« Ô femme, Allâh t’a bel et bien favorisé !
Ne t’a-t-Il pas revêtu d’innombrables figures ?
Tu es la condition indispensable par laquelle la vie humaine émane en ce monde !
Sans toi, l’homme sombrerait dans la folle solitude !
L’enfant n’a-t-il pas besoin de toi en tant que mère aimante et protectrice ?
L’époux ne peut trouver la quiétude et sa “moitié” qu’en la femme en tant qu’épouse.
En toi, Allâh a placé de sublimes qualités.
Tu constitues la “moitié” de l’Humanité et tu enfantes l’autre moitié.
Lorsque le Prophète Muhammad apparut ici-bas, le monde fut submergé par la gloire féminine !
Khadija, la première convertie à l’Islam, fut son fidèle soutien et une épouse bienfaitrice.
Fatima fut une fille dévouée, ascète et sainte, modèle de toutes les filles.
‘Aîsha fut cette femme amoureuse au caractère sulfureux, doublée d’une éducatrice cultivée qui enseigna aux hommes et aux femmes de sa communauté les différences sciences religieuses.
La première martyre de l’Islam fut Sumayya, manifestant courage, détermination et confiance totale en Allâh !
Les filles du Messager d’Allâh, Umm Khaltûm et Ruqayya, furent appelées “les deux lumières”, et l’honoré qui les épousa, ‘Uthmân Ibn Affân, eut l’insigne honneur d’être appelé “l’homme aux deux lumières”.
Toutes les Sûrates du Noble Qur’ân furent révélés pour les hommes et les femmes, mais une Sûrate porte spécifiquement le nom “An-Nisa” (Les femmes), afin de souligner leur immense considération de la part du Divin.
Femme, tu représentes tellement de choses selon les figures que tu incarnes : humaine, mère, épouse, fille, soeur, savante, sainte, éducatrice, tante, compagnonne, collègue et servante du Tout-Puissant !
Et souviens-toi de Mariam (que la Paix soit sur elle !), la mère du noble Messager ‘Issâ (Paix sur lui !), qui fut une femme pure, modèle de toutes les saintes et de toutes les vertueuses, qui reçut une révélation de la part du Très-Haut, et qui fut la mère de Jésus, incarnant la sainteté par excellence, et dont son nom fut rendu célèbre aussi bien en Occident qu’en Orient, et dont sa lumière se manifeste également dans le modèle excellent qu’est Muhammad (que toutes les Bénédictions et la Paix Divine soient sur lui !).
Le Prophète nous a enseigné que le Paradis se trouvait également sous les pieds de nos mères ! (1)
En tant que fils, nous devons manifester encore plus de respect pour nos mères que pour nos pères ! (2)
En tant qu’époux, nous avons l’obligation de veiller de la meilleure façon sur nos épouses, de nous comporter dignement, avec douceur et gentillesse avec elles ! (3)
N’a-t-il pas dit aussi que sacrifier notre vie pour notre famille et notre épouse nous élèverait au rang de martyr !? (4)
En tant que père, ne devons-nous pas manifester une attention particulière envers nos filles, afin de les aimer, de bien les éduquer et de les protéger de tous les dangers ? (5)
En tant que croyants, nous sommes alliés des croyantes et devons nous enjoindre mutuellement le bien, la piété et la solidarité ! (6)
Dans notre vie conjugale, Allâh nous a révélé que nous devions y trouver paix, amour et tendresse ! (7)
Et ne vous laissez pas attrister par vos épreuves liées au cycle des menstrues, car donner vie aux êtres humains, vous élève au plus haut rang ! Et lors de votre période de menstrues, si vous purifiez vos intentions, les Anges prient Allâh pour vous et invoquent en votre faveur ! (8)
Qui est le sot qui a dit qu’une femme ne pouvait pas être une mère, une épouse, une savante, une vertueuse, une femme courageuse et déterminée en même temps !? Khadija, Safiyya, Fatima, ‘Aisha, Asmâ bint Abû Bakr et tant d’autres femmes sont nos modèles et sont des exemples à tous les niveaux, même si l’erreur est toujours humaine.
Certes, la femme peut être la meilleure manifestation ici-bas qui soit arrivée à l’homme, tout comme elle peut l’égarer loin du Sentier d’Allâh, selon qu’elle décide d’aspirer à Allâh ou de suivre sa nafs ! (9)
Alors sois celle qui recherche la Proximité d’Allâh et non celle qui devient l’instrument du shaytan.
