Il n’est pas aisé d’aborder la question du satanisme sans être pris pour un « illuminé » ou un « fou » parmi une partie de nos contemporains, trop « aveugles » pour voir certaines « évidences », du moins quand les conditions s’y prêtent.
Le problème touche aussi beaucoup de « religieux » de nos jours, qui doutent même de l’existence du shaytân (le diable) en raison de la propagande et du lavage de cerveau à travers l’éducation nationale, des documentaires biaisés et trop orientés idéologiquement, des séries et des sophismes en tous genres qui parsèment les discours modernes (opposant par exemple la démarche scientifique à la démarche religieuse, là où il n’y a pas d’opposition, sachant que la démarche scientifique et les grands progrès de la science ont été le fruit d’esprits essentiellement religieux : Al-Khawarizmi, Ar-Râzî, Al-Birûnî, Ibn al-Haythâm, Ibn Sina, Ibn Tufayl, Abû-l-Qassîm, Al-Ghazâlî, Isaac Newton, Max Planck, Nikola Tesla, Gottfried Wilhelm Leibniz, Bernard d’Espagnat, Kurt Gödel, Robert Andrews Millikan, Francis Sellers Collins, Muhammad Abdus Salam, Ahmed Zewail, …). Il y a aussi l’argument fallacieux qui voudrait selon lequel l’existence d’imposteurs/charlatans indiquerait l’inexistence d’une chose ou un jugement trop général impliquant le rejet d’une chose. Or, comme on le sait, l’existence de mensonges ou de menteurs, ou de l’ignorance (et des ignorants) dans un domaine, ne signifie pas que tout est forcément mensonge ou faux. Comme on le sait, il a existé et il existe de faux médecins et des médecins qui mentent ou qui se trompent, mais l’on reconnait aussi les mérites de la médecine et de certains médecins aussi bien compétents qu’intègres. La même chose vaut aussi pour les autres domaines (la Religion, la politique, la physique, l’économie, etc.).
Maintenant, d’un point de vue rationnel, l’existence des démons et du diable (en tant qu’archétype) sont possibles et rationnellement concevables (tout comme l’existence des animaux, des particules, des extra-terrestres, des anges, etc.), et dans ces cas précis, cela correspond bien aux effets que l’on voit et ressent dans un certain nombre de situations. L’existence de l’ego, et des « suggestions » qui excitent ou gonflent l’ego sont aussi des réalités, et c’est ainsi que l’on peut déjà vérifier l’existence du « diable », au moins sous ce rapport et dans ce type de manifestations, surtout au vu des horreurs commises par un certain nombre d’êtres humains éloignés de la spiritualité (et donc de la « Lumière divine » qui purifie l’âme). Pour autant, on ne saurait se cacher derrière le « diable » ou le « hasard » pour justifier les atrocités qui sont faites à partir du moment où le libre-arbitre s’exerce et que la personne avait le choix d’agir autrement. Qu’il y ait eu ou non suggestion, la personne, – sauf en cas d’hypnose contrainte, de possession ou de menace de mort – avait le choix de ne pas céder aux suggestions sataniques.
Le Qur’ân relate cela :
« « Par Ta puissance ! dit [Shaytân]. Je les séduirai assurément tous, sauf Tes serviteurs élus parmi eux » » (Qur’ân 38, 82-83).
« Et quand le Shaytân (diable) leur eut embelli leurs actions et dit : « Nul parmi les humains ne peut vous dominer aujourd’hui, et je suis votre soutien ». Mais, lorsque les 2 groupes furent en vue l’un de l’autre, il tourna les 2 talons et dit : « Je vous désavoue. Je vois ce que vous ne voyez pas ; je crains Allâh, et Allâh est dur en punition » » (Qur’ân 8, 48).
« Et lorsque le destin aura été accompli, Shaytân dira : « Allâh vous a fait une juste promesse, et moi aussi je vous ai fait des promesses, mais c’était pour vous tromper. D’ailleurs, quelle autorité avais-je sur vous ? Il m’a suffi de vous appeler pour que vous me suiviez. Ne vous en prenez donc pas à moi ! Ne vous en prenez qu’à vous-mêmes ! Je ne puis vous être d’aucun secours, et vous n’êtes pour moi d’aucune utilité. Je vous renie de m’avoir jadis associé à Allâh ». Que les négateurs subissent donc la correction implacable qu’ils méritent (pour leurs méfaits) ! » (Qur’ân 14, 22).
Dans le cas des possessions démoniaques, – dont nous sommes nombreux à en avoir été témoins – concernant les faits où aucune explication scientifique n’est satisfaisante (les cas où les simulations et les lois de la physique ne pouvaient pas expliquer les faits observés) – nous voyons bien que des interactions sont possibles, comme les autres voix (ne pouvant pas être simulées) émanant d’une personne, une force « surhumaine » que dégagent des femmes sveltes et des jeunes adolescents, qui dans cet état « second », décuplent une force supérieure à celle de plusieurs hommes adultes et entrainés au sport de combat, quelques cas aussi de lévitations, la manifestation de langages cohérents et articulés mais d’une langue morte ou « non-humaine », des informations vérifiables concernant des événements passés ou présents mais relevant de l’intime, que la personne ne pouvait pas connaitre, etc.
