La lutte entre les féministes et les antiféministes : et l’Islam dans tout ça ?

Les féministes comme les anti-féministes s’inscrivent dans le paradigme moderne et sont tous conditionnés par les écueils et les dérives de la modernité.
Les premiers confondent tout et empiètent sur les droits des hommes et des femmes à vivre selon un autre modèle que le leur, tandis que les seconds opèrent aussi des amalgames, et dénient parfois aux femmes des droits qu’Allâh leur a accordé, mais qu’ils refusent en raison de préjugés socioculturels.
En tant que musulmans, c’est par l’Islam que nous devons juger et entrevoir les droits humains ainsi que les rapports hommes-femmes.
Tous les êtres humains jouissent des mêmes droits fondamentaux, tout comme chaque catégorie possède aussi ses propres droits en raison de ses spécificités propres (homme, femme, musulman, non-musulman, riche, pauvre, etc.), le tout, dans un cadre fondé sur la justice et l’équité.
Quand on nie la Loi divine tout comme les réalités et structures biologiques et psycho-psychiques des individus, les dérives surviennent et s’accumulent.
De même, quand on déresponsabilise les femmes aussi bien que les hommes, qu’on ne leur inculque pas la pudeur vestimentaire tout comme la pudeur corporelle, du langage et du comportement, – ce qui préserve des turpitudes, des harcèlements, des injures, des propos obscènes et des agressions -, on expose alors la société à de graves dérives, dont nos contemporains se plaignent continuellement. En effet, entre les fausses accusations et les agressions réelles qui se multiplient, la folie et l’hystérie gagnent pratiquement toutes les couches de la société, au point où le fanatisme et la paranoïa paralysent et empoisonnent les relations sociales et nos perspectives d’avenir.
Dans les discours et les comportements des uns et des autres, où l’hystérie, le fanatisme, la violence, la grossièreté, le déni et la haine étouffent toute discussion fructueuse ou toute saine remise en question, très peu cherchent à faire triompher la vérité, à apaiser les tensions, à se réformer soi-même et à soigner son comportement, et notamment à agir avec adab, – ce que l’Islam exige aussi bien des hommes que des femmes -.
La compassion, la bonté, la courtoisie, la sagesse, le bon sens, l’indulgence et la douceur, – qui sont pourtant des qualités exigées par l’Islam dans nos discussions et dans nos relations avec autrui -, brillent par leur absence dans les débats contemporains.

L’extrémisme engendre souvent un autre extrémisme mais dans le sens contraire, et cela vaut aussi bien pour la politique que pour la religion. Si les hommes et les femmes mettaient un terme à leur perfidie, à leur hypocrisie et à leur mauvais comportement, ces mouvements n’auraient pas vu le jour, ou du moins, n’auraient pas pris toute cette ampleur.

Une personne travaillant dans une boite parisienne, nous a signalé que son entreprise avait fait appel (en mars 2021) à une journaliste du nom de Fiquet Bénédicte pour organiser un Zoom ayant pour sujet “L’égalité homme/femme au travail : une chance pour les hommes ?”. Or, voici ce qu’il y était enseigné et dicté aux hommes :
« On peut être homme et féministe à condition de rester au second plan.
Dans une assemblée mixte, je m’oblige à ne prendre la parole que si des femmes ont déjà parlé.
Dans une assemblée, je laisse les places du centre et m’assoie sur le côté.
Je refuse d’animer ou de participer à des colloques ou des tables rondes s’il n’y a que des hommes.
La nuit, j’évite de marcher derrière une femme, ça pourrait la stresser, je change de trottoir ».

C’est tout simplement scandaleux, – mis à part le dernier point où pour rassurer les femmes, l’homme par adab peut changer de trottoir -, mais l’essentiel du discours tenu constitue une ségrégation envers les hommes, un dénigrement et une infériorisation conceptuelle et sociale des hommes. Où est l’égalité ici ? Nulle part.

Et dire qu’ils gaspillent l’argent du contribuable pour propager et imposer ça dans les entreprises…

Une femme que nous connaissons disait d’ailleurs à ce propos : « Les féministes ont cette formidable capacité à accroître les problèmes au lieu de les résoudre. Aucune de leurs actions n’a été en mesure ne serait ce que d’atténuer l’ampleur des abus ou d’apporter des solutions, bien au contraire… Ce n’est pas étonnant puisque le féminisme ne s’attaque jamais aux causes véritables mais réduit tout à un problème de genre.
C’est en effet scandaleux ».

Féminisme ou non, l’Islam invite chacun, – qu’il soit homme ou femme -, à s’adonner aux belles oeuvres, à rechercher Son Agrément, et à offrir le meilleur de soi-même, non seulement à Allâh, mais aussi aux autres, – et en priorité à nos proches – comme nous l’apprend le célèbre hadîth : « Le meilleur d’entre vous est le meilleur avec les siens (ses proches et les gens de sa famille), et je suis certes le meilleur d’entre vous avec ma famille » (Rapporté par At-Tirmidhî dans ses Sunân n°3895 selon ‘Aîsha, par Ibn Mâjah dans ses Sunân n°1977 selon Ibn ‘Abbâs, rapporté aussi dans Mishkat al-Masabih n°3252 et n°3253).


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