Depuis des années, de nombreux acteurs politiques de premier plan parlent ouvertement de « Nouvel ordre mondial » sur la scène politique, là où auparavant seulement certains journalistes, écrivains ou intellectuels en parlaient dans leurs écrits avant que cela soit officialisé. Mais plusieurs théories et tendances, parmi les « opposants » au Nouvel ordre mondial, s’affrontent et se perdent en conjectures et se rangent derrière une vision binaire et sectaire, le tout sur fond d’une myopie intellectuelle qui les empêche d’adopter une attitude pondérée, nuancée et lucide sur la question (certes profondément complexe).
Sur le plan politique, il existe principalement et grossièrement 2 forces modernes en présence qui sont extérieurement antagonistes depuis plus d’un demi-siècle, à savoir l’Occident progressiste et décadent (sombrant vers un totalitarisme à petit feu) et le bloc conservateur (plutôt brutal et tyrannique) mais tout aussi moderniste, incarné surtout par la Russie et la Chine ainsi que leurs alliés.
Cependant, à l’instar des membres rivaux d’un même club privé ou de compagnies concurrentes mais poursuivant les mêmes objectifs principaux, il y a une mentalité et une appartenance qui transcendent les clivages politiques et individuels pour converger vers le nouvel ordre mondial (de type moderniste) invoqué et voulu par l’Occident (notamment Joe Biden, Bill Gates, Georges Soros, Jacques Attali et Emmanuel Macron de nos jours, mais aussi Vladimir Poutine et Xi Jinping). Tous convergent vers l’idéologie communiste d’une manière ou d’une autre, vers une société matérialiste totalitaire (contrôle absolu des médias, de l’économie, de la santé, etc.). Tous actionnent des guerres et planifient des pénuries qui étaient et sont évitables (la Chine et la Russie depuis 2022 qui bloquent des produits de première nécessité, ainsi que les États-Unis et leur stratégie du blocus). Tous ont prêté allégeance au pouvoir symbolisant le Dajjal (le régime israélien ; qui s’opposent ouvertement à la Loi divine, – y compris selon la conception du judaïsme traditionnel -, de l’éthique et de toute perspective spirituelle, pour propager l’idéologie dajjalique et préparer son « arrivée » en même temps que celle de la « Bête de l’événement », déjà ouvertement évoqué par Benyamin Netanyahou et Emmanuel Macron, et Joe Biden qui envoyait un message « sournois » aux partisans de l’Imâm Mahdi) et ne souhaitent pas se fâcher avec leur maître.
“Le président Joe Biden se renseigne sur l’imam Mahdi Mountazar. Son événement est proche”, 11 mai 2022 : https://www.youtube.com/watch?v=2or924z8_2k
“Macron annonce que la bête de l’événement est là. Qui s’est?”, 2020 : https://www.youtube.com/watch?v=m8sOuEmWK5c ; le contexte de la vidéo ne change rien puisque l’emploi de cette expression religieuse et traditionnelle ne s’explique pas du tout dans un contexte profane à travers une figure aussi antitraditionnelle que Macron.
Une autre différence réside dans le fait que les acteurs occidentaux du mondialisme se foutent royalement de développer leur pays et d’assurer le bien-être de leur population, puisque seuls les intérêts idéologiques et financiers – à l’encontre de la Tradition et du bien-être – comptent pour les marionnettes (ministres, juges, idéologues, dirigeants, hommes d’affaires et oligarques possédant les médias et les institutions financières), tandis que Poutine et Xi Jinping ont encore – du moins officiellement – le sens du nationalisme et du patriotisme, et ont développé économiquement, militairement et scientifiquement leur pays, le tout en défendant une identité et exprimant une certaine puissance – source de fierté pour les nationalistes -, même si cela passe par l’assassinat ou l’arrestation de tous les opposants et voix critiques du pays ou quitte, comme en Chine, à sacrifier des millions de chinois (notamment en 2022 avec les mesures drastiques et brutales sous prétexte du Covid-19). Néanmoins, la situation empire d’année en année aussi en Occident, où beaucoup de médias, de journalistes, d’opposants politiques, d’associations et d’intellectuels sont muselés, arrêtés, violentés, assassinés, sanctionnés, discriminés, persécutés ou forcés à s’exiler dans un autre pays.
Ces blocs rivaux et antagonistes, malgré eux ou consciemment, oeuvrent pour le mondialisme et le totalitarisme, prenant comme bouc émissaire les musulmans encore attachés à leur Tradition spirituelle et morale, et ignorent totalement la perspective spirituelle et l’éthique dans leurs calculs politiques et leurs méthodes machiavéliques. Tous sont abonnés au Great Reset et au Young Global Leaders, ayant infiltré la politique de leur pays et monté les échelons progressivement jusqu’à s’accaparer du pouvoir, et éliminer ceux qui souhaitaient le meilleur pour leur pays (une voie plus lucide, spirituelle, sobre et pondérée). Tous sacrifient les pays musulmans, africains, européens et asiatiques pour leur agenda politique, polluent les sols et l’environnement, et financent des campagnes islamophobes et antitraditionnelles. Tous sont des acteurs majeurs de la surveillance et de l’espionnage au niveau mondial, et participent à la mise en place du transhumanisme.
Ainsi, l’hypocrisie et la barbarie des uns ne doivent pas nous faire oublier la perfidie et la tyrannie des autres. La solution pour nous est dans l’islam et dans des leaders musulmans conscientisés à la hauteur des valeurs nobles de l’islam et d’une intelligence politique exceptionnelle.
Vladimir Poutine participe au mondialisme, en incarnant cependant le mauvais rôle. Il ne faut pas oublier que même s’il défend un modèle russe, il est aussi un acteur du modernisme et participe au projet mondialiste – à moins qu’il n’en soit pas conscient -, notamment et surtout avec l’invasion russe en Ukraine qui fournit un prétexte idéal à toute la machine propagandiste occidental pour entamer une nouvelle phase du Great Reset, en se cachant derrière la guerre en Ukraine pour expliquer une crise qui la précédait déjà depuis longtemps, et suivant celle du Covid (qui a volontairement appauvri de nombreux pays en raison de la mauvaise gestion des élites – toutes suivant les mesures dictées par McKinsey -, et des milliards d’euro qui se sont volatilisés dans la nature – placés dans des comptes off-shore -, se chiffrant en milliers de milliards de $ – ce que l’on appelle les Pandora Papers -, où l’on y trouve aussi bien des corrompus et escrocs proches du Kremlin que de Washington, de Paris, de Londres ou de Tel Aviv).
L’invasion russe s’explique avant tout par la volonté du Kremlin de prendre de nouveaux territoires géostratégiques (conquis parfois autrefois par l’Union soviétique), et ensuite par des provocations de l’OTAN, mais certainement pas pour libérer l’Ukraine – la majorité des Ukrainiens estimant être dans un pays libre (plus libre qu’en Russie) bien que corrompue sous Zélenski (tout autant que sous l’ancien régime pro-russe, lui aussi corrompu et non-souverain) – ou y instaurer une justice alors que le Kremlin soutient un peu partout des dictatures, de violentes répressions, des assassinats politiques ainsi que des organisations terroristes et criminelles comme en Syrie et en Libye par exemple.
La Russie ayant essuyé de nombreux échecs dans plusieurs villes ukrainiennes se concentrent maintenant sur l’axe du Donbass jusqu’à Odessa – couper l’Ukraine de son avantage maritime, de nombreuses ressources et de postes géostratégiques importants -.
Un livre publié en 1984 expliquait dans les grandes lignes les moyens de domination et d’infiltration des élites russes et chinoises, avec la complicité d’acteurs occidentaux, pour détruire l’Occident traditionnel, la Chine traditionnelle et le monde musulman (comme champ de bataille où les acteurs mondialistes s’affronteront), en prédisant (par leurs actions politiques) la chute du mur de Berlin, le pacte de Varsovie, etc. L’auteur est Anatoliy Golitsyn (1926 – 2008) qui avait travaillé dans le service du KGB chargé de la planification stratégique (en tant que commandant). En 1961, sous le nom « d’Anatoli Klimov », ce major du KGB est nommé à l’ambassade d’URSS en Finlande, à Helsinki, avant de faire défection au mois de décembre 1961. En 1984 il publiait son livre New Lies For Old, dans lequel il avertissait les Occidentaux de la stratégie à long terme des Soviétiques tendant à donner une fausse impression de sécurité à l’Ouest tout en essayant d’isoler les États-Unis de leurs principaux alliés. En 1995, il publiait son second ouvrage The Perestroika Deception dans lequel il exposait la continuité de l’action politique russe en dépit de la disparition de l’URSS, ce que des déclarations de Poutine confirment, à savoir qu’il n’est plus possible de revenir exactement à une forme passée (celle de l’URSS) mais que leurs objectifs étaient globalement les mêmes, d’où la volonté russe d’étendre son influence et sa domination par tous les moyens, surtout dans les anciennes régions colonisées par les Soviétiques au siècle passé.
Dans les grandes lignes donc, Anatoliy Golitsyn décrivait les moyens de domination et d’infiltration des élites russes et chinoises, avec la complicité d’acteurs occidentaux, ce que l’on peut constater aujourd’hui, notamment dans la destruction précipitée de l’Occident traditionnel, la Chine traditionnelle et le monde musulman (comme champ de bataille où les acteurs mondialistes s’affronteront), en prédisant (par leurs actions politiques) la chute du mur de Berlin, du pacte de Varsovie et de l’URSS, etc.
La Russie, la Chine, les États-Unis et les pays de l’UE sont dirigés par une élite mondialiste et peu ou pas religieuse, qui n’hésitent pas à sacrifier leur peuple pour leurs guerres sales ou leurs projets totalitaires comme nous le savons déjà depuis des décennies avec l’accumulation des scandales sanitaires, politiques, économiques, écologiques, pédocriminels et sexuels.
Julius Evola écrivait à ce propos ceci : « Face à notre radicalité, en particulier, l’opposition entre l’ « Est » rouge et l’ « Ouest » démocratique semble insignifiante, de même qu’un éventuel conflit armé entre ces deux blocs nous apparaît, lui aussi, tragiquement insignifiant. Si l’on s’en tient au court terme, le choix du moindre mal, certes, subsiste, car la victoire militaire de l’ « Est » impliquerait la liquidation physique immédiate des derniers représentants de la résistance. Mais sur le plan idéologique, Russie et Amérique du Nord doivent être considérées comme les deux mâchoires d’une tenaille en train de se resserrer définitivement autour de l’Europe. Sous deux formes diverses mais convergentes, une même force, étrangère et ennemie, agit en elles » (Julius Evola, Orientations, éd. Notre combat, ebook 2011, p. 5).
Bien sûr, à l’époque où il écrivit cela, il s’agissait de l’Union soviétique et non pas de la Russie (qui a renoué un peu plus avec les valeurs conservatrices sur les plans familial, religieux et social) mais leur hégémonie politique et leur brutalité militaire n’ont guère changé, puisque la Russie – comme les Etats-Unis – rêvent toujours d’étendre leur empire et refusent que les autres nations soient pleinement souveraines sur leur propre sol. Cette méfiance à l’égard de la Russie moderniste (bolchévique et communiste), tout comme du sionisme anti-traditionnel, René Guénon l’avait aussi exprimé dans plusieurs écrits. Mais la Russie actuelle est l’héritière directe de la mentalité bolchévique et de ses structures et acteurs politiques, qui n’ont pas renoué intégralement avec la Tradition, et qui participent à la déchéance civilisationnelle que nous observons.
Mais revenons aux manœuvres politiques actuelles de la Russie et de la Chine. La Russie et la Chine qui voulaient éviter l’encerclement de leurs pays par l’OTAN, ont, de par leur agressivité et leurs ambitions impérialistes (dans le Pacifique et l’Asie centrale pour la Chine, le Caucase et l’Ukraine notamment pour la Russie), provoquer l’accélération des alliances visant à bloquer l’impérialisme russe et l’impérialisme chinois, puisqu’ils menaçaient aussi la souveraineté et les droits fondamentaux des pays voisins. Alors que les Etats-Unis étaient perçus à juste titre comme une menace pour les pays libres et souverains – rappelons-nous les guerres immondes, les attaques barbares et les nombreux coups d’Etat perpétrés un peu partout dans le monde par les USA et leurs alliés -, aujourd’hui, la tendance s’inverse de nouveau où certains pays craignent plus la domination russe (brutale) et la domination chinoise (totalitaire et très matérialiste).
Dans cette guerre, menée entre 2 disciples du Great Reset (Poutine et Zélensky), l’Europe paiera le prix fort. Soutenir Zélensky comme Poutine, c’est corrompre son coeur, car les 2 sacrifient les civils, justifient l’ignominie et l’horreur, et font payer le prix clairement aux peuples, en jouant avec la vie des réfugiés. C’est bien Poutine qui a envahi l’Ukraine sous de faux-prétextes (du moins globalement), et Zélensky qui jouait avec le feu en exécutant les ordres de Washington. Les 2 ont détourné aussi beaucoup d’argent public à des fins personnelles, et ont alimenté la corruption politique, chacun dans leur pays respectif. La Russie ment beaucoup sur l’Ukraine et met en scène de faux témoignages avec de faux témoins (des soldats et agents russes se faisant passer pour des civils, ou alors des civils ukrainiens forcés de témoigner en communiquant la version pro-russe devant les caméras russes) et l’Ukraine ment beaucoup sur la Russie et exagère sur de nombreux événements.
Parmi les exemples de propagande de guerre, surtout du côté russe, il y a le fait de travestir la vérité, en faisant passer des concessions mutuelles ou des échecs pour des « tours de force » en occultant certaines informations. Par exemple le 16 mai 2022, les soldats ukrainiens blessés qui étaient dans l’usine Azovstal ont été évacués dans le cadre d’un échange de prisonniers, – il s’agit donc d’un échange de prisonniers -, là où les russes parlent d’une reddition unilatérale (https://twitter.com/Polk_Azov/status/1526248747629518848), alors que la Russie dispose de bien plus d’hommes et de moyens que les Ukrainiens, malgré les lourdes pertes russes.
Mai 2022 : De nombreux blindés russes à la chaine qui se font exploser par les mines ou par l’artillerie lourde des forces ukrainiennes, mais les médias pro-russes n’en parlent évidemment pas (pour ne pas saper le moral des troupes). Beaucoup de russes meurent inutilement de cette façon à cause de leur mauvaise préparation et du mauvais commandement (beaucoup de hauts gradés et de majors et lieutenants sont déjà décédés) et beaucoup de jeunes ne savent même pas ce qu’ils font réellement là-bas. Leurs supérieurs leur disent qu’ils sont en « mission spéciale » alors que sur le terrain il s’agit d’une véritable guerre et d’un terrible carnage, et d’une réelle invasion, les Russes y détruisent les pancartes ukrainiennes et « russifient » les zones conquises.