C’est justement en faisant croire qu’une « chose » n’existe pas, qu’il est plus facile de manipuler une foule. Ceux qui renient la Réalité divine ou l’existence du diable et de l’ego baissent ainsi leur garde, manquent de vigilance et se laissent plus facilement duper par les fausses promesses. Quant aux « religieux », ils peuvent se laisser duper quand leur « foi » s’opposent à l’intelligence et qu’ils se soumettent aveuglément à des autorités « (pseudo)religieuses » peu scrupuleuses (pour ne pas dire hypocrites) ou aux superstitions culturelles ou modernes. L’Islam représente ainsi bien la Voie du juste milieu : reconnaitre les réalités, méditer sur les signes de l’existence, ne pas croire aveuglément les croyances, se garder des théories inconsistantes, suspendre son jugement en cas de doute, reconnaitre le caractère rationnel d’une chose possible mais ne la confirmer qu’en cas de preuves solides (observations, expériences, …), passer en revue les différentes explications et privilégier la plus plausible d’entre elles, etc.
L’intellectuel, logicien, historien et métaphysicien Titus Burckhardt écrivait judicieusement ceci : « La différence entre la psychologie moderne et la psychologie sacrée apparaît déjà dans le fait que, pour la plupart des psychologues modernes, la morale n’a plus rien à faire avec la psychologie. Généralement, ils réduisent l’éthique à la morale sociale, plus ou moins forgée par de simples habitudes et la considèrent comme une sorte de barrage psychique, utile à l’occasion, mais le plus souvent contraignant, voire néfaste, pour l’épanouissement « normale » de la psychè individuelle. Cette conception a surtout été propagée par la psychanalyse freudienne, qui, comme on le sait, est devenu d’un usage courant dans certains pays, où elle joue pratiquement le rôle qui revient ailleurs au sacrement de la confession. Le psychiatre remplace le prêtre et l’éclatement des instincts refoulés sert d’absolution. Dans la confession sacramentelle, le prêtre n’est que le représentant impersonnel – et donc tenu au secret – de la Vérité divine, qui à la fois juge et pardonne ; en confessant ses fautes, le pécheur transforme les tendances qui les sous-tendent en quelque chose qui n’est plus « lui-même » ; il les « objectivise » ; en se repentant, il s’en détache, et en recevant l’absolution, son âme retrouve son équilibre initial, centré sur son axe divin. Dans le cas de la psychanalyse freudienne, en revanche (1), l’homme met à nu ses entrailles psychiques non pas devant Dieu, mais devant son prochain ; il ne prend pas de recul par rapport aux fonds chaotiques et obscurs de son âme que l’analyse lui dévoile, mais au contraire se les approprie, puisqu’il doit se dire à lui-même : « C’est ainsi que je suis fait en réalité ». Et s’il ne parvient pas à surmonter cette désillusion avilissante grâce à quelque influence salutaire, il en conserve comme une souillure intérieure. Dans la plupart des cas, il tente de se sauver en se plongeant dans la médiocrité psychique du plus grand nombre, car on supporte mieux son propre avilissement en le partageant avec autrui. Quelle que puisse être l’utilité occasionnelle et partielle d’une telle analyse, son résultat est généralement celui-là, étant donné les prémisses dont elle part. (2)
Si la médecine traditionnelle – c’est-à-dire celle qui s’inspire d’une religion authentique – ne connaît rien de comparable à la psychothérapie moderne, c’est que la psychè ne se laisse pas traiter selon des moyens psychiques ; sa nature est l’instabilité, le flux et le reflux infini entre effet et contrecoup ; elle trompe autrui et se trompe elle-même, et ne saurait être soignée que par quelque chose d’ « extérieur à elle, ou de « supérieur » à elle, donc soit à partir du corps, en rétablissant l ‘équilibre des humeurs généralement troublé par les affections psychiques(3), soit à partir de l’esprit, par des formes et des actions qui sont l’expression et la garantie d’une présence supérieure. Ni la prière, ni le séjour dans un lieu sacré, ni même l’exorcisme, que l’on applique en certains cas (4), ne sont de nature psychique, même si la psychologie moderne tente d’expliquer ces moyens et leur efficacité d’une manière purement psychologique.
