Les revues scientifiques et l’esprit critique : Peut-on parler de neutralité scientifique ?

Depuis les nombreux scandales qui ont été révélés durant l’ère « covidiste », où étaient faussement invoqués les notions de « consensus scientifique » (en excluant les centaines de milliers d’experts qui critiquaient le narratif officiel relayé par les organes propagandistes en Occident), « la science a dit » (là où il s’agissait de croyances et d’ordres politiques dictés par le Forum de Davos à ses agents politiques dans les pays occidentaux pour des raisons idéologiques, politiques et économiques), de « complotisme » (pour disqualifier des gens adoptant une approche à la fois scientifique et critique, en les mettant dans le même sac que certaines personnes exagérant et mélangeant un peu tout lors de cette crise avec des affirmations parfois délirantes effectivement, aussi délirantes que la croyance au « miracle vaccinal » développé en 3 semaines selon le patron de BioNtech associé à Pfizer), de prévisions alarmantes et catastrophiques devant déboucher sur de véritables « hécatombes » à cause du Covid (maladie qu’ils disaient mal connaitre au début, mais parlant avec une déconcertante certitude à chaque fois, en se contredisant et en se trompant officiellement autant qu’étonnamment sur presque tous les points) là où le Covid a fait finalement moins de morts que la politique sanitaire mise en place (refus de soigner à temps les patients, refus de traiter les malades avec des traitements classiques dont l’efficacité a pourtant été prouvée, usage de nouveaux médicaments dangereux comme le Remdesivir (développé par Gilead Science) et par des injections expérimentales ne correspondant pas à la définition classique d’un « vaccin », basée sur l’ARN messager (ARNm), ne protégeant ni contre les transmissions et les contaminations, ni contre les formes légères ou graves. En effet, officiellement, le Covid aurait fait environ 6,8 millions de morts en un peu moins de 4 ans (1), en incluant les nombreuses personnes mortes par faute de soins dans les pays occidentaux (Etats-Unis, Canada, France, Belgique, Royaume-Uni, Allemagne, etc.) puisque l’ordre avait été donné de ne pas soigner les patients malades (surtout des personnes âgées) ni de les prendre en charge de façon classique lorsqu’ils étaient admis d’urgence à l’hôpital. Ce bilan inclus aussi les morts liés au confinement, ainsi que les personnes mortes de la grippe ou de cancer mais qui étaient testées (parfois faussement) positifs lors d’un test PCR (fiable qu’à 10 à 30% selon des experts comme le Dr Martin Zizi – ce que l’on peut vérifier puisque nous sommes nombreux à n’avoir développé aucun symptôme du Covid tout en étant positif, et l’inverse également, des tests montrés négatifs quand nous avions des symptômes évidents du Covid ou d’un virus grippal), alors même que le Covid ne les avait pas tué, puisque leur état de santé était déjà fortement dégradé par d’autres maladies qui ne les laissaient pratiquement aucune chance de survivre bien longtemps (selon les prévisions médicales). Enfin, des millions de personnes « vaccinées » sont tout de même décédées officiellement du Covid, donc de 2 choses l’une, soit ces « vaccins » (Pfizer, Moderna, Johnson & Johnson) ne protègent pas du Covid – du moins pas de façon significative – soit du « vaccin » lui-même, sans parler des nombreux maladies et complications développées suite à leur injection (là aussi, malades qui se comptent en millions un peu partout dans le monde). Alors que le virus était le plus virulent (mais là aussi, avec un faible taux de mortalité et de létalité) en 2019 jusqu’en novembre 2020 (la période pré-vaccinale), le bilan s’est officiellement alourdi parmi les morts Covid de fin décembre 2020 à fin 2022, faisant plus de morts que lors de la première vague, alors que le virus était moins mortel (au plus il devient contagieux au plus il s’affaiblit, sa « multiplication » impliquant une perte de « virulence »), que les gens faisaient globalement plus attention à leur hygiène de vie et à la distanciation, que le virus était censé être « mieux connu » et que de nombreux malades étaient mieux soignés que durant la première vague… L’OMS elle-même s’est révélée hésitante, contradictoire et peu fiable, tout en avançant des modèles peu sérieux de type alarmiste (comme en 2009 pour la grippe du H1N1 qui était là aussi censé terrasser le monde entier, mais dont le virus aurait fait très peu de morts et aura disparu en moins d’1 an sans avoir eu recours à une vaccination massive), parlant à chaque fois de « dizaines de milliers de morts » sur une période déterminée, ce qui ne fut pas le cas. En comparant même avec des pays peu ou pas vaccinés, les évidences sautent aux yeux : on dénombre globalement (dans la plupart des cas donc) moins de contamination, hospitalisation et décès liés au Covid dans les pays non-vaccinés (ou peu vaccinés) que dans les pays fortement vaccinés comme les USA, la France, le Royaume-Uni, la Belgique, l’Australie, etc. Ainsi aux USA, durant l’ère pré-vaccinale (15 février 2020 – 20 décembre 2020) on recensait environ 343 686 morts liés au Covid (testés positif, mais sans que le Covid soit nécessairement la cause de leur décès). Or, du 21 décembre 2020 au 21 octobre 2021, pour prendre la même période de 10 mois, on recensait 779290 décès au total (- les 343 686 morts de la période précédente), soit 435 604 nouveaux décès, il y a donc eu une augmentation des décès liés au Covid/vaccination depuis la période vaccinale, une surmortalité avoisinant presque les 100 000 morts de plus – c’est-à-dire de près de 25% !) (2) – alors que le virus était moins virulent et avait déjà affecté les plus fragiles (personnes de plus de 80 ans et avec comorbidités : obésité, cancer, diabétique, hypertension, etc.). On observe aussi une augmentation du pic épidémique.

Donc non, ces « vaccins » n’ont ni empêché les formes graves, ni les contaminations selon les données officielles (qui ne représentent qu’une partie du réel, parfois tronquée par ailleurs). Sans conférer de protection aux « vaccinés », le nombre de complications et de décès corrélés avec ces injections devenait de plus en plus élevé, mais là aussi, les instances politiques prenant leurs ordres de McKinsey (en lien avec le Forum de Davos) – leur affiliation étant vérifiable et les déclarations du patron du Forum de Davos Klaus Schwab sont accessibles en ligne – n’ont pas agi dans le but de protéger les populations. Il y a donc bien eu volonté délibérée – car les observations, des milliers d’experts et de nombreuses études scientifiques tiraient déjà la sonnette d’alarme – de nuire à la population, pour différentes motivations selon les responsables impliqués dans ce scandale planétaire (argent, poste politique ou « scientifique », refus d’admettre ses erreurs ou d’assumer les conséquences de leurs actes, peur de désobéir à leurs supérieurs qui pourraient les emprisonner, les licencier, les diaboliser dans les médias ou les assassiner).

