Beaucoup de confusions et de désinformation ont inondé les réseaux sociaux depuis le début de ces événements, faisant suite à la volonté des autorités politiques de juger Ekrem Imamoglu (maire d’Istanbul) pour un certain nombre de délits et de crimes dont il est accusé (y compris par une partie des membres de son parti) – et dont certains sont avérés tandis que d’autres ne relèvent encore jusqu’à preuve du contraire que de suspicions -.
Sur l’accusation portée ensuite contre Erdogan, d’être un autocrate, cela n’est pas le fond du problème, car démocrate ou autocrate on s’en fiche en vrai, puisque l’on peut être un autocrate animé par la justice et la vertu, tout comme être un démocrate injuste et corrompu, et être démocrate avec des criminels, des terroristes, des corrompus, des pervers ou des débauchés n’amène rien de bon à la société, et finit par banaliser les pires dérives institutionnelles ou populaires… Ce qui compte c’est qu’il développe le pays, n’opprime pas les citoyens pacifiques, qu’il garantisse la liberté de culte et de conscience dans le cadre du respect du vivre ensemble, ne verse pas dans le racisme ou le détournement d’argent de masse, lutte efficacement contre les propagateurs avérés de fakes news et d’incitation à la haine et les groupes terroristes. En Turquie la situation n’est pas simple car plein d’opposants d’Erdogan sont des extrémistes de tous bords, des racistes, des suprémacistes, des gens impliqués dans la criminalité ou le terrorisme (et certains pseudo-journalistes impliqués dans de sordides affaires ont été empoisonnés, pas à cause de leur profession officielle mais à cause de leurs activités criminelles ou terroristes), ou des gens opportunistes ou ignorants tout simplement, sans parler même des agents de l’étranger dont le seul but est de déstabiliser le pays car trop peur que la Turquie devienne une grande puissance. Erdogan a accordé plus de droits et de respect aux femmes, aux Kurdes, aux Arméniens, aux Arabes et aux citoyens Turcs que ce qui existait auparavant. Il a sorti le pays de la dictature et de la torture des prisonniers politiques, il a quintuplé le PIB et permis d’avoir l’un des meilleurs systèmes de santé au monde, renforcé l’indépendance politique, économique et technologique du pays, valorisé la jeunesse estudiantine et les grands intellectuels et chercheurs. La majorité et les minorités ne sont plus opprimées, mais à cause du consumérisme/capitalisme (qui pousse même les commerçants à gonfler les prix et arnaquer les autres citoyens), de l’occidentalisation, de l’impérialisme occidental, des manipulations sionistes, de la décadence mondiale et des réseaux sociaux, les gens ont été désinformés, sont devenus ingrats, racistes et opportunistes et crachent donc sur Erdogan là où les fautes éventuelles sont surtout celles du gouvernement (où la corruption existe, mais bien moins qu’en France) mais surtout de la corruption et des nombreux délits ou incitations à la haine dont une grande partie de l’opposition s’est rendue coupable, et qui est soutenue par l’Occident, car les incompétents racistes et haineux ne pourront jamais faire avancer correctement les choses en Turquie.
Malgré cela et la violence d’une partie des manifestants, la Turquie respecte mieux les droits humains que les USA, la France, Israël, le Royaume-Uni, l’Allemagne, la Chine, etc.
En dépit d’une configuration géopolitique, idéologique et ethnique plus complexe et sensible qu’en Israël ou en Occident, sous bien des rapports la Turquie se porte mieux que les pays précédemment évoqués. Cela ne signifie pas pour autant que le gouvernement est irréprochable, loin de là, mais beaucoup de choses ne dépendent pas directement d’Erdogan, mais des juges, policiers, procureurs, députés, etc. qui peuvent être corrompus, opportunistes ou pervertis, mais qui ne sont pas directement sous ses ordres ou réellement sympathisants de lui.
