Conseils pour les étudiants et les personnes qui débutent dans le monde du travail

Pour les étudiants 

Il faut bien s’assurer d’acquérir les bases et les fondements de la religion concernant la théologie, le fiqh, la morale, la spiritualité, etc. Beaucoup d’écoles et de facultés en Europe diffusent leurs propagandes anti-religieuses ou anti-musulmanes, et profitent de l’ignorance des étudiants pour les éloigner du Tawhîd, de la piété, de la pudeur, de la spiritualité, etc.

Il faut s’instruire aussi pour mieux comprendre le danger et les illusions des idéologies modernes. Il existe déjà des auteurs et des intellectuels qui ont traité ces sujets avec lucidité et rigueur intellectuelle (René Guénon, Hamza Benaïssa, Julius Evola, Martin Lings, Ananda Kentish Coomaraswamy, Frithjof Schuon, Sofiane Meziani, …).

Se constituer une bibliothèque à la maison avec les livres de référence dans chaque domaine important peut préserver les enfants et les parents de bien des maux, s’ils prennent la peine de les lire, et de superviser l’éducation et la connaissance des enfants.

Avoir une conscience du Tawhîd holistique, c’est-à-dire formant une vision globale avec ses différentes implications et modalités : sociales, politiques, économiques, scientifiques, etc.

Privilégier les études ayant une utilité pour la communauté ou pour ses proches (langues, médecine, chimie, droit, pharmacologie, économie, sciences politiques et relations internationales, sociologie, histoire, physique, biologie, neurosciences et psychologie, informatique, …) et pour lesquelles vous aurez une certaine motivation. Que vous changiez ou non de filière après avoir fini vos études, ou que vous décidez de vous orienter ailleurs dans le monde du travail, vous n’aurez aucun regret, et en cas de coup de dur, vous aurez une certaine sécurité en cas de besoin. N’abandonnez pas vos études ayant des débouchés professionnels si vous désirez avoir un diplôme reconnu en main. Ne choisissez pas qu’un travail pour de l’argent, dénué de toute utilité ou de toute dimension spirituelle et sociale, car cela conduit généralement à la dépression ou au même au suicide (comme c’est souvent le cas dans les sociétés modernes). Un travail où il est possible de rythmer le travail par des activités ou des perspectives spirituelles permet de se préserver du stress, de l’angoisse, de l’égoïsme et de bien d’autres maux.

Ce qui est obligatoire pour chaque musulman et musulmane, c’est de connaitre les bases de leur religion, et d’améliorer leur comportement et leurs pratiques autant que possible, et cela peut se faire à la maison, dans des cours du soir ou le week-end, etc. Il faut aussi fréquenter des associations ou des groupes musulmans connus pour leur piété, leur bon comportement, leur science, etc., éloignés de tout fanatisme et sectarisme.

Si faire des études non-religieuses n’est pas obligatoire, nous avons cependant besoin, par nécessité, de frères et sœurs qui se forment en médecine, en informatique, en économie, en droit, en commerce, en biologie, en psychologie, en histoire, etc., tout comme nous avons besoin de bons théologiens et juristes dotés d’une bonne culture générale, et qui connaissent au moins les aspects psychologiques, culturels et sociaux des pays dans lesquels ils vivent. Il ne faut pas croire certains frères qui veulent interdire cela aux femmes, car souvent, ce sont aussi les mêmes qui abandonnent les femmes ou ne les aident pas en cas de difficultés majeures, où elles finissent par se retrouver à la rue, ou abandonnées à leur sort, même par leurs proches ! Certaines ont même été par la suite endoctrinées par des non-musulmans ou des gens « pervers », et d’autres ont apostasié, en voyant cette hypocrisie ou cette mentalité égoïste de certaines personnes se réclamant de la Ummah ; toujours à se plaindre et à critiquer, mais ils ne proposent aucune solution concrète.

Être diplômé et monter des entreprises garantira aux musulmans des emplois dans un cadre sain et conforme à leurs exigences et à leurs besoins spirituels et religieux.

Il ne faut pas négliger la prière, mais dans certains pays non-musulmans, les choses ne sont pas facilitées pour les musulmans, et prier peut susciter de la méfiance, le renvoi ou des sanctions (ou une haine se traduisant par la suite par la non-obtention du diplôme ou par le redoublement de l’année scolaire) ; en France et en Belgique, cela est arrivé à de nombreux élèves. De même dans les études universitaires, il faut savoir faire profil bas et ne pas trop afficher ses convictions religieuses, car certains professeurs voient d’un mauvais œil l’augmentation de musulmans éduqués et diplômés. Une fois l’obtention de la licence, du master ou du doctorat, il sera plus facile d’assumer ses positions par la suite. Pour la prière, selon les écoles juridiques, il existe des dérogations selon les situations, mais ce qu’il faut garder à l’esprit, est que selon le début des cours, la prière du matin peut se faire avant d’y aller, durant les pauses de midi ou de l’après-midi, il est possible de trouver un endroit où les faire, ou sinon les rattraper à la maison par exemple si cela n’est vraiment pas possible, sous peine d’être sanctionné. A défaut de les prier à l’heure, n’hésitez pas à faire du dhikr intérieurement et à faire des invocations, et à faire la demande de repentir en cas de négligence (de la salât), afin de maintenir une relation avec Allâh, et demandez à ce qu’Il vous accorde une meilleure situation.

En cas d’échec scolaire ou universitaire, ce n’est pas une fatalité, et le monde du travail possède des débouchés pour des gens n’ayant pas obtenu de diplômes. Il faut alors s’orienter vers les bonnes personnes, suivre si besoin des formations, faire des du’a, et tendre vers l’idéal et l’excellence autant que possible, et éviter autant que possible les emplois ou les formations dont l’ambiance est malsaine et où les choses illicites prédominent clairement.


Dans le monde du travail

Les mêmes conseils s’appliquent à ceux adressés aux étudiants, mais il faut éviter la trop grande promiscuité avec le sexe opposé, prendre en compte la nécessité tout en évitant autant que possible les activités ou les situations où des choses illicites ou nocives seraient présentes (shirk ou blasphème, alcool, tabac, obscénités diverses, etc.).

Notre époque moderne change continuellement, et il faut savoir s’adapter, et dépenser de façon intelligente et raisonnable, pour prévoir les coups durs et les périodes de transition ou de dépenses.

Et enfin, dans chaque chose, placer sa confiance en Allâh, aspirer au bien, multiplier les invocations, les actes d’adoration, les bons conseils et les bonnes œuvres !


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