Ce cas illustrera aussi très bien les propos qui suivront. La recherche scientifique ne part pas de nulle part, et demande une source de financement, or, cette source est devenue de moins en moins transparente et de plus en plus opaque, financée en très grande partie par les industriels et les firmes pharmaceutiques, dont leurs objectifs principaux ne sont pas de faire avancer la science ou de préserver la santé des populations, mais de faire du profit – raison pour laquelle ils investissent -, or il est « normal » que des hommes d’affaire n’investissent pas une fortune pour qu’on leur dise en retour que leurs « produits » sont médiocres ou dangereux pour la santé, et qu’ils continueront à perdre indéfiniment de l’argent. Il s’en suit donc que la recherche scientifique est conditionnée par des idéologies et croyances diverses d’une part – indépendamment même du problème lié au poids de « Big Pharma » et des conflits d’intérêt potentiels -, et d’autre part que de nombreux scientifiques et laboratoires dépendent exclusivement ou presque des subsides fournies par « Big Pharma », espérant un retour sur investissement, quitte à falsifier des données, à mettre en péril la santé des malades ou consommateurs « bien-portants ». Même s’ils ont été à maintes reprises condamnées par des amendes colossales (dont Pfizer et Moderna), ils n’ont jamais été en prison alors que leur culpabilité (avec des décès leur étant imputable en grand nombre) ne faisait aucun doute, mais comme ils financent les campagnes électorales et projets des ministres et présidents (américains et européens en partie), ces derniers leurs sont loyaux et les protègent en cas d’infractions, de délits, de crimes ou de scandales, et exigent seulement une amende financière, mais pas la dissolution de leur compagnie ni de peines d’emprisonnement. Or, les condamnations surviennent toujours trop tard : plusieurs années ou décennies après les faits, mais pendant ce laps de temps, les profits engrangés sont colossaux et l’amende à payer par la suite ne constitue qu’une partie des bénéfices, et n’étant pas enfermés ni interdits d’exercer leur fonction, ils récidivent continuellement. Cette situation n’est donc pas survenue avant le Covid, mais bien avant, mais a pris considérablement de l’ampleur vers la fin des années 90.

Le chercheur et biochimiste de renom britannique Rupert Sheldrake (3) écrira au chapitre 11 « L’illusion de l’objectivité » de son livre Réenchanter la science – Les dogmes de la science remis en cause par un grand scientifique (Albin Michel, 2013) : « De toutes les disciplines de la recherche, la parapsychologie est celle qui subit la surveillance la plus sévère et la plus persistante, comme nous l’avons vu au chapitre 9. Les sceptiques, particulièrement enclins à rejeter toute découverte en ce domaine, disposent d’une liste toute prête d’objections : méthodes imparfaites, fraude, effet de l’expérimentateur, publication sélective de résultats uniquement positifs… Les chercheurs psi sont conscients de ces critiques standard, ils font particulièrement attention à conduire leurs expériences aussi rigoureusement que possible. Comme le montrent les enquêtes présentées sur le tableau 11.1, ils utilisent les méthodes en aveugle beaucoup plus souvent que toutes les autres branches de la science. Ils se montrent également beaucoup plus enclins à publier les résultats négatifs et à contrôler l’effet tiroir du bas (584).

Les sceptiques ont raison de signaler les sources d’erreurs possibles en recherche psi et leur surveillance permanente a profité aux travaux dans ce domaine. Mais les mêmes principes devraient s’appliquer aux autres disciplines. Quelle est la proportion des résultats obtenus publiée en physique, chimie et biologie ?

Apparemment aucune étude n’existe à ce sujet mais d’après les enquêtes informelles que j’ai pu faire moi-même, cette proportion semble être de 5 à 10 % seulement.

Les scientifiques publient plus volontiers leurs « meilleurs » résultats que les résultats négatifs ou indéterminés. Nous en avons vu un exemple au chapitre 10 : le fabricant du Prozac, la société Eli Lilly, a écarté les essais cliniques négatifs des publications finales. En outre, les revues scientifiques rechignent à publier des études négatives. Les implications sont énormes. Comme l’a précisé Ben Goldacre, « des pans entiers de la science courent le risque de conclusions fausses (585) ».

La publication des données doit passer à travers trois filtres successifs. Le premier filtrage se produit quand les chercheurs décident de publier certains résultats plutôt que d’autres ; le second, quand les éditeurs de revues considèrent que seuls certains résultats sont dignes d’être publiés ; et le troisième naît du processus de relecture par les pairs, dont il découle que les résultats attendus ont plus de chances d’être acceptés que les surprises.

Si les entreprises ne devaient publier que 10 % de leurs bilans, nul doute qu’elles publieraient uniquement ceux qui font paraître leurs affaires aussi profitables et bien gérées que possible. À l’inverse, si elles pouvaient ne transmettre aux impôts que 10 % de leurs résultats, elles tendraient à présenter les données les moins profitables. Supprimer 90 % des données donne de la marge pour sélectionner à son gré. Dans quelle mesure cette pratique affecte-t-elle la science ? Personne ne le sait.

La publication des données doit passer à travers trois filtres successifs. Le premier filtrage se produit quand les chercheurs décident de publier certains résultats plutôt que d’autres ; le second, quand les éditeurs de revues considèrent que seuls certains résultats sont dignes d’être publiés ; et le troisième naît du processus de relecture par les pairs, dont il découle que les résultats attendus ont plus de chances d’être acceptés que les surprises.

Si les entreprises ne devaient publier que 10 % de leurs bilans, nul doute qu’elles publieraient uniquement ceux qui font paraître leurs affaires aussi profitables et bien gérées que possible. À l’inverse, si elles pouvaient ne transmettre aux impôts que 10 % de leurs résultats, elles tendraient à présenter les données les moins profitables. Supprimer 90 % des données donne de la marge pour sélectionner à son gré. Dans quelle mesure cette pratique affecte-t-elle la science ? Personne ne le sait.

Les scientifiques, comme les médecins, avocats et autres professionnels, résistent généralement aux tentatives de réguler leurs conduites. Ils s’enorgueillissent de leurs propres systèmes de contrôle, fondés sur trois volets :

Les demandes d’emploi ou de financement sont sujettes à une revue par les pairs pour s’assurer que les chercheurs et leurs projets rencontrent l’assentiment des professionnels reconnus de leur domaine.

Les articles soumis aux revues scientifiques sont relus par un comité de lecture et doivent résister à l’examen critique de ses juges experts, habituellement anonymes.

Tout résultat publié doit pouvoir être reproduit.

Les procédures de relecture et d’arbitrage constituent effectivement des systèmes de contrôle de la qualité souvent efficaces, mais elles tendent à favoriser les résultats attendus et les protocoles conventionnels. La réplication indépendante des expériences est rarement faite – la motivation manque quand il s’agit de reproduire le travail d’autrui. Et même quand elle a lieu, il est difficile de publier car les revues favorisent les recherches originales. De façon générale, les scientifiques ont tendance à reproduire les expériences des autres seulement quand les résultats sont exceptionnellement importants ou quand d’autres indices laissent suspecter une fraude.

Un garde-fou supplémentaire est fourni par la convention voulant que, quand d’autres scientifiques demandent à voir les données brutes afin de les analyser eux-mêmes, il soit d’usage de les fournir par respect pour l’ouverture d’esprit caractérisant la science. Pourtant, quand j’ai demandé à voir les données de scientifiques qui affirmaient leur scepticisme dans des domaines proches du mien, ils ont toujours refusé de me les fournir, prétextant soit qu’elles étaient « inaccessibles », soit qu’ils prévoyaient de les réanalyser eux-mêmes (ce qu’ils ne faisaient jamais). Lors d’une étude récente, des psychologues hollandais de l’université d’Amsterdam ont contacté les auteurs de 141 articles publiés dans des revues de psychologie importantes, pour leur demander l’accès à leurs données brutes aux fins d’analyse. Toutes ces revues avaient fait signer aux auteurs une déclaration stipulant qu’« ils ne refuseraient pas à d’autres professionnels compétents l’accès aux données sur lesquelles ils fondent leurs conclusions ». Au bout de six mois et de quatre cents courriels, les chercheurs d’Amsterdam avaient reçu les données de seulement 29 % des auteurs (586).