Et ce conseil englobe aussi bien l’homme que la femme !
Ne vous laissez pas tromper par des gens qui ont délaissé le Qur’ân et la pratique noble du Prophète à l’égard des femmes, afin de vous faire croire que vous n’êtes rien, que vous êtes inférieures ou sans dignité ! Ils ont certes troqué la Vérité pour l’égarement de leurs passions ! Le Qur’ân est manifeste dans l’ennoblissement des femmes, et le Prophète les tenait en haute estime. Et il n’est certes pas permis d’accorder à des récits forgés ou mal compris, la primauté sur la Parole Divine et l’attitude notoire du noble Messager en ce qui concerne les femmes ou toute autre chose !
Allâh rappela par le biais de l’Islam aux gens l’importance de respecter les droits de la femme ! (10)
De même, ne laissez pas les gens pervers vous faire croire que votre réussite se trouve dans le fait d’être esclave de votre égo et du consumérisme qui empoisonnent votre vie et votre santé !
Allâh a créé tout le genre humain, d’une âme unique ; nous sommes donc égaux sous ce rapport. (11)
Ensuite Il nous a différencié afin d’en faire une complémentarité sans rivalité, afin que nous soyons alliés les uns des autres. A vous vos épreuves et vos facilités, et à nous les nôtres, mais notre dignité et nos mérites aux yeux d’Allâh sont équivalents, et la supériorité ne se manifeste que par la piété !
De Lui nous venons tous, et à Lui nous retournons tous ! (12) ».
Références :
(1) Mu’awiyya Ibn Jahima As-Salami raconte que Jahima vint trouver le Prophète et lui dit : « Ô Envoyé d’Allâh ! Je viens te demander conseil car je compte prendre part aux expéditions du Jihad (militaire) ». Il lui demanda : « Ta mère est-elle vivante ? ». – « Oui » répondit-il. Et le Prophète de lui ordonner : « Prends soin de ta mère car le Paradis se trouve à ses pieds » (Rapporté par Ahmad dans son Musnad, et le sens du hadîth est conforme au Qur’ân et à la pratique prophétique).
D’après une autre version de ce hadîth, toujours selon Jahima : « Je me suis rendu vers le Prophète pour le consulter concernant le Jihad (militaire). Alors le Prophète m’a dit : « As-tu tes parents ? (sont-ils encore en vie ?) » . J’ai dit : « Oui ». Le Prophète a répondu alors : « Accroche toi à eux car le paradis est sous leurs pieds » (Rapporté par At-Tabaranî selon une chaine fiable).
Le Qur’ân dit en effet : « Ton Seigneur a décrété que vous n’adoriez que Lui. Il a prescrit la bonté à l’égard de vos père et mère. Si l’un d’entre eux ou bien tous les deux ont atteint la vieillesse près de toi, ne leur dis pas : “Fi !” Ne les repousse pas, adresse-leur des paroles généreuses. Incline vers eux, avec bonté, l’aile de la tendresse et dis : “Mon Seigneur ! Sois miséricordieux envers eux, comme ils l’ont été envers moi, lorsqu’ils m’ont élevé quand j’étais un enfant.” ” (Qur’ân 17, 23-24).
(2) « Nous avons enjoint à l’humain la bonté envers ses père et mère. Sa mère l’a porté et l’a enfanté avec peine. Depuis le moment où elle l’a porté, jusqu’à l’époque de son sevrage, trente mois se sont écoulés » (Qur’ân 46, 15). De même, le Prophète Muhammad (‘alayhî salât wa salâm) a dit : « « Ô Messager d’Allâh, quelle est la personne la plus digne de ma bonne compagnie ? ». Il répondit : « Ta mère ». L’homme reprit : « Qui d’autre, ensuite ? ». Il répondit : « Ta mère ». L’homme répéta : « Qui d’autre, ensuite ? ». Il répondit de nouveau : « Ta mère ». « Ensuite ? » demanda l’homme une dernière fois ; il répondit alors : « Ton père » ». (Rapporté par al-Bukharî dans son Sahîh).
(3) Allâh dit : « Ô Croyants ! […] ayez un comportement correct [bienfaisant] envers vos épouses. Il se peut que vous éprouviez de l’aversion envers elles alors qu’en réalité Allâh a placé un grand bien en cela » (Qur’ân 4, 19).