Pour la psychologie moderne, l’effet d’un rite et sa motivation théologique ou mystique sont deux choses totalement différentes. Si elle attribue au rite un effet quelconque, dont elle ne reconnaît naturellement la valeur que sur le plan subjectif uniquement, elle le ramène à certaines prédispositions héréditaires auxquelles le rite ferait appel. Du sens éternel et supra-humain du rite ou du symbole, il n’est bien entendu jamais question. On considère donc comme possible que l’âme peut être soignée par une sorte d’auto-illusion, par la « projection-confiante » de ses propres angoisses et instincts généraux et particuliers. La scission entre vérité et réalité inhérente à cette théorie ne trouble pas le moins du monde la psychologie moderne, et elle ne craint même pas d’interpréter les formes fondamentales de la pensée, les lois de la logique, comme les traces d’habitudes héritées à la naissance. Ce faisant, on en arrive bientôt à nier ce qui fait de l’entendement ce qu’il est, en le ramenant à de simples nécessités biologiques, si tant est que la psychologie puisse jamais y parvenir sans se détruire elle-même.
(1) Cette précision est nécessaire dans la mesure où il existe également aujourd’hui des formes plus inoffensives de psychanalyse, ce qui ne veut pas dire que nous entendons par là justifier une forme quelconque de psychanalyse.
(2) Il y a une règle selon laquelle quiconque pratique la psychanalyse doit auparavant avoir subi lui-même la psychanalyse. D’où la question de savoir qui a inauguré cette série, qui imite étrangement la « succession apostolique ».
(3) Il en résulte généralement un cercle vicieux, puisque le déséquilibre psychique engendre une intoxication physique, laquelle à son tour entretient le trouble psychique.
(4) Si les cas de possessions (qui exigent bien entendu des rites d’exorcisme) sont devenus plus rares, c’est sans doute parce que les influences démoniaques, n’étant plus « endiguées » comme jadis par le barrage de la religion universellement adoptée, peuvent dès lors exercer leurs effets plus librement, sous une forme « diluée » ». (Titus Burckhardt, Science moderne et Sagesse traditionnelle, Chap. 4 : Psychologie moderne et sagesse traditionnelle, éd. Archè, 1986, pp. 94-97).
Au niveau des examens médicaux approfondis (analyses biologiques, physiologiques, neurologiques, …), beaucoup de cas de schizophrénie et de bipolarité ne révèlent rien d’anormal et sont incapables d’en déceler les causes profondes, qui sont avant tout psychiques et souvent en lien avec le monde occulte. L’écoute du Qur’ân, de formules et chants sacrés et traditionnels permet dans bien des cas d’apaiser les âmes, de soigner les maux psychiques ou d’en limiter du moins les dégâts.
« Le Koran, comme toute Révélation, est une expression fulgurante et cristalline de ce qui est « surnaturellement naturel » à l’homme, à savoir la conscience de notre situation dans l’Univers, de notre enchaînement ontologique et eschatologique. C’est pour cela que le Livre d’Allâh est un « discernement » (furqân) et un « avertissement » (dhikrâ), une « lumière » (nûr) dans les ténèbres de notre exil terrestre ». (Frithjof Schuon, Comprendre l’islam, éd. Gallimard, 1961, p. 114).
« Nous aimerions résumer toute cette doctrine en quelques mots : pour pouvoir comprendre le sens du Koran en tant que sacrement, il faut savoir qu’il est le prototype incréé du don de la parole, qu’il est l’éternelle Parole de Dieu (kalâmu ’Llâh), et que l’homme et Dieu se rencontrent dans le discours révélé, dans le Logos ayant assumé la forme différenciée du langage humain, afin que l’homme, à travers ce langage, retrouve la Parole indifférenciée et salvatrice de l’Eternel. Tout ceci explique l’immense pouvoir salvifique de la parole « théophore », sa capacité de véhiculer une puissance divine et d’anéantir une légion de péchés ». (Frithjof Schuon, Comprendre l’islam, éd. Gallimard, 1961, p. 167).
« Pour comprendre toute la portée du Koran, il faut prendre en considération trois choses : son contenu doctrinal, que nous trouvons explicité dans les grands traités canoniques de l’Islam, tels ceux d’Abu Hanîfah et d’Et-Tahâwî ; son contenu narratif, qui retrace toutes les vicissitudes de Pâme ; sa magie divine, c’est-à-dire sa puissance mystérieuse et en un sens miraculeuse (1). Ces sources de doctrine métaphysique et eschatologique, de psychologie mystique et de puissance théurgique, se cachent sous le voile de mots haletants qui souvent s’entrechoquent, d’images de cristal et de feu, mais aussi de discours aux rythmes majestueux, tissés de toutes les fibres de la condition humaine.
Mais le caractère surnaturel de ce Livre n’est pas seulement dans son contenu doctrinal, sa vérité psychologique et mystique et sa magie transformante, il apparaît également dans son efficacité la plus extérieure, dans le miracle de son expansion ; les effets du Koran, dans l’espace et le temps, sont sans rapport avec l’impression littéraire que peut donner au lecteur profane le mot à mot écrit. Comme toute Écriture sacrée, le Koran est, lui aussi, a priori un livre « fermé », tout en étant « ouvert » sous un autre rapport, celui des vérités élémentaires du salut.