L’un des rares domaines scientifiques à subir une forme limitée de contrôle externe est celui des essais de nouveaux aliments, médicaments et pesticides. Aux États-Unis, des milliers de résultats de tests sont transmis chaque année par l’industrie aux administrations compétentes (Food and Drug Administration et Environnemental Protection Agency). Leurs inspecteurs ne cessent de dévoiler des données falsifiées (587).

Il semble donc qu’en réalité la fraude soit rarement révélée par les mécanismes officiels de relecture par les pairs, l’arbitrage et la réplication indépendante. Sa découverte vient plus généralement d’alertes lancées par des collègues ou des rivaux, souvent suite à des griefs personnels. Quand cela arrive, la réaction typique des autorités consiste à enterrer l’affaire. Si les accusations ne se calment pas et que les preuves deviennent écrasantes, une enquête officielle est lancée, quelqu’un est reconnu coupable, couvert d’opprobre et licencié (588).

Les autorités passent probablement sous silence beaucoup de cas de fraude, en fait. Elles sont attachées à protéger la réputation de leur institution tout comme celle de la science elle-même. Le philosophe Daniel Dennett estime que les croyances sont des forces sociales en tant que telles et qu’une croyance dans les croyances joue un rôle vital dans la solidité des institutions. Certaines croyances doivent se maintenir pour le bien général. La démocratie, par exemple, dépend de la croyance en la démocratie. De même, l’autorité de la science dépend du maintien de la croyance en cette autorité : « Comme la croyance en l’intégrité des procédures scientifiques est presque aussi importante que l’intégrité réelle, il y a toujours une tension entre un lanceur d’alerte et les autorités, même quand elles savent qu’elles ont accordé par erreur une respectabilité scientifique à un résultat frauduleusement obtenu (…) ».

L’un des plus gros cas de fraude dévoilé en physique au XXIe siècle concerne Jan Hendrik Schön, un jeune chercheur en nanotechnologie aux laboratoires Bell dans le New Jersey. Il semblait particulièrement brillant et étonnamment productif, faisant percée sur percée et recevant trois prix prestigieux. Mais en 2002, plusieurs physiciens ont remarqué que les mêmes données apparaissaient dans différents articles signés de lui, issues en apparence d’expériences différentes. Un comité d’enquête a trouvé seize cas de faute scientifique, principalement la fabrication ou le recyclage de données. Suite à cette enquête, vingt-huit articles furent retirés par les revues scientifiques, dont neuf dans Science et sept dans Nature (490). Les coauteurs de Schön ont été innocentés, bien qu’ils aient partagé la gloire quand les résultats avaient été pris pour véridiques. Quant à la relecture par les pairs, elle n’avait révélé aucune de ces seize fraudes.

Dans un autre cas récent, en 2010, l’université de Harvard a reconnu le professeur de biologie Marc Hauser coupable de faute scientifique pour avoir falsifié ou inventé des données lors d’expériences avec des singes (591). De nouveau, le comité de lecture n’avait pas détecté la tricherie, dénoncée par un étudiant thésard. Hauser est l’auteur d’un livre intitulé Moral Minds : How Nature Designed Our Universal Senses of Right And Wrong, dans lequel il affirme que le sens moral est un instinct produit par l’évolution et indépendant des religions. Hauser se dit athée et estime que ses expériences donnent raison à l’athéisme. Lors d’un entretien accordé quelques mois avant la découverte de sa fraude, il disait que ses recherches montraient que « les athées sont aussi moraux que les pratiquants religieux (592) » (4).

Dans une instructive étude de la fraude et du mensonge en science, William Broad et Nicholas Wade ont montré que les tromperies passent d’autant plus facilement que leurs résultats s’accordent avec les attentes générales : « L’acceptation de la fraude constitue le pendant de la résistance aux idées nouvelles. En science, des résultats frauduleux sont plus facilement acceptés s’ils sont présentés de manière convaincante, s’ils se conforment aux préjugés et aux attentes du moment, et si leurs auteurs sont des scientifiques convenablement qualifiés, appartenant à une institution d’élite. Comme elles ne possèdent aucune de ces qualités les idées radicalement nouvelles en science se heurtent la plupart du temps à une opposition. (…) Pour les idéologues de la science, la fraude est un sujet tabou, un scandale dont l’importance doit être rituellement récusée en chaque occasion (593) ».

Les scientifiques considèrent habituellement que la fraude est rare et sans importance puisque la science se corrige elle-même sans cesse. Ironiquement, cette croyance complaisante produit un environnement où la tromperie peut fleurir (594) ».

584. Par exemple, Radin (2007) a calculé dans sa méta-analyse combien il faudrait cacher de données négatives pour transformer les résultats publiés et a trouvé que l’effet tiroir du bas ne pourrait en aucun cas suffire à expliquer les résultats positifs en recherche psi.

585. Goldacre (2011).

586. Wicherts et al. (2006).

587. Broad & Wade (1985).

588. Ibid.

589. Dennett (2006).

590. Le « Schön scandal » sur Wikipédia : http://en.wikipedia.org/wiki/Schön_scandal

591. Nature (2010).

592. Hauser (2008), cité dans le Daily Telegraph (2010).

593. Broad & Wade (1985), p. 158-159.

594. Hettinger (2010) ».

Un autre ouvrage décortiquait les dérives des institutions scientifiques, celui du chercheur, généticien et directeur de recherches au CNRS Laurent Ségala dans La Science à bout de souffle ? (éd. Seuil, 2009 et 2014 pour la version numérique) : « À l’heure où la recherche publique est en pleine mutation, ce livre pose un regard froid mais non dépassionné sur les grandes composantes de la recherche scientifique. Des effets secondaires néfastes de la course à la publication (Publish or Perish) aux effets de mode qui précipitent les jeunes chercheurs sur un même créneau, de la tentation de désigner des centres d’« excellence » au serpent de mer de l’évaluation, se pose finalement la question de la pertinence : la recherche scientifique est-elle efficace, et répond-elle bien aux buts qui lui sont fixés ? Une analyse lucide et enlevée sur un thème d’actualité trop souvent ignoré ». Bien que l’Avant-Propos soit intéressant, on peut lui reprocher une certaine idéalisation de « l’objectivité scientifique » qu’il semble défendre à partir du 17e siècle et ce jusqu’à la deuxième guerre mondiale, alors que l’histoire et la sociologie des sciences montrent que là aussi, les conflits d’intérêt et l’influence de certaines croyances (y compris idéologiques et philosophiques) pouvaient influencer considérablement la recherche, tout comme l’influence issue des pressions politiques. Ensuite, la soumission des disciplines scientifiques à l’idéologie capitaliste est devenue de plus en plus visible au fil du temps.

