Selon le classement effectué par le Reporters Without Borders de 2020, la France se classe en 34ème position en termes de liberté de la presse en 2020.
Il s’agit d’un mauvais score, mais cela ne s’arrête pas là, puisque d’autres états qui ont plus mauvais score interdisent cependant des mouvances ou des opinions en lien avec le terrorisme, l’incitation à la haine, les injures racistes, les propos blasphématoires visant à susciter des tensions et à blesser les nobles convictions de certaines communautés, ou incitant à la débauche ou à un mode de vie éloigné de la vertu. En somme, la liberté de la presse ne doit pas être totale, mais permettre simplement un échange d’idées raisonnables tant qu’elles ne comportent pas de danger grave ou pernicieux pour la société. En France cependant, tout est inversé malgré leur mauvais score ; les autorités soutiennent activement des organisations terroristes, des discriminations ethniques et religieuses, ne prêtent pas vraiment attention aux experts pour parler des questions politiques et religieuses, et favorisent les semeurs de discorde et de haine sur les plateaux tv. Dans de rares cas, ils invitent des spécialistes assez objectifs ou des intellectuel(le)s musulman(e)s pour aborder certains problèmes périphériques, mais les empêchent de s’exprimer librement et en profondeur, tout en les mettant en situation d’infériorité numérique face à plusieurs contradicteurs (souvent demeurés) afin de rendre inaudible leurs discours et d’opérer des interventions intempestives afin de leur couper la parole.
Le Messager d’Allâh ﷺ a dit : « Que celui qui croit en Allâh et au Jour dernier, dise du bien ou qu’il se taise » (Rapporté par al-Bukharî et Muslim dans leur Sahîh, par An-Nawawî dans son Riyâd as-salihîn n°1511).
A force de favoriser la désinformation, l’ignorance, la haine, la discorde et la médiocrité, les vertus et la sagesse s’effacent progressivement au profit d’une déchéance généralisée.
De l’autre côté, la sagesse exige de ne pas tomber dans la tyrannie et d’expliquer intelligemment aux gens qui ne font pas de la vertu leur orientation spirituelle, en quoi leur idéologie ou leur mode de vie peuvent constituer un danger pour eux-mêmes comme pour la société. Quant aux sujets sensibles et complexes, il convient de les aborder qu’en présence d’experts avisés, car il est préférable d’en parler avec sagesse et science lorsque toutes les conditions favorables sont réunies. Parfois, ne pas prêter attention aux polémiques est plus sage, mais quand il existe de profonds malaises, les ignorer systématiquement sans en parler ne peut faire qu’empirer les choses.
Punir les dissidents ou les hérétiques, ou les blasphémateurs, – même dans les pays laïcs les dissidents n’adhérant pas aux valeurs de la république et de la laïcité sont traités comme des hérétiques et des blasphémateurs – de façon autoritaire, sans apporter de clarification, de bienveillance et d’argumentation visant à les raisonner et à les réfuter, ne fera souvent qu’augmenter les troubles. Il convient cependant de ne pas mettre les médias et les services de l’Etat à leur service, mais de réunir des experts lors de certains débats afin d’en parler publiquement de temps à autre, et de mettre les médias et les dépenses de l’Etat plutôt au service de la Vertu, de la justice sociale et de l’intérêt général des humains comme des animaux et de l’environnement.
D’autrefois aussi, ce que l’on pense être vrai, juste et bénéfique, ne l’est pas forcément, ou pas autant qu’on le pensait, ce qui doit nous pousser à encourager le dialogue et à consulter des spécialistes et des intellectuels ayant un minimum d’intégrité, afin d’instaurer un climat plus serein et riche sur le plan intellectuel. Dans le Qur’ân, Allâh demande même au Prophète de consulter ses compagnons sur un certain nombre d’affaires qui ne concernent pas les obligations et les interdictions religieuses, les doctrines théologiques ou les aspects cultuels. Il y a cependant des principes et des valeurs qui sont explicites et universels, qui doivent encadrer tout le reste, et qui constituent les objectifs à atteindre, et c’est seulement dans ce cadre-là que la liberté d’expression et de la presse doit s’exercer pour enrichir le débat et rester dans le domaine de l’utile ou de la tolérance.
Ainsi en France, la parole prédominante et officielle est donnée à des pervers et à des criminels notoires, des défenseurs du colonialisme, du racisme, de l’impérialisme, de l’intolérance, de l’ignorance, de la barbarie et du terrorisme qui sert les intérêts politico-économiques de la France, quand, dans le même temps, l’establishment en France criminalise et diabolise des minorités religieuses et ethniques, des journalistes indépendants et intègres, des intellectuels dissidents, des militants des droits de l’Homme et des présidents d’associations culturelles, religieuses, sociales et humanitaires.
Face aux médias officiels qui sont sous les ordres de l’establishment français, beaucoup d’intellectuels, qu’ils soient d’origine française ou non, ne se reconnaissent plus dans la politique menée par la France, dénoncent la désinformation systématique des médias de masse, critiquent leurs accointances avec le pouvoir politique et les lobbies influents, et s’organisent donc de plus en plus pour fonder leur propre média indépendant, afin d’exercer leur esprit critique et d’exprimer plus librement leurs opinions et leurs analyses,- souvent plus pertinentes que celles proposées par les médias conventionnels – sauf en milieu d’extrême droite sur des questions de société où ils sont parfois nettement à côté de la plaque mais en parfaite adéquation avec le discours dominant qui est relayé dans la plupart des médias officiels notamment via Eric Zemmour ainsi que des extrémistes de gauche.
Quelques médias tels que Le média, Mizane info et Médiapart sont des exemples de médias indépendants des instances politiques et des grands lobbies qui imposent leur diktat à la France, et qui sont généralement de qualité, faisant intervenir régulièrement des experts de qualité (mais pas toujours), et qui offrent ainsi des analyses plus nuancées et intéressantes que ce que proposent les médias classiques. D’autres médias conventionnels et connus relèvent de l’exception car proposant du contenu de qualité sauf sur certains sujets politiques où la désinformation ou la manipulation sont flagrantes, comme le média Libération et la chaîne Arte.
Au-delà des querelles et des propagandes politiques entre États et dont la France est à la fois victime (comme la plupart des États) et instigatrice, il est un fait bien établi et reconnu par tous (y compris par des états dits démocratiques), que l’establishment français est rongé par le fanatisme, l’hypocrisie, l’intolérance et le racisme, et qu’elle refuse de défendre et d’assumer la liberté d’expression quand elle dénonce les dérives de la France et qu’elle promulgue de belles valeurs qui sont devenues étrangères à la République. Dès lors, les intellectuels et journalistes indépendants s’accordent tous à dire que la République française est la risée du monde, et qu’elle est devenue depuis un moment déjà, un symbole de la médiocrité, de l’hypocrisie et de la haine.
La République procède à une chasse aux sorcières et de nombreux intellectuels et étudiants n’osent plus s’expriment librement. La République française est donc championne de l’hypocrisie, et non pas de la liberté d’expression.