Or, Ekrem Imamoglu, opposant d’Erdogan et maire d’Istanbul, soutenu par l’Occident, était un pro-Assad (dictateur islamophobe, criminel de guerre et terroriste), sioniste, pro-USraël, leader d’un parti raciste et connu pour avoir installé une dictature répressive en Turquie avant qu’Erdogan n’y mette fin, verse dans la désinformation et l’hypocrisie, a détourné énormément d’argent public, n’a pas tenu ses promesses électorales, n’a aucun programme politique ambitieux pour la Turquie, sabote le pays dans sa volonté d’indépendance et de liberté de culte, et a eu des liens avec le PKK – organisation terroriste (tuant et kidnappait des innocents, y compris Kurdes) – et des criminels, mais refuse d’être jugé pour ses crimes et délits, et appelle à la révolte sous de faux-prétextes, soutenu par des agents sionistes perturbateurs (comme le célèbre Michael Ganoe)[1] …

Le piège de la « démocratie » est que cela implique de façon systémique de faire des alliances contre-nature, des compromis, d’accepter un certain degré de corruption, d’adopter une rhétorique politicienne pour entraîner les foules avec soi, d’user d’artifices électoralistes et populistes et de privilégier certaines alliances ou certaines personnes influentes afin de rester au pouvoir, quitte à s’égarer par rapport aux objectifs initiaux.
Malheureusement, en jouant le jeu « démocratique », c’est le risque à prendre, et même si Erdogan est tombé en partie là-dedans (il y était souvent obligé même, afin d’affaiblir ou de neutraliser les agents étrangers, les criminels au pouvoir, etc.), il a su malgré tout habilement composer avec cette réalité complexe pour mener la Turquie et la classer parmi les plus grandes puissances politiques, militaires, diplomatiques, économiques, industrielles, culturelles, humanitaires, technologiques, médicales et scientifiques, non seulement de la région, mais aussi à l’échelle internationale, alors que le pays revenait de très loin, et n’avait aucune voix ni influence dans les affaires du monde depuis la fondation de la République séculariste de la Turquie au début du 20e siècle. La recherche scientifique a connu une augmentation significative sans précédent (dépassant les 1000% par rapport aux années 1990), les femmes sont plus actives dans les domaines scientifiques, juridiques, administratives et politiques, – et sans léser les femmes traditionnelles ou qui préfèrent s’occuper du foyer et qui sont elles aussi protégées et valorisées -, la structure familiale est protégée autant que possible face aux dérives mondiales du transhumanisme et de l’individualisme. Sous Erdogan, de nombreuses universités ont été construites, de même que des hôpitaux derniers cris à la pointe de la science et de la technologie, des cliniques, des aéroports, des mégaprojets en tous genres, etc., et tout cela en préservant aussi le patrimoine culturel, historique et spirituel du pays, et en multipliant les initiatives écologiques et environnementales pour compenser ou contrebalancer les ravages du capitalisme. Des logements sociaux de qualité ont été mis en œuvre un peu partout dans le pays, et malgré la grosse inflation dans le pays (liée à la crise économique mondiale et aux attaques américaines et européennes contre la monnaie turque), l’État protège les plus faibles et met à leur disposition des banques alimentaires pour contrer les prix gonflés des commerçants véreux ou des multinationales. Le pays connait encore une croissance économique, développe des mégaprojets profitant au peuple, multiplie l’aide humanitaire en Palestine, en Afrique, au Moyen-Orient, en Europe (notamment les Balkans), en Amérique Latine et en Asie, et le pays connait aussi une forte industrialisation et est devenu un leader dans l’aviation, les drones, l’industrie militaire et les productions audiovisuelles, en plus du textile et des produits électroménagers qui sont fabriqués en Turquie et exportés aussi en Europe, en Afrique et au Moyen-Orient. La Turquie a aussi développé une industrie de pointe dans la fabrication de voitures électriques, de smartphones, de téléviseurs, de bus, etc. La Turquie a dépassé désormais la France en termes de puissance diplomatique, et a fait aussi de sa compagnie aérienne Turkish Airlines, l’une des meilleures au monde. En effet, The Lowy Institute, publia le 25 février 2024 son classement de la diplomatie mondiale : la France y est classée 5e derrière la Chine, les États-Unis, la Turquie et le Japon.