Il faut distinguer dans le Koran l’excellence générale de la Parole divine d’avec l’excellence particulière de tel contenu qui peut s’y superposer, par exemple quand il est question de Dieu ou de ses qualités ; c’est de la même manière qu’on distingue l’excellence de l’or d’avec celle du chef-d’oeuvre tiré de ce métal. Le chef-d’oeuvre manifeste d’une façon directe la noblesse de l’or, et de même : la noblesse du contenu de tel verset sacré exprime la noblesse de la substance koranique, de la Parole divine en soi indifférenciée, mais sans pouvoir augmenter la valeur infinie de cette dernière ; et ceci est encore en rapport avec la « magie divine », la vertu transformante et parfois théurgique du discours divin, à laquelle nous avons fait allusion.
Cette magie est étroitement liée à la langue même de la Révélation, laquelle est l’arabe, d’où l’illégitimité canonique et l’inefficacité rituelle des traductions.
Une langue est sacrée quand Dieu l’a parlée (2) et pour que Dieu la parle, il faut qu’elle présente certains caractères qui ne se retrouvent dans aucune langue tardive ; enfin, il est essentiel de comprendre qu’à partir d’une certaine époque cyclique et du durcissement de l’ambiance terrestre qu’elle comporte, Dieu ne parle plus, du moins pas en Révélateur ; autrement dit, à partir d’une certaine époque, tout ce qui se présente comme nouvelle religion est forcément faux ; ; le Moyen Age est, grosso modo, la dernière limite.
Comme le monde, le Koran est un et multiple à la fois. Le monde est une multiplicité qui disperse et qui divise ; le Koran en est une qui rassemble et mène à l’Unité. La multiplicité du Livre sacré —- la diversité des mots, des sentences, des images, des récits — remplit l’âme, puis l’absorbe et la transpose imperceptiblement, par une sorte de « ruse divine », dans le climat de la sérénité et de l’immuable. L’âme, qui a l’habitude du flux des phénomènes, s’y adonne sans résistance, elle vit en eux et est divisée et dispersée par eux, et même plus que cela : elle devient ce qu’elle pense et ce qu’elle fait. Le Discours révélé a la vertu d’accueillir cette même tendance tout en en renversant le mouvement grâce au caractère céleste du contenu et du langage, si bien que les poissons de l’âme entrent sans méfiance et selon leurs rythmes habituels dans le filet divin. Il faut infuser au mental, dans la mesure où il peut la porter, la conscience du contraste métaphysique entre la « substance » et les « accidents » ; le mental ainsi régénéré, c’est celui qui pense d’abord Dieu, et qui pense tout en Dieu. En d’autres termes : par la mosaïque de textes, de phrases, de mots, Dieu éteint l’agitation mentale en revêtant Lui- même l’apparence de l’agitation mentale. Le Koran est comme l’image de tout ce que le cerveau humain peut penser et ressentir, et c’est par là même que Dieu épuise l’inquiétude humaine et infuse au croyant le silence, la sérénité, la paix.
(1) Seule cette puissance peut expliquer l’importance de la récitation du Koran. Ibn Arabî cite, dans sa Risâlat el-Quds, le cas de Soufis qui passaient leur vie à lire ou à réciter sans arrêt le Koran, ce qui serait inconcevable et même irréalisable s’il n’y avait pas, derrière l’écorce du texte littéral, une présence spirituelle concrète et agissante qui dépasse les mots et le mental. C’est d’ailleurs en vertu de cette puissance du Koran que tels versets peuvent chasser les démons et guérir des maladies, dans certains concours de circonstances tout au moins.
(2) Il faudrait donc conclure que l’araméen est une langue sacrée, puisque le Christ l’a parlé, mais il y a là trois réserves à faire : premièrement, dans le Christianisme comme dans le Bouddhisme, c’est l’Avatâra lui-même qui est la Révélation, en sorte que les Écritures — à part leur doctrine — n’ont pas la fonction centrale et plénière qu’elles ont dans d’autres cas ; deuxièmement, le mot à mot araméen des paroles du Christ n’a pas été conservé, ce qui corrobore notre précédente remarque ; troisièmement, pour le Christ lui-même, c’est l’hébreu qui était la langue sacrée. Bien que le Talmud affirme que « les Anges ne comprennent pas l’araméen », cette langue n’en a pas moins une valeur liturgique particulièrement éminente ; elle a été « sacralisée » — bien avant Jésus-Christ — par Daniel et Esdras ». (Frithjof Schuon, Comprendre l’islam, éd. Gallimard, 1961, pp. 62-65).
