Il n’est pas rare d’entendre des raccourcis et des accusations sévères et expéditives d’un côté comme de l’autre, pour justifier une forme de terrorisme émotionnel et idéologique, alors que la réalité est bien plus complexe et nuancée que ce qu’ils veulent bien présenter.
« Depuis le National Family Violence Survey en 1975, le premier sondage portant sur la violence familiale (Straus, Gelles et Steinmetz, 1980), de nombreuses études utilisant des stratégies similaires d’échantillonnage dans la population générale ont constaté qu’environ le même nombre d’hommes et de femmes ont été violents envers leur partenaire dans le cadre de relations intimes. Le tableau 1.1 fournit quelques exemples de telles recherches, allant de ce sondage original de 1975 à une étude utilisant les données d’une enquête générale canadienne datant de 2009. La très citée métaanalyse d’Archer (2000) conclut que les « femmes sont un peu plus susceptibles (d = – 0,05) que les hommes de commettre un ou plusieurs actes d’agression physique, ainsi qu’à y avoir recours plus fréquemment » (p. 651) ». (Passage tiré de l’ouvrage co-écrit par Maryse Rinfret-Raynor, Elisabeth Lesieux, Marie-Marthe Cousineau, Sonia Gauthier et Elizabeth Harper, Violences envers les femmes : Réalités complexes et nouveaux enjeux dans un monde en transformation, éd. Presses de l’Université du Québec, 2014).
Ceci dit il faut se méfier de généraliser à partir des statistiques, puisque des études diverses peuvent considérablement varier selon les critères et l’échantillonnage, ainsi que selon les pays. De même, ne sont pas toujours pris en compte, les différents types de violence (psychologiques et verbaux qui peuvent être traumatisants et brutaux), ni le témoignage de certaines victimes (notamment hommes) qui n’osent pas admettre avoir été les victimes, par honte ou pour une question d’honneur et de dignité auprès des proches, de la famille ou de la société.
Aussi, dans les statistiques, les résultats peuvent varier d’un pays à l’autre : 30% femmes – 70% hommes, ou 50% – 50%, ou 60% (femmes) – 40% hommes, etc.
Les facteurs sont nombreux et complexes.
En outre, il faut réduire le nombre de viols/agressions dans les statistiques car il existe de nombreuses fausses plaintes (entre 10 à 50% des cas selon certaines études), et rajouter d’un autre côté beaucoup d’abus qui ne sont pas officialisés et recensés (chez des femmes mais aussi chez beaucoup d’hommes battus ou détruits psychologiquement).
Jean-François Amadieu, dans son ouvrage La Société du paraître : Les beaux, les jeunes et les autres (éd. Odile Jacob, 2016), montre comment les lobbies LGBT, anti-racisme et féministes (on parle ici de l’idéologie féministe agressive et belliqueuse, et non pas des femmes qui militent pour le respect de leur dignité et de leur protection, ce qui est tout à fait normal et évident) falsifient les sondages, les enquêtes et faussent ainsi les statistiques pour influencer l’opinion publique et les institutions, et faire croire que ce sont les femmes, les « minorités ethniques » et les gays qui sont les plus à plaindre, en passant sous silence les malheurs et malaises qui touchent les autres pans de la société.
On ne peut pas parler non plus de féminicide dans tous les cas, dans le sens d’un meurtre motivé par le genre sexuel de la personne (ici la femme), tout comme on ne peut pas parler de « masculinicide » quand une personne de sexe masculin se fait tuer (car la motivation peut être politique, matérielle, personnelle, financière, raciale, etc.). Il faut faire attention aux mots employés inchaAllâh.
Il n’est pas question de surenchérir dans la victimisation et de diaboliser un sexe plus qu’un autre ici, mais de constater les dérives qui existent afin d’avoir un portrait global et fidèle de la réalité. Et enfin, du point de vue islamique, on doit déplorer et condamner évidemment les dérives et violences qui frappent nos foyers et la société en général.
Certaines personnes mélangent également absolument tout passent d’un sujet à l’autre sans corrélation logique. Mais il faut bien s’accorder fermement, entre gens de bonne volonté, de ne pas nier les injustices (injustifiables donc) qui visent les femmes, mais aussi d’évoquer le fait que beaucoup d’injustices visent aussi les hommes (causées par des femmes tout comme par des hommes), et de reconnaitre aussi la violence féminine qui est bien réelle et qui n’est pas un phénomène isolé.
En outre la violence peut aussi provenir de frustrations, d’humiliations ou de pressions (sociales, familiales, professionnelles, conjugales) qui s’accumulent et qui produisent ensuite des actes violents. Le système social dominant, les crises identitaires, les pressions sociales, les malaises et humiliations professionnelles, etc. alimentent beaucoup ce cycle de la violence, sans compter le fait que ni les femmes ni les hommes ne sont habitués à maîtriser leur ego et à faire preuve de patience dans les situations éprouvantes. Les criminologues étudient aussi le contexte qui a précédé l’acte violent : menaces, chantages, conditions psychologiques et sociales, etc. Dans certains cas, il est cependant vrai que rien n’explique la violence (pas de problèmes conjugaux, professionnels, familiaux ou autres, du moins en apparence).
On voit bien que tout cela est complexe, et que jouer systématiquement la carte de la victimisation ne sert à rien et ne réglera pas le problème en amont.
Quoi qu’il en soit, il faut comprendre les facteurs qui poussent les gens à la violence, – et comprendre n’est en aucun cas synonyme de justifier – , admettre les faits (aussi déplaisant soit-il), dénoncer clairement les injustices, et penser aux solutions viables pour éliminer, ou au moins réduire, les problèmes et les dérives.