« Les
hommes assument et prennent soin [doivent toujours se comporter convenablement ;
qawwâmûna] des femmes, par la faveur qu’Allâh a accordée aux uns par rapport à
d’autres, et par ce qu’ils ont fait circuler de leurs biens. Les femmes
vertueuses [qânitât] se recueillent (spirituellement), gardiennes, devant le
mystère, par ce qu’Allâh garde. Quant à
celles dont vous craignez l’hostilité [nushûz], exhortez-les, puis faites lit à
part et, enfin, éloignez-vous d’elles [et provoquez un choc chez elles afin de
montrer la gravité de la situation ; wa-dribûhunna]. Alors, si elles
restent disponibles vis-à-vis de vous, ne désirez pas de recours contre elles.
Et si vous craignez le désaccord entre les deux faites alors appel à un arbitre
de la famille de l’époux et un de la famille de l’épouse. Si le couple souhaite
au fond la réconciliation, Allâh rétablira l’entente entre eux… » (Qur’ân 4, 34-35). Ce verset est souvent
mal traduit, mais en aucun cas le sens voulu ne peut être celui de la violence
conjugale visant à causer du mal à son épouse, car cela contredit les versets
antérieurs et postérieurs qui suivent, comme celui-ci : « Adorez
Allâh et ne Lui donnez aucun associé. Agissez avec bonté envers (vos) père et
mère, les proches, les orphelins, les pauvres, le proche voisin, le voisin
lointain, le collègue et le voyageur, et les domestiques sous votre
responsabilité, car Allâh n’aime pas, en vérité, le présomptueux, l’arrogant »
(Qur’ân 4, 36). L’ordre d’agir avec bonté exclut la tyrannie, l’injustice, l’agression
verbale ou physique, la maltraitance ou le meurtre. Même si les tensions sont
vives ou difficiles, Allâh interdit de s’emporter au point de causer du tort à
l’autre, ou même de se comporter de façon arrogante. Comme on peut voir, tous
les versets du Qur’ân liés au mariage et au comportement, surtout envers les
croyants et les proches en particulier, interdisent l’agression, la violence et
la tyrannie. De même, le verset 34 de la Sûrate 4 ne parle pas de supériorité d’un
genre (masculin) sur un autre genre (féminin), et même l’exégète Ibn ‘Abbâs,
selon ce qui lui est attribué, commentait cette « faveur divine »
comme étant le fait que l’homme a traditionnellement la charge de travailler
pour sa famille, et avait donc le devoir de subvenir aux besoins de sa famille.
Il s’agit ici d’une responsabilité en rapport avec le social, et non pas lié à
une supériorité humaine de l’homme sur la femme dans l’absolu. Quant à l’autre
passage, le sens ne peut pas être celui de « frapper » physiquement l’épouse,
car dans tous les passages qurâniques où les termes arabes dérivés de la racine
« DRB » sont employés dans le sens d’une frappe physique, le contexte
s’y prête et Allâh indique la façon dont l’action se déroule (ou doit se
dérouler), c’est-à-dire « frapper le sol avec un bâton », « frapper
avec une petite brindille », « frappe le rocher », etc., ce qui
n’est pas le cas ici, et où de plus, les versets antérieurs et postérieurs au
verset 34 excluent une telle possibilité, qui ne règlera en aucun cas le
conflit qu’il faut résoudre.
Quant à la Sunnah : « Le plus parfait des croyants est celui qui a
la meilleure conduite . Les meilleurs d’entre vous sont ceux qui sont les
meilleurs avec leurs femmes » (hadîth rapporté par At-Timirdhî), « Ne
frappez pas vos femmes » (Hadîth rapporté par At-Tirmidhî), et lors du
sermon d’adieu, le Prophète a rappelé l’importance des enseignements
fondamentaux de l’Islam, dont celui de bien se comporter avec les femmes : «
(…) Ô peuple ! Il est vrai que vous avez certains droits à l’égard de vos
femmes, mais elles aussi ont des droits sur vous. Souvenez-vous que c’est par
la permission d’Allâh que vous les avez prises pour épouses et que c’est Allâh
qui vous les a confiées. Si elles respectent vos droits, alors à elles
appartiennent le droit d’être nourries et habillées convenablement. Traitez
donc bien vos femmes et soyez gentils avec elles, car elles sont vos
partenaires et elles sont dévouées envers vous » (Hadîth rapporté par
al-Bukharî, Muslim, Ahmad, At-Tirmidhî et d’autres).
