Kairan Quazi est né le 27 janvier 2009 dans la région de la baie de San Francisco, mais ses parents, Mustahid et Julia Quazi, sont originaires du Bangladesh, d’une famille musulmane. Son père Mustahid Quazi est ingénieur chimiste de formation et sa mère Julia Quazi est une cadre occupant une haute fonction dans le domaine de la finance à Wall Street. Ses parents ont fourni de nombreux efforts pour accorder à leur enfant Kairan une bonne éducation ainsi qu’une attention particulière. Dès l’âge de 2 ans, des spécialistes avaient déjà noté le QI (1) très élevé de Kairan, et d’après le Mercury News, il ferait partie des 1% de la population au QI le plus élevé, du moins parmi les jeunes enfants ayant passé ce genre de tests. Les spécialistes et pédiatres l’ont orienté vers des établissements spécialisés pour enfants surdoués, et finit par participer au Mensa Program, définie comme étant une sorte d’ONG pour enfants prodiges sur le plan cognitif, puis intègre la Davidson Institute Young Scholar. Là-bas, il étudiera diverses disciplines, dont l’économie, les mathématiques, la physique, la littérature et d’autres sciences, parallèlement à sa vie « d’enfant », Kairan affirmant aussi passer une partie de son temps à jouer à quelques jeux vidéos.
Il finit par rejoindre l’Université Las Positas Community College en 2018, à l’âge étonnamment précoce de 9 ans, et en ressort diplômé de chimie et de mathématiques, suivant en cela les pas de son père. En 2019, avec ses diplômes en poche, à l’âge de 10 ans, il entame les recherches pour trouver un stage, et c’est Lama Nachman qui le repère, directeur de recherches chez Intel. Un an plus tard, à l’âge de 11 ans, il intègre une autre université, cette fois-ci celle de Santa Clara, où il poursuit des études d’ingénieur et d’informatique, débouchant là encore sur un autre stage, cette fois-ci chez Blackbird.AI (spécialisée dans la cyberintelligence), et y obtient son diplôme le 17 juin 2023. Son profil a évidemment suscité beaucoup de convoitises, et nombreux sont les employeurs qui aimeraient bien l’avoir dans leur équipe. Finalement, il choisit la fameuse compagnie SpaceX, centrée sur le domaine aérospatial, entreprise dirigée par le célèbre milliardaire et scientifique Elon Musk.
Le 13 juin 2023, SpaceX annonçait officiellement l’arrivée du jeune ingénieur Kairan dans l’entreprise via Twitter, le réseau social racheté par Elon Musk en octobre 2022. La compagnie annonçait le 9 juin 2023 sur leur page Twitter : « SpaceX embauche les meilleurs ingénieurs, les plus brillants et les plus intelligents au monde, même un jeune de 14 ans du nom de Kairan Quazi, qui commencera son nouveau travail dans l’équipe Starlink de SpaceX le 31 juillet » (https://twitter.com/Teslaconomics/status/1667162696415059968 ; voir aussi pour plusieurs éléments biographiques “Who Is Kairan Quazi, The 14-Year-Old Engineer Who Is All Set To Join Elon Musk’s SpaceX?”, Zee News India, 12 juin 2023 : https://zeenews.india.com/india/who-is-kairan-quazi-the-14-year-old-engineer-who-is-all-set-to-join-elon-musks-spacex-2620630.html).
A 9 ans donc, il était déjà diplômé en mathématiques et en chimie à l’Université avec la plus grande distinction, puis à 14 ans, il acheva ses études d’ingénieur (le plus jeune étudiant diplômé dans l’histoire des Etats-Unis) et intégra l’une des boites les plus prestigieuses au monde, SpaceX.
Notes :
(1) La notion que QI (Quotient intellectuel) ne doit pas être confondue avec l’intelligence en tant que telle, car les tests de Q.I sollicitent certaines modalités cognitives ou de l’intelligence, mais il en existe plusieurs types, et les tests peuvent être faussés selon les biais ou les éléments culturels, surtout si les personnes proviennent d’autres régions du monde, mais passent un test de Q.I basé sur des éléments culturels d’une autre région (avec d’autres codes culturels, façons de penser, etc.). Il y a par ailleurs une absence de consensus autour de la définition et de l’origine de ce que l’on appelle « intelligence ». (cf. Ulric Neisser dans American Psychologist volume 51, 1996). Voir aussi les travaux des scientifiques, logiciens, mathématiciens et philosophes Seyyed Hossein Nasr, René Guénon, Ananda Kentish Coomaraswamy, Frithjof Schuon, Mahmoud Bina et Alireza K. Ziarani, autour des définitions sur l’intelligence, la logique, la rationalité, etc. Aussi, voir les critiques des sociologues des sciences concernant la présence de forts biais culturels qui avantagent les populations les plus privilégiées (cf. l’étude de A. Abubakar et Fons van de Vijver Measurement Invariance of the Brief Multidimensional Student’s Life Satisfaction Scale Among Adolescents and Emerging Adults Across 23 Cultural Contexts parue dans le Journal of Psychoeducational Assessment en 2016, la méta-analyse de Fons van de Vijver (F. V. D. Vijver) publiée dans le Journal of Cross-Cultural Psychology en 2016 et son étude Cultural intelligence: A theory-based, short form measure parue en 2015 dans le Journal of International Business Studies ; ses différentes publications sont accessibles ici : https://www.semanticscholar.org/author/F.-V.-D.-van-de-Vijver/144686288). Voir aussi la part de variance que David Wechsler, l’auteur des échelles de QI les plus utilisées dans plusieurs régions du monde, n’arrive pas à expliquer et la perte de précision qui en découle, dont l’aspect des scores extrêmes comme celui de Kairan Quazi, et a contrario, des gens intelligents et cultivés qui n’ont pas du tout de bons scores à certains tests de Q.I. malgré leur « grande intelligence ».