Une personne avait dit brillamment (et tristement) un jour : « Il y a plus d’hommes au cœur brisé que de femmes battues » (phrase d’un inconnu dans un reportage).
Or quand un homme (ou une femme) est brisé(e), et que cette « colère intérieure » n’est pas maitrisée ou canalisée, elle peut vite se transformer en injustice ou en folie meurtrière. Cela ne justifie en aucun cas évidemment les actes violents, ni le fait que les femmes battues sont généralement aussi des femmes dont le coeur a été brisé ! Quand des femmes manipulent les hommes, les humilient ou les poussent à la folie par leurs mensonges, pressions et manipulations, cela ne peut qu’engendrer la colère ou la déception au mieux, et la folie meurtrière ou la perversité au pire. Qu’Allâh nous préserve d’être injuste après avoir eu le cœur brisé !
En réagissant à un article relatant des études sur la violence commise par des femmes, Isabelle Marlier (22 janvier 2020) commenta ceci :
« Salutaire synthèse sur les violences conjugales, par Peggy Sastre dans Marianne 🕵️♀
Remarque en passant : si ces violences chez les LGBT+, a minima aussi prévalentes que chez les hétéros, sont occultées par la propagande de féministes (qui protégent ainsi leur mythe lucratif de la “violence de genre”), c’est parce que le féminisme souffre d’un gros biais hétéronormatif et non inclusif. Mais ce n’est qu’une (apparente) contradiction parmi tant d’autres ». (Elle réagissait à cet article “Violences conjugales : qui voudra voir que l’agresseur peut être une femme ?”, Marianne, 7 janvier 2020 : https://www.marianne.net/debattons/idees/violences-conjugales-qui-voudra-voir-que-l-agresseur-peut-etre-une-femme).
Certains spécialistes évoquent le fait qu’une femme physiquement plus faible que l’homme de son entourage évitera de donner des coups physiques, car sachant que le combat est perdu d’avance, mais dans certains cas, la femme se vengera par d’autres moyens et exercera alors une violence psychologique ou verbale, ou lui tendra un piège visant à lui faire énormément de mal ou à le manipuler. Certaines femmes manipulent aussi des hommes pour les pousser à commettre des actes violents (soit contre d’autres hommes, soit contre des femmes qu’elles veulent voir souffrir ou éliminer).
Par contre, la violence dans les milieux LGBT, montre que beaucoup de femmes lesbiennes osent porter des coups physiques à leurs partenaires féminins car la différence de force physique est relativement faible dans beaucoup de cas.
Tout cela montre la complexité de la chose, et la difficulté de cerner l’ampleur du sujet qu’au travers de statistiques. Cependant, les études et les observations sont unanimes pour constater l’existence réelle de violence qui vise aussi bien les hommes que les femmes, et la nécessité de trouver des solutions qui ne causeront pas d’autres tensions et conflits, comme l’ont fait les idéologies féministes (dans le sens d’agressives) et sexistes/machistes.
Dans une perspective islamique, rappelons l’éthique qui doit servir de modèle pour réformer le comportement de chacun et de chacune, en commençant par un rappel pour certains hommes irresponsables et méprisables :
Le Prophète Muhammad (‘alayhî salât wa salâm) a dit : « Les meilleurs parmi vous ne battent pas, n’insultent pas et n’abandonnent pas les femmes » (Hadîth rapporté par Abû Dawûd, nikâh n°1840). Par déduction, les mauvais musulmans sont donc ceux qui battent, insultent et abandonnent les femmes.
Le Prophète Muhammad (‘alayhî salât wa salâm) a dit : « Celui qui honore les femmes est un noble et celui qui les méprise n’est qu’un cabot » (hadîth rapporté par Ibn ‘Asakîr dans son Tarikh Dimashq, 13/313, la chaine de la version de ce hadîth a été jugée faible, mais le sens est conforme au Qur’ân, à la Tradition prophétique et au comportement des nobles compagnons et des ‘awliya).
Un autre hadîth nous dit : « La douceur n’a jamais été présente dans une chose sans qu’elle ne l’ai embellie et la dureté n’a jamais été présente dans une chose sans qu’elle ne l’ai enlaidie et certes Allâh est doux et aime la douceur » (rapporté par Al-Bazzâr).
Muslim rapporte dans son Sahîh les 3 ahadiths suivants : « Allâh est doux et Il aime la douceur. Il donne pour la douceur ce qu’il ne donne pas pour la violence ni pour aucune autre qualité » ; « Lorsqu’une chose est ornée de douceur, elle l’embellit, et lorsqu’elle en est privée, elle l’enlaidit » et « Celui qui est privé de douceur est privé de tout bien ».
Al-Bayhaqî, quant à lui, a rapporté ce hadîth célèbre : « Celui qui est facile à vivre, calme et doux, Allâh l’interdit à l’enfer ».
Aussi, ce hadîth très connu : « Le fort n’est pas celui qui est fort en lutte, mais le fort est celui qui maîtrise son âme sous l’emprise de la colère » (rapporté par Mâlik dans son Al Muwattâ’ n°1681, par An-Nawawî dans son Riyâd as-Salihîn n°45, par al-Bukharî dans son Sahîh n°5763 et par d’autres encore).
De même, Allâh nous révèle dans le Qur’ân ceci : « Ceux qui savent réprimer leur colère et pardonner à leurs semblables, car Allâh aime les bienfaisants » (Qur’ân 3, 134).
Et que les gens injustes ne pensent pas que leur injustice restera sans conséquence, car comme nous le dit Allâh dans Sa Parole :
« Et ne pense point qu’Allâh soit inattentif à ce que font les injustes. Il leur accordera un délai jusqu’au jour où leurs regards se figeront » (Qur’ân 14, 42).
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