Alors que la Russie nie déjà l’existence d’un état appelé Ukraine depuis que ce pays ne se trouve plus sous l’influence de Moscou, le Kremlin a, le 15 mai 2022, admit ne plus reconnaitre les frontières officielles de l’Ukraine. Au-delà des nombreuses contradictions et négations du régime russe (négation des crimes de guerre, déclarations contradictoires, mensonges d’Etat, menaces de crimes de guerre contre les combattants ukrainiens et combattants pro-Ukraine venus de l’étranger alors que la Russie a fait appel également à l’armée biélorusse et à des combattants venus de Syrie par exemple), ce négationnisme officiel ouvre la boite de pandore. Si les Etats-Unis et l’UE l’avaient déjà hypocritement et malicieusement fait dans la pratique – soutenir le régime israélien dans ses annexions et sa colonisation depuis des décennies en Palestine, en Syrie et ailleurs -; reconnaitre cela officiellement (le fait de revoir les frontières uniquement selon la loi du plus fort) c’est franchir une étape supplémentaire vers la barbarie et l’insécurité. Mais cette déclaration du Kremlin pourrait bien se retourner contre le pouvoir russe, puisque l’Ukraine, le Japon, la Géorgie, et d’autres régions (musulmanes) du Caucase aimeraient récupérer leurs terres et leur indépendance, que le colonialisme et la domination soviétiques leur avait volé, de même pour certaines zones (et surtout l’indépendance politique) des ex-républiques soviétiques d’Asie centrale.
Mais cela poussera d’autres états, dans différentes parties du monde, à agir de la sorte ; dans les Balkans, en Afrique, en Asie (la Chine, l’Inde, le Népal et le Pakistan notamment, où plusieurs zones sont contestées et disputées impliquant ces 4 pays), et peut-être même en Europe de l’Ouest, où des régions en Belgique, en France, en Espagne et ailleurs, aimeraient déclarer leur indépendance.
Ne soyons donc pas dupes des calculs politiques de Kiev et de Moscou et de leurs alliés respectifs, et souvenons-nous que beaucoup de Russes sont respectables et dignes et ne soutiennent pas l’invasion en Ukraine, et que beaucoup d’Ukrainiens ainsi que des combattants étrangers pro-ukrainiens (russes, tchétchènes, biélorusses, géorgiens, etc.) ne sont pas pro-USA ni pro-Zélenski mais se battent contre l’invasion et pour se venger des persécutions ou massacres commis autrefois par la Russie sur leurs terres et que le conflit ukrainien leur fournit un théâtre d’opération idéal où agir en toute « liberté ». Beaucoup d’Ukrainiens combattants ne sont pas non plus d’inconditionnels soutiens du corrompu Zélenski, mais sont contents de recevoir du soutien logistique, humanitaire et humain pour leur combat, face à « l’ogre russe », à l’armée biélorusse, au soutien timide de la Chine et aux armes occidentales fournies jusqu’en 2020 voire 2021 à la Russie, qui dispose aussi de bien plus de ressources que l’Ukraine seule.
Cependant, ici dans ce conflit, c’est le peuple ukrainien qui est dans son droit (de refuser la domination et l’ingérence de la Russie, qui souhaite contrôler une partie de l’Ukraine et conquérir la région où se trouve Odessa pour avoir accès à la mer et empêcher l’Ukraine d’y avoir accès) et qui souffre le plus. Poutine a aussi envoyé à la mort des milliers soldats russes (déjà tués) et d’autres milliers qui sont blessés et incapables de poursuivre le combat, sans parler des milliers de civils ukrainiens qui ont été tués jusqu’à présent, et de civils russes tués lors des opérations ukrainiennes en Russie après le début de l’invasion russe en Ukraine. L’Ukraine n’avait pas la capacité de frapper la Russie ou de l’envahir, et tant que des forces de l’OTAN ne s’y trouvaient pas, la Russie n’avait rien à craindre, mais comme dans ses plans il y avait l’annexion de vastes régions, ou la domination politique indirecte sur d’autres pays (Syrie, Mali, Libye, les pays du Caucase ou d’Asie centrale), le conflit était inévitable tôt ou tard.
A ce titre, beaucoup de publications pro-Russes qui sont factuellement fausses circulent sur les réseaux sociaux, alors que la Russie, à l’instar des Etats-Unis, n’a pas respecté l’indépendance, la soif de justice et la souveraineté des Syriens, des Libyens, des Tchétchènes, des Géorgiens, des Ukrainiens, etc.
La situation sur le terrain évolue rapidement selon les zones, l’Ukraine et la Russie ont ainsi revu leur stratégie militaire et leurs objectifs depuis mi-mai 2022 : « Moscou se concentre sur le Donbass et subit une contre-offensive à Kharkiv
L’Ukraine se prépare à une intensification des attaques russes dans le Donbass, objectif prioritaire de Moscou mais où ses forces sont à la peine, tandis que l’armée ukrainienne poursuit sa contre-offensive dans la région de Kharkiv.
“On se prépare à de nouvelles tentatives de la Russie d’attaquer au Donbass, pour en quelque sorte intensifier son mouvement vers le sud de l’Ukraine”, a lancé le président ukrainien Volodymyr Zelensky dans une vidéo publiée dimanche soir. Et pourtant, selon lui, “les occupants ne veulent toujours pas admettre qu’ils sont dans une impasse”.
Les Russes transfèrent des troupes de la région de Kharkiv (nord) à celle de Lougansk, dans le Donbass, dans le but de prendre Severodonetsk, a assuré de son côté dimanche soir le conseiller présidentiel ukrainien Oleksiy Arestovich. L’état-major ukrainien a confirmé lundi matin que l’armée russe concentrait ses forces à Izioum, entre Kharkiv et Severodonetsk.
“On se prépare à de grandes offensives à Severodonetsk, et autour de l’axe Lyssytchansk-Bakhmout”, affirmait déjà samedi Serguiï Gaïdaï, gouverneur ukrainien de la région de Lougansk, qui forme avec celle de Donetsk le bassin minier du Donbass.
Il décrivait aussi une situation humanitaire de plus en plus critique.
Près de trois mois de guerre ont par exemple transformé Lyssytchansk, ville minière de quelque 100.000 habitants essentiellement russophones, en une zone abandonnée, dépourvue d’eau, d’électricité ou de réseau téléphonique, a constaté un journaliste de l’AFP.
“Les Russes disent qu’ils sont en train de gagner et les Ukrainiens aussi”, dit Natalia Gueorguievna. “Quand on avait encore internet, on pouvait regarder les infos, mais maintenant… nous n’avons pas idée de qui sont derrière ces voix ni d’où elles viennent”, déplore-t-elle.
Mais pour les services de renseignement militaires britannique, l’offensive russe dans l’est de l’Ukraine a “perdu de son élan”.
Les troupes de Moscou n’ont pas réussi à réaliser des gains territoriaux substantiels, mettant leur plan de bataille “considérablement en retard”, selon ces sources.
Contre-offensive
“La Russie a maintenant probablement subi des pertes d’un tiers de la force de combat terrestre qu’elle a engagée en février”, ont-elles ajouté. “Dans les conditions actuelles”, elles jugent “peu probable” que la Russie n'”accélère considérablement son rythme de progression” au cours du prochain mois.
De leur côté, les Russes égrènent leurs succès en annonçant avoir visé par des missiles de “haute précision” deux points de commandements ukrainiens et quatre dépôts de munitions d’artillerie près de Zaporijjia, Paraskovievka, Konstantinovka et Novomikhaïlovka dans la région de Donetsk (est).
L’aviation russe a détruit deux lance-missiles et un système radar dans la région de Soumy, dans le nord-est, et les systèmes de défense anti-aérienne russes ont détruit 15 drones ukrainiens, selon Moscou.
A Marioupol, à la pointe sud du Donbass, l’armée russe continue ses bombardements et ses tirs d’artillerie intensifs sur l’aciérie d’Azovstal, dernière poche de résistance ukrainienne dans ce port stratégique, selon l’état-major ukrainien.
Les forces russes font aussi désormais face au nord à la contre-offensive des forces ukrainiennes dans la région de Kharkiv, deuxième ville du pays, où ces dernières s’approchent de la frontière avec la Russie.
“L’ennemi concentre ses efforts sur le maintien de ses positions et pour empêcher la progression de nos troupes en direction de la frontière”, a indiqué lundi matin l’état-major de l’armée ukrainienne.
A Vilkhivka, village à l’est de Kharkiv repris par les Ukrainiens, les stigmates des violents combats demeurent sur les maisons éventrées par les obus, rues jonchées de débris, douilles de balles et autres restes de munitions ou encore les chars hors d’usage abandonnés sur la route.
Le corps d’un soldat russe gisait encore samedi dans un jardin alors que dans un gymnase, apparemment utilisé comme dortoir par les Russes, s’entassent des caisses de munitions antichar vides, des sacs de couchage, des pâtes instantanées dans un capharnaüm où figurent aussi un ballon de basket et des livres scolaires.
“Un précédent”
Sur le terrain diplomatique, Moscou voit l’Otan sur le point de se renforcer à ses frontières.
Le parti social-démocrate au pouvoir en Suède a approuvé dimanche soir une candidature à l’Alliance atlantique, ce qui constitue un revirement historique pour cette formation.
La Première ministre Magdalena Andersson a ensuite estimé qu’une candidature commune avec la Finlande était “le mieux pour la Suède” et sa sécurité.
Helsinki avait en effet annoncé quelques heures plus tôt qu’elle allait demander officiellement à adhérer à l’Otan, malgré les menaces de représailles de la Russie qui partage une frontière de 1.300 kilomètres avec la Finlande.
Ces candidatures sont la preuve “qu’une agression ne paie pas”, a jugé le secrétaire général de l’Alliance atlantique Jens Stoltenberg, en assurant que l’Otan est prête à renforcer les “garanties de sécurité” pour ces deux pays.
A l’issue d’une réunion des chefs de la diplomatie des pays de l’Otan à Berlin, la ministre allemande des Affaires étrangères, Annalena Baerbock, a affirmé que les pays de l’Alliance, individuellement, ne relâcheraient pas leurs efforts “en particulier en matière d’assistance militaire” à l’Ukraine.
Le ministre ukrainien des Affaires étrangères Dmytro Kouleba a d’ailleurs salué, dans une vidéo publiée dimanche, les livraisons d’armes lourdes à Kiev par l’Allemagne.
“Le jour où je suis arrivé à Berlin, il y avait une formation pour des soldats ukrainiens à l’utilisation d’artillerie automotrice allemande de 155 mm”, a déclaré M. Kouleba. “Bientôt, ces Howitzer automoteurs frapperont l’ennemi. Un précédent a été créé. L’obstacle psychologique (à la fourniture d’armes lourdes à l’Ukraine) a été surmonté”, a-t-il affirmé ». (“Moscou se concentre sur le Donbass et subit une contre-offensive à Kharkiv”, TRT, 16 mai 2022 : https://www.trtfrancais.com/actualites/moscou-se-concentre-sur-le-donbass-et-subit-une-contre-offensive-a-kharkiv-8853765). Mais pour l’instant la Turquie s’oppose à l’adhésion de la Suède et de la Finlande dans l’OTAN pour plusieurs raisons. Mesurer les conséquences d’une telle adhésion pour la stabilité régionale, le soutien gouvernemental de ces 2 pays à des organisations terroristes (PKK et YPG), l’embargo qui perdure sur l’interdiction de vendre à la Turquie certains types d’équipements militaires, et négocier pour obtenir des garanties concernant l’obtention des avions F-16 et le respect de l’engagement américain par rapport au projet conjoint des avions F-35. (“OTAN : réunion tripartite Turquie, Suède et Finlande”, TRT, 15 mai 2022 : https://www.trtfrancais.com/actualites/otan-reunion-tripartite-turquie-suede-et-finlande-8844392).
Les discussions se sont plutôt bien compliquées avec la Finlande, mais surtout avec la Suède. Fahrettin Altun, directeur de la communication de la République de Turquie a précisé ce qu’il en était : « Il est inacceptable pour la Turquie de voir la Suède tenter d’adhérer à l’OTAN sans changer de position. (…) Tant que les préoccupations sécuritaires de la Turquie ne seront pas prises en compte, la Suède ne pourra pas rejoindre l’OTAN. Ce fait doit être accepté. (…) Les membres du PKK ont brandi leurs soi-disant drapeaux à Stockholm [NTD : le 16 mai 2022, des partisans du PKK ont déployé un grand drapeau dans le centre-ville de Stockholm]. Cela a encore aggravé la méfiance et violé les normes internationales concernant le parrainage et le financement du terrorisme. (…) Si la Turquie accueillait une unité terroriste qui allait commettre un attentat suicide sur la place Stortorget à Stockholm, alors je suis sûr que le peuple suédois comprendrait ce que ressent le peuple turc aujourd’hui » (“Turkey’s NATO stance reflects consideration for alliance’s security: Altun”, Daily Sabah, 18 mai 2022 : https://www.dailysabah.com/politics/diplomacy/turkeys-nato-stance-reflects-consideration-for-alliances-security-altun).
Quant au président turc Erdogan à ce sujet : « Le président de la République de Turquie, Recep Tayyip Erdogan, a déclaré qu’Ankara n’approuvera pas aveuglément chaque demande venant de l’OTAN, dénonçant une nouvelle fois les liens étroits de la Suède avec des organisations terroristes tels que le PKK. Le chef de l’État turc s’exprimait, mercredi, devant le groupe parlementaire du Parti de la Justice et du Développement (AK Parti), dont il est aussi le président. Erdogan a d’abord rappelé que l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN) est une alliance sécuritaire, expliquant que la Turquie ne peut accepter qu’elle perde cet aspect essentiel.
« Nous leur avons demandé l’extradition de 30 terroristes, ils l’ont refusé. Vous refusez de nous remettre les terroristes mais vous nous demandez d’accepter votre adhésion à l’OTAN. Nous n’accepterons pas de fragiliser l’aspect sécuritaire de l’Alliance », a-t-il clairement lancé. Erdogan a par ailleurs rappelé que les batteries antimissiles qui avaient été placées aux frontières de la Turquie avec la Syrie et l’Irak par les pays de l’OTAN ont été reprises alors que les terroristes du PKK et de Daech s’étaient rapprochés des frontières turques. « Nous n’oublierons pas ces jours », a-t-il ajouté. Malgré ce comportement inacceptable de ses alliés, la Turquie n’a pas manqué à ses responsabilités, a encore soutenu le président turc. (…). Erdogan a par ailleurs dénoncé fermement les soutiens financiers et militaires apportés par des pays de l’Alliance aux organisations terroristes, malgré les mises en garde d’Ankara. « Des milliers de camions remplis d’armes et de munitions n’ont-ils pas été envoyés aux organisations terroristes qui attaquent la Turquie ? Ce sont nos alliés au sein de l’OTAN qui ont fait ainsi. Mais nous ne nous ferons pas mordre une deuxième fois au même endroit », a-t-il assuré. Pour conclure, Erdogan a appelé les membres de l’OTAN à répondre sincèrement aux attentes et inquiétudes de la Turquie. “L’élargissement de l’OTAN a un sens pour nous dans la mesure du respect qui sera accordé à nos sensibilités” » (“Erdogan : pas d’élargissement de l’OTAN sans respect de la Turquie”, TRT, 18 mai 2022 : https://www.trtfrancais.com/actualites/erdogan-pas-delargissement-de-lotan-sans-respect-de-la-turquie-8876306).
Il faut en effet rappeler ce que l’OTAN a fait à la Turquie depuis plus d’une décennie :
– La Turquie demande en 2012 l’instauration d’une no-fly zone près de la frontière syrienne afin d’y protéger les civils et réfugiés syriens qui fuient la barbarie du régime syrien et de ses alliés. L’OTAN (les USA et les pays occidentaux influents) s’y opposent afin de faciliter l’accord sur le nucléaire iranien (l’Iran, à ce moment-là, voulait avoir les mains libres en Syrie pour faire un nettoyage ethnique et remodeler le pays selon ses intérêts), ce qui a conduit des millions de réfugiés syriens à fuir en Turquie et l’Occident ne voulait pas accueillir ses vagues de réfugiés à cause de leur lâcheté et demanda à la Turquie de tous les prendre en charge en ne donnant même pas à la Turquie les moyens financiers de le faire (une aide minime de moins de 8 milliards d’euro avait été fixée – versement toujours pas fait complètement – alors que la Turquie avait dépensé au même moment plus de 45 milliards d’euro pour les réfugiés), tout en s’indignant que la Turquie ouvre temporairement ses frontières à cause des sanctions imposées à la Turquie et aux violations des accords de la part de l’Union européenne.