Au niveau européen, Turkish Airlines a été élu à de nombreuses reprises meilleure compagnie aérienne d’Europe. Et en 2024, au niveau mondial, elle était classée au 7e rang devant Air France. Qatar Airways fut élue meilleure compagnie aérienne au monde lors des World Airline Awards 2024 le 24 juin, suivies des compagnies Singapore Airlines, des Emirates, de ANA All Nippon et de Japan Airlines (en 6e position), et Turkish Airlines ensuite. Concernant le tourisme, la Turquie est dans le Top 10 des pays les plus visités au monde, avec plus de 51 millions de touristes, ce qui pose cependant le problème qui en dérive, celui sur sur-tourisme.










La Turquie, sous Erdogan, garantit encore la liberté de la presse et audiovisuelle (bien plus que sous l’ère kémaliste), avec des journaux, médias et chaines TV appartenant à l’opposition, bien plus donc qu’en France par ailleurs où cette pluralité n’existe pas, et restent entre les mains de quelques oligarques corrompus et criminels. Il y a certes, en Turquie, des mesures qui sont prises contre certains médias – souvent sur la demande d’une partie des citoyens d’ailleurs -, mais non pas en raison de leurs insultes envers le Président (beaucoup le font et ne risquent rien), mais quand ceux-ci mettent clairement en danger la vie et la sécurité des citoyens et des soldats turcs à l’étranger, ou quand ils incitent à la haine ou soutiennent des groupes réellement terroristes. Il est assez navrant de constater que certains criminels, se cachant derrière leur profession « journalistique » ou « éditoriale » sont érigés en héros et en défenseurs de la liberté car « opposants d’Erdogan » ou de « Putin » alors qu’ils sont des racistes, des suprémacistes, des partisans de la dictature, de l’intolérance ou qui sont même mêlés à des activités ou soutiens terroristes et criminels. En Russie, on se souviendra du célèbre cas d’Alexei Navalny, opposant à Putin mais suprémaciste et criminel (qui appelait à exterminer certaines minorités et communautés en « Russie »), ou en Turquie les cas de Can Dündar (désinformation, soutien à une organisation terroriste, corruption, mise en danger de la vie et de la sécurité de soldats turcs, soutien à une dictature, refus d’aider les opprimés en Syrie), Abdullah Öcalan (chef du groupe terroriste et séparatiste du PKK, responsable de la mort de dizaines de milliers de civils en Turquie, en Syrie, en Irak et en Europe, impliqué aussi dans le trafic de drogue, l’enlèvement, l’assassinat politique, enrôlement d’enfants soldats, meurtres et pressions contre la population kurde, extorsions, chantages, trafic d’armes, crimes de guerre et crimes d’honneur, etc.) et Selahattin Demirtaş (ancien chef du parti politique HDP ; et coupable de corruption, désinformation, implication dans un groupe terroriste et dans des activités criminelles, notamment dans le narcotrafic, l’extorsion et le kidnapping). Il y a malheureusement aussi cette fâcheuse tendance, par facilité, hypocrisie ou opportunisme, d’accuser (parfois faussement) ses adversaires ou ennemis politiques de tous les maux pour justifier leur neutralisation dans l’espace médiatique ou politique, et parfois il n’est pas toujours aisé de cerner l’intention réelle des dirigeants ou de vérifier le bien-fondé des accusations qui sont portées à leurs adversaires, là où dans certains cas, il y a aussi plusieurs éléments qui se confondent : peur de perdre le pouvoir ou la légitimité aux yeux du peuple d’une part et d’autre part des implications réelles des « ennemis ou rivaux politiques » dans des activités criminelles ou terroristes, etc. Quant au cas de Ekrem Imamoglu, il n’est certainement pas innocent (et quand bien même toutes les charges ne seraient pas fondées, une partie l’est réellement), et la justice turque agit librement dans un certain nombre de cas, sans qu’Erdogan n’y soit impliqué, et allant parfois même à l’encontre de la volonté d’Erdogan. Les plaintes viennent par ailleurs souvent du peuple ou d’autres députés. Par ailleurs, les médias occidentaux parlent du fait qu’Erdogan aurait eu peur de perdre face à lui aux prochaines élections, alors qu’Erdogan, bien avant cela, avait déjà annoncé sa volonté de ne plus se représenter aux prochaines élections, donc cette accusation « occidentale » ne tient pas. S’il est vrai que beaucoup de manifestants, fanatisés ou ignorants, sont descendus dans les rues pour soutenir Ekrem Imamoglu en suivant les directives des propagandistes de l’opposition ou de l’étranger, ce n’est pas du tout une majorité des Turcs, qui pour beaucoup, soutiennent encore Erdogan, soit par sympathie ou admiration envers leur président, soit car ils savent que, malgré ses défauts et ses fautes politiques, il demeure clairement un moindre mal face aux autres candidats de l’opposition.