Il y a cependant aussi l’autre extrême, qui est d’imputer systématiquement au « mauvais œil » ou à la « possession », les mauvais comportements ou les échecs (à l’école, au travail, en amour, …) à la sorcellerie, – là où ce n’est qu’un possible parmi d’autres -. Or, à partir du moment où l’on se conditionne à la pensée négative, on s’auto-conditionne à l’échec. Mais c’est là aussi que se révèle l’importance de la spiritualité et des rites exotériques de la religion, qui sont porteurs de Baraka et qui constituent une protection contre les suggestions et influences psychiques et sataniques. Les démons, comme les personnes mauvaises, gagnent en emprise lorsque les gens les craignent, puisqu’ils persistent dans leur mal lorsqu’aucune protection n’est dressée, et se nourrissent de la peur et de la crainte qu’ils inspirent. L’Islam, par la formule et l’expression « Allâhu akbar » fait comprendre qu’Allâh est plus Puissant que tous les êtres et choses qui sont créées, et cette « crainte révérentielle » procure ainsi l’apaisement et une force aux croyants, qu’ils pourront opposer à tous les obstacles qui voudront se dresser entre eux et le Seigneur des mondes. Ses Noms étant aussi porteurs de sens et de baraka (bénédictions et influences spirituelles), ils nous libèrent des emprises et peurs toxiques.
René Guénon avait bien cerné les enjeux autour du satanisme, quand il écrivait ceci : « Il est convenu qu’on ne peut parler du diable sans provoquer, de la part de tous ceux qui se piquent d’être plus ou moins « modernes », c’est-à-dire l’immense majorité de nos contemporains, des sourires dédaigneux ou des haussements d’épaules plus ou moins méprisants encore ; et il est des gens qui, tout en ayant certaines convictions religieuses, ne sont pas les derniers à prendre une semblable attitude, peut-être par simple crainte de passer pour « arriérés », peut-être aussi d’une façon plus sincère. Ceux-là, en effet sont bien obligés d’admettre en principe l’existence du démon, mais ils seraient fort embarrassés d’avoir à constater son action effective ; cela dérangerait par trop le cercle restreint d’idées toutes faites dans lequel ils ont coutume de se mouvoir. C’est là un exemple de ce « positivisme pratique » auquel nous avons fait allusion précédemment : les conceptions religieuses sont une chose, la « vie ordinaire » en est une autre, et, entre les deux, on a bien soin d’établir une cloison aussi étanche que possible ; autant dire qu’on se comportera en fait comme un véritable incroyant, avec la logique en moins ; mais quel moyen de faire autrement, dans une société aussi « éclairée » et aussi « tolérante » que la nôtre, sans se faire traiter à tout le moins d’ « halluciné » ? Sans doute, une certaine prudence est souvent nécessaire, mais prudence ne veut pas dire négation « à priori » et sans discernement (…) si ce n’est pas encore une ruse du diable que de se faire nier, il faut convenir qu’il n’y a pas trop mal réussi (…)
Le diable n’est pas seulement terrible, il est souvent grotesque ; que chacun prenne cela comme il l’entendra, suivant l’idée qu’il s’en fait ; mais que ceux qui pourraient être tentés de s’étonner ou même de se scandaliser d’une telle affirmation veuillent bien se reporter aux détails saugrenus que l’on trouve inévitablement dans toute affaire de sorcellerie, et faire ensuite un rapprochement avec toutes ces manifestations ineptes que les spirites ont l’inconscience d’attribuer aux « désincarnés ».
En voici un échantillon pris entre mille : « On lit une prière aux esprits, et tout le monde place ses mains, qui sur la table, qui sur le guéridon qui lui fait suite, puis on fait l’obscurité… La table oscille quelque peu, et Mathurin, par ce fait annonce sa présence (…) ».
Il serait difficile d’imaginer quelque chose de plus puéril ; pour croire que les morts reviennent pour se livrer à ces facéties de mauvais goût, il faut assurément plus que de la naïveté ; et que penser de cette « prière aux esprits » par laquelle débute une telle séance ? Ce caractère grotesque est évidemment la marque de quelque chose d’un ordre fort inférieur ; même lorsque la source en est dans l’être humain (et nous comprenons dans ce cas les « entités » formées artificiellement et plus ou moins persistantes), cela provient des plus basses régions du « subconscient » ; et tout le spiritisme, en y englobant pratiques et théories, est, à un degré plus ou moins accentué, empreint de ce caractère. Nous ne faisons pas d’exception pour ce qu’il y a de plus « élevé », au dire des spirites, dans les « communications » qu’ils reçoivent : celles qui ont des prétentions à exprimer des idées sont absurdes, ou inintelligibles, ou d’une banalité que des gens complètement incultes peuvent seuls ne pas voir ; quant au reste, c’est de la sentimentalité la plus ridicule.
Assurément, il n’y a pas besoin de faire intervenir le diable pour expliquer de semblables productions, qui sont tout à fait à la hauteur de la « subconscience » humaine ; s’il consentait à s’en mêler, il n’aurait certes aucune peine à faire beaucoup mieux que cela. On dit même que le diable, quand il veut, est fort bon théologien ; il est vrai, pourtant, qu’il ne peut s’empêcher de laisser échapper quelque sottise, qui est comme sa signature ; mais nous ajouterons qu’il n’y a qu’un domaine qui lui soit rigoureusement interdit, et c’est celui de la métaphysique pure (…).
