intellectuelle, et se sont conformés à la Révélation Divine sans chercher le luxe ou la luxure, et qui ont préféré vivre pieusement et de façon modeste, en priant, jeûnant, en étant au service des nécessiteux et des orphelins, en protégeant les faibles contre les tyrans et les injustes, et en montrant le bon exemple et la confiance en Allâh dans toutes les épreuves et situations difficiles de la vie.
Un examen attentif du Qur’ân par exemple, dévoile de nombreuses informations et des enseignements profitables à tous les niveaux (linguistiques, scientifiques, historiques, éthiques, sociaux, spirituels, métaphysiques, juridiques, théologiques, anthropologiques, psychologiques, sociologiques, politiques, etc.), montrant la profonde connaissance du monde et de la complexité humaine. Les bienfaits et l’intériorisation de ses rites, de ses règles alimentaires, de ses valeurs éthiques, et de ses doctrines pures (qurâniques), purifient l’âme, éclairent l’esprit et renforcent le corps, rendant tout cela palpable.
Les expériences spirituelles, sociologiques, physiques et autres, propres à chaque « croyant », prouvent intérieurement les vérités doctrinales du Qur’ân, qui rendent dans un langage accessible à tous, des vérités complexes ou subtiles qui ne peuvent s’expérimenter que durant ou après une certaine période, et par certaines catégories d’individus seulement (des « spécialistes » ou « maîtres » dans une discipline donnée, ou des « témoins privilégiés » de certains phénomènes qui ne se produisent que rarement ou tous les X temps).
Des sciences propres à l’Islam ont ensuite émergé, avec leurs règles et leurs méthodes, leurs fondements et leurs finalités, faisant intervenir ainsi l’intelligence, la logique, la linguistique, la sociologie, la psychologie, etc., comme dans les sciences de la jurisprudence, l’herméneutique qurânique, la théologie, les sciences politiques, les sciences du hadîth, l’étude de la Sîrah an nabawî (biographie du Prophète), etc.