L’auteur démonte ensuite les quelques « mythes » autour de la « qualité » et de la « neutralité » dans la recherche scientifique contemporaine et surtout de leur validation par les pairs dans certaines revues scientifiques dites « prestigieuses » (comme Nature, Science, The Lancet et d’autres), et montre que la « qualité » n’y joue pas toujours un rôle déterminant dans le choix d’autoriser la diffusion de certaines publications scientifiques, parfois complètement grossières et mensongères, et d’autres fois comportant tout de même de sérieuses lacunes ou d’importants biais méthodologiques ou cognitifs. Faut-il aussi rappeler que d’importantes découvertes en physique, en biologie ou en mathématiques ne l’ont pas été à travers des « Revues scientifiques prestigieuses » mais de façon plus banale ou dans des revues en accès libre, c’est-à-dire souvent moins corrompues et moins « conditionnées » par l’idéologie imposée par les éditeurs et leurs « mécènes » ? Par exemple, Albert Einstein qui a publié ses découvertes sur le mathématicien russe Grigori Perelman qui est parvenu en 2003 à résoudre la célèbre conjecture de Poincaré, publiant sa démonstration via la « plateforme » électronique d’accès libre d’arXiv, spécialisée surtout dans les mathématiques et la physique. Mais c’est là une tendance humaine, car les méthodes devant assurer la qualité et la transparence, deviennent souvent de plus en plus opaques avec le temps, et cela est aussi vrai concernant les institutions scientifiques et médicales, que pour les institutions économiques, politiques, médiatiques, éducatives et religieuses, car au bout de quelques années ou décennies, quand une plateforme ou une technologie deviennent célèbres, déterminantes ou influentes, la tentation est grande pour « y mettre la main dessus » de la part de décideurs, milliardaires ou classes politiques, afin d’en tirer avantage, non pas pour la « vérité » scientifique, le bien-être collectif, la vertu, la sagesse ou la justice, mais pour leurs intérêts personnels, animés par une avidité et une avarice jamais satisfaites. L’auteur dénonce à juste titre, après les avoir décrit, les mécanismes à l’œuvre dans la recherche scientifique « officielle », qui n’est pas du tout à l’abri de falsifications, d’ingérence politique ou idéologique dans les publications, dans les censures et retraits (scientifiquement injustifiés) d’importantes et salutaires études scientifiques (de nos jours, surtout en lien avec le Covid, les pseudo-vaccins à ARNm développés par Pfizer et Moderna, les dangers réels de la 5G, etc.). Si l’ouvrage a déjà près de 15 ans (pour son édition papier), la situation n’a pas changé, ou plutôt, elle a même empiré, car les entreprises privées souvent incriminées pour leurs nombreuses pratiques mafieuses et les mises en danger de la santé des citoyens de façon répétée, ont encore plus d’emprise sur le « monde scientifique » et la propagande mise à leur service, avec notamment la complicité de nombreux « agents politiques » qu’ils ont placé au pouvoir aux États-Unis, au Canada, en France, au Royaume-Uni, en Belgique, etc. tous rattachés par exemple, d’une manière ou d’une autre et de façon vérifiable, au cabinet criminel privé McKinsey et au Forum de Davos.

Ainsi, loin de favoriser la créativité scientifique, la rigueur intellectuelle et la qualité scientifique, les « grandes revues » se cantonnent à légitimer un système frauduleux et à maintenir coûte que coûte la survie d’idéologies scientifiquement erronées, et philosophiquement dangereuses, comme le scientisme, le néodarwinisme, le matérialisme et aujourd’hui une forme nouvelle d’eugénisme, à savoir le transhumanisme. En effet, de nombreuses expériences et découvertes scientifiques ont réfuté de façon limpide le scientisme, le matérialisme et le néodarwinisme par exemple, mais ces institutions, prises en otage par les classes dirigeantes capitalistes, maintiennent une influence idéologie néfaste pour la science et les citoyens, et empoisonnant même, dans ses modes de fonctionnement, le monde scientifique, les incitant à la « course aux publications », à multiplier les fraudes, à favoriser la quantité, le mimétisme et le conformisme (à l’idéologie dominante) plutôt que la qualité, la créativité et la recherche de la vérité, puisqu’ils dépendent désormais essentiellement du bon vouloir des entreprises de Big Pharma ou de l’industrie militaire, pour recevoir des subsides, uniquement si cela peut aller dans le sens des objectifs affichés par leurs investisseurs.

Quand des études scientifiques sérieuses sont censurées ou retirées – sous la pression de l’idéologie matérialiste ou de Big Pharma quand cela touche à la médecine et à la santé -, que des publications frauduleuses ou trop biaisées sont publiées dans de prestigieuses revues, que des pressions frappent de nombreux chercheurs pour les faire taire ou rentrer dans le « moule » de la Doxa officielle, et que des études contradictoires inondent le « marché de l’information », que faire ? Eh bien, tout simplement enquêter sur ceux qui financent les études en question (on verra alors le nom d’entreprises criminelles s’enrichissant sur la mort ou la maladie de nombreuses personnes comme les firmes d’alcool, Coca-Cola, McKinsey, Kinsey Foundation, Georges Soros, Bill & Melinda Gates, Monsanto, etc.) afin d’imposer les théories du genre, le néodarwinisme, le néolibéralisme, le féminisme radical, la tyrannie du « plaisir », le consumérisme, le transhumanisme, le matérialisme, le monopole de l’information, la privation des libertés pour les citoyens au profit d’une hyperstructure totalitaire et décadente, etc., idéologies et croyances parfois même antagonistes comme les théories du genre et le féminisme puisque de nombreuses femmes féministes se plaignent aujourd’hui des atteintes aux droits des femmes émanant de la communauté LGBTQ+ et de leur radicalisation.

Ensuite, il convient de sortir son nez des bases de données officielles, pour fouiller les autres études, interroger des experts qualifiés mais plus intègres et indépendants, de comparer et croiser les sources comme les arguments et les données, et surtout, d’observer sur le terrain ce qui se déroule vraiment, car les études peuvent être biaisées, et les statistiques trop lacunaires voire même mal enregistrées volontairement dans leur classification, comme lors du Covid, où les « patients Covid » n’avaient parfois même pas le Covid, que des gens venant pour un bras cassé étaient mis tout de même dans les blocs « Covid » pour des raisons administratives, que des gens étaient classés « non-vaccinés » alors qu’ils avaient reçu une injection vaccinale depuis plusieurs jours (pour la 2ème dose, la CDC comme son équivalent en France, Belgique, Suisse, etc., considéraient les « vaccinés » depuis moins de 14 jours comme étant des « non-vaccinés », alors que c’était bien le « vaccin » qui dans la plupart des cas, engendrait des complications nécessitant une hospitalisation, etc.). Les études ne peuvent en aucun cas remplacer une enquête de terrain et des observations médicales directes, surtout à une époque où on assiste à d’énormes tromperies et falsifications systémiques, et ce dans pratiquement tous les domaines :  médias, finance, économie, éducation, science, santé, etc. S’attacher aux grands principes et prendre du recul, et garder à l’esprit que des mensonges ou erreurs sont possibles aussi bien du côté de la « science officielle » (qui peut changer et varier selon les pays ou les aires géographiques, selon la nature idéologique d’un régime ou les décideurs économiques) que de la science dite « alternative », permet d’éviter de relayer des croyances ou théories incertaines sans les interroger au préalable, pour ne plus se contenter que de simples « arguments d’autorité », ce qui a été le cas par les partisans de Pfizer et Moderna tout au long de la crise Covid, en payant à coup de millions d’euros des médias mainstream et certains médecins de plateau, qui à défaut d’arguments scientifiques, répétaient les mêmes erreurs ou mensonges (selon la « bonne foi » ou la « mauvaise foi » des acteurs payés pour relayer le narratif officiel, dont la nature pseudo-scientifique est aujourd’hui très bien établie), calomniaient et diffamaient de brillants chercheurs (dont des prix Nobel et des autorités dans leur domaine),

et trompaient en connaissance de cause de nombreux citoyens, mettant ainsi leur santé en danger.