Mais revenons aux divagations de la « subconscience » : il suffit que celle-ci ait en elle des éléments « démoniaques », au sens que nous avons dit, et qu’elle soit capable de mettre l’homme en relation involontaire avec des influences qui, même si elles ne sont que de simples forces inconscientes par elles-mêmes n’en sont pas moins « démoniaques » aussi ; cela suffit, disons-nous, pour que le même caractère s’exprime dans quelques-unes des « communications » dont il s’agit. Ces « communications » ne sont pas forcément celles qui, comme il y en a fréquemment, se distinguent par la grossièreté de leur langage ; il se peut que ce soient aussi, parfois, celles devant lesquelles les spirites tombent en admiration (…)
Si le diable peut être bon théologien quand il y trouve avantage, il peut aussi, et « à fortiori », être moraliste, ce qui ne demande point tant d’intelligence ; on pourrait même admettre, avec quelque apparence de raison, que c’est là un déguisement qu’il prend pour mieux tromper les hommes et leur faire accepter des doctrines fausses. Ensuite, ces choses « consolantes » et « moralisantes » sont précisément, à nos yeux, de l’ordre le plus inférieur, et il faut être aveuglé par certains préjugés pour les trouver « élevées » et « sublimes » ; mettre la morale au-dessus de tout, comme le font les protestants et les spirites, c’est encore renverser l’ordre normal des choses ; cela même est donc « diabolique », ce qui ne veut pas dire que tous ceux qui pensent ainsi soient pour cela en communication effective avec le diable.
A ce propos, il y a encore une autre remarque à faire : c’est que les milieux où l’on éprouve le besoin de prêcher la morale en toute circonstance sont souvent les plus immoraux en pratique ; qu’on explique cela comme on voudra, mais c’est un fait ; pour nous, l’explication est toute simple, c’est que tout ce qui touche à ce domaine met en jeu inévitablement ce qu’il y a de plus bas dans la nature humaine (…)
Nous n’avons voulu qu’apporter ici quelques faits, que chacun soit libre d’apprécier à son gré ; les théologiens y verront probablement quelque chose de plus et d’autre que pourraient y trouver de simples « moralistes ». En ce qui nous concerne, nous ne voulons pas pousser les choses à l’extrême, et ce n’est pas à nous qu’il appartient de poser la question d’une action directe et « personnelle » de Satan ; mais peu importe, car, quand nous parlons de « satanisme », ce n’est pas ainsi que nous l’entendons. Au fond les questions de « personnification », si l’on peut s’exprimer ainsi, sont parfaitement indifférentes à notre point de vue ; ce que nous voulons dire est tout à fait indépendant de cette interprétation particulière aussi bien que de toute autre, et nous n’entendons en exclure aucune, sous la seule condition qu’elle corresponde à une possibilité. En tout cas, ce que nous voyons dans tout cela, et plus généralement dans le spiritisme et les autres mouvements analogues, ce sont des influences qui proviennent incontestablement de ce que certains appellent la « sphère de l’Antéchrist » ; cette désignation peut encore être prise symboliquement, mais cela ne change rien à la réalité et ne rend pas ces influences moins néfastes. Assurément, ceux qui participent à de tels mouvements, et même ceux qui croient les diriger, peuvent ne rien savoir de ces choses ; c’est bien là qu’est le plus grand danger, car beaucoup d’entre eux, très certainement, s’éloigneraient avec horreur s’ils pouvaient se rendre compte qu’ils se font les serviteurs des « puissances des ténèbres » ; mais leur aveuglement est souvent irrémédiable, et leur bonne foi même contribue à attirer d’autres victimes ; cela n’autorise-t-il pas à dire que la suprême habileté du diable, de quelque façon qu’on le conçoive, c’est de faire nier son existence ? ». (René Guénon, L’erreur spirite ; chap.10 : La question du satanisme, éd. Etudes Traditionnelles, 1991).