Un observateur (du nom de TheTurkishKnight) suivant de près l’actualité politique en Turquie, faisait observer le 25 mars 2025 dans une vidéo d’un « média alternatif » (mais propageant des fakes news sur certains dossiers, notamment en lien avec la Turquie, média sympathisant du PKK d’ailleurs) : « Cette présentation des faits est totalement biaisée. Les manifestations en Turquie ne sont ni aussi massives ni aussi unanimes qu’on veut le faire croire. On est très loin, par exemple, du mouvement des Gilets Jaunes en France. Et pourtant, personne ne parle des manifestants qui ont lancé des haches et de l’acide sur les policiers pour les blesser. En Turquie, la police est largement soutenue par la population, contrairement à ce qu’on essaie de faire croire. Et parlons d’İmamoğlu : il a annoncé sa candidature à la présidentielle seulement quelques jours avant son arrestation, alors qu’une enquête était ouverte sur lui depuis février. Ce n’est même pas Erdogan qui l’a dénoncé, mais des membres de son propre parti. Il a simplement vu venir les ennuis et tenté de se faire passer pour une victime politique.
Autre incohérence : lors des dernières élections, l’opposition avait attendu jusqu’au dernier moment pour choisir un candidat. Et là, du jour au lendemain, İmamoğlu se déclare candidat… deux ans avant 2027 ? Pourquoi Erdogan l’arrêterait-il juste après son annonce, alors qu’il sait très bien que ça provoquerait un scandale ?
Au final même le « Canard réfractaire » [média dit indépendant mais pas toujours sérieux, objectif et rigoureux] relaie la même merde que les médias mainstream, je doute désormais de son indépendance ».

Par contre les médias mainstream français ne parlent jamais des crimes et délits commis par des gens de l’opposition, et occultent parallèlement les persécutions et arrestations par les autorités françaises de nombreux journalistes, chercheurs, universitaires ou députés qui ont dénoncé le soutien du régime macroniste et sioniste au génocide en Palestine et au Liban, au terrorisme sioniste à l’international, le soutien français au terrorisme en Syrie (notamment via Daesh – d’où l’affaire impliquant la compagnie française Lafarge – et le PKK), les crimes de guerre commis par la France dans plusieurs pays, etc., autant de chercheurs, citoyens et journalistes intègres partisans de la justice et de la paix qui ont été victimes de pressions, de menaces et de persécutions par l’État français et accusés à tort « d’apologie au terrorisme », l’État français (sur ordre du régime israélien suprémaciste) persécute les partisans de la justice et de la paix pour le monde arabe mais protège les terroristes et génocidaires [2]. Paradoxalement, des terroristes suprémacistes et/ou sionistes, en France, sont invités sur les plateaux, payés par l’argent des contribuables, pour justifier le terrorisme, la haine, le génocide, la barbarie, la guerre sale, le terrorisme intellectuel, l’injustice, le racisme, etc. dès que cela touche les Musulmans, les Arabes, les Noirs, les Russes, les Turcs, les Iraniens, mais aussi les occidentaux qui sont pris pour cibles par les suprémacistes. Jusqu’où la Macronie et l’extrême droite sioniste s’enfonceront dans la haine gratuite et l’aberration pour détourner les Français des problèmes prioritaires ? : « Une femme voilée à encore essayé de vivre normalement en France au mépris total de l’islamophobie ambiante. Heureusement, les lanceurs d’alerte veillent… » [3]. Sur les