– Les Etats-Unis et l’UE ont financé, appuyé, soutenu et acclamé des organisations terroristes marxistes qui ont tué beaucoup de civils en Turquie, en Irak, en Syrie et en Iran, qui ont commis de nombreux attentats terroristes dans ces pays, qui ont kidnappé beaucoup d’enfants pour les enrôler en tant que combattants, qui ont commis des nettoyages ethniques en Irak et en Syrie, qui ont persécuté les minorités (y compris chrétiennes) et populations locales sous leur domination, qui ont violé les libertés de culte et d’expression dans les régions sous leur domination, qui sont actives dans le trafic de drogue et qui torturent leurs prisonniers de guerre (combattants comme civils, y compris femmes et enfants). Il s’agit notamment des organisations terroristes PKK, PYD, YPG et FDS. La Turquie les avait pourtant mis en garde et les avait alerté depuis des années, mais ces pays ont tout bonnement ignoré tout cela, ce qui a conduit la Turquie à mener elle-même ses propres actions en Syrie et en Irak pour frapper les terroristes jusque dans leur base, et protéger autant que possible les populations arabes, turkmènes, kurdes, assyriennes et autres dans les zones où les forces turques et leurs alliés locaux opéraient jusqu’à en prendre le contrôle (avec une aide humanitaire, la construction de maisons, de cliniques, d’usines, de parcs, d’écoles, d’hôpitaux, de réseaux électriques et la distribution d’aides alimentaires pour la population). Ces organisations terroristes ont ainsi soutenu aussi la répression du régime syrien et sa stratégie de l’horreur et de la terreur et se sont alliés avec le régime pendant des années et dans plusieurs régions importantes.
– En 2015, la Turquie abat un avion de combat russe qui pénètre illégalement dans l’espace aérien turc. La Russie s’énerve et impose des sanctions à la Turquie, et les Etats-Unis refusent de froisser la Russie et décideront de ne pas vendre à la Turquie les batteries de Patriot (système de missile sol-air à moyenne portée et assure le rôle de plateforme anti-missile balistique). Par la suite, en raison de leurs intérêts convergents, la Turquie et la Russie se rapprochent et multiplient certains accords bilatéraux malgré leurs oppositions en Syrie (Moscou soutient fermement le régime criminel syrien), en Libye (Moscou soutient les groupes terroristes du criminel Haftar contre le gouvernement légitime de Tripoli) et en Crimée (Moscou a planifié et soutenu l’annexion, en faisant de nombreux morts et de réfugiés au sein de la population musulmane tatare). Les 2 pays sont cependant victimes des sanctions occidentales et font face à d’importants défis dans la région et s’allient donc – bien que rivaux stratégiques – sur plusieurs dossiers.
– En juillet 2016, un coup d’état est orchestré contre Erdogan et son gouvernement en Turquie, par des agents de l’organisation FËTÖ (liée) Fethullah Gulën mais qui n’est plus qu’un pion au service du gouvernement américain) pilotée par les Etats-Unis. Cette tentative échoua mais fit tout de même des centaines de morts et des milliers de blessés.
– En 2017, face au refus de l’Occident de fournir à la Turquie un système de défense anti-aérienne efficace pour protéger les frontières turques, la Turquie entame un processus d’achat pour l’acheter auprès de la Russie (et ses fameux S-400 ; système de défense antiaérienne et antimissile mobile russe) en attendant que ses propres systèmes de défense anti-aérienne (de fabrication turque) soient finalisés. En 2019, l’accord se fait et l’achat est conclu, ce qui a enclenché une série de sanctions diverses contre la Turquie de la part des Etats-Unis et de l’UE, alors que Donald Trump avait reconnu que les seuls coupables étaient l’administration Obama qui avait refusé de vendre leur système de défense à la Turquie, la poussant vers les bras de la Russie pour en l’acquérir.
– En 2018, la Turquie lance l’opération Rameau d’Olivier visant à libérer le district d’Afrin (dans le nord d’Alep) de l’emprise de l’organisation terroriste des YPG qui terrifient et oppriment la population locale, et réussit à les déloger. Mais face à ce succès, plusieurs pays occidentaux (dont la France) ainsi que l’Iran à travers ses agents en Irak, condamnent la Turquie pour avoir réussi à nettoyer la zone de ce groupe terroriste et d’avoir apporté sa protection à la population locale – en majorité heureuse et satisfaite de l’intervention turque malgré les attentats terroristes (ciblant aussi des civils) que les terroristes du YPG continuent de mener à Afrin par la suite. Le 18 mai 2022 d’ailleurs, les forces de sécurité ont arrêtées 2 femmes (suspectées de faire partie du PKK) qui préparaient un attentat suicide à Afrin, et portaient sur elles un gilet d’explosifs.
– En 2019, l’Occident continue de soutenir des organisations terroristes en Syrie et en Irak et refuse de mettre fin à leur soutien, mais les attaques contre la Turquie et ses alliés locaux se poursuivent. La Turquie lance alors l’opération Source de Paix avec le même objectif qu’à Afrin, c’est-à-dire éliminer ou expulser les forces terroristes du YPG/PKK dans les villes arabes de Ras Al-Ayn et Tel Abyad (cette dernière sera prise quasiment sans combat, la majorité des habitants de la ville, ayant de la famille dans l’armée nationale syrienne, soutenue par la Turquie). en réaction, la France, les Pays-Bas, l’Allemagne, la Suède, la Finlande, la Norvège et l’Italie, mettent en place des restrictions d’exportations de technologies à usage militaire vers la Turquie, les États-Unis imposent également des sanctions.
– Du 24 août 2016 au 29 mars 2017, la Turquie lance l’opération Bouclier de l’Euphrate, et mène ainsi des opérations d’envergure – avec ses alliés locaux – pour neutraliser Daesh et les expulser de plusieurs zones en Syrie (notamment à Al-Bâb), et à limiter les dommages collatéraux contre les civils, en menant des opérations terrestres plutôt qu’aériennes massives comme l’Occident et la Russie l’ont fait en Syrie et en Irak (pour l’Occident), faisant des dizaines de milliers de victimes parmi les civils. Dans le nord de la Syrie, comme pour les villes libérées des terroristes marxistes du YPG/PYD, la population salue majoritairement l’intervention turque, et bénéficie de nombreuses aides de la part des forces turques et de leurs alliés arabo-kurdes. Ce succès n’a pas été salué pour autant par les médias occidentaux ni par la plupart des dirigeants occidentaux. Néanmoins le secrétaire général de l’OTAN norvégien Jens Stoltenberg (en fonction depuis 2014, et ancien Premier ministre de Norvège) – qui n’est pas pour une approche agressive des conflits en général – salue le succès de l’opération menée par la Turquie.
A noter que la Turquie essaie tant bien que mal de limiter les dommages collatéraux et qu’elle déploie une stratégie évitant les pertes civiles au maximum : plusieurs appels sont lancés aux terroristes pour une amnistie avant le début de l’opération et même pendant l’opération, des messages sont envoyés aux civils avec la mise en place d’un couloir/corridor humanitaire pour fuir les zones où les combats auront lieu, et une aide humanitaire est également fournie. Mais la Turquie fit face à certaines difficultés : des terroristes se déguisaient en civils ou tenaient en otage des civils comme boucliers humains, et les empêchaient de fuir les zones de combat. Par ailleurs il a été observé, notamment que des agents/militants du PKK/YPG se faisant passer pour des civils sur plusieurs théâtres d’opération pour mentir sur les dégâts et les opérations menées par la Turquie contre les terroristes du PKK/YPG, faux témoignages (relayés par les médias occidentaux et les pages officielles Facebook et Twitter du PKK/YPG) ne correspondant pas aux preuves matérielles (visuelles et satellites notamment) et aux témoignages concordant de la population locale au moment des faits, et ces militants relayaient aussi des photos concernant les ravages des opérations occidentales en Irak pour les tronquer et les situer plutôt faussement en Syrie suite à l’intervention turque.
On voit donc bien que l’Occident n’est pas du tout juste et mesuré avec la Turquie, et que l’OTAN menace même la sécurité de la Turquie et des populations locales en Syrie et en Irak, tout comme le régime syrien et ses alliés. Pour autant, rester dans l’OTAN, évite pour la Turquie, des frappes ou invasions des pays membres de l’OTAN tout comme dissuade la Russie de frapper ou d’envahir la Turquie. C’est donc un moindre mal nécessaire pour la Turquie, bien qu’elle mène son propre agenda au sein de l’OTAN, ne suivant pas les guerres impérialistes voulues par les Etats-Unis ou la France. Cependant les pays hostiles à la Turquie au sein de l’OTAN adoptent des sanctions économiques, des campagnes médiatiques de diabolisation, des attaques informatiques et soutiennent des organisations criminelles et terroristes contre la Turquie et empêchent l’adoption de mesures efficaces pour régler le conflit syrien, ne tempèrent pas les provocations et revendications illégitimes de la Grèce et de la partie grecque de Chypre contre la Turquie.
Concernant le conflit ukrainien, il ne faut pas oublier une chose importante – souvent oubliée ou passée sous silence -, à savoir que sous Staline, un génocide a été commis en Ukraine souvent connu sous le nom de « Grande famine » (imposée par Staline au peuple ukrainien) faisant 3 à 6 millions de morts : « Le 7 août 1932, l’URSS promulgue une loi qui punit de dix ans de déportation, voire de la peine de mort, « tout vol ou dilapidation de la propriété socialiste », y compris le simple vol de quelques épis dans un champ. Cette loi, dite « loi des épis », survient alors que les campagnes soviétiques connaissent un début de famine du fait des réquisitions forcées par le pouvoir. Elle va considérablement aggraver la situation des paysans et l’on estime qu’en Ukraine, trois à six millions d’entre eux vont mourir de faim dans les mois suivants. Cette « Grande famine », intentionnellement entretenue et amplifiée par Staline, maître tout-puissant de l’Union Soviétique, est assimilée à un génocide par la plupart des historiens ainsi que par les Ukrainiens. Elle est connue sous le nom d’« Holodomor » (« extermination par la faim » en ukrainien) (…) ». (“7 août 1932 «Grande famine» et génocide ukrainien”, Herodote, 3 novembre 2020 : https://www.herodote.net/7_aout_1932-evenement-19320807.php).
Beaucoup d’Ukrainiens ne l’ont pas oublié, et étant donné que le pouvoir russe (de Poutine) a réhabilité (et entretenu la mémoire de) Staline en même temps que Lénine – qui sont parmi les tyrans les plus sanglants du 20e siècle -, il est normal que ce sentiment hostile envers le pouvoir russe s’amplifie avec l’invasion russe – aucunement justifiée de façon convaincante et suffisante aux yeux des Ukrainiens -. C’est aussi pour cela que certains Ukrainiens ont rejoint le camp « néonazi », héritage du conflit opposant les Nazis aux Soviétiques (tout aussi barbares dans leurs méthodes) durant la seconde guerre mondiale. N’oublions pas que les forces soviétiques ont combattu aux côtés des Américains et des Rotschild face aux Nazis.
Du côté ukrainien : des combattants russes, biélorusses, géorgiens, tchétchènes, tchèques, polonais, etc. ont rejoint la lutte contre les forces russes, souvent par vengeance envers les crimes commis par le pouvoir russe depuis des décennies.
Du côté russe : il y a des mercenaires syriens assadistes, les soldats biélorusses et les tchétchènes de Kadyrov (considéré comme un traitre à la cause tchétchène et comme le pantin de Poutine) mais dont plusieurs de ses hommes ont fait défection une fois arrivés en Ukraine – d’où sa présence sur le terrain par la suite afin de les traquer -.
Parmi nos proches, une spécialiste du monde russe nous disait aussi ceci : « Il est difficile de penser que Poutine ait une réelle envie de « génocider » les Ukrainiens en particulier. Ce sont les circonstances et le résultat de son incroyable incompétence. C’est un très mauvais stratège. Les Ukrainiens sont aussi « fanatisés » par leur propre gouvernement [celui de Zélenski notamment] et ses alliés et c’est vrai, le pouvoir russe facilite beaucoup les choses (par son incompétence, ses injustices et sa brutalité]. Mais pour ce qui est des russes, il y a (avait) un réel problème pour eux à mener une « guerre », car en Ukraine, les soldats russes eux-mêmes ont eu du mal à accepter de combattre ce qu’ils considèrent comme leurs frères (parmi les Ukrainiens) ». Et en effet, en Russie on leur dit qu’il ne s’agit que d’une « opération spéciale contre des néo-nazis » alors que sur place, ils sont perdus car c’est une guerre et un carnage, et beaucoup de citoyens ukrainiens (et même des combattants ukrainiens) n’ont aucun lien avec Zélenski ou les bataillons néonazis, et s’opposent pourtant massivement à la présence et à l’invasion des forces russes.
Le carnage en Ukraine – on parle déjà, en moins de 3 mois, d’environ 25 000 ukrainiens tués (dont 3000-5000 civils) sans compter les blessés et de 30 000 soldats russes tués et d’environ 30 000 blessés (qui sont incapables désormais de combattre) – nous montre que personne n’est à l’abri des manipulations et calculs politiques des 2 côtés du conflit, même si le pays qui est envahi a plus de raisons de se battre généralement que le camp qui envahit un pays qui n’allait pas envahir ou frapper leur pays (sachant qu’ils n’en avaient pas les moyens). De même, beaucoup de jeunes qui pouvaient avoir un meilleur avenir sont envoyés au casse-pipe (très mauvaise préparation) du côté russe, tandis que beaucoup de jeunes ukrainiens désireux de défendre leur pays finissent par mourir au combat. En plus de cela, des milliers d’obus et de missiles sont lancés, polluent le ciel et l’air ainsi que les sols et détruisent la flore et la faune, et font des dégâts terribles à hauteur de centaines de milliards de $ – comme si notre planète avait encore besoin d’une telle chose -, et des milliers de véhicules, ainsi que des centaines d’avions et de tanks ont été détruits.
Même si pour certains, la guerre peut être excitante ou jouissive (surtout pour se venger des massacres commis par le pays en question par le passé), les tragédies qui s’y déroulent font froid dans le dos puisque l’on assiste à des crimes de guerre par tous les acteurs du conflit, – et en l’absence d’une forte éducation spirituelle et d’ordres clairs pour sanctionner toutes dérives, les horreurs se multiplient et les différents camps sont alors pris dans une spirale sans fin de la terreur -.
Plus que jamais, tant qu’il est possible d’éviter la guerre ou de la retarder, il faut privilégier toutes les autres solutions, quitte à faire quelques concessions tant qu’elles sont jugées acceptables (pour la dignité et la sécurité du pays et de ses habitants).
Que doit-on espérer comme issue pour ce conflit au final ? Le retrait des troupes russes de toutes les régions ukrainiennes, une Ukraine neutre et libre des influences russes et américaines, une Ukraine respectant la dignité et la vie de toutes les communautés ethniques, linguistiques et religieuses du pays, une Russie moins belliqueuse, des Etats-Unis moins fourbes et impérialistes, et un régime ukrainien plus juste et moins corrompu, et surtout, que les peuples vivent dans la dignité et la sécurité, et qu’il faut mettre fin aux carnages qui touchent aussi les combattants – qui sont en principe humains et qui ont aussi une famille qui espèrent les revoir – alors que la guerre était évitable.