En 1927, il y a de cela près d’un siècle, le métaphysicien, mathématicien et épistémologue René Guénon faisait déjà remarquer dans son célèbre ouvrage La Crise du Monde moderne (chapitre 4 : Science sacrée et science profane) les conséquences néfastes de la croyance moderne conditionnant la recherche scientifique : « En voulant séparer radicalement les sciences de tout principe supérieur sous prétexte d’assurer leur indépendance, la conception moderne leur enlève toute signification profonde et même tout intérêt véritable au point de vue de la connaissance, et elle ne peut aboutir qu’à une impasse, puisqu’elle les enferme dans un domaine irrémédiablement borné (1). Le développement qui s’effectue à l’intérieur de ce domaine n’est d’ailleurs pas un approfondissement comme certains se l’imaginent ; il demeure au contraire tout superficiel, et ne consiste qu’en cette dispersion dans le détail que nous avons déjà signalée, en une analyse aussi stérile que pénible, et qui peut se poursuivre indéfiniment sans qu’on avance d’un seul pas dans la voie de la véritable connaissance. Aussi n’est-ce point pour elle-même, il faut bien le dire, que les Occidentaux, en général, cultivent la science ainsi entendue : ce qu’ils ont surtout en vue, ce n’est point une connaissance, même inférieure ; ce sont des applications pratiques, et, pour se convaincre qu’il en est bien ainsi, il n’y a qu’à voir avec quelle facilité la plupart de nos contemporains confondent science et industrie, et combien nombreux sont ceux pour qui l’ingénieur représente le type même du savant ; mais ceci se rapporte à une autre question, que nous aurons à traiter plus complètement dans la suite.

La science, en se constituant à la façon moderne, n’a pas perdu seulement en profondeur, mais aussi, pourrait-on dire, en solidité, car le rattachement aux principes la faisait participer de l’immutabilité de ceux-ci dans toute la mesure où son objet même le permettait, tandis que, enfermée exclusivement dans le monde du changement, elle n’y trouve plus rien de stable, aucun point fixe où elle puisse s’appuyer ; ne partant plus d’aucune certitude absolue, elle en est réduite à des probabilités et à des approximations, ou à des constructions purement hypothétiques qui ne sont que l’oeuvre de la fantaisie individuelle. Aussi, même s’il arrive accidentellement que la science moderne aboutisse, par une voie très détournée, à certains résultats qui semblent s’accorder avec quelques données des anciennes « sciences traditionnelles », on aurait le plus grand tort d’y voir une confirmation dont ces données n’ont nul besoin ; et ce serait perdre son temps que de vouloir concilier des points de vue totalement différents, ou établir une concordance avec des théories hypothétiques qui, peut-être, se trouveront entièrement discréditées dans peu d’années (2). Les choses dont il s’agit ne peuvent en effet, pour la science actuelle, appartenir qu’au domaine des hypothèses, alors que, pour les « sciences traditionnelles », elles étaient bien autre chose et se présentaient comme des conséquences indubitables de vérités connues intuitivement, donc infailliblement, dans l’ordre métaphysique (2). C’est d’ailleurs une singulière illusion, propre à l’« expérimentalisme » moderne, que de croire qu’une théorie peut être prouvée par les faits, alors que, en réalité, les mêmes faits peuvent toujours s’expliquer également par plusieurs théories différentes, et que certains des promoteurs de la méthode expérimentale, comme Claude Bernard, ont reconnu eux-mêmes qu’ils ne pouvaient les interpréter qu’à l’aide d’« idées préconçues », sans lesquelles ces faits demeureraient des « faits bruts », dépourvus de toute signification et de toute valeur scientifique.

Puisque nous en sommes venu à parler d’« expérimentalisme », nous devons en profiter pour répondre à une question qui peut se poser à ce sujet, et qui est celle-ci : pourquoi les sciences proprement expérimentales ont-elles reçu, dans la civilisation moderne, un développement qu’elles n’ont jamais eu dans d’autres civilisations ? C’est que ces sciences sont celles du monde sensible, celles de la matière, et c’est aussi qu’elles sont celles qui donnent lieu aux applications pratiques les plus immédiates ; leur développement, s’accompagnant de ce que nous appellerions volontiers la « superstition du fait », correspond donc bien aux tendances spécifiquement modernes, alors que, par contre, les époques précédentes n’avaient pu y trouver des motifs d’intérêt suffisants pour s’y attacher ainsi au point de négliger les connaissances d’ordre supérieur. Il faut bien comprendre qu’il ne s’agit point, dans notre pensée, de déclarer illégitime en elle-même une connaissance quelconque, même inférieure ; ce qui est illégitime, c’est seulement l’abus qui se produit lorsque des choses de ce genre absorbent toute l’activité humaine, ainsi que nous le voyons actuellement. On pourrait même concevoir que, dans une civilisation normale, des sciences constituées par une méthode expérimentale soient, aussi bien que d’autres, rattachées aux principes et pourvues ainsi d’une réelle valeur spéculative ; en fait, si ce cas ne semble pas s’être présenté, c’est que l’attention s’est portée de préférence d’un autre côté, et aussi que, alors même qu’il s’agissait d’étudier le monde sensible dans la mesure où il pouvait paraître intéressant de le faire, les données traditionnelles permettaient d’entreprendre plus favorablement cette étude par d’autres méthodes et à un autre point de vue.

1. On pourra remarquer qu’il s’est produit quelque chose d’analogue dans l’ordre social, où les modernes ont prétendu séparer le temporel du spirituel ; il ne s’agit pas de contester qu’il y ait là deux choses distinctes, puisqu’elles se rapportent effectivement à des domaines différents, aussi bien que dans le cas de la métaphysique et des sciences ; mais, par une erreur inhérente à l’esprit analytique, on oublie que distinction ne veut point dire séparation ; par-là, le pouvoir temporel perd sa légitimité, et la même chose, dans l’ordre intellectuel, pourrait être dite en ce qui concerne les sciences.

2. La même observation vaut, au point de vue religieux, à l’égard d’une certaine « apologétique » qui prétend se mettre d’accord avec les résultats de la science moderne, travail parfaitement illusoire et toujours à refaire, qui présente d’ailleurs le grave danger de paraître solidariser la religion avec des conceptions changeantes et éphémères, dont elle doit demeurer totalement indépendante ».

Au Chapitre 3 (Connaissance et Action), il écrit aussi que : « Sous ce rapport aussi, la même chose se produit dans l’ordre scientifique : c’est la recherche pour la recherche, beaucoup plus encore que pour les résultats partiels et fragmentaires auxquels elle aboutit ; c’est la succession de plus en plus rapide de théories et d’hypothèses sans fondement, qui, à peine édifiées, s’écroulent pour être remplacées par d’autres qui dureront moins encore, véritable chaos au milieu duquel il serait vain de chercher quelques éléments définitivement acquis, si ce n’est une monstrueuse accumulation de faits et de détails qui ne peuvent rien prouver ni rien signifier. Nous parlons ici, bien entendu, de ce qui concerne le point de vue spéculatif, dans la mesure où il subsiste encore ; pour ce qui est des applications pratiques, il y a au contraire des résultats incontestables, et cela se comprend sans peine, puisque ces applications se rapportent immédiatement au domaine matériel, et que ce domaine est précisément le seul où l’homme moderne puisse se vanter d’une réelle supériorité. Il faut donc s’attendre à ce que les découvertes ou plutôt les inventions mécaniques et industrielles aillent encore en se développant et en se multipliant, de plus en plus vite elles aussi, jusqu’à la fin de l’âge actuel ; et qui sait si, avec les dangers de destruction qu’elles portent en elles-mêmes, elles ne seront pas un des principaux agents de l’ultime catastrophe, si les choses en viennent à un tel point que celle-ci ne puisse être évitée ?