(4) Le Prophète Muhammad (‘alayhî salât wa salâm) a dit : « Celui qui meurt en défendant sa femme est un martyr » (hadîth rapporté par Abû Dawûd dans ses « Sunan » n°4772, et par At-Tirmidhî dans ses « Sunan » n°1421). Dans le hadîth rapporté par At-Tirmidhî dans ses Sunan selon Sa`îd ibn Zayd, il est dit : « Celui qui est tué en défendant ses biens, est un martyr. Celui qui est tué en défendant sa religion, est un martyr. Celui qui est tué en défendant sa vie, est un martyr. Et celui qui est tué en défendant sa famille, est un martyr ».
(5) D’après Ibn
‘Abbâs, le Prophète Muhammad (‘alayhî salât wa salâm) a dit : « Il n’y a
aucun musulman qui a deux filles et se s’occupent bien d’elles sans qu’elles le
fassent rentrer dans le paradis » (Rapporté par Al-Bukharî dans “Al
Adab Al Mufrad”). D’autres ahadiths parlent aussi d’une seule fille comme
de trois filles.
Dans le Qur’ân, nous pouvons y trouver les conseils du Prophète Luqmân le Sage
adressés à son enfant (ici un fils, mais qui n’est pas spécifique à l’identité
masculine) :
« Nous avons effectivement donné à Luqmân la sagesse : « Sois
reconnaissant envers Allâh, car quiconque est reconnaissant, n’est
reconnaissant que pour soi-même ; quant à celui qui est ingrat… En vérité,
Allâh se dispense de tout, et Il est digne de louange ».
Et lorsque Luqmân dit à son fils tout en l’exhortant : « Ô mon fils, ne donne
pas d’associé à Allâh, car l’association à [Allâh] est vraiment une injustice
énorme ».
Nous avons commandé à l’humain [la bienfaisance envers] ses père et mère ; sa
mère l’a porté [subissant pour lui] peine sur peine : son sevrage a lieu à deux
ans. « Sois reconnaissant envers Moi ainsi qu’envers tes parents. Vers Moi est
la destination. Et si tous deux te forcent à M’associer ce dont tu n’as aucune
connaissance, alors ne leur obéis pas (en cela) ; mais comporte-toi avec eux
ici-bas de façon convenable. Et suis le sentier de celui qui se tourne vers
Moi. Vers Moi, ensuite, est votre retour, et alors Je vous informerai de ce que
vous faisiez ».
« Ô mon enfant, fût-ce le poids d’un grain de moutarde, au fond d’un rocher, ou
dans les cieux ou dans la terre, Allâh le fera venir [le jour des comptes au
Jugement dernier]. Allâh est infiniment Doux et Parfaitement Connaisseur.
Ô mon enfant accomplis la Ṣalât, commande le convenable, interdis le blâmable
et endure ce qui t’arrive avec patience (et endurance). Telle est la résolution
à prendre dans toute entreprise !
Et ne détourne pas ton visage des hommes, et ne foule pas la terre avec
arrogance : car Allâh n’aime pas le présomptueux plein de gloriole. Sois
modeste dans ta démarche, et baisse ta voix, car la plus détestée des voix,
c’est bien la voix des ânes » » (Qur’ân 31, 12-19).
(6) Le Qur’ân dit : « Les Musulmans et Musulmanes, croyants et croyantes, obéissants et obéissantes, loyaux et loyales, endurants et endurantes, pieux et pieuses, donneurs et donneuses d’aumône, jeûnants et jeûnantes, gardiens de leur chasteté et gardiennes, invocateurs souvent d’Allâh et invocatrices : Allâh a préparé pour eux un pardon et une énorme récompense » (Qur’ân 33, 35) et « Les croyants et les croyantes sont alliés les uns des autres. Ils commandent le convenable, interdisent le blâmable accomplissent la Salât, acquittent la Zakât et obéissent à Allâh et à Son messager. Voilà ceux auxquels Allâh fera miséricorde, car Allâh est Puissant et Sage » (Qur’ân 9, 71). Ces deux versets soulignent à la fois leur égalité sur le plan humain comme sur les plans religeux et spirituel, tout en mettant en exergue leur solidarité et leur complémentarité dans l’aspiration vers Allâh et les bonnes oeuvres.
(7) Le Qur’ân dit :
« Adorez Allâh et ne Lui donnez aucun associé. Agissez avec bonté envers
(vos) père et mère, les proches, les orphelins, les pauvres, le proche voisin,
le voisin lointain, le collègue et le voyageur, et les domestiques sous votre
responsabilité, car Allâh n’aime pas, en vérité, le présomptueux, l’arrogant »
(Qur’ân 4, 36). Et les épouses font partie des « proches ».