La propagande russe invente de fausses vidéos propagandistes pour les imputer ensuite à leurs ennemis tout en disant aux internautes naïfs “vous voyez, ils inventent tout”, méthode déjà appliquée en Syrie pour faire croire que les journalistes qui parlaient d’une révolte populaire en Syrie contre le régime puis d’une guerre civile inventaient en fait ça de toute pièce. Or les journalistes sur place comme les Syriens locaux confirmaient la révolte populaire et l’existence d’une guerre civile de la part d’une large partie du peuple syrien (nombreuses photos, vidéos, communications téléphoniques, preuves satellites, etc. le prouvaient) essentiellement à cause de la barbarie du régime syrien et non pas du tout par adhésion à l’agenda politique américano-sioniste (qui était dénoncé par la plupart des combattants et personnalités de l’opposition populaire), jusqu’à ce que la situation dérape totalement et que le conflit syrien soit ouvert. Le régime syrien et la Russie avaient donc clairement menti, en plus d’avoir fait de fausses vidéos où on voyaient de faux cadavres d’enfants se relever en fin de vidéo – alors que les opposants auraient au moins couper la fin de la vidéo avant de la balancer si c’était vrai – en disant qu’elles avaient été tournées au Qatar – tout était donc faux dans la propagande russe -, tout comme le média russe Sputnik France avait publié un article disant que grâce à l’intervention russe, plus d’ 1 million de syriens étaient revenus dans la zone bombardée par la Russie, alors que c’était l’inverse : les bombardements russes ont causé la fuite de quelques millions de syriens vers la Turquie ou d’autres régions.
Quant à Zélenski, il n’y a aucune preuve qu’il soit un néonazi – bien qu’il soit un escroc, un corrompu, un menteur et un pion de Washington soutenu par des oligarques peu recommandables et qu’il essaie d’obtenir les faveurs du régime israélien (tout comme le gouvernement russe d’ailleurs) -, et plus de 80% des forces combattantes ukrainiennes ne sont pas néonazis. Pour beaucoup, c’est simplement la résistance face à l’invasion russe qui les a motivés à combattre, sans d’autres considérations.
Nous avons vu des combattants russes (ou pro-Russie dans le conflit en Ukraine du moins) arborés des symboles du nazisme (portant des tatouages nazis ou portant un patch Totenkopf avec le symbole de la 1ère division de Panzer SS Leibstandarte Adolf Hitler) et combattre les forces ukrainiennes.
Avant l’invasion russe en Ukraine, le bataillon Azov (néonazi) comptait environ 4000 combattants, dont certains ne sont pas des néonazis convaincus ou militants. Avant l’invasion, les forces ukrainiennes comptaient 200 000 soldats, donc le bataillon Azov ne constituait que 2% des forces ukrainiennes. Lors de l’invasion, d’autres combattants ont sans doute rejoint leur bataillon – sans forcément y adhérer idéologiquement -, disons même jusqu’à 10 000 membres, et cela ferait tout de même moins de 10%. Par ailleurs des dizaines de milliers de combattants étrangers opposés au nazisme, ont rejoint le camp ukrainien : des Russes, des Biélorusses, des Tchèques, des Tchétchènes, des Géorgiens, etc. qui ne voulaient qu’en découdre avec les forces Russes. C’est donc l’invasion russe qui a fait croitre le nombre de combattants du bataillon Azov (on peut pencher pour un chiffre avoisinant le double ou le triple au mieux, soit toujours une minorité au sein des forces ukrainiennes) et une hausse du ressentiment anti-russe et donc d’une cause ultra-nationaliste, même si une bonne partie de la population ukrainienne n’adopte pas du tout les idéaux du bataillon Azov, mais ne les acceptant qu’en tant qu’ils luttent contre l’occupation russe. Aussi, aux dernières élections présidentielles, les personnalités politiques d’extrême droite n’ont même pas remporté 2% des voix au premier tour.
Mais les néonazis existent bien ils existent, tout comme du côté russe. Et néonazis comme Russes nostalgiques de l’Union soviétique commettent des crimes de guerre et sont racistes pour beaucoup, et n’ont aucune leçon de morale à donner aux autres. On trouve ainsi des néonazis et des extrémistes qui appellent au génocide dans les 2 camps, mais ce n’est pas là ce qui semble être la tendance majoritaire… Cependant, le régime de Kiev comme le régime de Moscou cherchent le soutien du gouvernement israélien.
Sachant que la Russie comme les Etats-Unis sont connus pour leurs fakes news, on ne peut pas les croire sur parole ni toujours leur faire confiance ni prendre parti selon ce seul prisme. Il faut regarder qui est le plus légitime et le moins injuste, et ne pas soutenir l’injustice.
C’est comme si demain les gouvernements marocain et algérien qui ne s’aiment pas et s’accusent mutuellement de tous les maux et de déformations (les torts sont partagés, notamment par rapport au contentieux lié au Sahara), décidaient d’envahir son voisin, en mobilisant ses troupes sous des prétextes en partie fallacieux; eh bien, les populations seront perdantes et sacrifiées pour des calculs politiques, et beaucoup de soldats mobilisés combattront à contre cœur sans trop savoir pourquoi, et c’est justement ce qu’il se passe en Ukraine avec l’invasion russe.
Il y a de véritables criminels de guerre et chefs politiques qui se foutent totalement de la vie de leurs soldats ou de leurs citoyens, et ce des 2 côtés, mais il y a aussi beaucoup de combattants qui n’avaient rien demandé, mais qui ont été forcés de combattre à contre-coeur, sans trop comprendre pourquoi. Et c’est vraiment triste, ainsi que pour leurs familles qui devront vivre dans cette douleur insupportable d’avoir perdu leurs fils ou leurs filles au combat ou dans les bombardements.
La Russie estime qu’elle seule dans la région, pourrait disposer d’armes nucléaires, tandis que les autres ne pourraient pas en disposer – même à des fins uniquement dissuasives et défensives -. C’est aussi hypocrite que les prétentions américaines et israéliennes qui s’autorisent tout, mais interdisent pour les autres pays de la région ce qu’ils permettent pour eux-mêmes, alors que, comme la Russie, les Etats-Unis et le régime israélien sont ceux qui ont agressé les pays voisins, ou d’autres pays lointains.
D’ailleurs ceux qui voient de la propagande américaine partout, mais de la propagande russe nulle part, sont souvent mal informés, sectaires et ne connaissent rien des pays en question (Syrie, Russie, Ukraine, Chine, etc.), des mécanismes de leur système politique, de la propagande d’Etat, de la façon dont sont traités de sincères et réels opposants politiques (nullement téléguidés par l’étranger), mais qui sont tous systématiquement accusés d’être des espions (ce qui est vrai dans certains cas), agissant comme si tout était parfait dans leurs pays. Ces pro-russes sont enclins à dénoncer la dictature occidentale (parfois à juste titre) alors que la situation dans les pays étrangers qu’ils défendent bec et ongle est parfois nettement pire sous plusieurs aspects (comme en Chine ou en Russie), bien que l’Amérique du Nord, la Chine et l’Union européenne ont instauré une véritable dictature sanitaire avec d’effroyables dérives totalitaires là où sur ce point, la Russie et d’autres pays ont globalement mieux géré la crise sans instaurer de climat de panique, de dérives liberticides et de mesures discriminatoires envers les non-vaccinés (par ailleurs globalement mieux protégés et moins fragiles que la plupart des vaccinés « contre » le Covid !). Est-ce si difficile pour eux, de comprendre que la propagande existe dans pratiquement tous les pays qui ont des ambitions régionales ou internationales, impérialistes, ou qui veulent maintenir coûte que coûte leur pouvoir politique, sans se soucier du Droit divin, du droit des créatures, de la spiritualité ou du bien-être général du peuple ? Quand on leur montre des preuves, ils sont en dissonance cognitive, se braquent, et tout en demeurant incapables d’argumenter, insultent ou font dans le déni.
Lorsque les Etats-Unis condamnent (certes pour des raisons politico-idéologiques et non pas éthiques, sinon ils ne commettraient pas autant de massacres et de crimes et ne soutiendraient pas l’oppression israélienne par exemple) les massacres commis par la Russie, le régime syrien ou la façon dont sont traités les Ouïghours en Chine, ce sont des faits que l’on ne peut pas contester – surtout pour ceux qui ont été sur place ou qui ont des proches dans ces pays-là -, on peut cependant critiquer l’instrumentalisation politique qu’en font les Américains car cela les arrange dans leur opposition face à ces autres pays.
De même, quand l’Occident critique ou condamne Daesh – tout comme la Russie d’ailleurs -, nous devons le faire aussi si les crimes sont avérés et car l’Islam l’exige (condamner toute forme d’oppression de terrorisme ou de perversion), or par anti-américanisme on ne peut pas soutenir les injustices commises par les autres, tout comme on ne doit pas oublier les massacres commis par les Etats-Unis ou la Russie, ou leur soutien politique d’états criminels et tyranniques comme le régime syrien, le régime israélien, les forces du criminel Haftar en Libye, etc.
Quant à nous, nous ne suivons ni les médias occidentaux, ni les médias pro-russes ou pro-Assad ou pro-Pékin, car nous connaissons leurs manipulations, leurs propagandes, leurs dérives et leurs mensonges, de même que les intérêts politiques qu’ils défendent et leurs ingérences dans les autres pays. Il faut croiser et comparer les sources, rester prudent, comprendre les enjeux qui se trament, avoir des personnes fiables et politiquement et idéologiquement indépendantes qui nous communiquent ce qui se passe sur le terrain, sans être affiliés à un camp et sans omettre de données importantes ni se compromettre par des conflits d’intérêt.
Nous nous désavouons de ceux qui massacrent des innocents et qui manipulent odieusement les gens – et nous savons ce qu’ils ont fait de source sûre – donc on ne peut guère les soutenir, les crimes des uns n’excuseront jamais les crimes des autres, ni les manigances politiques des différents acteurs d’un même conflit. Nous condamnons tous ses gouvernements corrompus, hypocrites et meurtriers, mais nous souhaitons que leur peuple vive en paix et que leur dignité soit préservée.
Depuis plus de 20 ans nous nous informons dans ces domaines pendant que les internautes sectaires ont connu ces sujets que via les réseaux sociaux depuis quelques années sans jamais prendre la peine de vérifier la fiabilité de leurs informations sur la géopolitique. Nous connaissons des spécialistes et des personnes dignes de confiance qui étaient sur le terrain, nous avons rencontré et parlé avec de nombreux témoins qui ont vécu ces conflits et ces horreurs, nous avons discuté avec des réfugiés de guerre, et nous avons ressenti aussi leurs souffrances.
Ceci étant dit, une autre question qui se pose est de savoir pourquoi Poutine est tant diabolisé en Occident alors des chefs de guerre plus sanglants que lui en Occident n’ont jamais reçu de telles critiques. C’est entre autre, parce que l’OTAN veut étendre ses frontières et imposer l’idéologie transhumaniste dans une optique « progressiste » bien qu’il soit lui aussi partisan de l’intelligence artificielle (menaçant la liberté et la dignité de l’Humanité), tout comme l’Occident est diabolisé par Poutine car il veut étendre l’impérialisme russe – qui n’est pas une bonne alternative pour les peuples non plus -, les 2 blocs ayant besoin de désigner un « ennemi permanent » pour justifier leur impérialisme et leur légitimité politique. Mais au-delà des diabolisations d’ordre idéologique, la Russie a énormément de sang sur les mains depuis des siècles jusqu’à aujourd’hui ; de nombreux Syriens, Afghans, Libyens, Maliens, Géorgiens, Ukrainiens, Tchétchènes, Daghestanais, Polonais, et autres peuples (musulmans et chrétiens) n’ont pas oublié les massacres dont ils ont été les victimes depuis plus d’un siècle.
