« Et nous n’avons envoyé avant toi aucun Messager à qui Nous n’ayons révélé : « Point de divinité en dehors de Moi. Adorez-Moi (et connaissez-Moi) donc » » (Qur’ân 21, 25).
Lorsque le Prophète Nûh (Noé) sentit sa mort approcher, il donna ses conseils à ses enfants : « (Le Prophète) Nûh dit à ses enfants avant de mourir : « (…) Je vous enjoins de préserver (lâ ‘ilâha ‘illa-Llâh), car si les 7 Cieux et les 7 Terres étaient placés dans le plateau d’une balance et que (lâ ‘ilâha ‘illa-llâh) était placée dans l’autre plateau, (lâ ‘ilâha ‘illa-llâh) ferait pencher la balance (de son côté) et la surpassera. Aussi, si les 7 Cieux étaient un anneau mubham (uniforme dont on ne distingue ni le début ni la fin), – lâ ‘ilâha ‘illa-llâh – les briserait. Je vous interdis également le shirk, l’arrogance et le mépris (envers les autres) – et tous les mauvais caractères de l’ego – » (1).
Beaucoup d’autres ahadiths évoquent l’importance du Tawhid, dont la réalisation implique le fait d’éviter aussi les Kabâ’ir (les grands péchés tels que le meurtre, le vol, l’agression, l’orgueil, l’oppression, la sorcellerie, etc.), à l’instar de ce hadith : « Nul serviteur ne dit « lâ ‘ilâha ‘illa-llâh » sincèrement, sans qu’on lui ouvre les portes du Ciel jusqu’à ce qu’elle parvienne au Trône. Si, toutefois, ce dernier évite les Kabâ’ir (les péchés graves) » (2).
“ مَا قَالَ عَبْدٌ لاَ إِلَهَ إِلاَّ اللَّهُ قَطُّ مُخْلِصًا إِلاَّ فُتِحَتْ لَهُ أَبْوَابُ السَّمَاءِ حَتَّى تُفْضِيَ إِلَى الْعَرْشِ مَا اجْتَنَبَ الْكَبَائِرَ ”
Parmi les fruits de la réalisation du Tawhîd, il y a aussi les enseignements comme ceux évoqués dans cette supplication prophétique : « Ô Allâh, je cherche refuge (et protection) en Toi contre les caractères répréhensibles et sataniques, contre les actions maléfiques et répréhensibles, et les désirs malsains et sataniques (Allâhumma innī a`ûdhu bika min munkarâtil-akhlâqi wal-a`mâli wal-ahwâ’) » (3).
“ اللَّهُمَّ إِنِّي أَعُوذُ بِكَ مِنْ مُنْكَرَاتِ الأَخْلاَقِ وَالأَعْمَالِ وَالأَهْوَاءِ ”
Ainsi que cet autre Hadith : « (…) Le plus heureux qui méritera mon intercession le Jour de la Résurrection est celui qui dira : (lâ ‘ilâha ‘illa-llâh) sincèrement de tout son cœur ou de toute son âme » » (4).
“ لَقَدْ ظَنَنْتُ يَا أَبَا هُرَيْرَةَ أَنْ لاَ يَسْأَلَنِي عَنْ هَذَا الْحَدِيثِ أَحَدٌ أَوَّلُ مِنْكَ، لِمَا رَأَيْتُ مِنْ حِرْصِكَ عَلَى الْحَدِيثِ، أَسْعَدُ النَّاسِ بِشَفَاعَتِي يَوْمَ الْقِيَامَةِ مَنْ قَالَ لاَ إِلَهَ إِلاَّ اللَّهُ، خَالِصًا مِنْ قَلْبِهِ أَوْ نَفْسِهِ ”.
Ou encore cet autre hadith parmi d’autres : « Le meilleur dhikr (évocation, source de méditation) est lâ ‘ilâha ‘illa-Llâh, et la meilleure du’â’ (invocation) est Al Hamduli-Llâh » (5).
“ أَفْضَلُ الذِّكْرِ لاَ إِلَهَ إِلاَّ اللَّهُ وَأَفْضَلُ الدُّعَاءِ الْحَمْدُ لِلَّهِ ”
La parole lâ ‘ilâha ‘illa-Llâh, lorsqu’elle pénètre et anime le coeur et l’esprit du croyant, vaut plus que tout ce bas-monde, car elle est la clé du Paradis, mais aussi de la délivrance des fardeaux et de la libération des illusions tout au long de notre existence. Elle permet de nous donner accès à l’Océan de l’existence, aux réalités spirituelles comme expérimentées par les grands sages et maîtres spirituels. Elle nous fait connaitre l’Amour divin et conduit aussi à la Connaissance intégrale des principes et des archétypes, fournit une vision holistique de l’existence où le Tawhid est au coeur de toutes les sciences et branches du savoir – permettant le retour et la réalisation au Principe de toute chose -.
Elle fait jaillir toutes les qualités morales et les vertus spirituelles du coeur purifié du croyant, et lui dévoile de nombreux secrets de l’existence et du Mystère divin, lui procure de nombreuses visions spirituelles d’une beauté et d’une profondeur inégalables, le détournant des artifices de ce bas-monde pour l’orienter plutôt vers les plus nobles aspirations et les réalités de l’Au-delà.
Notes :
(1) Rapporté par Ahmad dans son Musnad 2/170 selon ‘Abdullâh Ibn ‘Amr, sahîh.
(2) Rapporté par At-Tirmidhî dans ses Sunân n°3590 selon Abû Hurayra, sahîh.
(3) Rapporté par At-Tirmidhî dans ses Sunân n°3591 selon Ziyad Ibn ‘Ilaqah d’après son oncle, sahîh.
(4) Rapporté par Al-Bukharî dans son Sahîh n°99 selon Abû Hurayra.
(5) Rapporté par Ibn Mâjah dans ses Sunân n°3800 et At-Tirmidhî dans ses Sunân n°3383 selon Jâbir, sahîh.