En tout cas, on éprouve très généralement l’impression qu’il n’y a plus, dans l’état actuel, aucune stabilité ; mais, tandis que quelques-uns sentent le danger et essaient de réagir, la plupart de nos contemporains se complaisent dans ce désordre où ils voient comme une image extériorisée de leur propre mentalité. Il y a, en effet, une exacte correspondance entre un monde où tout semble être en pur « devenir », où il n’y a plus aucune place pour l’immuable et le permanent, et l’état d’esprit des hommes qui font consister toute réalité dans ce même « devenir », ce qui implique la négation de la véritable connaissance, aussi bien que de l’objet même de cette connaissance, nous voulons dire des principes transcendants et universels. On peut même aller plus loin : c’est la négation de toute connaissance réelle, dans quelque ordre que ce soit, même dans le relatif, puisque, comme nous l’indiquions plus haut, le relatif est inintelligible et impossible sans l’absolu, le contingent sans le nécessaire, le changement sans l’immuable, la multiplicité sans l’unité ; le « relativisme » enferme une contradiction en lui-même, et, quand on veut tout réduire au changement, on devrait en arriver logiquement à nier l’existence même du changement ; au fond, les arguments fameux de Zénon d’Élée n’avaient pas d’autre sens. Il faut bien dire, en effet, que les théories du genre de celles dont il s’agit ne sont pas exclusivement propres aux temps modernes, car il ne faut rien exagérer ; on peut en trouver quelques exemples dans la philosophie grecque, et le cas d’Héraclite, avec son « écoulement universel », est le plus connu à cet égard ; c’est même ce qui amena les Éléates à combattre ces conceptions, aussi bien que celles des atomistes, par une sorte de réduction à l’absurde. Dans l’Inde même, il s’est rencontré quelque chose de comparable, mais, bien entendu, à un autre point de vue que celui de la philosophie ; certaines écoles bouddhiques, en effet, présentèrent aussi le même caractère, car une de leurs thèses principales était celle de la « dissolubilité de toutes choses » (1). Seulement, ces théories n’étaient alors que des exceptions, et de telles révoltes contre l’esprit traditionnel, qui ont pu se produire pendant tout le cours du Kali-Yuga, n’avaient en somme qu’une portée assez limitée ; ce qui est nouveau, c’est la généralisation de semblables conceptions, telle que nous la constatons dans l’Occident contemporain.

Il faut noter aussi que les « philosophies du devenir », sous l’influence de l’idée très récente de « progrès », ont pris chez les modernes une forme spéciale, que les théories du même genre n’avaient jamais eue chez les anciens : cette forme, susceptible d’ailleurs de variétés multiples, est-ce qu’on peut, d’une façon générale, désigner par le nom d’« évolutionnisme ». Nous ne reviendrons pas sur ce que nous avons déjà dit ailleurs à ce sujet ; nous rappellerons seulement que toute conception qui n’admet rien d’autre que le « devenir » est nécessairement, par là même, une conception « naturaliste », impliquant comme telle une négation formelle de ce qui est au-delà de la nature, c’est-à-dire du domaine métaphysique, qui est le domaine des principes immuables et éternels. Nous signalerons aussi, à propos de ces théories antimétaphysiques, que l’idée bergsonienne de la « durée pure » correspond exactement à cette dispersion dans l’instantané dont nous parlions plus haut ; la prétendue intuition qui se modèle sur le flux incessant des choses sensibles, loin de pouvoir être le moyen d’une véritable connaissance, représente en réalité la dissolution de toute connaissance possible.

(1) Peu de temps après son origine, le Bouddhisme dans l’Inde devint associé à une des principales manifestations de la révolte des Kshatriyas contre l’autorité des Brâhmanes ; et, comme il est facile de le comprendre d’après les indications qui précèdent, il existe, d’une façon générale, un lien très direct entre la négation de tout principe immuable et celle de l’autorité spirituelle, entre la réduction de toute réalité au « devenir » et l’affirmation de la suprématie du pouvoir temporel, dont le domaine propre est le monde de l’action ; et l’on pourrait constater que l’apparition de doctrines « naturalistes » ou antimétaphysiques se produit toujours lorsque l’élément qui représente le pouvoir temporel prend, dans une civilisation, la prédominance sur celui qui représente l’autorité spirituelle ».

Au chapitre 5 (L’individualisme) enfin, il écrivit ceci : « Ce que nous entendons par « individualisme », c’est la négation de tout principe supérieur à l’individualité, et, par suite, la réduction de la civilisation, dans tous les domaines, aux seuls éléments purement humains ; c’est donc, au fond, la même chose que ce qui a été désigné à l’époque de la Renaissance sous le nom d’« humanisme », comme nous l’avons dit plus haut, et c’est aussi ce qui caractérise proprement ce que nous appelions tout à l’heure le « point de vue profane ». Tout cela, en somme, n’est qu’une seule et même chose sous des désignations diverses ; et nous avons dit encore que cet esprit « profane » se confond avec l’esprit antitraditionnel, en lequel se résument toutes les tendances spécifiquement modernes. Ce n’est pas, sans doute, que cet esprit soit entièrement nouveau ; il a eu déjà, à d’autres époques, des manifestations plus ou moins accentuées, mais toujours limitées et aberrantes, et qui ne s’étaient jamais étendues à tout l’ensemble d’une civilisation comme elles l’ont fait en Occident au cours de ces derniers siècles. Ce qui ne s’était jamais vu jusqu’ici, c’est une civilisation édifiée tout entière sur quelque chose de purement négatif, sur ce qu’on pourrait appeler une absence de principe ; c’est là, précisément, ce qui donne au monde moderne son caractère anormal, ce qui en fait une sorte de monstruosité, explicable seulement si on le considère comme correspondant à la fin d’une période cyclique, suivant ce que nous avons expliqué tout d’abord. C’est donc bien l’individualisme, tel que nous venons de le définir, qui est la cause déterminante de la déchéance actuelle de l’Occident, par là même qu’il est en quelque sorte le moteur du développement exclusif des possibilités les plus inférieures de l’humanité, de celles dont l’expansion n’exige l’intervention d’aucun élément supra-humain, et qui même ne peuvent se déployer complètement qu’en l’absence d’un tel élément, parce qu’elles sont à l’extrême opposé de toute spiritualité et de toute intellectualité vraie.