Les mercenaires russes de la Wagner au Mali commettent déjà des crimes de guerre à peine installées dans le paysage malien : « Au Mali, l’ombre de Wagner plane sur plusieurs exactions. Des récits de témoins directs, des documents fournis par des élus locaux ainsi que des photos apportent de nouvelles preuves de l’implication d’« instructeurs blancs » dans des exactions au Mali. Selon plusieurs sources, les éléments de la société privée russe Wagner opèrent dans le pays depuis le début de l’année. « Montée en puissance. » À Bamako, la capitale malienne, l’expression est sur toutes les lèvres lorsque les Forces armées maliennes (FAMa) sont évoquées. Dans chaque prise de parole, sur chaque une de journal, l’armée est saluée pour ses avancées et ses victoires sur les groupes djihadistes qui opèrent dans le nord et le centre du pays depuis le début de la guerre en 2012. À quel prix ? Avec qui ? Depuis l’officialisation de l’arrivée d’instructeurs russes sur le territoire en novembre 2021, la confiance des FAMa, qui ont perdu 140 soldats l’année dernière, a été regonflée et les rapports d’exactions se sont multipliés. Depuis février 2022, Mediapart enquête sur les cas de violation du droit international humanitaire par ces « instructeurs ». Après avoir recoupé nos informations auprès de sources sécuritaires, d’associations de défense des droits humains ainsi que de militaires et officiels maliens et d’observateurs de la vie politique malienne, nous avons pu recenser une vingtaine d’exactions. Arrestations arbitraires, disparitions forcées, exécutions sommaires ou massacres de masse ont ainsi été commis par les FAMa et leurs partenaires russes, que de nombreux acteurs internationaux – y compris la France – identifient comme des mercenaires de la société militaire privée (SMP) Wagner. En cinq mois de présence, les soldats maliens et leurs « instructeurs » russes revendiquent avoir tué plus de 700 « terroristes » – soit un tiers du nombre de « terroristes » que l’armée française dit avoir tués en dix ans dans la région. Sollicité par Mediapart, l’état-major des armées malien n’a pas souhaité répondre à nos questions. Opération « Kélétigui » Dans une vidéo apparue sur les réseaux sociaux le 4 mars 2022, 35 corps, calcinés, certains les mains attachées dans le dos, d’autres avec des signes d’exécution par balle, gisent au beau milieu d’une brousse jaunie par le début de la saison sèche. « Certaines de ces personnes, 21, ont été arrêtées par les FAMa accompagnées de militaires blancs à la sortie de la foire de Niono le dimanche 20 février », assure un premier élu local. « L’une d’elles, parce qu’elle portait un pagne particulier, a été reconnue parmi les corps », continue la même source. « Cela s’est déroulé dans la commune de Diabaly », confirme un haut gradé de l’armée malienne : « J’ai entendu dire [au sein de l’institution militaire – ndlr] que nos militaires sont derrière cela, et que si des Blancs les accompagnaient, ce sont des Russes pour sûr. » Depuis début février, l’opération « Kélétigui » (« Celui qui fait la guerre » en langue bambara), lancée en décembre 2021, est en cours dans le centre du pays. D’après deux élus locaux, « plusieurs soldats blancs ont été remarqués sur des motos ou accompagnant les [soldats] maliens » dans le cercle de Niono, proche de la frontière mauritanienne. Selon des notes prises par un élu local pour garder trace de ces événements, que Mediapart a pu consulter, cinq campagnes d’arrestations arbitraires ont eu lieu entre le 14 février et le 2 mars dans les environs. « Dans le village de Diadia, les soldats maliens accompagnés de militaires blancs ont incendié les habitations, tabassé les femmes et ils ont arrêté dix personnes », précisent ces notes. « Auparavant, les [membres des] FAMa patrouillaient autour des communes mais depuis qu’ils sont accompagnés, ils n’hésitent pas à s’introduire dans les villages à la recherche des djihadistes », témoigne un édile. Des « hommes blancs » ont ainsi rendu visite à certains chefs de village afin de les avertir des opérations en cours et leur signifier qu’ils « ne feraient pas de distinction entre terroristes et civils, passé une certaine heure », continue-t-il. « Ils ont tiré à vue sur tout le monde » Ces actes sont loin d’être isolés. Le plus connu, qui a fait entre 203 et 500 morts selon les versions, s’est déroulé entre le 27 et le 31 mars dans la commune de Moura, une ville isolée d’un peu moins de 10 000 âmes, connue pour être le fief de la katiba Macina, un groupe djihadiste affilié à Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI). « Des hélicoptères ont déposé des militaires blancs aux abords du village. Ils ont ensuite tiré à vue sur tout le monde avant de procéder aux arrestations », rapporte un témoin direct. D’après les récits de quatre victimes recueillis par Mediapart, les hommes de Moura ont été rassemblés hors de la localité pendant cinq jours lors desquels les soldats maliens ainsi que leurs « instructeurs » russes ont exécuté des centaines de personnes sélectionnées selon leur accoutrement ou leur origine ethnique. « Ils les désignaient par poignées de dix ou de vingt avant de les emmener au bord d’une fosse commune, de les faire s’agenouiller et de leur tirer une balle dans la tête », raconte l’une d’entre elles. « Cette opération fait suite à des renseignements bien précis qui ont permis de localiser la tenue d’une rencontre entre différentes katibas à Moura », se défend l’armée malienne, qui parle, elle, de « 203 combattants des groupes armés terroristes neutralisés ». Les récits sont nombreux et les méthodes ne sont pas inconnues : des zones isolées (par des restrictions de mouvement et de survol) afin de permettre à d’éventuelles exactions de se faire sans témoins, à la mise en scène de certaines exécutions. Deux photos, qui circulent depuis fin mars, montrent un homme, probablement affilié à un groupe djihadiste, décapité, la tête déposée sur le torse. Sur le même cliché (qui a fait l’objet d’une analyse afin de détecter d’éventuelles retouches) figure une main de soldat blanc qui laisse apparaître une « tenue de combat au motif de camouflage dit “multicam” », note une source sécuritaire. « Les membres de Wagner sont eux aussi connus pour utiliser le camouflage multicam dans sa version russe », relève-t-elle. Interdictions de survol Selon l’Armed and Conflict Location and Event Data Project (Acled), une organisation de veille sur les violences commises contre les civils à travers le monde, 456 personnes ont péri dans des attaques attribuables aux membres de la société Wagner depuis le début de l’année 2022. Systématiquement réfutées par l’état-major malien, ces allégations d’exactions ont lieu hors des radars. Dans une lettre confidentielle datée du 13 janvier que Mediapart a pu consulter, l’État malien a imposé une zone interdite temporaire (ZIT) de vol dont les délimitations correspondent aux zones d’opérations conjointes entre militaires russes et maliens. Sa mise en place « correspond grosso modo au déploiement de la SMP Wagner sur le territoire malien », estime l’état-major des armées français, pour lequel « l’idée était simplement d’empêcher, de dissuader les missions internationales d’aller survoler les zones où ses membres se déployaient progressivement avec les FAMa ». La ZIT, révisée par deux fois et dont Mediapart s’est procuré la dernière demande classée « confidentiel défense » datée du 27 avril dernier, indique que « compte tenu des opérations militaires de grande envergure comprenant des tirs d’artillerie dans la ZIT, tous les vols hors des routes aériennes publiées sont formellement interdits ainsi que le vol de drone ». Le document mentionne par ailleurs que la zone d’exclusion aérienne s’étend désormais au village de Doro, au nord du Mali, et comprend donc la ville de Gossi, là où l’on suspecte que les dernières exactions se seraient déroulées le 21 avril. Dans une vidéo filmée par un drone et diffusée par l’état-major français, 11 hommes sont visibles autour d’un charnier, dont deux recouvrant le reste de corps à coups de pelle. Même si ni l’uniforme, ni la couleur de peau et encore moins la nationalité sont reconnaissables, « un regroupement d’individus de type caucasien est observé autour d’une dizaine de corps, environ 4 km à l’est du camp de Gossi », affirme l’état-major français. Des photos, également diffusées par l’état-major, montrent des hommes blancs à l’intérieur du camp militaire de Gossi occupé il y a encore peu de temps par les soldats de l’opération Barkhane. Le lieu, reconnaissable tel qu’il a été transféré par l’armée française aux FAMa le 19 avril, est désormais habité par une vingtaine de « soldats blancs arrivés un peu plus de 24 heures après le départ des Français », confirment deux habitants de la ville. Concernant les corps, « deux hypothèses circulent », constate l’un des deux résidents de Gossi : « Soit il s’agit de personnes arrêtées à Hombori » – ville où des témoignages rapportent que 18 personnes ont été tuées par Wagner le 19 avril –, « soit il s’agit de transporteurs qui ont été attaqués il y a peu. » Mais ces soldats, bien que de plus en plus visibles dans Bamako, agissent dans l’ombre. Ce qui a été observé en République centrafricaine (RCA), avec les téléphones portables retirés aux personnes lors des opérations et l’isolement de certaines zones, semble se reproduire au Mali. « Il y avait une véritable stratégie d’isolement en RCA », remarque Jelena Aparac, membre du groupe d’expert·es des Nations unies sur les questions de mercenariat, « mais ce qui inquiète davantage, c’est que Wagner n’a pas d’existence juridique ». Si un jour ces crimes étaient reconnus devant une cour, leurs auteurs pourraient ne jamais comparaître car il existe un « doute raisonnable sur l’implication d’une personne ou même d’un pays comme la Russie », conclut l’experte ». (“Au Mali, l’ombre de Wagner plane sur plusieurs exactions”, Médiapart, 13 mai 2022 : https://www.mediapart.fr/journal/international/130522/au-mali-l-ombre-de-wagner-plane-sur-plusieurs-exactions).
Ainsi, que ce soit les exactions des forces françaises, maliennes elles-mêmes ou russes, les crimes de guerre se poursuivent, mais avec moins de retenues pour les mercenaires russes.
La Russie, qui au 19e siècle, avait manipulé et poussé les Arméniens révolutionnaires pour commettre des massacres contre les populations musulmanes de l’Empire ottoman (Turcs, Azéris et Kurdes principalement) et contre les Arméniens fidèles à l’Empire ottoman, puis à vouloir créer leur propre état-nation en soutenant les milices terroristes contre l’Empire ottoman.
La Russie, qui encore aujourd’hui, manipule des peuples, soutient les pires dictatures et empêche l’indépendance, la justice sociale et la souveraineté de nombreux peuples et pays (Syrie, Tchétchénie, Libye, Ukraine, Biélorussie, Kazakhstan, etc.). Elle défend ses intérêts mondains, quitte à écraser les droits légitimes des autres et à favoriser les guerres civiles dans d’autres pays (notamment en Europe en favorisant l’extrême droite s’excitant contre les Musulmans et les immigrés, qu’ils soient musulmans, chrétiens ou autres). La Russie excite aussi la Serbie dans son hostilité et sa politique belliqueuse envers la Bosnie, l’Albanie, le Kosovo et la Croatie. La Russie étend son influence dans leurs pays satellites en massacrant les populations et en les privant de dirigeants légitimes et justes selon la volonté populaire et raisonnable locale. Le monde musulman doit être libre et indépendant par rapport à Washington, Tel Aviv, Pékin et Moscou.
Les pro-Russes comme les pro-Zélinsky dans le conflit ukrainien sont très naïfs, et ce pour de nombreuses raisons :
– Les pro-Zélensky ignorent qu’il est cité dans le scandale financier des Pandora Papers et qu’il est le propriétaire d’une richesse colossale et qu’il fut soutenu et choisi essentiellement par des oligarques très peu soucieux de la dignité humaine – tout comme pour les oligarques russes -.
– L’aide « occidentale » à l’Ukraine vise à justifier de nouvelles mesures liberticides et dissimuler les véritables raisons des crises plus sévères qui frappe(ro)nt l’Europe et les Etats-Unis. Ni l’UE, ni les USA ni la Russie veulent que la guerre s’arrête de sitôt. Les Etats-Unis promettent une nouvelle aide de plus de 40 milliards de $ (mais le sénateur Rand Paul – que l’on accuse d’être proche du pouvoir russe – y a fait opposition, repoussant ainsi le vote définitif d’une semaine), mais beaucoup de livraisons d’armes permettant de lutter plus efficacement contre les forces russes sont retardées ou annulées. Les solutions réellement pacifiques et diplomatiques, pour une région plus neutre et pacifiée, sont écartées aussi bien par la Russie, que par les Etats-Unis et l’UE qui pilotent en quelque sorte le régime ukrainien de Zélenski – même s’il a raison sur le fait de vouloir récupérer l’ensemble du territoire ukrainien que la Russie a annexé ou pris sous son contrôle de façon illégale – la Russie dénonçait cela chez ses rivaux ou ennemis mais se l’autorise quand cela l’arrange -.
– Les pro-Russes reprennent la propagande et la diabolisation excessive et réductrice contre les Nazis allemands (qui étaient hostiles à l’impérialisme américano-britannico-ashkénaze). Mais ils disent condamner l’impérialisme US et leurs propagandes fondées sur le mensonge et les fakes news, bien qu’ils (les pro-Russes) font exactement la même chose.
– Ils considèrent les néo-nazis en Ukraine (mais se taisent sur les néo-nazis pro-Russes qui combattent les forces ukrainiennes) comme les héritiers du nazisme allemand alors qu’ils ne sont pour certains ni antisémites ni ne partagent certaines de leurs idées. Il ne faut pas oublier que pour plusieurs raisons, on dénombrait aussi des dizaines de milliers de soldats juifs parmi les nazis. De plus, tous les combattants ukrainiens ne sont pas néonazis.
– Ils relaient la propagande russe sur le fait que les Soviétiques ont combattu les Nazis pour libérer l’Europe et les présenter comme des héros impeccables. Or les Soviétiques n’ont pas libéré l’Europe, et ont commis aussi les pires atrocités qui soient (massacres de civils, déportations, viols massifs des femmes Allemandes, …), tout comme les Américains (qui ont violé des dizaines de milliers de femmes Allemandes mais aussi Françaises – alors qu’ils faisaient partie officiellement du même camp !). Les Soviétiques défendaient tout simplement leurs intérêts et leur agenda impérialiste, à l’instar de l’Allemagne nazie et des Etats-Unis.
– La Russie refuse de se fâcher avec le régime israélien – qui refuse lui aussi de sanctionner la Russie – et s’est excusée officiellement de leur maladresse auprès de certains représentants politiques israéliens. (“”Hitler avait du sang juif” Vladimir Poutine s’excuse auprès d’Israel”, LCI, 6 mai 2022 : https://www.youtube.com/watch?v=ygOT87hiEgo ; “Guerre en Ukraine : pourquoi Vladimir Poutine s’excuse-t-il après les propos de Sergueï Lavrov ?”, RTL, 6 mai 2022 : https://www.rtl.fr/actu/international/guerre-en-ukraine-pourquoi-vladimir-poutine-s-excuse-t-il-apres-les-propos-de-serguei-lavrov-7900151976). L’état israélien accueille d’ailleurs de nombreux Juifs venus de Russie (plus que de Juifs venant d’Ukraine) depuis plusieurs semaines, et on compte aussi plusieurs oligarques milliardaires russo-israéliens : « Nous sommes fin prêts pour faire face à l’arrivée de dizaines de milliers d’immigrants ukrainiens et russes » assure Yigal Palmor, porte-parole de l’Agence juive, un organisme semi-gouvernemental chargé de l’Aliya et de l’immigration en Israël, qui n’en est pas à son coup d’essai. Le pays a déjà acquis une sérieuse expérience avec plus de 1,3 million d’immigrants originaires de l’URSS intégrés durant les trois dernières décennies » (“Guerre en Ukraine : Israël prêt à accueillir Juifs ukrainiens et Juifs russes”, Marianne, 7 mars 2022 : https://www.marianne.net/monde/guerre-en-ukraine-israel-pret-a-accueillir-juifs-ukrainiens-et-juifs-russes).
– Que ce soit les Alliés, les Soviétiques ou les Nazis, tous ont commis des actes abominables, semé le chaos, détruit des villes, violés des femmes blanches entre eux, et diabolisé leurs ennemis.
– Les appels au meurtre et au génocide (contre les Ukrainiens et les Russes) dans ce conflit existent des 2 côtés, tout comme on trouve des Ukrainiens et des Russes qui condamnent leur régime respectif qui multiplient les discours de haine et belliqueux. Il y a même des Russes qui sont partis combattre en Ukraine du côté de l’Ukraine.
– La Russie qui dénonçait les coups d’Etat, les invasions illégales, la propagande médiatique, etc. chez les autres, fait exactement la même chose et refuse de voir une Ukraine libre et indépendante, – tout comme les USA refusent de voir une Ukraine indépendante de leur ingérence et influence -.
– Les provocations et manipulations en Ukraine par l’Occident sont grotesques, mais n’excusent en rien les demandes illégitimes et ridicules de la Russie imposées à l’Ukraine, alors que la Russie n’accepterait jamais de pareilles conditions pour elle-même.
– Les crimes de guerre sont commis par les 2 camps, et la Russie multiplie les tirs et frappes visant les zones civiles.
– Les différentes sources estiment une perte d’au moins 10 000 soldats Ukrainiens et 20 000 soldats Russes, et la perte de milliers de véhicules militaires des 2 côtés.
– Les pertes civiles sont estimées à au moins 3000 côté ukrainien.
– Les Etats-Unis et la Russie sont en train de sacrifier le continent européen pour leur guerre impérialiste, et les manœuvres de l’UE appauvrissent encore plus l’Europe, – déjà avant le Covid-19, puis pendant le Covid-19 et plus encore avec leur mauvaise gestion de la crise ukrainienne -, en maquillant leurs crimes et détournements de fonds européens pour leur sale guerre tout en mettant toute la faute que sur la Russie, sans jamais incriminer les USA et Ursula Von der Leyen la criminelle non-élue qui conduit l’Europe à la ruine et à un conflit généralisé).
– La russophobie hystérique ridicule qui secoue l’UE tout comme le négationnisme ridicule du Kremlin refusant de reconnaitre l’existence de l’Ukraine en tant qu’Etat légitime et distinct de la Russie.
– La Russie comme les Etats-Unis et l’UE ont renforcé, financé et alimenté l’islamophobie.
– Il n’y a pas que les autorités occidentales qui sont impliquées dans les réseaux de pédocriminalité, de corruption politico-financière et d’attentats sous faux drapeaux, mais la Russie également : « (…) En 2006, Litvinenko accuse Poutine de pédophilie
Mais pourquoi Vladimir Poutine aurait-il voulu la mort d’Alexandre Litvinenko ? Dans son rapport, le juge britannique Robert Owen rappelle qu’il avait de nombreuses raisons de le détester. La seule rencontre entre les deux hommes, en 1998, est glaciale, raconte l’agent dans son article posthume. Poutine vient d’être nommé chef du FSB et Litvinenko l’encourage à combattre la corruption. Il affirme avoir découvert par la suite qu’une des affaires qu’il évoque implique directement Poutine. Quelques mois plus tard, il est mis à la porte par le FSB après avoir dénoncé avec fracas la corruption lors d’une conférence de presse.