nombreuses persécutions, magouilles, affaires criminelles, mafieuses ou terroristes impliquant les autorités françaises, voir les médias Off Investigation, Cash Investigation, Juste Milieu, Nouvelle Aube, Debunker News, Faits & Documents, Le Monde Moderne, Tocsin ou Mizane TV. Leurs enquêtes et analyses montrent clairement la structure totalitaire et la nature hypocrite du système politique français, surtout depuis Nicolas Sarkozy, mais pire encore sous Macron et l’influence sioniste prédominante. De même, selon un rapport documenté de l’association française Anticor, chaque année, la corruption politique coûte à la France environ 120 milliards d’euros, sans même parler de l’absence d’une justice indépendante, d’un État de droit qui est rarement respecté, et d’un système médiatique appartenant à des oligarques criminels ne respectant pas la liberté de la presse. A l’échelle des pays de l’UE, on parle d’environ 1000 milliards d’euros de détournement d’argent public et de corruption, ce qui fait tout de même de la France l’un des pays les plus corrompus d’Europe. Le régime macroniste français, englué dans de nombreuses affaires de corruption et de détournement d’argent, menace les associations comme Anticor qui souhaitent lutter contre la corruption et remettre de l’éthique au cœur de la politique.
A titre d’exemples, Off Investigation a publié le 9 mars 2025 une investigation intitulée Délinquants et ultra-riches, comment ils ont fait élire Macron, montrant clairement les processus totalitaires et de manipulation au sein de la politique française, et la corruption systémique au cœur de ce système mafieux et corrompu.
Cela rejoint aussi les enquêtes d’autres journalistes comme Vincent Jauvert dans son ouvrage La Mafia d’État : Histoire des élites de Mitterrand à Macron (éd. Points, 2022).

Pour conclure sur la Turquie, les dangers viennent essentiellement des racistes, suprémacistes et extrémistes, que ce soit dans la sphère politique comme dans la société, notamment les kémalistes fanatiques, daeshites, wahhâbites radicaux, wokistes extrémistes, laïcards, suprémacistes et racistes, identitaires séparatistes et fanatiques (que l’on retrouve notamment chez de nombreux militants ou terroristes du PKK, mais aussi chez les suprémacistes anti-Kurdes par exemple) autant de tendances dangereuses soutenues par l’Occident par « pure haine » d’Erdogan (dirigeant n’ayant pas honte de son identité musulmane et de la culture turque) et de l’ascension fulgurante de la Turquie sous sa direction.
Pour en revenir au concept de la « démocratie », le philosophe, politologue et logicien italien Julius Evola écrivait dans Les Hommes au milieu des ruines (éd. Pardès, 1996) : « Le système qui s’est établi en Occident avec l’avènement de la démocratie – le système majoritaire à suffrage universel – impose d’emblée la dégradation de la classe dirigeante. En fait, la majorité, libre de toute restriction ou clause qualitative, ne peut être que du côté des classes sociales les plus basses ; et pour gagner de telles classes et être porté au pouvoir par leurs votes, il faudra toujours parler la seule langue qu’elles comprennent, celle qui met en avant leurs intérêts prédominants, les plus grossiers, matériels et illusoires, celle qui promet et jamais n’exige. Ainsi toute démocratie est, dans son principe, inscrite à l’école de l’immoralité ; Elle est une offense à la dignité et à la stature qui convient à une véritable classe politique ».
