Le Shaykh Baha’ ud-Dîn Al-‘Amili (1547 – 1621), né en 1547 à Bâlbek sous l’empire ottoman (actuel Liban) et décédé en 1621 à Ispahân (sous l’empire safavide). Il fut une autorité dans le shiisme avant d’embrasser le sunnisme via le Tasawwuf, qualifiant les Sûfis comme étant les vrais croyants et partisans des Ahl ul Bayt. Véritable savant polymathe, il maitrisa les sciences islamiques (Qur’ân, Hadith, Fiqh, ‘aqida, Tafsîr, logique, langue arabe, histoire, …) en plus d’avoir été mathématicien, architecte, astronome, poète, métaphysicien, philosophe et théologien.
Il fut considéré, en milieu shiite comme étant le mujaddîd (revivificateur) de son époque. Il finira cependant par devenir sûfi et écrire son célèbre ouvrage exprimant ses positions et expériences spirituelles Resāla fi l-waḥda al-wojûdīyya, ce qui lui vaudra une critique de la part du célèbre savant shiite sectaire Muhammad Baqir al-Majlisi (auteur de nombreux ouvrages mais aux positions très contestables), qui était un fervent opposant du sunnisme, de la spiritualité islamique (sûfie), de la philosophie et des Ottomans.
Il est enterré à Mashhad aux côtés de l’imâm Sûfi de la famille alide ‘Alî ar-Ridhâ.