Après son exil, en 2000, il se rapproche d’autres opposants et devient un critique virulent de Moscou, accusant notamment la Russie d’être responsable de quatre attentats attribués, en 1999, aux rebelles tchétchènes, et ayant précipité le début de la seconde guerre de Tchétchénie. En juillet 2006, il assure même sur son blog que Vladimir Poutine est pédophile et a fait détruire des vidéos le montrant avoir des relations sexuelles avec des enfants mineurs. En parallèle, il collabore avec le renseignement britannique et enquête sur les agissements des oligarques expatriés au Royaume-Uni. Un procureur espagnol avait prévu de recueillir son témoignage sur les liens entre la mafia et le gouvernement russes, une semaine après son empoisonnement.
Autant de raisons qui auraient très bien pu suffire à Vladimir Poutine, estime Robert Owen, pour ordonner l’assassinat de Litvinenko. A moins que l’ordre n’ait été donné par la mafia, un scénario “pas improbable”, juge-t-il, mais qu’aucune preuve ne vient appuyer. Sa conclusion sur la “probable” culpabilité du FSB et du Kremlin s’appuie, elle, sur “une quantité considérable de preuves documentées”, dont une grande partie restera confidentielle. Des témoignages délivrés à huis clos par des témoins dont on ne connaît pas l’identité semblent aussi avoir joué un rôle très important dans les conclusions de l’enquête. “On peut imaginer que certains de ces témoins sont des membres du MI6, et peut-être d’autres services de renseignement”, spécule le Guardian (…) ». (“D’une tasse de thé vert à la mise en cause de Poutine : dix ans d’enquête sur l’assassinat d’Alexandre Litvinenko”, France Info, 23 janvier 2016 : https://www.francetvinfo.fr/monde/russie/recit-d-une-tasse-de-the-vert-a-la-mise-en-cause-de-poutine-dix-ans-d-enquete-sur-l-assassinat-d-alexandre-litvinenko_1281159.html).
L’amateurisme russe en Ukraine suscite de nombreuses interrogations sur les réels objectifs du Kremlin et/ou sur la compétence stratégique de Poutine dans le dossier ukrainien :
« L’état-major ukrainien a annoncé, vendredi, que le bilan de l’armée russe s’était alourdi à plus de 26.900, depuis le début de l’offensive militaire, fin février. Il a ajouté, dans un communiqué, que 250 soldats russes avaient été tués au cours des dernières 24 heures, la plupart d’entre eux ayant péri, lors des affrontements observés dans la région de Donetsk. La même source a noté que l’armée ukrainienne avait détruit 200 avions, 162 hélicoptères, 1 205 chars, 2 900 véhicules blindés, 542 pièces d’artillerie, 193 lance-roquettes et 88 systèmes de défense aérienne, faisant savoir que l’armée russe avait également perdu 2 042 véhicules militaires, 13 navires et bateaux et 405 drones » (“L’Ukraine annonce le meurtre de plus de 26 900 soldats russes”, AA, 13 mai 2022 : https://www.aa.com.tr/fr/monde/lukraine-annonce-le-meurtre-de-plus-de-26-900-soldats-russes/2586951) mais la Russie ne reconnait que la mort de 1351 soldats russes en date du 11 mai 2022 (“Ukraine : “le bilan de l’armée russe frôle les 27 000 morts””, AA, 11 mai 2022 : https://www.aa.com.tr/fr/monde/ukraine-le-bilan-de-larm%c3%a9e-russe-fr%c3%b4le-les-27-000-morts/2584695).
Étant donné toutes les vidéos authentifiées des opérations militaires en Ukraine, le chiffre officiel reconnu par Moscou n’est pas plausible du tout. Pour le chiffre ukrainien, cela parait plausible si l’on prend en compte aussi les nombreux soldats blessés décédés suite à leurs blessures mortelles ou sévères (entre 10 000 et 30 000 soldats sévèrement blessés). Des milliers de vidéos du conflit permettent de donner un bon aperçu de la situation (même en « décalée »), notamment des pertes russes, de la libération ou de la perte de certaines villes et de certains villages. Du côté des pertes ukrainiennes, plusieurs sources évoquent plus de 10 000 soldats tués, plus de 3000 civils tués, ainsi que des drones, des avions, des usines, des infrastructures civiles, des véhicules et systèmes de défense détruits ou abattus par les forces russes. Selon la Russie (qui amplifie quelques peu les pertes humaines ennemies) le 25 mars 2022, le ministère russe de la Défense affirmait « que 14000 soldats ukrainiens ont été tués et 16 000 autres blessés à ce stade de la guerre » (“Russian army says 1,351 soldiers killed in Ukraine”, Al Arabiya, 25 mars 2022 :https://english.alarabiya.net/News/world/2022/03/25/Russian-army-says-1-351-soldiers-killed-in-Ukraine). Selon les sources officielles ukrainiennes en date de mi-avril : « le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait évalué à environ 2500 à 3000 le nombre de soldats ukrainiens morts. Environ 10000 soldats ukrainiens ont été blessés et il est “difficile de dire combien d’entre eux survivront”, avait-il ajouté » (“Guerre en Ukraine : 561 soldats de la Garde nationale tués depuis le début du conflit”, Paris Match, 11 mai 2022 : https://www.parismatch.com/Actu/International/Guerre-en-Ukraine-561-soldats-de-la-Garde-nationale-tues-depuis-le-debut-du-conflit-1805071), mais ces 3 dernières semaines beaucoup de soldats ukrainiens sont décédés, tout comme du côté russe. Par ailleurs, de nombreux commandants, officiels et lieutenants russes sont morts en Ukraine depuis le début de l’invasion, dont Andreï Soukhovetski (Major-général – 41e armée), Vladimir Frolov (Major-général ; 8e armée interarmes de la Garde), Vitali Guerassimov (Major-général – et chef d’état-major de la 41e armée), Oleg Mitiaïev (Major-général de la 150e division de fusillers motorisés), Iakov Rezantsev (Lieutenant-général de la 49e armée combinée) et bien d’autres (“Qui sont les 18 généraux et commandants russes tués au combat depuis le début de l’invasion de l’Ukraine”, Infobae, 2 avril 2022 : https://www.infobae.com/fr/2022/04/02/qui-sont-les-18-generaux-et-commandants-russes-tues-au-combat-depuis-le-debut-de-linvasion-de-lukraine/).
Le 15 mai 2022, le Ministère britannique de la défense annonçait que la Russie aurait perdu environ 1/3 des forces armées lancées à l’assaut de l’Ukraine fin février 2022, ce qui ferait à peu près 60 000 victimes (entre les soldats et agents russes morts – environ 30 000 -, les blessés, les disparus et les soldats capturés)
https://twitter.com/DefenceHQ/status/1525704460214878208?ref_src=twsrc%5Etfw).
Le 13 mai 2022, la Russie communiquait leur propre bilan des pertes ukrainiennes (sans doute exagérées, bien que les pertes soient bien énormes du côté ukrainien) : « La Russie a annoncé, vendredi, avoir abattu 165 avions et 125 hélicoptères et détruit 3 032 chars et véhicules blindés de l’armée ukrainienne, depuis le début de la guerre en date du 24 février. Le porte-parole du ministère russe de la Défense, Igor Konashenkov, a déclaré dans un communiqué, que l’artillerie avait pris pour cible 15 centres de commandement de l’armée ukrainienne et 520 zones avec des unités et des véhicules militaires et un dépôt de munitions dans la région de Kharkiv. Une station pétrolière et nombre de réservoirs dans la région de Poltava ont également été détruits, selon lui. Il a ajouté que des unités de défense aérienne russes avaient abattu un avion de chasse ukrainien de type Su-27 et détruit 15 drones dans des zones distinctes. Konashekov a fait savoir que les opérations militaires contre l’Ukraine avaient, jusqu’à présent, entraîné la destruction de 165 avions, 125 hélicoptères, 3 032 chars et véhicules blindés, 304 systèmes de missiles de défense aérienne, 842 drones, 1 491 obusiers et 2 869 véhicules militaires spéciaux. Il n’a cependant pas été possible de vérifier la véracité de ce bilan publié par le ministère russe de la Défense à partir d’une source impartiale » (“La Russie annonce la destruction de 165 avions et 125 hélicoptères ukrainiens”, AA, 13 mai 2022 : https://www.aa.com.tr/fr/politique/la-russie-annonce-la-destruction-de-165-avions-et-125-h%c3%a9licopt%c3%a8res-ukrainiens/2587303).
Les pro-russes doivent toutefois accepter le fait que, même s’il est avéré qu’il y a bien eu une manipulation occidentale de ce conflit, que c’est malgré tout e peuple russe qui ne subit pas les bombardements, mais bien le peuple ukrainien, que les villes ukrainiennes se font raser par les Russes et non l’inverse, et que le combat est mené contre l’agresseur russe (ses forces militaires, dont beaucoup ne voulaient pas de cette guerre imposée par le Kremlin, contrairement en cas d’invasion menée contre la Russie où les Russes patriotes auraient donné leur vie sans hésiter pour la patrie), et ce même s’il y a des antisémites et russophobes avérés dans le camp ukrainien, tout comme il y en a aussi dans le camp pro-russe.
Être contre l’invasion russe ce n’est pas de facto être russophobe, mais une opposition à la politique du Kremlin (qui n’est pas soutenue par tous les Russes sur de nombreux dossiers, dont l’Ukraine). Pour autant, être contre l’invasion russe ce n’est pas être un soutien de Vlodomir Zélenski – qui est un corrompu et un opportuniste et aucunement un héros de la justice et de la résistance -, ni même un soutien de l’Occident, d’autant plus quand on s’aperçoit bien de leurs exagérations ridicules, et qu’il s’agit là d’une farce médiocre de l’Occident, allant même jusqu’à truquer les votes pour faire gagner l’Ukraine à l’Eurovision pour des raisons politiques (tout comme les années précédentes les gagnants étaient élus pour des raisons idéologiques – apologie de la décadence – et non pas pour des raisons artistiques) : « Plusieurs pays se sont plaints que leurs votes n’ont pas été pris en compte afin de faire gagner l’Ukraine. (…) Après la victoire de l’Ukraine à l’Eurovision 2022 ce samedi 14 mai 2022, la Roumanie a dénoncé un changement de son vote. Selon TVR, la télévision publique roumaine, le jury national devait attribuer ses 12 points à la Moldavie. Mais celui-ci aurait été “remplacé” pour avantager l’Ukraine. “Nous avons été désagréablement surpris de constater que le vote n’a pas été pris en compte dans le classement final, les organisateurs attribuant une autre série de notes aux concurrents de la finale”, a écrit TVR dans un communiqué. Ils dénoncent ainsi “un substitut [de vote] calculé de manière non-transparente (…) On ne possède pas plus de détails concernant ces irrégularités ni sur les conséquences que cela a pu avoir sur le classement. La Roumanie était concernée, tout comme l’Azerbaïdjan, de la Géorgie, du Monténégro, de la Pologne et de San Marin. Au dernier moment, l’UER a attribué un résultat alternatif pour ces six pays concernés, en utilisant une méthode de calcul prenant en compte les résultats d’autres pays qui votent relativement de la même manière. La Roumanie a affirmé se réserver le droit de “prendre des mesures pour corriger la situation”. Où sera organisé l’Eurovision 2023 ? La victoire de l’Ukraine à l’Eurovision ce samedi 14 mai 2022 pose la question de l’organisation de la prochaine édition du concours. La coutume veut en effet que le pays gagnant organise l’événement l’année suivante. Mais l’Ukraine est toujours en guerre contre la Russie et a subi de lourdes pertes humaines et matérielles. Sur son réseau social Télégram, Volodymyr Zelenski a assuré que “l’Ukraine accueillera l’Eurovision l’année prochaine. Ce sera la troisième fois de l’histoire, et j’espère, pas la dernière. Nous ferons tout notre possible pour accueillir le concours, un jour, à Marioupol, dans une ville libre, paisible et libérée !” (…) » (“Eurovision 2022 : Alvan et Ahez réagit au classement de la France”, L’Internaute, 16 mai 2022 : https://www.linternaute.com/television/programme/1228504-eurovision-2022-alvan-et-ahez-reagit-au-classement-de-la-france/).
Ou encore quand les réfugiés ukrainiens ont plus de droits et d’aides que les autres réfugiés et même que les citoyens pauvres des pays qui les accueillent, et que cela se fait avec l’argent du contribuable sans les avoir sollicité. De même, le fait de censurer la culture russe et ses artistes (même apolitiques), est un pas de plus vers le ridicule et le totalitarisme, tout comme la censure des médias non-alignés sur l’hypocrisie occidentale et sa barbarie. De même, pour les pays occidentaux et l’état israélien qui ont violé tous les droits humains et intégrités territoriales des pays musulmans pendant des années voire des décennies, mais où il n’y avait jamais eu de telles sanctions, ni même la moindre sanction du tout, mais une totale impunité. Par ailleurs, les réseaux criminels (en lien parfois avec des personnalités politiques influentes) profitent aussi de la détresse des réfugiées ukrainiennes pour les enlever, les prostituer ou les prendre en charge à des fins malveillantes, et le complexe militaro-industriel multiplie ses bénéfices en profitant de la guerre tout en excitant l’Ukraine et la Russie à poursuivre leur conflit armé. Ursula Von der Leyen qui défend la guerre et les intérêts de Big Pharma tout comme des vendeurs d’armes, multiplie les actions et décisions belliqueuses pour éviter la paix et le bien-être de la population européenne, puisque s’opposant aux libertés fondamentales (elle lutte en effet contre la liberté d’expression, contre la liberté politique, contre la sécurité des données privées, contre la liberté sanitaire, contre la santé et la médecine préventive, et souhaite imposer des produits expérimentaux déclarés comme étant dangereux pour la santé des enfants et des adultes). Elle propose régulièrement de nouvelles sanctions contre la Russie, mais beaucoup de pays européens font finalement volte-face et reviennent (ou refusent dès le départ) sur les sanctions (ou leur application) contre la Russie.
Néanmoins l’invasion russe a aussi des répercussions tragiques sur les populations européennes et maghrébines – y compris même sur les Russes -, et accélère l’agenda mondialiste – soit par leurs intérêts convergent sur plusieurs dossiers soit indirectement et malgré lui (en tombant dans leur piège).
La politique russe c’est aussi le chaos et les massacres contre des civils en Syrie, au Mali, en Libye, dans le Caucase et ailleurs, c’est aussi le soutien et le financement de l’islamophobie en Occident (et dont la France avec Eric Zemmour et le RN), c’est aussi leur intervention militaire dans des pays musulmans qui voulaient se libérer de la dictature (covidiste entre autres) comme au Kazakhstan pour les réprimer violemment.
C’est le fait de continuer à fournir en abondance de l’uranium enrichi aux Etats-Unis afin d’affaiblir les autres puissances en les poussant à abandonner le nucléaire pendant que les Etats-Unis se renforcent de ce point de vue-là (“Le plan final de Poutine pour gagner la guerre”, 7 jours sur Terre, 6 mai 2022 : https://www.youtube.com/watch?v=8kq3uGl3wdY).
Le refus officiel de Poutine (impliqué aussi selon des sources fiables dans des réseaux pédocriminels) de promouvoir l’idéologie LGBT dans son pays et son refus de s’aligner systématiquement sur l’axe de Washington n’excusent pas la succession de crimes et d’horreurs qu’il a commis et semé.