L’individualisme implique tout d’abord la négation de l’intuition intellectuelle, en tant que celle-ci est essentiellement une faculté supra-individuelle, et de l’ordre de connaissance qui est le domaine propre de cette intuition, c’est-à-dire de la métaphysique entendue dans son véritable sens. C’est pourquoi tout ce que les philosophes modernes désignent sous ce même nom de métaphysique, quand ils admettent quelque chose qu’ils appellent ainsi, n’a absolument rien de commun avec la métaphysique vraie : ce ne sont que constructions rationnelles ou hypothèses imaginatives, donc conceptions tout individuelles, et dont la plus grande partie, d’ailleurs, se rapporte simplement au domaine « physique », c’est-à-dire à la nature. Même s’il se rencontre là-dedans quelque question qui pourrait être rattachée effectivement à l’ordre métaphysique, la façon dont elle est envisagée et traitée la réduit encore à n’être que de la « pseudo-métaphysique », et rend du reste impossible toute solution réelle et valable ; il semble même que, pour les philosophes, il s’agisse de poser des « problèmes », fussent-ils artificiels et illusoires, bien plus que de les résoudre, ce qui est un des aspects du besoin désordonné de la recherche pour elle-même, c’est-à-dire de l’agitation la plus vaine dans l’ordre mental, aussi bien que dans l’ordre corporel. Il s’agit aussi, pour ces mêmes philosophes, d’attacher leur nom à un « système », c’est-à-dire à un ensemble de théories strictement borné et délimité, et qui soit bien à eux, qui ne soit rien d’autre que leur oeuvre propre ; de là le désir d’être original à tout prix, même si la vérité doit être sacrifiée à cette originalité : mieux vaut, pour la renommée d’un philosophe, inventer une erreur nouvelle que de redire une vérité qui a déjà été exprimée par d’autres. Cette forme de l’individualisme, à laquelle on doit tant de « systèmes » contradictoires entre eux, quand ils ne le sont pas en eux-mêmes, se rencontre d’ailleurs tout aussi bien chez les savants et les artistes modernes ; mais c’est peut-être chez les philosophes qu’on peut voir le plus nettement l’anarchie intellectuelle qui en est l’inévitable conséquence.

Dans une civilisation traditionnelle, il est presque inconcevable qu’un homme prétende revendiquer la propriété d’une idée, et, en tout cas, s’il le fait, il s’enlève par là même tout crédit et toute autorité, car il la réduit ainsi à n’être qu’une sorte de fantaisie sans aucune portée réelle : si une idée est vraie, elle appartient également à tous ceux qui sont capables de la comprendre ; si elle est fausse, il n’y a pas à se faire gloire de l’avoir inventée. Une idée vraie ne peut être « nouvelle », car la vérité n’est pas un produit de l’esprit humain, elle existe indépendamment de nous, et nous avons seulement à la connaître ; en dehors de cette connaissance, il ne peut y avoir que l’erreur ; mais, au fond, les modernes se soucient-ils de la vérité, et savent-ils même encore ce qu’elle est ? Là aussi, les mots ont perdu leur sens, puisque certains, comme les « pragmatistes » contemporains, vont jusqu’à donner abusivement ce nom de « vérité » à ce qui est tout simplement l’utilité pratique, c’est-à-dire à quelque chose qui est entièrement étranger à l’ordre intellectuel ; c’est, comme aboutissement logique de la déviation moderne, la négation même de la vérité, aussi bien que de l’intelligence dont elle est l’objet propre. Mais n’anticipons pas davantage, et, sur ce point, faisons seulement remarquer encore que le genre d’individualisme dont il vient d’être question est la source des illusions concernant le rôle des « grands hommes » ou soi-disant tels ; le « génie », entendu au sens « profane », est fort peu de chose en réalité, et il ne saurait en aucune manière suppléer au défaut de véritable connaissance.

Puisque nous avons parlé de la philosophie, nous signalerons encore, sans entrer dans tous les détails, quelques-unes des conséquences de l’individualisme dans ce domaine : la première de toutes fut, par la négation de l’intuition intellectuelle, de mettre la raison au-dessus de tout, de faire de cette faculté purement humaine et relative la partie supérieure de l’intelligence, ou même d’y réduire celle-ci tout entière ; c’est là ce qui constitue le « rationalisme », dont le véritable fondateur fut Descartes. Cette limitation de l’intelligence n’était d’ailleurs qu’une première étape ; la raison elle-même ne devait pas tarder à être rabaissée de plus en plus à un rôle surtout pratique, à mesure que les applications prendraient le pas sur les sciences qui pouvaient avoir encore un certain caractère spéculatif ; et, déjà, Descartes lui-même était, au fond, beaucoup plus préoccupé de ces applications pratiques que de la science pure. Mais ce n’est pas tout : l’individualisme entraîne inévitablement le « naturalisme », puisque tout ce qui est au-delà de la nature est, par là même, hors de l’atteinte de l’individu comme tel ; « naturalisme » ou négation de la métaphysique, ce n’est d’ailleurs qu’une seule et même chose, et, dès lors que l’intuition intellectuelle est méconnue, il n’y a plus de métaphysique possible ; mais, tandis que certains s’obstinent cependant à bâtir une « pseudo-métaphysique » quelconque, d’autres reconnaissent plus franchement cette impossibilité ; de là le « relativisme » sous toutes ses formes, que ce soit le « criticisme » de Kant ou le « positivisme » d’Auguste Comte ; et, la raison étant elle-même toute relative et ne pouvant s’appliquer valablement qu’à un domaine également relatif, il est bien vrai que le « relativisme » est le seul aboutissement logique du « rationalisme ». Celui-ci, du reste, devait arriver par là à se détruire lui-même : « nature » et « devenir », comme nous l’avons noté plus haut, sont en réalité synonymes ; un naturalisme conséquent avec lui-même ne peut donc être qu’une de ces « philosophies du devenir » dont nous avons déjà parlé, et dont le type spécifiquement moderne est l’« évolutionnisme » ; mais c’est précisément celui-ci qui devait finalement se retourner contre le « rationalisme », en reprochant à la raison de ne pouvoir s’appliquer adéquatement à ce qui n’est que changement et pure multiplicité, ni enfermer dans ses concepts l’indéfinie complexité des choses sensibles. Telle est en effet la position prise par cette forme de l’« évolutionnisme » qu’est l’« intuitionnisme » bergsonien, qui, bien entendu, n’est pas moins individualiste et antimétaphysique que le « rationalisme », et qui, s’il critique justement celui-ci, tombe encore plus bas en faisant appel à une faculté proprement infra-rationnelle, à une intuition sensible assez mal définie d’ailleurs, et plus ou moins mêlée d’imagination, d’instinct et de sentiment. Ce qui est bien significatif, c’est qu’ici il n’est même plus question de vérité, mais seulement de « réalité », réduite exclusivement au seul ordre sensible, et conçue comme quelque chose d’essentiellement mouvant et instable ; l’intelligence, avec de telles théories, est véritablement réduite à sa partie la plus basse, et la raison elle-même n’est plus admise qu’en tant qu’elle s’applique à façonner la matière pour des usages industriels. Après cela, il ne restait plus qu’un pas à faire : c’était la négation totale de l’intelligence et de la connaissance, la substitution de l’« utilité » à la « vérité » ; ce fut le « pragmatisme », auquel nous avons déjà fait allusion tout à l’heure ; et, ici, nous ne sommes même plus dans l’humain pur et simple comme avec le « rationalisme », nous sommes véritablement dans l’infra-humain, avec l’appel au « subconscient » qui marque le renversement complet de toute hiérarchie normale. Voilà, dans ses grandes lignes, la marche que devait fatalement suivre et qu’a effectivement suivie la philosophie « profane » livrée à elle-même, prétendant limiter toute connaissance à son propre horizon ; tant qu’il existait une connaissance supérieure, rien de semblable ne pouvait se produire, car la philosophie était du moins tenue de respecter ce qu’elle ignorait et ne pouvait le nier ; mais, lorsque cette connaissance supérieure eut disparu, sa négation, qui correspondait à l’état de fait, fut bientôt érigée en théorie, et c’est de là que procède toute la philosophie moderne.

