Biographie d’Omar Mwannes Yaghi (né en 1965), l’un des plus grands biochimistes

Omar Mwannes Yaghi (né en 1965 en Jordanie) est un Jordanien d’origine palestinienne, et nationalisé saoudien.

Son parcours scientifique

Il étudia les sciences à l’Université de l’Illinois Urbana-Champaign où il obtint son doctorat, puis poursuivit ses études post-doctorales à l’Université d’Harvard. De 1992 à 1998, il travailla comme professeur à l’Université du Michigan, puis comme professeur de 2007 à 2012 à l’Université de Californie.
En 2012 il devient directeur de la Molecular Foundry au Lawrence Berkeley National Laboratory.
Il est le directeur fondateur du Berkeley Global Science Institute. Il est également codirecteur du Kavli Energy NanoSciences Institute de l’Université de Californie à Berkeley et du Lawrence Berkeley National Laboratory, de la California Research Alliance de BASF, ainsi que du Bakar Institute of Digital Materials for the Planet. Il est également membre de l’Académie nationale des sciences des États-Unis.


Ses activités

En plus de ses nombreuses recherches dans le domaine scientifique en tant que chercheur et scientifique impliqué activement dans l’innovation scientifique et technologique, il a également fondé n 2020 Atoco, une startup basée en Californie, visant à commercialiser les dernières avancées et découvertes de Yaghi dans les technologies MOF et COF dans le domaine de la capture du carbone et de la récupération de l’eau atmosphérique. En 2021, Yaghi a cofondé une autre startup appelée H2MOF, dédiée à résoudre les défis associés au stockage de l’hydrogène en utilisant les dernières découvertes de Yaghi dans le domaine de la chimie réticulaire.


Ses travaux

Omar Yaghi a été le pionnier de la chimie réticulaire, un nouveau domaine de la chimie qui s’intéresse à la couture de blocs de construction moléculaires par des liaisons fortes pour créer des structures ouvertes. Ses champs de recherche englobent à la fois la chimie organique, la chimie réticulaire (dont il est le pionnier), la nanotechnologie, la biologie, la chimie moléculaire et la biochimie. Ses expériences et travaux ont permis d’envisager de nouvelles perspectives et des avancées technologiques concrètes dans le domaine des énergies renouvelables : « Le premier Prix spécial, récompensant les innovateurs aux réalisations exceptionnelles dans les domaines émergents, est revenu à Omar Yaghi pour ses recherches sur la découverte des structures métallo-organiques (MOF). Les MOF sont une nouvelle classe de matériaux formés comme des réseaux de molécules liées à des ions métalliques, avec une porosité permanente, une surface élevée et une stabilité impressionnante. Avec des tailles de pores réglables qui permettent l’absorption et le stockage des molécules de gaz et d’eau, les MOF fournissent des solutions pour la capture, le stockage, la séparation et la manipulation chimique de différents types de gaz et de particules, et ont le potentiel de créer un environnement plus propre et un air plus pur.
En particulier, il a été prouvé que le récupérateur d’eau MOF du Professeur Yaghi avait le potentiel de générer de l’eau propre à tout moment, en tout lieu. S’ils sont mis en œuvre avec succès, les MOF pourront améliorer la vie de millions de personnes dans les régions qui n’ont pas accès à l’eau potable, contribuant ainsi à accroître l’indépendance de l’eau et à améliorer la qualité de vie ». (1)

Yaghi est le pionnier de la chimie réticulaire, un nouveau domaine de la chimie qui consiste à assembler des blocs de construction moléculaires par des liens solides pour créer des cadres ouverts. Son travail le plus connu est dans la conception et la production de nouvelles classes de composés connus sous le nom de cadres organométalliques (MOF)9,10, cadres d’imidazolate zéolitique (ZIF) et cadres organiques covalents (COF). Les MOF sont connus pour leurs surfaces extrêmement élevées (5 640 pour le MOF-177) et de très faibles densités cristallines (0,17 pour COF-108)14. Yaghi est également le pionnier du tissage moléculaire et synthétise le premier matériau au monde tissé aux niveaux atomique et moléculaire (COF-505).