D’ailleurs avec le conflit ukrainien, beaucoup de Tchéchènes, Géorgiens, Biélorusses et Russes eux-mêmes ont rejoint le camp opposé à celui de Moscou, pour se venger de toutes les horreurs et oppressions (de Moscou) subies depuis des décennies.
La Russie est opportuniste et a besoin du soutien des Chrétiens orthodoxes pour avoir une certaine légitimité, mais il n’y a rien d’éthique ou de spirituellement chrétien dans sa politique ou sa personnalité – un peu comme le RN en France qui se rattache simplement à l’identité chrétienne (ce qui est mieux que rien certes) mais aucunement à la spiritualité ou à la morale chrétienne -, et se pose simplement comme un rival impérialiste (proche du régime israélien) à l’impérialisme américain (proche aussi du régime israélien). Les peuples libres et aspirant à l’indépendance sont menacés par les 2, et la solution (pour la justice) ne viendra ni du Kremlin ni de Washington, ces 2 puissances impérialistes empêchant l’indépendance et l’élévation des nations musulmanes ou même africaines et européennes.
Les médias russes et autres sympathisants pro-russes relaient beaucoup de fakes news, ce n’est pas du tout marginal : faux témoignages, documents douteux, hypothèses invérifiables, négation des crimes avérés, etc.
Cette guerre n’est donc pas une réussite du côté russe concernant l’intérêt du peuple russe.
En moins de 3 mois, la Russie a sacrifié/perdu près de 25 000 soldats (et autant voire plus de blessés), des dizaines de milliards de $ en matériel militaire (dont près de 200 avions !) ainsi que des tanks de dernière génération. C’est le plus grand échec de la Russie en plus de 30 ans, et ce malgré tous les équipements technologiques qu’elle avait reçu des pays européens comme la France jusqu’en 2020 : « D’après une récente enquête, après l’annexion de la Crimée, la France a continué de livrer des armes à la Russie, malgré l’embargo imposé par l’UE. Aujourd’hui, de nombreux pays de l’Union européenne apportent une aide matérielle à l’Ukraine en lui fournissant ce dont elle a besoin pour résister à l’envahisseur russe. Médicaments, produits de soin mais surtout équipement militaire. Ce que l’on ignorait jusqu’il y a peu, c’est que la France a, pendant 5 ans, a très discrètement continué de livrer des armes à la Russie alors que ça lui était interdit. De l’équipement militaire qui permet aujourd’hui aux soldats russes d’envahir l’Ukraine. En effet, depuis 2014, l’annexion de la Crimée et les tensions russo-ukrainiennes liées aux républiques séparatistes prorusses, l’Union européenne a imposé un embargo : plus question que l’Europe des 28 (à l’époque) vende armes et équipements militaires à la Défense russe. Rien d’étonnant: l’UE ne voulait pas offrir les moyens techniques à Poutine de déclencher une guerre. Mais comme le révèle le média d’investigation Disclose, la France, sous François Hollande, a préféré exploiter un point de détail de cette règle européenne plutôt que cesser complètement les accords commerciaux qu’elle entretenait avec la Russie. L’embargo de l’UE n’est pas rétroactif. Cela signifie que tout nouveau contrat de vente d’armement avec la Russie est interdit aux 28 pays, mais que ces derniers peuvent tout à fait respecter leurs engagements conclus auparavant. Ce que la France a continué de faire entre 2015 et 2020, sous François Hollande et Emmanuel Macron. (…) Cela comprend principalement de l’équipement technologique de pointes, rendant les véhicules militaires bien plus efficaces, notamment des caméras thermiques pour plus de 1.000 tanks, ainsi des systèmes de navigation et détecteurs infrarouges pour avions et hélicoptères de combat. Par exemple, la société française Thalès, dont l’Etat est actionnaire principal, a signé deux contrats, l’un en 2007, l’autre en 2012, pour des caméras thermiques permettant aux chars de viser des cibles humaine de très loin ou en pleine nuit. 55 caméras de ces caméras ont été livrées en 2019, bien après le début des tensions entre l’Ukraine et la Russie. Aujourd’hui, les photos et vidéos diffusés sur les réseaux sociaux par les Russes et les Ukrainiens permettent de voir que les équipements made in France équipent bien les véhicules de guerre de l’armée de Poutine » (“La France a continué de livrer des armes à la Russie entre 2015 et 2020”, Moustique, 14 mars 2022 : https://www.moustique.be/actu/monde/2022/03/14/france-russie-armes-livraison-fournir-macron-poutine-231088).
Ce n’est pas une coïncidence si Emmanuel Macron a toujours été plus hostile envers la Turquie d’Erdogan que la Russie de Poutine, avec qui il souhaitait de nombreux rapprochements, puisque faisant partie du même « club » lié au Great Reset. Les Ukrainiens en veulent aussi à la France à cause de leur hypocrisie et manœuvres politiques sournoises dans ce conflit. Nouvelle manœuvre de Macron favorable à la Russie le 13 mai 2022, où Zélensky déplorait que Macron ait promis des concessions sur la souveraineté de l’Ukraine pour aider Poutine à sauver la face dans ce conflit, comme il l’a déclaré le président ukrainien dans une interview à la chaîne de télévision italienne Rai 1, le 13 mai 2022 publiée sur sa chaîne Telegram : https://www.eurointegration.com.ua/news/2022/05/13/7139354/
Initialement, la Russie voulait décapiter le commandement de Kiev en quelques jours, mais elle ne s’attendait pas à voir une telle résistance et une opposition populaire contre son invasion. Au début la Russie avait d’ailleurs essayé de ménager la population, mais celle-ci lui étant hostile et non-acquise, la Russie a multiplié ensuite les frappes des zones civiles.
La Russie a réussi à pousser des pays européens autrefois « neutres » à rejoindre l’OTAN. Ainsi le 11 mai 2022 la Finlande et la Suède ont signé un traité de défense mutuel avec la Grande-Bretagne impliquant qu’en cas d’attaques contre la Suède ou la Finlande, alors la Grande-Bretagne répondra militairement, et ces 2 pays ont également entamé des démarches pour rejoindre l’OTAN au plus vite (“UK strikes new security agreement with Sweden and Finland”, Reuters, 11 mai 2022 : https://www.reuters.com/world/europe/uk-strikes-new-security-agreement-with-sweden-finland-2022-05-11/).
Les forces ukrainiennes, depuis le mois de mai 2022, ont multiplié les ripostes jusqu’en zone russe, et le 11 mai 2022 le village de Solokhi, dans l’oblast de Belgorod (en Russie) a été bombardé par l’artillerie ukrainienne (faisant au moins 1 mort civil et quelques blessés), le village étant situé sur une route utilisée par les forces russes a donc été bombardé pour cette raison, et le village fut évacué. Les forces ukrainiennes ripostent donc aux frappes russes et mènent de plus en plus d’opérations dans les zones russes limitrophes du territoire ukrainien afin de freiner leur expansion et leur arrivée. Ils insistent également sur le fait que la guerre prendra fin quand l’Ukraine retrouvera la totalité de son intégrité territoriale, ce que refuse catégoriquement Moscou.
Le 12 mai 2022 un observateur du conflit à lister le nombre de blindés et véhicules perdus par les forces russes à Bilohorivka, lors de la tentative de traversée de la rivière Siverskyi Donets en Ukraine, et ce sont environ 73 véhicules – un BTG entier de blindés – qui ont été pulvérisés, ayant pu faire jusqu’à 1000 victimes (morts et blessés) parmi les soldats russes en une seule journée et opération. La tactique déployée par les forces ukrainiennes face à l’amateurisme des forces russes, lui donne ainsi souvent un avantage tactique supérieur, ce qui explique pourquoi la Russie a tant de mal à réaliser ses objectifs (sur le court terme) en Ukraine, et se prépare pour un prolongement dans le temps du conflit (https://twitter.com/Blue_Sauron/status/1524742847664173057).
Au même moment, en Syrie, le 12 mai 2022, la Russie bombardait une nouvelle fois les infrastructures civiles à Mantef dans la province d’Idleb, et notamment des cibles liés à la production alimentaire des civils d’Idleb. La Russie, en Syrie, c’est en un peu moins de 7 ans, entre 15 000 et 25 000 civils tués (dont des milliers de femmes et d’enfants), des dizaines de milliers de blessés parmi les civils, des frappes ciblant plus l’opposition armée (musulmane mais non pas terroriste) et leur lutte contre Daesh est au second plan – utilisant même Daesh au début pour mieux combattre chacun de leur côté ou ensemble selon les zones, l’opposition dite « modérée » (pas toujours très propre, mais moins barbare et criminelle que le régime syrien et ses alliés) -, et plus de 45 000 frappes aériennes (selon le rapport d’Airwars : https://airwars.org/conflict/russian-military-in-syria/).
CNN a publié également des vidéos montrant des soldats russes prenant des cigarettes à 2 civils près de Kiev en Ukraine (un propriétaire d’une concession automobile et un garde du commerce), avant de feindre les laisser partir, puis de les abattre dans le dos : (“Surveillance video shows Russian forces shooting civilians”, CNN, 12 mai 2022 : https://www.youtube.com/watch?v=WGg7ZJlihi8).
Ce ne sont pas des cas isolés, et s’il est vrai aussi que des membres du bataillon Azov commettent aussi des crimes de guerre (le cas du Donbass est plus complexe car depuis que la Russie a excité des milices séparatistes dans la région, les ripostes ukrainiennes ont ciblé aussi des civils sans distinction, souvent pris en otage par les séparatistes pro-russes d’ailleurs), ceux-ci concernent essentiellement des soldats russes (qui ont été envoyés au front souvent à contre-cœur ou sans trop savoir pourquoi ; car participer à une invasion dans un pays « frère » sans nécessité majeure, contrairement dans le cas où la Russie serait envahie par une nation ennemie, car la défense de la patrie est acquise chez la plupart des Russes, contrairement à des invasions par la Russie dans d’autres pays) qui sont venus envahir leur pays, détruire des zones civiles et commettre aussi des crimes de guerre (de nombreuses vidéos authentifiées le prouvent).
Mais cette guerre n’est pas non plus dans l’intérêt des peuples européens, et l’attitude occidentale a montré toute leur hypocrisie, leurs atteintes aux libertés fondamentales d’informer, de penser et d’agir pour le bien commun, en laissant à la criminelle et corrompue Ursula Von der Leyen (présidente de la Commission européenne- – qui n’a jamais été élue par les peuples européens – d’adopter une attitude irresponsable et belliciste en ruinant les pays européens (déjà avec le Covid, puis avec la guerre en Ukraine), déjà impliquée dans un immense scandale de corruption en Allemagne, et ayant plaidé ensuite pour imposer une dictature pseudo-sanitaire dans le monde entier, et notamment au sein de l’UE. Par ailleurs, beaucoup de citoyens russes (qui n’étaient même pas pro-Poutine) qui travaillaient pour des sociétés américaines en Russie ont été licenciés, ce qui peut les conduire à une extrême précarité.
En tant que musulmans, nous soutenons la justice et l’équité, et si plusieurs camps politiques impliqués dans un conflit sont injustes et criminels, nous les condamnons tous et dénonçons leur hypocrisie et leur indignation à géométrie variable. Ainsi, dénoncer un camp injuste n’implique pas forcément de défendre les autres camps – tout aussi injustes ou criminels -.
« Ô les croyants ! Observez strictement la justice et soyez des témoins (véridiques) comme Allâh l’ordonne, fût-ce contre vous mêmes, contre vos père et mère ou proches parents. Qu’il s’agisse d’un riche ou d’un besogneux, Allâh a priorité sur eux deux (et Il est plus connaisseur de leur intérêt que vous). Ne suivez donc pas les passions, afin de ne pas dévier de la justice. Si vous portez un faux témoignage ou si vous le refusez, [sachez qu’] Allâh est Parfaitement Connaisseur de ce que vous faites » (Qur’ân 5, 135).
« Ô les croyants ! Soyez stricts (dans vos devoirs) envers Allâh et (soyez) des témoins équitables. Et que la haine pour un peuple ne vous incite pas à être injustes. Pratiquez l’équité: cela est plus proche de la piété. Et craignez Allâh. Car Allâh est certes Parfaitement Connaisseur de ce que vous faites » (Qur’ân 5, 8).
Le pouvoir temporel en Islam ne doit pas s’éloigner ou s’opposer à la Loi divine, et doit incarner la droiture, la justice, l’équité et l’impartialité dans le jugement qui est donné, afin d’éviter les dérives et les décisions fondées sur les caprices et les intérêts personnels des dirigeants et des autorités politiques et judiciaires : « Ô Dawûd ! Nous avons fait de toi un Calife sur Terre. Juge donc avec la Vérité et en toute équité entre les gens et ne suis pas la passion : sinon elle t’égarera du Sentier d’Allâh » (Qur’ân 38, 26).
La Russie, la Chine, les États-Unis et les pays de l’UE sont dirigés par une élite mondialiste et peu ou pas religieuse (et parfois même anti-religieuse), qui n’hésitent pas à sacrifier leur peuple pour leurs guerres sales ou leurs projets totalitaires comme nous le savons déjà depuis des décennies avec l’accumulation des scandales sanitaires, politiques, économiques, écologiques, pédocriminels et sexuels.
Les milliardaires israéliens sont nombreux, que ce soit en Russie comme aux Etats-Unis, et l’état israélien a de très bons rapports avec l’Etat Russe et les milliardaires russo-israéliens tout comme avec les Juifs Ukrainiens ou Américains. Le régime israélien a refusé de sanctionner la Russie et accueille de nombreux réfugiés juifs de Russie.
Leur empire financier fait qu’ils ont le quasi-monopole mondial sur l’encre sécurisée des billets de banques : « Partie de rien, arrivée de Salonique en 1913, cette famille dirige depuis trois générations une entreprise qui traite avec les gouvernements du monde entier. Elle est aussi d’une proverbiale discrétion: il faut faire sans elle pour raconter son histoire. Troisième volet de notre série.
La maison Sicpa, qui fournit les encres pour imprimer les francs suisses, les dollars, les euros et pour tout dire la majeure partie des billets de banque en circulation dans le monde, aura 90 ans en 2017. Au siège de Prilly, la directrice des relations publiques, Christine Macqueen, espère que ce bel âge fournira l’occasion d’associer largement le public. «Nous n’avons jamais cherché la publicité, nous commençons à peine. Nous réfléchissons à ce que nous pourrons faire», explique-t-elle sans trop s’engager.
Jamais cherché la publicité, c’est le moins que l’on puisse dire. Liée au secret de fabrication de ses encres et de ses timbres de sécurité, la discrétion de la famille Amon, qui possède et dirige la firme depuis trois générations, est proverbiale. Elle est aussi rare que la réussite de cette société familiale, partie de rien, qui traite aujourd’hui avec les gouvernements, les banques centrales et les administrations fiscales de la terre entière. (…) » (“Les Amon et Sicpa, un mystère autant qu’un fleuron”, Le Temps, 31 décembre 2016 et MàJ le 6 septembre 2017 : https://www.letemps.ch/suisse/2016/12/31/amon-sicpa-un-mystere-autant-qun-fleuron).
On comprend dès lors pourquoi, en Occident comme en Russie ou en Chine, certains milliardaires, juges, hommes d’affaires ou hommes d’Etat liés à cette organisation criminelle mondiale, ne sont jamais punis ou inquiétés par la loi, malgré leurs crimes, délits et dérives avérés, qui conduisent à la corruption généralisée des états politiques, à la famine (notamment par la planification des pénuries), à des guerres sales et à de nombreux assassinats politiques.