Mais c’en est assez sur la philosophie, à laquelle il ne convient pas d’attribuer une importance excessive, quelle que soit la place qu’elle semble tenir dans le monde moderne ; au point de vue où nous nous plaçons, elle est surtout intéressante en ce qu’elle exprime, sous une forme aussi nettement arrêtée que possible, les tendances de tel ou tel moment, bien plutôt qu’elle ne les crée véritablement ; et, si l’on peut dire qu’elle les dirige jusqu’à un certain point, ce n’est que secondairement et après coup. Ainsi, il est certain que toute la philosophie moderne a son origine chez Descartes ; mais l’influence que celui-ci a exercée sur son époque d’abord, puis sur celles qui suivirent, et qui ne s’est pas limitée aux seuls philosophes, n’aurait pas été possible si ses conceptions n’avaient pas correspondu à des tendances préexistantes, qui étaient en somme celles de la généralité de ses contemporains ; l’esprit moderne s’est retrouvé dans le cartésianisme et, à travers celui-ci, a pris de lui-même une conscience plus claire que celle qu’il avait eu jusque là. D’ailleurs, dans n’importe quel domaine, un mouvement aussi apparent que l’a été le cartésianisme sous le rapport philosophique est toujours une résultante plutôt qu’un véritable point de départ ; il n’est pas quelque chose de spontané, il est le produit de tout un travail latent et diffus ; si un homme comme Descartes est particulièrement représentatif de la déviation moderne, si l’on peut dire qu’il l’incarne en quelque sorte à un certain point de vue, il n’en est pourtant pas le seul ni le premier responsable, et il faudrait remonter beaucoup plus loin pour trouver les racines de cette déviation (…) ».

 

Notes :

(1) En date du 25 avril 2023 : 6 860 322 de morts officiellement recensés, incluant les décès toute cause des personnes testées positif au Covid (donc morts potentiellement AVEC le Covid mais pas forcément DU Covid). “COVID-19 Coronavirus Pandemic”, 25 avril 2023 : https://www.worldometers.info/coronavirus/

(2) “Coronavirus – World / Countries / United States”, 25 avril 2023 : https://www.worldometers.info/coronavirus/country/us/

(3) Rupert Sheldrake (né le 28 juin 1942), est un chercheur en biochimie, biologie cellulaire, physiologie et parapsychologie. Sheldrake, né et élevé à Newark-on-Trent dans le Nottinghamshire, reçoit son éducation secondaire au Workshop College puis étudie la biochimie au Clare College à Cambridge, et obtient son diplôme avec d’excellents résultats. Il fait partie du programme Frank Knox à Harvard où il étudie la philosophie et l’histoire. Il retourne ensuite à Cambridge où il obtient un doctorat en biochimie en 1967 et fait partie du Clare College. Il devient chercheur à la Royal Society de Londres, puis part à Hyderabad en Inde où il exerce en tant que physiologiste principal pour les végétaux à l’Institut International de recherche sur les cultures des zones tropicales semi-arides (International Crops Research Institute for the Semi-Arid Tropics). Il vit dans l’ashram de Bede Griffiths, à Shantivanam, pendant un an et demi. Rupert Sheldrake est marié à Jill Purce, ils ont eu deux fils, le biologiste Merlin Sheldrake et le musicien Cosmo Sheldrake. Rupert Sheldrake est donc un éminent biochimiste et philosophe des sciences, au point que l’athée militant et biologiste controversé Richard Dawkins avait peur de débattre avec lui et avait fait preuve de malhonnêteté intellectuelle le concernant pour ne pas devoir admettre les évidences avancées par Sheldrake. Rupert est à l’origine de très bonnes publications scientifiques, de réflexions très intéressantes mais aussi de théories scientifiques intéressantes mais qui ne font pas encore l’objet d’une forte acception. Son érudition est incontestable et dans ce livre, il réfute (par la science) certains postulats de la croyance matérialiste. Contrairement aux calomnies dont il fait l’objet de la part de certains matérialistes extrémistes, il ne fait pas de la pseudoscience, puisque toutes ses théories reposent sur une méthodologie scientifique, testable et et que l’on peut potentiellement mettre en défaut, et dont le modèle théorique qui les encadre n’a rien d’irrationnel. Cependant, une théorie peut être rationnelle et reposée sur des protocoles scientifiques et ne pas être vraie ou éminemment convaincante pour autant. On peut faire ainsi de la science sans déboucher sur des démonstrations vérifiables ou éclatantes. Les mêmes qui s’empressent de crier à la pseudoscience dès qu’une idée les dérange – un peu à l’instar de certains religieux fanatiques criant à l’hérésie dès qu’une idée leur déplait -, sont les mêmes qui ont fait des vaccins Covid un remède miracle sûr et efficace sur absence totale de preuves scientifiques – mais ici avec des décès et malades comme conséquences de leur croyance vaccinale (pilotée par Pfizer et Moderna), et les mêmes qui croient encore que tout n’est que matérialité alors que des preuves du contraire ont été mises en évidence depuis longtemps. Ce sont aussi les mêmes qui demeurent incapables d’argumenter scientifiquement. Ce sont encore les mêmes qui défendent bec et ongle la théorie néodarwinienne, qui est pourtant moins rationnelle, moins testable et moins rigoureuse que les théories développées par Rupert Sheldrake, là aussi, on constate le poids nocif des croyances matérialistes et néodarwiniennes sur les esprits et l’objectivité scientifique, tout comme leur refus de penser en dehors du cadre de leur croyance, et leur volonté de faire taire les « dissidents » sérieux qui font de la science, contrairement aux charlatans des différentes tendances (néodarwinistes ou new-âge par exemple).

(4) Des contre-études et de nombreuses observations montraient au contraire, de façon claire, que les communautés, de façon générale – les exceptions étant toujours possibles – les plus généreuses étaient généralement les communautés religieuses et essentiellement musulmanes, la Turquie en tant que pays, premier pays en termes d’aides humanitaires depuis 2017 (là où les États-Unis détournent en grande partie l’aide humanitaire qu’elle prétend distribuer mais que l’on ne retrouve pas sur le terrain), la communauté pakistanaise en Angleterre, les ONG qataries et maghrébines, etc., ainsi que des ONG chrétiennes. Ce sens de la charité peut cependant être amenuisé en raison de la propagation du sécularisme, du consumérisme et du matérialisme qui poussent la société – même se disant religieuse – à se détourner des valeurs religieuses et à s’intoxiquer avec les idéologies modernes qui poussent à l’individualisme, à la violence et au fanatisme. A contrario, certains athées s’inscrivant dans un cadre éthique, s’inspirent des valeurs religieuses et morales, alors que l’athéisme est par définition a-morale (pouvant facilement conduire à l’immoralité, selon les caprices et les humeurs des individus se disant athées), tandis que d’autres personnes se disant athées ne le sont pas en vérité, puisque reconnaissant l’existence d’une forme de Force suprême à l’origine de la vie, mais ne se reconnaissant pas dans les conceptions religieuses (parfois totalement déformées et galvaudées) qui leurs ont été enseignées.


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