Pour ceux qui ont côtoyé les milieux occultistes et le monde de la haute finance, de la politique au plus haut niveau, ou encore des sorciers et grands stars, repentis ou non, tout cela est bien attesté, indépendamment des exagérations et des théories fumeuses des uns et des autres. Une excellente série documentaire, intitulée Apprenez à voir, diffusée depuis 2018, par la chaine « L’Heure de se réveiller » aborde avec pertinence et nuance ces sujets, avec une documentation très fournie et des analyses pertinentes. Pour les « sceptiques » donc, ces vidéos montreront clairement la réalité du satanisme, et ses liens avec la politique internationale, les mesures totalitaires, les théories du genre, la guerre menée contre la Religion et la spiritualité, la vaccination de masse dans ce contexte grotesque, l’interdiction en France de l’école à domicile, le transhumanisme, le monde du divertissement médiatique, le marketing, l’éducation nationale, etc., loin des théories fantaisistes, tout est documenté :
1) https://www.youtube.com/watch?v=qPW-P5OZDI8
2) https://www.youtube.com/watch?v=Kh-GHHypm9A
3) https://www.youtube.com/watch?v=8DRHJbxJu8s
4) https://www.youtube.com/watch?v=GKobYePSBNI
5) https://www.youtube.com/watch?v=mzcDVHfrsbQ
Voir aussi cette vidéo de Virginie Vota Comment Netflix lobotomise le cerveau de nos enfants ? (13 avril 2021) sur l’industrie audiovisuelle qui favorise les déviances et troubles sexuels, psychologiques et sociétaux à travers les séries, films et les dessins animés : https://www.youtube.com/watch?v=F4JFai3TbAM
Toutes les manœuvres politiques et sociétales des États influents et dégénérés s’expliquent très bien par le « satanisme », qui permet de comprendre et d’expliquer les horreurs et mentalités qui s’y déroulent et qui s’y opèrent, – qui sont loin d’être très « rationnels » alors qu’ils font la promotion du sécularisme et du rationalisme -, sans exclure pour autant la complexité géopolitique et les données proprement psychologiques et économiques. Le fait même que ces centres de pouvoir dont on connait fort bien la corruption et les pressions qu’ils exercent envers les pays qui ne rentrent pas dans leur « rang », – notamment à travers l’OMS, l’ONU, le FMI, etc. -(voir les documentaires et analyses de AJ+, Arte, – bien que cette chaine soit « soumise » à la vision sociétale décadente -, de Karl Zéro, de Cash Investigation, le documentaire Ceci n’est pas un complot et le documentaire Malaria Business, parmi tant d’autres). Nul besoin de croire pour autant que tous les policiers, juges, députés, hommes d’affaire ou scientifiques soient conscients ou acteurs et complices des horreurs et agenda politiques et des guerres (souvent absurdes) planifiées depuis au moins le 19e siècle. Il suffit de savoir que de nombreuses personnes sont soumises par la peur, l’ignorance, l’appât du gain, ou que, à force d’être abêti par la propagande et le lavage de cerveau des séries et manipulations médiatiques, d’agir dans le sens qui leur est dicté. Ils créent ainsi un « climat anxiogène » où règne la peur et l’ignorance, où on « créé » un « ennemi » à abattre pour fédérer la masse et leur faire un chantage politique et émotionnel « c’est soit nous, – la peste -, soit eux, – le choléra – » comme s’il n’existait pas de voie alternative. En France, la question maçonnique (concernant les loges déviantes ou totalement dégénérées, – la Franc-maçonnerie n’est pas du tout homogène -) est aussi très bien documentée, – sans sombrer dans les exagérations ou théories « extrémistes » des milieux anti-maçonniques primaires -, sachant que les présidents français doivent recevoir l’approbation de la loge maçonnique du grand orient de France, que les franc-maçons sont nombreux dans la politique et la finance, et qu’ils admettent eux-mêmes qu’ils élaborent les lois environ 20 ans avant qu’elles ne soient votées officiellement, – le temps que la population soit assez bien « travaillée » mentalement par la propagande pour accepter ces lois liberticides et malsaines -.
René Guénon avait encore une fois vu juste, lorsqu’il dit : « Un autre point qui est à retenir, c’est que les Supérieurs Inconnus, de quelque ordre qu’ils soient, et quel que soit le domaine dans lequel ils veulent agir, ne cherchent jamais à créer des « mouvements », suivant une expression qui est fort à la mode aujourd’hui ; ils créent seulement des « états d’esprit », ce qui est beaucoup plus efficace, mais peut-être un peu moins à la portée de tout le monde. Il est incontestable, encore que certains se déclarent incapables de le comprendre, que la mentalité des individus et des collectivités peut être modifiée par un ensemble systématisé de suggestions appropriées ; au fond, l’éducation elle-même n’est guère autre chose que cela, et il n’y a là-dedans aucun « occultisme ». Du reste, on ne saurait douter que cette faculté de suggestion puisse être exercée, à tous les degrés et dans tous les domaines, par des hommes « en chair et en os », lorsqu’on voit, par exemple, une foule entière illusionnée par un simple fakir, qui n’est cependant qu’un initié de l’ordre le plus inférieur, et dont les pouvoirs sont assez comparables à ceux que pouvait posséder un Gugomos ou un Schroepfer (1). Ce pouvoir de suggestion n’est dû, somme toute, qu’au développement de certaines facultés spéciales, quand il s’applique seulement au domaine social et s’exerce sur l’ « opinion », il est surtout affaire de psychologie : un « état d’esprit » déterminé requiert des conditions favorables pour s’établir, et il faut savoir, ou profiter de ces conditions si elles existent déjà, ou en provoquer soi-même la réalisation. Le socialisme répond à certaines conditions actuelles, et c’est là ce qui fait toutes ses chances de succès ; que les conditions viennent à changer pour une raison ou pour une autre, et le socialisme, qui ne pourra jamais être qu’un simple moyen d’action pour des Supérieurs Inconnus, aura vite fait de se transformer en autre chose dont nous ne pouvons même pas prévoir le caractère. C’est peut-être là qu’est le danger le plus grave, surtout si les Supérieurs Inconnus savent, comme il y a tout lieu de l’admettre, modifier cette mentalité collective qu’on appelle l’ « opinion » ; c’est un travail de ce genre qui s’effectua au cours du XVIIIème siècle et qui aboutit à la Révolution, et, quand celle-ci éclata, les Supérieurs Inconnus n’avaient plus besoin d’intervenir, l’action de leurs agents subalternes était pleinement suffisante. Il faut, avant qu’il ne soit trop tard, empêcher que de pareils événements se renouvellent, et c’est pourquoi, dirons-nous avec M. Copin-Albancelli, « il est fort important d’éclairer le peuple sur la question maçonnique et ce qui se cache derrière » ». (René Guénon, Réflexions à propos du « Pouvoir Occulte », 11 Juin 1914, La France antimaçonnique).