La Chine communiste s’est aussi rapprochée de l’état israélien depuis quelques décennies également : « L’année 2022 marquera le 30e anniversaire de l’établissement des relations diplomatiques entre la Chine et Israël. La coopération entre les deux pays est particulièrement marquée au niveau des échanges commerciaux, des investissements dans le secteur du hi-tech et de la recherche. Pékin a également remporté des appels d’offres de premier plan relatifs à la construction du tramway de Tel-Aviv ou celle d’infrastructures dans le port de Haïfa ». (“Histoires et découvertes | Chine et Israël, un partenariat florissant”, i24 News Français : https://www.youtube.com/watch?v=Sw3WHwhtqrI).
Concernant la Russie et Israël : « Depuis le début de l’invasion russe de l’Ukraine, le 24 février, Israël s’est installé dans une attitude politique unique en son genre du côté de ce qu’on nomme généralement le « camp occidental ». Tout en ayant voté le 2 mars (après quelques hésitations) la résolution adoptée par 141 pays dénonçant la guerre menée par Moscou et exigeant que la Russie retire ses troupes immédiatement, Tel-Aviv a refusé de se joindre aux sanctions économiques engagées contre ce pays et certains de ses dirigeants, et de fournir aux Ukrainiens du matériel militaire, même « défensif ». Jusqu’ici, il n’a pas voulu non plus procurer à Kiev son système de défense antiaérienne « Dôme de fer » qu’il utilise pour contrarier les lancements de roquettes sur son territoire depuis la bande de Gaza ou le sud du Liban, et n’a proposé aux Ukrainiens que des livraisons de vêtements ou un hôpital de campagne. Enfin, il rejette depuis le début de la guerre l’entrée de réfugiés ukrainiens sur son territoire.
Parallèlement, Israël cherche à se présenter sur la scène internationale comme un intermédiaire entre Moscou et Kiev. Son premier ministre Naftali Bennett a été l’un des très rares interlocuteurs internationaux longuement reçus (le 5 mars) à Moscou par Vladimir Poutine. Et le 16 mars, le quotidien britannique Financial Times indiquait qu’il avait fourni aux Russes et aux Ukrainiens un « plan » en 15 points destiné à mettre fin à cette guerre
Raids aériens sur la Syrie
Indubitablement, la place occupée par la Russie au Proche-Orient depuis 2015 impacte grandement l’attitude adoptée par Israël. Comme l’a dit Yaïr Lapid, son actuel ministre des affaires étrangères (et selon un accord de coalition, futur premier ministre) depuis cette date, qui a vu Moscou intervenir militairement de manière massive dans le conflit intérieur syrien, « Israël détient une frontière commune avec la Russie », un pays dont il ne peut désormais négliger la puissance politique. De fait, Israël a négocié avec Moscou un accord tacite de coordination lui permettant de bombarder des sites militaires iraniens en Syrie et les convois transférant des armes iraniennes au Hezbollah au Liban. Cet accord, avec quelques menus accrocs, a perduré jusqu’aujourd’hui, permettant à Israël de mener des centaines de raids aériens en Syrie depuis cinq ans et, dans la période récente, de détruire par exemple des centaines de drones iraniens en Syrie.
C’est d’abord cet accord que le gouvernement israélien cherche à préserver en refusant de se joindre aux sanctions internationales contre Moscou. Car « si les Russes décidaient de couper la ligne de téléphone rouge, nous devrions réfléchir à la possibilité de continuer ou pas nos frappes en Syrie », explique Giora Eiland, un ancien général et ex-directeur du Conseil de sécurité nationale israélien. L’impact d’une fâcherie avec Moscou pourrait être grave si la Russie, par exemple, décidait en rétorsion de brouiller les signaux de navigation destinés aux transports militaires, et pire encore, ceux des transports civils. Une impossibilité israélienne de poursuivre ses frappes aériennes sur l’Iran en Syrie déboucherait, entend-on aussi dans les milieux sécuritaires israéliens, sur un « triomphe du Hezbollah » libanais, qui verrait ses approvisionnements en armements iraniens atteindre des volumes à ce jour inconnus. Bref, Israël n’aurait pas les moyens de fâcher l’ours russe outre mesure.
Le poids des oligarques
Mais il est un autre motif qui explique l’attitude complaisante d’Israël envers Moscou. Entre le 8 et le 11 mars, un discret ballet a survolé les cieux israéliens. Au moins 14 jets privés, et peut-être plus, ont atterri sur le tarmac de l’aéroport Ben Gourion, près de Tel-Aviv. En sont descendus de nombreux oligarques russes, accompagnés de leurs familles, de leurs proches et sans doute, des quelques avoirs liquides qu’ils avaient pu emporter dans leurs bagages. Parmi ces richards figurait Roman Abramovich, célèbre propriétaire russe du club de football de Chelsea, qui avait trouvé le moyen, juste avant son départ, de se faire octroyer un passeport portugais — moyen pour lui de devenir européen et d’espérer ainsi échapper aux sanctions imposées par les États-Unis et les Européens. En attendant, Abramovich avait jugé plus prudent d’évacuer le continent européen pour se réfugier… chez lui, en Israël (une enquête a été ouverte contre lui au Portugal, suspectant l’oligarque d’avoir obtenu son passeport grâce à un faux témoignage). Si ces oligarques, dont plusieurs sont très proches de Poutine, ont pu être accueillis sans entrave en Israël, c’est pour deux motifs essentiels : le premier est que, contrairement à la plupart des oligarques russes, ils sont juifs et bénéficient à ce titre de la « loi du retour », qui stipule que tout juif s’installant en Israël reçoit instantanément la citoyenneté du pays. Le second motif est, lui, plus prosaïque : depuis la résolution de l’Assemblée générale de l’ONU et les décisions américaines et européennes d’imposer à la Russie des sanctions économiques d’une dimension encore inédite, incluant des sanctions visant spécifiquement ses oligarques, Israël est, comme on l’a vu, un des très rares États dits « occidentaux » à ne pas y avoir adhéré. Cependant, la motivation des dirigeants israéliens à protéger le sort et les avoirs de « ses » oligarques s’explique aisément. En effet, ces oligarques juifs, dont certains se sont établis en Israël tout en continuant à détenir des avoirs importants en Russie et dans son pourtour (d’autres ne faisant que détenir la citoyenneté israélienne et des investissements en Israël sans y résider de manière régulière, comme Abramovich) sont venus pour l’essentiel de Moscou ou de Leningrad, mais aussi de Kiev, de Tachkent et d’ailleurs après le démembrement de l’URSS. Au nombre de plusieurs dizaines, ils ont aussi contracté des relations d’affaires avec de nombreux hommes politiques israéliens. Les premiers y ont vu une protection supplémentaire, les seconds une amitié généreusement rémunérée. Un homme comme Avigdor Lieberman, chef de file de l’extrême droite coloniale laïque en Israël, aujourd’hui ministre des finances et ex-ministre de la défense, est connu pour ses très nombreuses accointances avec de nombreux oligarques russes. L’actuel ministre du logement Zeev Elkin en a tout autant. L’ancien chef d’état-major Benny Gantz avait bénéficié de l’aide de l’oligarque Viktor Vekselberg pour lancer sa start-up sécuritaire nommée La Cinquième Dimension.
Comme Vekselberg, la plupart des oligarques russes devenus israéliens ont investi dans des sociétés locales. Mais ils ont aussi fait bénéficier de très nombreux hommes politiques israéliens de leur générosité, soit en les installant aux conseils d’administration de leurs sociétés, soit en finançant leurs campagnes électorales, soit les deux. Aujourd’hui, explique l’avocat d’affaires israélien Ram Gamliel, ils naviguent dans « un climat de panique »3. Et ceux qui ont fait affaire avec eux ont beaucoup à y perdre. Car, selon les estimations, en l’espace de trente ans, le poids de ces oligarques aurait atteint entre 5 et 10 % du PIB israélien. De quoi, effectivement, souhaiter limiter au maximum les effets des sanctions auxquelles ils sont soumis. Deux jours seulement avant l’attaque de Poutine en Ukraine, le magnat Abramovich avait offert 3 millions de dollars (2,73 millions d’euros) à Yad VaShem, le musée israélien de la Shoah. « Le timing, écrit le journaliste israélien Anshel Pfeffer, pouvait difficilement être une coïncidence »4. D’ailleurs, le musée est intervenu dans un premier temps auprès des officiels américains pour leur demander d’exclure des sanctions un homme aussi utile à la mémoire juive, avant finalement de se raviser et de refuser le don offert par Abramovich. « Un aveuglement moral et historique »
L’attitude du gouvernement sur la question des sanctions n’a suscité que peu de réactions en Israël. Le même Anshell Pfeffer s’est montré outré. « La posture honteuse des dirigeants israéliens devant l’invasion d’un pays indépendant par un dictateur, la manière dont Bennett a évité de prononcer le mot Russie dans ses discours, les très faibles condamnations du ministre des affaires étrangères Yaïr Lapid sont les signes d’un aveuglement moral et historique », a-t-il écrit. Cette posture honteuse et cet aveuglement moral ont été incarnés plus encore par la ministre de l’intérieur Ayelet Shaked (extrême droite laïque), qui n’a eu de cesse de refuser l’accueil des réfugiés ukrainiens, et surtout ceux qui ne répondraient pas aux critères les plus stricts du judaïsme. Dans un second temps, se ravisant, elle a proposé que lesdits réfugiés non juifs soient admis, à la condition de disposer d’une famille israélienne d’accueil qui verserait une somme de 10 000 shekels (2 820 euros) de caution au cas où ils ne seraient pas repartis avant trois mois. Elle a aussi dénié l’accès aux soins des réfugiés, hormis pour les « urgences ». Devant un début de tollé — le ministre de la santé Nitzan Horowitz (gauche sioniste) a parlé de « honte » —, environ 12 600 réfugiés ukrainiens auraient finalement été accueillis, dont deux tiers de non-juifs, et un millier aurait été refoulé.
Seules quelques rares figures politiques ont critiqué l’attitude conciliante du gouvernement vis-à-vis de Poutine. Et le débat politique en Israël est resté très modeste. L’ex-ministre de la défense (Likoud) Moché Yaalon a estimé que le gouvernement exagérait le risque d’un soutien affiché à l’Ukraine, et qu’Israël disposait de plus de moyens qu’on ne le croit pour pouvoir s’émanciper en Syrie de l’aval russe pour y mener ses frappes. Ex-ministre des affaires étrangères, Tzipi Livni a récusé l’attitude officielle présentant le dilemme auquel Israël est confronté comme un choix cornélien entre « les intérêts sécuritaires » du pays et ses « valeurs démocratiques ». « Nous devrions être du bon côté de l’Histoire, et ce n’est pas celui de Poutine », a-t-elle lancé. L’opposition à Bennett, combien de divisions ? À l’échelon politique, elle s’est très peu fait entendre. (…) ». (“Les raisons de la complaisance israélienne envers la Russie”, Orient XXI, 24 mars 2022 : https://orientxxi.info/magazine/les-raisons-de-la-complaisance-israelienne-envers-la-russie,5459).
Néanmoins Israël a affirmé avoir vendu aussi du matériel défensif (mais pas le plus performant) par la suite à l’Ukraine mais aucune arme offensive, et continue en parallèle à honorer les accords militaires et stratégiques avec la Russie. (“Israël envisagerait d’envoyer une aide militaire défensive à l’Ukraine”, The Times of Israël, 3 mai 2022 : https://fr.timesofisrael.com/israel-envisagerait-denvoyer-une-aide-militaire-defensive-a-lukraine/).
Il n’y a donc pas d’axe de résistance au Nouvel Ordre Mondial de la part de la Russie, de la Chine ou du régime syrien (allié de la Russie et de la Chine, tout en ayant massacré aussi des Palestiniens conjointement aux forces sionistes, tout en sécurisant les frontières israéliennes depuis des décennies, et en leur ayant vendu le Golan à l’époque de Hafez el Assad, et ayant torturé des prisonniers politiques sur la demande du Mossad et de la CIA) comme le pensent certains, et où les responsables du renseignement israélien affirment clairement que le régime syrien est le moindre mal pour Israël, car agressif dans son discours, mais inoffensif dans les faits (aucune riposte militaire malgré les incursions israéliennes menées en Syrie régulièrement) et très complaisant avec les ennemis de l’Islam et tellement corrompu que sa réelle indépendance et sa force spirituelle ne verront jamais le jour sous leur règne (“Syrie : la résistance des Assad, la blague du siècle”, Syrianfact, 10 avril 2012 : https://www.youtube.com/watch?v=IdckBqODGi0).
Dans une vidéo de 2017, l’instigateur officiel du « Great Reset » Klaus Schwab évoquait l’infiltration des cabinets gouvernementaux français, russe, argentin et canadien, à travers son réseau des Young Global Leaders : « Ce dont nous [le Forum mondial de Davos] sommes vraiment fiers – quand on prend des gens comme le premier ministre Trudeau, le président de l’Argentine, etc. – c’est qu’on pénètre dans les cabinets [gouvernementaux]. Hier j’étais à une réception du premier ministre Trudeau et la moitié de ce cabinet – voire même plus – sont des Young Global Leaders du World Economic Forum. C’est pareil en Argentine et c’est pareil en France maintenant avec le président [Emmanuel Macron]. (…) Quand je vous parle de gens comme Mme Merkel – et même Vladimir Poutine, etc. – ils ont tous été Young Global Leaders du World Economic Forum ! ». (“Strengthening Collaboration in a Fractured World-Featuring Special Guest Yo-Yo Ma”, Institute of Politics at Harvard Kennedy School, 20 septembre 2017 : https://www.youtube.com/watch?v=AoBRnrtX9U4). A noter que le président chinois Xi Jinping est aussi un « adepte » de ce « club ». Le 16 mai 2022, Emmanuel Macron a désigné, sur ordre des leaders du World Economic Forum – ceux qui ont planifié le Great Reset donc – Elisabeth Borne comme Première ministre, dont son orientation est celle de l’anti-écologie et de l’anti-social, et qui a elle aussi été formée (ou plutôt formatée) par les criminels de la haute finance liées au World Economic Forum. C’est aussi elle qui avait suspendu le contrat de travail de nombreux médecins et soignants en France lors du Covid car ils refusaient de s’injecter un poison dangereux (et inefficace contre le Covid), les licenciant sans leur accorder le RSA, le chômage ni les droits aux formations et aux congés payés, les précipitant vers la précarité, la rue, la dépression ou le suicide, pour des raisons totalement contraires à l’éthique et mettant ainsi en danger de nombreux patients et les soins hospitaliers, sachant que la France connaissait déjà une crise, le manque de personnel soignant est un fléau que Macron et son équipe ont empiré et fragilisé davantage.
Cela expliquerait très bien le grand amateurisme des forces russes en Ukraine – plus de 25 000 soldats russes tués (et autant de blessés) ainsi que des milliers de véhicules militaires abandonnés stupidement ou détruits en moins de 3 mois, tout comme cela expliquerait aussi la stupidité de certaines sanctions occidentales qui se retournent surtout contre les peuples européens plus que contre l’Etat russe, ainsi que l’hystérie russophobe qui domine au sein de l’UE et de l’Amérique du Nord, en s’en prenant même à des artistes ou personnalités russes qui n’ont aucun lien avec le Kremlin.
Mis à jour le 18 mai 2022.