Et avant lui, le métaphysicien, logicien, mathématicien et écrivain au savoir encyclopédique René Guénon disait dans La Crise du Monde moderne (éd. Gallimard, 1946, 119, chap. 6 : Le chaos social) : « L’argument le plus décisif contre la « démocratie » se résume en quelques mots : le supérieur ne peut émaner de l’inférieur, parce que le « plus » ne peut pas sortir du « moins » ; cela est d’une rigueur mathématique absolue, contre laquelle rien ne saurait prévaloir (…) il est trop évident que le peuple ne peut conférer un pouvoir qu’il ne possède pas lui-même ; le pouvoir véritable ne peut venir que d’en haut, et c’est pourquoi, disons-le en passant, il ne peut être légitimé que par la sanction de quelque chose de supérieur à l’ordre social, c’est-à-dire d’une autorité spirituelle ; s’il en est autrement ce n’est plus qu’une contrefaçon de pouvoir, un état de fait qui est injustifiable par défaut de principe, et où il ne peut y avoir que désordre et confusion (…]) Si l’on définit la « démocratie » comme le gouvernement du peuple par lui-même, c’est là une véritable impossibilité, une chose qui ne peut pas même avoir une simple existence de fait, pas plus à notre époque qu’à n’importe quelle autre ; il ne faut pas se laisser duper par les mots, et il est contradictoire d’admettre que les mêmes hommes puissent être à la fois gouvernants et gouvernés, parce que, pour employer le langage aristotélicien, un même être ne peut être « en acte » et « en puissance » en même temps et sous le même rapport. Il y a là une relation qui suppose nécessairement deux termes en présence : il ne pourrait y avoir de gouvernés s’il n’y avait aussi des gouvernants, fussent-ils illégitimes et sans autre droit au pouvoir que celui qu’ils se sont attribués eux-mêmes ».
Et l’Islam propose comme principes et finalités à suivre, un juste milieu entre la dictature (au sens où l’entendent les modernes) et la « démocratie » séculière où des extrémistes, des ignorants et des criminels auraient les mêmes « droits de vote » que les sages, les experts intègres, et les vertueux. En Islam, la méritocratie, la sagesse, la justice, la vertu, la compétence et l’intégrité l’emportent sur toutes les autres considérations, car cela profite à l’intérêt général : aussi bien aux sages qu’aux ignorants ou aux « gens de la masse », car la justice est envisagée de façon universelle, ainsi que la garantie des droits fondamentaux de l’ensemble des citoyens, sans devoir se rabaisser au niveau du « vulgaire », sans devoir passer son temps à les duper ou à leur mentir sur telle ou telle chose. Or l’inverse n’est pas vrai, puisque si ce sont les oligarques corrompus et capitalistes qui dominent, l’intérêt général n’est plus pris en compte. Et si c’est la majorité qui prétend décider, et que celle-ci est dominée par des intérêts égoïstes ou capitalistes – surtout à notre époque -, sans même savoir ce qui est bon ou mauvais, juste ou injuste, utile ou préjudiciable, alors non seulement les minorités elles-mêmes peuvent être opprimées ou privées de leurs droits fondamentaux, mais la majorité elle-même deviendra son propre ennemi autodestructeur, et facilement manipulable. La France par exemple, n’est pas une démocratie, mais une dictature oligarchique reposant sur le modèle de la corruption et de la médiocrité, où quelques oligarques ont tous les pouvoirs, privant les citoyens de leurs libertés et de leur souveraineté, captant leurs richesses pour enrichir une minorité et laisser la majorité à l’abandon et dans la misère (même les services publics ne sont plus épargnés : santé, transports, énergie, éducation, …), et les insultant et manipulant quotidiennement par les chaines TV et médias qui appartiennent aux oligarques, leur dictant qui croire, quoi penser, qui détester et que faire.
Concernant les manipulations politiques contemporaines autour des concepts de démocratie ou de dictature, où les frontières sont souvent floues et minces, avec toute une façade hypocrite (qui coûte de l’argent au contribuable) comme aux USA, en France ou en Israël, alors que ce sont des oligarques qui y exercent le pouvoir, en définissent les modalités et choisissent leurs différents candidats – qui leurs seront soumis -, ne font qu’alimenter la confusion, la haine et les dérives en tous genres, avec des simulacres électoraux et des politiciens s’enfonçant davantage dans les mensonges ou des promesses intenables à l’égard des citoyens.