« elles sont un vêtement pour vous et vous êtes un vêtement pour elles »
(Qur’ân 2, 187).
« C’est Lui qui vous a créé d’une âme unique, dont il tira l’épouse, pour
que ce dernier trouvât auprès d’elle la paix… » (Qur’ân 7, 189).
« … Parmi Ses signes qu’Il ait créé pour vous à partir de vous-même des
épouses, afin qu’auprès d’elles vous trouviez l’apaisement ; qu’Il ait entre
elles et vous établi affection et tendresse… » (Qur’ân 3, 21).
(8) « Quand un
homme regarde son épouse, disait le Prophète, paix et bénédiction sur lui, et
qu’elle le regarde, Allâh pose sur eux un regard de miséricorde. Quand l’époux
prend la main de l’épouse et qu’elle lui prend la main, leurs péchés s’en vont
par l’interstice de leurs doigts. Quand il cohabite avec elle (relations
intimes), les Anges les entourent de la terre au zénith. La volupté et le désir
ont la beauté des montagnes. Quand l’épouse est enceinte, sa rétribution est
celle du jeûne, de la prière et du jihad (militaire) » (Hadith rapporté par
Abdelwahab Boudhiba “La sexualité en Islam”, chapitre 8 : Sexualité
et sacralité, éd. Puf, 2010. p.110 et note n°3 sur l’érotisme de Muhammad ;
Sahih al Bukharî, trad. Fr. O.Houdas et W.Marçais. Ibn al Qayyim al Jawziyya
rapporte aussi cela.
Il a été aussi rapporté le hadîth prophétique suivant : « Est martyr la
femme qui meurt porteuse (d’un enfant) » (hadith rapporté par Abû Dawûd
dans ses Sunan n°3111).
Une femme de Médine vint se plaindre de son mari auprès de ‘Aîsha.
Celle-ci lui conseilla d’attendre l’arrivée du Prophète, et lorsque celui-ci
arriva, la femme lui exposa les griefs qu’elle avait contre son mari. Le
Prophète lui conseilla alors : « Retournes-y (auprès de ton mari) !
Ecoute ton mari et obéis-lui (dans le convenable) ». La femme demanda
alors : « quelle récompense en recevrai-je ? ».
Le Prophète lui aurait alors dit : « Il n’est pas de femmes qui prenne
quelque chose de la demeure de son mari pour le remettre à sa place, au compte
de laquelle Allâh n’inscrive une bonne action, n’en efface une mauvaise, et
qu’il n’en élève d’un degré. Il n’y a pas de femmes qui soit enceinte de son
mari sans qu’elle reçoive la même récompense que celui qui veille la nuit, jeûne
le jour et combat dans la voie d’Allâh. Il n’est pas de femmes, en accouchant,
qui ne reçoive la récompense d’un affranchissement, et de même lorsqu’elle
allaite son enfant. Lorsqu’elle sèvre son enfant, un héraut, dans le Ciel
l’appelle et lui dit : « Ô femme ! Tu n’as plus à te préoccuper de tes
oeuvres passées.
Recommence un nouveau compte pour ce qui te reste de ta vie ». ‘Aîsha,
présente à l’entretien, dit alors : « Les femmes ont reçu beaucoup. Et,
vous, les hommes, que vous reste-t-il ? ».
Le Prophète répondit : « Il n’est pas un homme qui ne prenne la main
de sa femme pour la cajoler au compte duquel Allâh n’inscrive une bonne action.
S’il l’embrasse, ce sont deux bonnes actions. S’il s’unit à elle, cela vaut
mieux que ce monde et tout ce qu’il contient. Lorsqu’il se lève pour se
purifier, l’eau ne passe pas sur un seul poil de sa barbe sans que ne soit
inscrite, à son compte, une bonne action, effacée une mauvaise, et qu’il ne
soit élevé d’un degré. Ce qu’il reçoit pour une grande ablution est préférable
à ce monde et à tout ce qu’il contient. Allâh vante cet homme auprès des Anges :
« Voyez mon Serviteur, qui s’est lavé dans la nuit froide afin de se
purifier de l’impureté majeure, tout plein de certitude que Je Suis Son
Seigneur. Soyez témoin que Je lui Pardonne » (hadîth rapporté par At-Tirmidhî).