Il travaille sur l’utilisation de ces matériaux dans les technologies d’énergie propre, notamment le stockage de l’hydrogène et du méthane, la capture et le stockage du dioxyde de carbone ainsi que la récolte de l’eau de l’air du désert.

Selon une analyse de Thomson Reuters, Yaghi est le 1er chimiste le plus cité au monde (avec 19870 citations, contre 17776 pour celui d’après), et le 2ème chimiste en termes d’impact au monde de 2000 à 2010 (2).

En 2024, il était toujours l’un des biochimistes les plus cités au monde, et était l’auteur de plus de 460 publications scientifiques.

Ses prix et récompenses scientifiques

Yaghi a reçu plusieurs prix et médailles internationaux, notamment le prix mondial Albert Einstein de la science en 2017, le prix Wolf de chimie en 2018, le prix Gregory Aminoff en 2019, le prix VinFuture en 2022 et le prix Ernest Solvay de Science for the Future en 2024. Il était aussi l’un des candidats pour le prix Nobel de chimie en 2023, mais sans doute sous la pression de certaines personnalités sionistes, il fut écarté. Le comité du Prix Nobel est loin d’être neutre, et a souvent été au centre de plusieurs polémiques et prix décernés selon certaines orientations politiques et idéologiques, de même que sur le choix dicté par Big Pharma (notamment en 2023 pour un prix Nobel décerné à 2 scientifiques de Pfizer, pour leur injection anti-Covid alors que celle-ci était inefficace contre le Covid mais potentiellement toxique pour l’organisme, avec de nombreux décès et malades graves enregistrés durant la campagne vaccinale).

Ses nombreux travaux lui ont valu d’être récompensé par de nombreux prix scientifiques tout au long de sa carrière comme :

  • 1998 : Solid State Chemistry Award de l’American Chemical Society et d’Exxon Co. pour ses réalisations dans la conception et la synthèse de nouveaux matériaux.
  • 2004 : Médaille Sacconi de la Société Chimique Italienne.
  • 2007 : Prix du Programme Hydrogène du Département de l’Énergie des États-Unis pour ses travaux sur le stockage de l’hydrogène
  • 2007 : Médaille de la Materials Research Society pour ses travaux sur la théorie, la conception, la synthèse et les applications des structures métallo-organiques.
  • 2007 : Prix Newcomb Cleveland de l’Association Américaine pour l’Avancement de la Science pour le meilleur article publié dans Science.
  • 2009 : Prix de Chimie des Matériaux de l’American Chemical Society.
  • 2009 : Prix International Izatt-Christensen.
  • 2010 : Prix du Centenaire de la Royal Society of Chemistry.
  • 2013 : Prix Nano Chine.
  • 2015 : Prix International Roi Faisal de Chimie.
  • 2015 : Prix Mustafa en Nanoscience et Nanotechnologie.
  • 2016 : Prix ​​de l’Académie TÜBA en sciences fondamentales et d’ingénierie pour la création de la chimie réticulaire.
  • 2017 : Spiers Memorial Award de la Royal Society of Chemistry.
  • 2017 : Medal of Excellence of the First Order décernée par le roi Abdallah II.
  • 2017 : Japan Society of Coordination Chemistry International Award.
  • 2017 : Bailar Medal in Inorganic Chemistry.
  • 2017 Kuwait Prize in Fundamental Sciences.
  • 2017 : Albert Einstein World Award of Science décerné par le World Cultural Council.
  • 2018 : BBVA Foundation Frontiers of Knowledge Award in Basic Sciences pour avoir été pionnier dans la chimie réticulaire.
  • 2018 : Wolf Prize in Chemistry pour avoir été pionnier dans la chimie réticulaire via des structures métallo-organiques et des composés organiques covalents cadres.
  • 2018 : son travail sur la récupération de l’eau de l’air du désert à l’aide de cadres organométalliques présenté par le Forum économique mondial en Suisse comme l’une des 10 meilleures technologies émergentes.
  • 2018 : Prix international Prince Sultan bin Abdulaziz pour l’eau.
  • 2018 : Prix Eni en reconnaissance de son travail dans l’application de la chimie des cadres à des solutions énergétiques propres, notamment le stockage du méthane, la capture et la conversion du dioxyde de carbone et la récupération de l’eau de l’air du désert.
  • 2019 Prix Gregori Aminoff de l’Académie royale des sciences de Suède pour le développement de la chimie réticulaire.
  • 2019 : Le prix Aminoff.
  • 2019 : Médaille MBR pour l’excellence scientifique des Émirats arabes unis.
  • 2019 : Prix de recherche nanométrique.
  • 2020 : Médaille d’or August-Wilhelm-von-Hofmann-Denkmünze de la Société allemande de chimie pour sa contribution à la chimie réticulaire et pour les MOF, COF et le tissage moléculaire.
  • 2020 : Royal Society of Chemistry Sustainable Water Award pour son développement impactant de la récupération d’eau de l’air du désert à l’aide de structures organométalliques.
  • 2021 : Chaire internationale Solvay en chimie de Belgique.
  • 2021 : Prix de conférence Ertl décerné par l’Institut Fritz Haber de la Société Max Planck et les universités de Berlin.
  • 2022 : Prix VinFuture pour les réalisations exceptionnelles dans les domaines émergents en reconnaissance d’avoir été pionnier de la chimie réticulaire.
  • 2023 : Médaille Wilhelm Exner d’Autriche pour son impact direct sur les entreprises et l’industrie grâce à ses réalisations scientifiques.
  • 2024 : Science for the Future Prix Ernest Solvay de Belgique en reconnaissance de son travail pionnier en chimie réticulaire.
  • 2024 : Prix Tang pour le développement durable pour son travail en chimie réticulaire.
  • 2024 : Conférence et prix Ullyot Public Affairs 2024 de l’Institut d’histoire des sciences.
  • 2024 : Prix Balzan pour les matériaux nanoporeux destinés aux applications environnementales pour ses MOF et COF.
  • 2024 : Research.com Best Scientist Award sur Research.com
  • 2024 : Chemistry in United States Leader Award sur Research.com
  • 2023 et 2024 : Candidat pour le prix Nobel de chimie. En 2023, selon un vote libre effectué par des scientifiques pour savoir qui devait gagner le prix Nobel de chimie 2023, l’écrasante majorité des votes allait pour Omar Yaghi par rapport à ses contributions scientifiques (3). En 2024 : « Pour le prix Nobel de chimie mercredi, Lars Broström, de la radio SR, cite le biologiste basé aux Etats-Unis Omar Yaghi et son travail sur les réseaux métallo-organiques (RMO) et leurs propriétés poreuses permettant d’absorber des gaz dangereux » (4).