Il s’agit là d’un faux débat qui fausse toutes nos perceptions, il existe une voie alternative entre la démocratie (qui peut être soit dangereuse soit utopique ; la tyrannie de la majorité ou la dictature oligarchique) et la dictature au sens où on l’entend aujourd’hui.
La forme politique (Califat, Sultanat, démocratie, république, dictature, etc.) est un moyen mais ce qui compte avant tout ce sont les finalités et l’essence même du système politique, à savoir les valeurs et principes de justice, de Sacré, de spiritualité, de solidarité sociale, de vertu, de dignité, de sécurité, de développement technique et scientifique (en accord avec la préservation de la nature, le mode de vie équilibré loin du consumérisme et du capitalisme sauvage, etc.), système de santé efficace et solidaire, accès à l’éducation, à une alimentation saine et au logement, etc. En Occident, ils apprennent aux gens à rester esclaves et prisonniers des « idoles démocratiques », où le moyen est confondu avec la « fin », peu importe si les « démocrates » ou « systèmes politiques démocratiques » justifient les génocides, les manipulations, les atrocités, la corruption, l’obscurantisme, le fanatisme ou la décadence.
Le Qatar ou le Sultanat d’Oman par exemple, qui ne sont ni des démocraties, ni des dictatures (totalitaires), sont des pays plus stables et plus prospères que les USA, la France, Israël ou le Royaume-Uni. Des pays où pourtant, il existe une liberté de culte appréciable, une liberté (plus grande qu’en Occident généralement) pour la recherche scientifique, où la criminalité y est presque absente, où l’éducation et la santé sont gratuites pour les citoyens, où les expatriés et les immigrés sont bien intégrés et ne versent pas dans la criminalité comme en Occident, etc. Tant que les dirigeants gèrent bien le pays, ne tombant pas dans l’oppression, l’incompétence, la forte corruption ou le totalitarisme, et que les citoyens jouissent de leurs droits, puissent travailler et gagner dignement leur vie, avoir accès à l’éducation, aux soins de santé, aux infrastructures nécessaires et aux services publics (bien entretenus), et pratiquer librement leur religion ou mener à bien leurs activités professionnelles, artistiques, sportives ou culturelles – en ne troublant pas l’ordre public -, peu leur importe les élections ou la pseudo-démocratie.
Notes :
[1] Warfare Analysis, 24 mars 2025 : https://x.com/warfareanalysis/status/1904111449590391039
[2] Dans la plupart des états occidentaux et non-occidentaux modernes, les autorités corrompues comme en France, en Israël ou aux USA, accusent de façon systémique leurs opposants politiques ou des chercheurs et citoyens dénonçant leurs crimes de « terroristes » ou de « séparatistes » afin de les arrêter ou de les éliminer par divers moyens. Si certaines personnes sont cependant bien impliquées dans des activités réelles de terrorisme et de criminalité (qu’ils soient sionistes fanatiques, marxistes du PKK ou des FDS, daeshites, etc.) – et ce que nous avons pu vérifier dans les cas célèbres en Turquie montrent bien des liens avec des organisations terroristes et criminelles -, dans le cas de la France cependant, c’est essentiellement l’inverse, à savoir que leurs accusations « d’islamisme » ou « d’apologie du terrorisme » sont infondées, et constituent clairement des diffamations et persécutions arbitraires pour avoir dénoncé la corruption politique et leurs complicités ou implications dans des activités criminelles et terroristes, cf. les cas de François Burgat, Rima Hassan, , Mathilde Panot, Amira Zaiter, Yannis Arab, Rafic Chekkat, etc. ; “Pour Rafik Chekkat « ceux qui dénoncent les massacres à Gaza sont davantage poursuivis que ceux qui les commettent »”, AA, 19 septembre 2024 : https://www.aa.com.tr/fr/monde/pour-rafik-chekkat-ceux-qui-d%C3%A9noncent-les-massacres-%C3%A0-gaza-sont-davantage-poursuivis-que-ceux-qui-les-commettent-/3329554

[3] “Le voile dans le sport – La chronique de Guillaume Meurice dans “La dernière””, Radio Nova, 23 mars 2025 : https://youtu.be/dBOv2pm5cT4