Selon un récit attribué à l’imâm Jâ’far (‘alayhî salâm) : « Umm Salamah, qu’Allâh l’agrée dit au Prophète : « Que mon père et ma mère te soient sacrifiés ! Dis-moi davantage sur le mérite spirituel attribué aux pauvres femmes ! ». Le Prophète poursuivit : « Ô Umm Salamah ! Lorsque la femme tombe enceinte, elle obtient la rétribution spirituelle (ajr) de quelqu’un qui fait le jihâd (militaire) avec sa personne et ses biens pour la Cause d’Allâh – Il est Puissant et Sublime- et lorsqu’elle accouche, on lui dira : « Allâh t’a pardonné tes péchés ! Continue donc ton travail! ». Quand elle allaitera, elle obtiendra pour chaque tétée la rétribution spirituelle accordée à l’affranchissement de l’un des enfants d’Ismâ‘îl » (Rapporté dans le recueil “Al-Bihâr”, 103/251).
(9) Le Prophète Muhammad
(‘alayhî salât wa salâm) a dit : « La vie est un bienfait (pleine
de jouissances) et la femme pieuse est la meilleure jouissance (bénédiction) »
(Rapporté par Muslim dans son Sahîh n°1467). Et c’est celle que le Prophète a
ordonné (d’épouser) dans sa parole lorsque les muhajirîn lui demandèrent quelle
était la richesse à acquérir. Il répondit : « Une langue qui est dans
le rappel constant, un cœur qui est reconnaissant ou une femme vertueuse qui
vous aide dans votre foi » (rapporté par At-Tirmidhî, sous l’autorité de Sâlim
Ibn Abî Al Dja’d, d’après Thawbân).
D’après Anas Ibn Malik, le Prophète Muhammad (‘alayhî salât wa salâm) a dit :
« On m’a fait aimé de votre vie d’ici-bas les femmes et le parfum, et la
réjouissance de mes yeux se trouve dans la prière » (hadîth rapporté par An-Nasâ’î
dans ses Sunan). Ici, la femme est associée au parfum (bonnes odeurs, embellissement,
etc. qui évoquent les choses agréables) ainsi qu’à la prière, pratique
spirituelle par excellence qui lie le serviteur au Créateur via une relation d’ordre
transcendantale.
(10) ‘Umar (qu’Allâh l’agrée), le deuxième calife bien-guidé et compagnon du Prophète Muhammad (‘alayhî salât wa salâm), rappelait aussi cette vérité : « Avant la venue de l’islam, nous autres n’avions pas de grande considération pour les femmes. Puis, lorsque vint l’islam et qu’Allâh Tout-Puissant évoqua leurs droits, nous nous mîmes à comprendre qu’elles avaient des droits sur nous » (Récit rapporté par al Bukharî).
(11) Allâh a dit : « C’est Lui qui vous a créé d’une âme unique » (Qur’ân 7, 189) et « Humains, nous vous avons créés d’un mâle et d’une femelle […] le plus digne au regard d’Allâh est le plus pieux » (Qur’ân 49, 13).
Le Prophète Muhammad (‘alayhî salât wa salâm) a dit : « Les femmes sont les sœurs jumelles (consoeurs, égales) des hommes ». Le hadîth est rapporté par Abû Dâwûd dans ses Sunan, au chapitre de « La purification », hadîth n°236 normalement. Idem chez At-Tirmidhî dans ses Sunan, chapitre sur la purification, hadîth n°113. Par Ahmad dans son Musnad, 7/365, hadîth n°25663. Si le hadith parle d’abord d’un cas particulier qui est commun à l’homme et à la femme, il manifeste aussi un principe universel, sauf là où l’identité respective (masculine ou féminine) implique une prédisposition ou un droit spécifiques. Même du point de vue religieux, tous les préceptes concernent aussi bien les hommes que les femmes, sauf là où un texte catégorique (énonçant une règle), vient préciser une restriction (règles spécifiques pour l’homme ou pour la femme, selon les cas), en conformité avec l’identité et les prédispositions de chaque genre sexuel. Cela porte sur des aspects secondaires de la religion, où tantôt les femmes sont avantagées, tandis que d’autres fois les hommes le sont, mais avec une responsabilité qui doit exclure toute attitude injuste ou hautaine.
(12) Qur’ân : « C’est à Allâh que nous appartenons et c’est vers Lui que nous retournerons ! » (Qur’ân 2, 156).