Sans contexte, tout cela fait de lui un brillant scientifique (5), et l’un des plus éminents de sa génération. Espérons que ses contributions pourront être bénéfiques à toute l’Humanité, et que ses réalisations scientifiques ne soient pas détournées par certaines compagnies perverties par l’appât du gain ou l’oligarchie financière.

Notes :

(1) “Sciences : le palmarès du Prix VinFuture dévoilé”, Le Courrier, 21 janvier 2022 : https://lecourrier.vn/sciences-le-palmares-du-prix-vinfuture-devoile/946836.html

(2) “Top 100 Chemists, 2000–2010”, Science Watch, 2011 : https://archive.wikiwix.com/cache/index2.php?url=http%3A%2F%2Farchive.sciencewatch.com%2Fdr%2Fsci%2Fmisc%2FTop100Chemists2000-10%2F#federation=archive.wikiwix.com&tab=url

(3) “Who’s Next? Nobel Prize in Chemistry 2023 – Voting Results September 8”, Chemistry Views, 2023 : https://www.chemistryviews.org/whos-next-nobel-prize-in-chemistry-2023-voting-results-september-8/

(4) “Nobel de médecine: les Américains Ambros et Ruvkun distingués pour une avancée dans la régulation des gènes”, Guadeloupe – France Antilles, 7 octobre 2024 : https://www.guadeloupe.franceantilles.fr/actualite/economie/la-medecine-donne-le-coup-denvoi-des-nobel-les-traitements-du-cancer-et-des-maladies-cardiovasculaires-en-vue-1006259.php

(5) Son parcours scientifique et ses recherches ont été évoqués ici aussi : “Omar Yaghi – College of Chemistry”, UC Berkeley : https://chemistry.berkeley.edu/people/omar-yaghi ; son contact : yaghi@berkeley.edu


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