Est-ce un hasard si tous les lanceurs d’alerte sérieux ont été traités de fous, – aussi bien parmi les analystes que les journalistes, députés, présidents insoumis, les stars de la musique ou du cinéma, économistes, ex-agents, hommes d’affaires, etc. -, d’accusation de viols ou de pédophilie (comme Michael Jackson) ou ont été internés de force dans des hôpitaux psychiatriques après avoir dévoilé des horreurs et scandales commis par des personnalités influentes « intouchables » ? Comment expliquer que les plus grands criminels, siégeant à l’ONU, à l’OMS, au FMI, etc. sont encore en poste après avoir été impliqués dans des histoires de massacre de masse, d’empoisonnement massif, de viols (sur des femmes, des enfants et des hommes) et qu’ils sont à la tête de réseaux pédocriminels ? Dans beaucoup d’affaires sinistres et troubles, on dénombre beaucoup de témoins gênants qui ont disparu, qui ont subi des accidents étranges, qui ont été internés de force, qui ont été assassinés, qui ont été mêlés étrangement dans des affaires de drogue ou des scandales au moment où ils décident de témoigner mais jamais auparavant lorsqu’ils étaient « esclaves » et pions des multinationales ou du pouvoir politique ; c’est un moyen de pression d’ailleurs envers leurs « pions », : « si tu l’ouvres trop, on détruit ta carrière, on invente ou on ressort des anciens dossiers compromettants ») ou encore des pseudo-suicides, – même si dans plusieurs cas beaucoup ne supportent plus ces pressions et finissent par se suicider pour échapper aux conséquences de leurs actes -. Dès qu’un scandale éclate, ils parlent de « théories complotistes » et propagent sans doute de « fausses théories du complot » pour jeter le discrédit sur toutes les voix critiques et dissidentes. Quoi qu’il en soit, les médias mainstream et politiciens qui fermaient les yeux sur ces scandales depuis des décennies, ont été forcés d’admettre, surtout depuis 2010, que beaucoup d’affaires de corruption, de fakes news, des scandales sanitaires (en lien avec Big Pharma notamment) et sexuels, de guerres sales, de réseaux pédocriminels et satanistes, des projets du transhumanisme, de « Big Brother » (notamment avec les scandales autour de la NSA) et des coups d’état et manipulations de la CIA étaient bien réels. Il faut toujours rester vigilant, ne pas céder aux théories « binaires » et trop « simplificatrices », tout en privilégiant les conclusions fondées sur des éléments solides dans les grandes lignes, et là, la question du « satanisme » saute clairement aux yeux.
Le satanisme peut cependant être « conscient » (ceux qui font clairement des pactes avec des entités psychiques) et « inconscient », souvent manipulé par quelqu’un d’autre (ou un ensemble d’entités humaines ou psychiques). On reconnait le satanisme à certains signes, dont les symbolismes occultes, à l’inversion des valeurs, au culte de l’ego, à la prédominance de l’argent (et du pouvoir économique) sur la spiritualité et l’éthique, au déni de la Réalité divine et du spirituel, ainsi qu’à toutes les dérives sexuelles, psychologiques et sociétales qui éloignent la personne ou la société du Divin, de la spiritualité, de la décence, de la pudeur, de la sagesse, de l’altruisme et de la charité en tant que « don de soi » (sans imposer en contrepartie de menaces, de pressions et de chantages comme le font les organismes modernes tels que l’ONU ou le FMI), au respect de l’environnement, au fait de pacifier son être et la société plutôt que d’exciter les foules à la violence gratuite, etc. Ainsi le satanisme peut être clairement anti-religieux, comme « pseudo-religieux », dans le premier cas, en s’attaquant frontalement à la Religion, et dans le second cas, n dénaturant la Religion de l’intérieur par une série de déviances doctrinales ou comportementales.
Le satanisme joue beaucoup sur les fausses apparences, la personnalité animée par le satanisme se révèle souvent « superficielle », « égocentrique », « malsaine », « perverse », « narcissique », voire criminelle et indifférente à l’empathie et à la solidarité humaines. L’ambiance y est « lugubre », très « hypocrite » et égotique, favorisant les pulsions et tendances les plus sombres de l’humain, là où la spiritualité libère l’être et purifie l’âme, et oriente la personne vers ce qu’il y a de meilleur et plus élévateur.